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La Traversée des temps tome 1 sur 4
EAN : 9782226450227
576 pages
Albin Michel (03/02/2021)
  Existe en édition audio
4.16/5   2000 notes
Résumé :
Cette « Traversée des temps » affronte un prodigieux défi : raconter l'histoire de l'humanité sous la forme d'un roman. Faire défiler les siècles, en embrasser les âges, en sentir les bouleversements, comme si Yuval Noah Harari avait croisé Alexandre Dumas. Depuis plus de trente ans, ce projet titanesque occupe Eric-Emmanuel Schmitt. Accumulant connaissances scientifiques, médicales, religieuses, philosophiques, créant des personnages forts, touchants, vivants, il l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (284) Voir plus Ajouter une critique
4,16

sur 2000 notes
Époustouflant, passionnant, immersif, j'ai passé quatre jours incroyables dans ce premier tome de la traversée des temps: Paradis perdus.

Nous suivons ici le jeune Noam dans son village lacustre au temps de la préhistoire. On découvre les us et coutumes de cette communauté avec au centre Noam, Trigor le guérisseur, Panoam son père, Barak l'homme sauvage et Noura, la belle et envoûtante Noura.

On vit ce livre.
Les personnages sont des plus vivants.
Les sentiments nous tiennent en émois.
Les aventures nous remuent de toute part.
On sent le vent, on embrasse les arbres, on voit des femmes réincarnées en mésange.
Il y a beaucoup d'amour dans ce livre, des femmes émouvantes et envoûtantes au service de Noam.

Une grande épopée moderne où l'ennui n'a pas sa place, dévorée de page en page. J'aime les pavés de ce grand auteur. Son écriture est explorée et affinée à la perfection. EES a le sens des détails, et surtout ici il s'attache à camper des personnages qui se dressent devant vous et vous en jettent pleins les yeux.

Un grand moment !

NB : 4 étoiles car il sera difficile de détrôner dans mon coeur l'éponyme l'incroyable roman : La part de l'autre.
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Avec ce premier tome d'une série de huit, Eric-Emmanuel Schmitt entreprend la narration de l'histoire du monde au travers des yeux d'un immortel. Noam est né il y a 8000 ans, en cette période néolithique, à la fin de l'ère glaciaire, où, de plus en plus sédentarisés en groupes organisés, les hommes commencent à développer élevage, agriculture et techniques. Partagé entre l'ancienne liberté du chasseur-cueilleur dans une nature intacte, et le nouveau confort assortis d'obligations sociales au sein de son village, le jeune homme s'éprend de la belle Noura et finit par endosser le rôle de chef de sa petite communauté, lorsque le Déluge les emporte, lui et les siens, dans une migration de la dernière chance. Cet événement, qui deviendra bientôt mythique, scelle par ailleurs le destin de Noam qui, privé de son statut de mortel, se retrouve à traverser les époques…


Eric-Emmanuel Schmitt est d'abord un excellent conteur, et c'est avec grand plaisir qu'on se laisse emporter par le souffle romanesque du récit et par ses rebondissements sans temps morts, servis par une plume parfaitement maîtrisée. Là n'est toutefois pas l'intérêt premier du roman, les aventures de Noam n'étant qu'habile prétexte à un questionnement de notre modernité au travers d'une relecture de l'histoire du monde et de nos récits fondateurs. Fort de ses connaissances historiques, philosophiques et littéraires, l'écrivain se lance ainsi dans une composition aussi éblouissante qu'amusante, où se croisent en permanence, de la manière la plus vivante qui soit, les références aux grands courants de pensée de tous les temps, des grands mythes aux religions, des philosophes antiques aux modernes. le résultat réjouit autant qu'il impressionne par la pertinence et la clarté de ses réflexions qui font mouche à tout coup. S'y dévoile une vision de l'humanité pleine d'intelligence et de vérité qui ne cesse d'interpeller le lecteur, admiratif tant de la justesse du propos que de la divertissante manière dont il est amené.


Bien plus qu'une très plaisante saga romanesque, Paradis perdus entame une fascinante mise en perspective de la situation du monde contemporain, au travers d'une relecture de l'histoire et des textes fondateurs de l'humanité. C'est avec la plus apparente simplicité que la plume exercée de l'auteur conjugue l'excellence du fond et de la forme, nous offrant une lecture éblouissante qui a toutes les chances de devenir incontournable. Au-delà du coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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♫Je déambule morose
Le crépuscule est grandiose.
Mais…
Peut-être un beau jour
Voudras-tu
Retrouver avec moi
Les paradis perdus♫
- Christophe - 1973 -
---♪----♫----🕊--😇--🕊----♫----♪---
"Recommencer...L'idée afflige. Quand on recommence, la mélancolie freine l'allégresse: on pense davantage à ce qui nous manque qu'à ce que l'on crée.
Tandis que, lorsqu'on commence, on s'élance." p.528
J'ai ouvert "La boîte noire"
Y a pas si longtemps
Un bord de mer au fond de la Mer Noire
Moins sept mille huit cents ans
Coquillages crustacés pétrifiés
Méthode Carbone 14
Aussi, revenir Au commencement
Dans ma veste de soir ose
C'est pour apprendre où je vais
Que je marche avec Ce livre entre les mains
A chacun sa Vérité
Je l'ai entendue en errant sur mes Chemins
♫Avec l'expression de mes sentiments distingués♫
Avant l'écriture, les génies écrivaient sur le vent
Mais ça ......c'était à vent
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Un roman qui m'a déçue malgré ses qualités.

J'avais beaucoup d'attentes, au vu de critiques élogieuses et parce que c'est un auteur sympathique dont j'ai apprécié plusieurs oeuvres.

J'ai été déçue pour plusieurs raisons. Je croyais avoir en main un roman historique. Mais, d'entrée de jeu, on s'aperçoit qu'on est dans le fantastique plutôt que dans l'histoire. le héros qui est aussi le narrateur qui écrit son histoire est un immortel qui ne vieillit pas. Il raconte les débuts de sa vie au bord d'un lac avec sa tribu dans la région de la mer Noire. Régulièrement, on ramène le fantastique, avec des visions et des rêves prémonitoires.

Un autre détail qui ne m'a pas plu, c'est que, encore une fois, c'est l'histoire d'une famille de chef. C'est celui qui dirige, qui est privilégié et qui voit le monde à travers son oeil de privilégié. (Un exemple, il parle de la propreté, du bain remplacé par les parfums à la Renaissance. Si c'est vrai pour les nobles « poudrés » des salons, je ne suis pas sûre que le petit peuple avait droit à une si grande quantité de parfum…). de plus, son héroïne, la belle Noura, se distingue d'abord par sa quantité de robes et de chaussures. Quel beau cliché!

Aussi, j'aime quand un roman nous fait sentir les choses, nous oblige à voir autrement, par les émotions et les rebondissements de l'intrigue plutôt que par des « sermons » du personnage (de l'auteur…) qui compare les époques et porte des jugements de valeur. Pour moi, lorsqu'on s'arrête pour me dire « voilà, c'est ça que tu dois comprendre », ça m'agace et me sort du roman. Est-ce que l'auteur veut écrire un essai ou raconter une histoire, il faut choisir.

Ceci dit, c'est quand même une lecture agréable, l'écriture de EE Schmitt est toujours maîtrisée, de jolies phrases, de belles pensées et de grands sentiments, des amours éternelles et romantiques ainsi que des relations familiales complexes.

À vous de voir si un mélange romantico-fantastico-historique vous attire…
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Quelle drôle d'idée de vouloir raconter l'histoire de l'humanité : projet titanesque, un brin casse-gueule aussi, tant les risques de sombrer dans le Grand-Guignol sont grands.
Il faut être fou, talentueux, endurant, bravache et avoir l'espoir chevillé au corps pour se lancer dans pareille aventure.
Je viens d'achever le premier tome de « La traversée des temps », et je sais désormais que Eric-Emmanuel Schmitt est bien autre chose qu'un vieux briscard de la littérature francophone (ce qui est déjà beaucoup, vous en conviendrez). C'est un écrivain. Un Vrai.
Il est du moins un écrivain comme je les aime : capable, à partir d'un rien, de faire lever le souffle de l'épopée ; capable de nous embarquer dans une histoire invraisemblable et de nous y faire croire ; par son étourdissante faconde, par sa générosité, nous faire aimer tous les personnages de ce récit, y compris les plus sombres, avec leurs souffrances, leurs blessures et leur insupportable vanité.
Eric-Emmanuel Schmit est aussi et surtout un homme d'une grande élégance. Il sait parler de choses profondes, qui dérangent, qui divisent, sans se montrer présomptueux, et montrer du doigt l'éternel et commode bouc-émissaire. Il garde toujours intact sa bienveillance et son amour pour autrui. Comme cette tolérance enjouée fait du bien dans cette période bouffie de haine qui s'enivre de formules péremptoires et de propos fielleux.
Avec lui, je parviendrai presque à croire de nouveau en l'avenir de l'humanité. Car, n'en doutons pas, son Grand-Oeuvre, son Graal, ne parle que de cela. Et si notre héros, Noam, qui a la mémoire des siècles, se décide à coucher, avec urgence, avec frénésie, ses innombrables vies sur le papier, c'est parce qu'il voit l'homme courir gaiement et avec arrogance vers sa propre perte.
Noam commence son long récit en racontant son paradis perdu emporté par les flots du grand déluge. Un monde où les hommes vivaient en harmonie avec la nature et étaient suffisamment polyvalents pour se suffire à eux-mêmes. Il nous parle avec humour de la naissance des mythes, et ne parvient pas à oublier, malgré le temps, Noura, son grand amour. Parfois, il croit d'ailleurs l'apercevoir à travers une silhouette ou un regard fugace, et son coeur s'emballe comme aux tous premiers jours.
Noam va-t-il gagner son combat contre la folie autodestructrice des hommes ? À suivre…
Un début en fanfare pour cette impressionnante saga.
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critiques presse (6)
LaCroix
05 juillet 2021
Dans « Paradis perdus », premier tome d’une nouvelle saga monumentale, Éric-Emmanuel Schmitt veut raconter l’histoire de l’humanité.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LaPresse
22 février 2021
On ne peut que saluer l’ambition de ce grand chantier littéraire lancé par Éric-Emmanuel Schmitt, cherchant à romancer l’histoire de l’humanité à travers une seule et même paire d’yeux, celle du vaillant Noam, né il y a 8000 ans au sein d’un village préhistorique.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeFigaro
18 février 2021
Dans ce premier tome d'une octalogie, l'auteur réécrit l'histoire de l'humanité. Ambitieux.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeSoir
18 février 2021
Eric-Emmanuel Schmitt ose une saga en huit volumes, «La traversée des temps». Noam l'immortel parcourt les siècles et nous emballe dans un récit romanesque à souhait qui interroge subtilement notre modernité.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LeMonde
08 février 2021
Raconter l’histoire de l’humanité sous la forme d’un roman. C’est le défi que s’est lancé l’auteur avec « La Traversée des temps », dans lequel il revisite nos récits fondateurs en huit volumes.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeJournaldeQuebec
08 février 2021
Une œuvre épique, ambitieuse, inspirante, s’appuyant sur une quantité phénoménale de connaissances et une maîtrise absolue de l’écriture.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (459) Voir plus Ajouter une citation
Ne hait les hommes que celui qui les aime. Ne fustige ses semblables que celui qui en attend le meilleur.
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On subit une fatalité. On s’adapte à un changement.
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Huit milliards de personnes habitent désormais la terre! Huit milliards de personnes pompent de l'essence, du gaz, conduisent des voitures, empruntent des trains, circulent en avion, consommant de l'électricité. Huit milliards de personnes jettent des sacs plastique qui crottent les paysages et souillent les océans. Huit milliards de personnes agrandissent l'espace urbain en réduisant l'espace végétal. Huit milliards de personnes demandent à se nourrir alors que la terre exsangue s'épuise. Huit milliards de personnes réclament de la viande, plus que ce que les animaux n'en fournissent. Huit milliards de personnes misent sur une industrie qui encrasse le ciel, empoussière les poumons, intoxique rivières et fleuves, détruit flore et faune. Huit milliards de personnes polluent l'atmosphère. Huit milliards de personnes ne pensent qu'à leurs profits, qu'à leurs plaisirs. Huit milliards de personnes ne veulent rien changer pendant que tout change. (p.30)
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On juge normal le départ de nos aînés, une normalité qui ne procure ni baume ni consolation mais nous laisse au contraire l'impression que plus rien ne sera pareil.

La vie continue en se fragilisant. Notre confiance ébranlée cherche ses appuis sans les découvrir. Cette menace que nous avions constamment perçue - la perte des nôtres - cesse de garnir un avenir indéfini; l'horrible ne vient plus, il est advenu. (p. 554)
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On mourait abondamment, en ce temps-là. Certes, chaque individu n'avait qu'une vie à perdre, mais nous périssions de causes variées. Nous mourions sous la patte d'un ours, la charge des sangliers, la morsure des loups ; nous mourions de chutes, de blessures, de fièvre, d'indigestion ; nous mourions de la tête, de la bouche, des dents, des entrailles, du cul ; nous mourions d'un os qui se fracassait, d'une jambe qui enflait, d'une plaie qui suppurait, d'une peau qui jaunissait, de croûtes qui nous couvraient, de bubons qui soulevaient nos viscères ; nous mourions de faiblesse, d'épuisement, d'infection, des coups de l'ennemi. Personne ne mourait de vieillesse. Le temps ne distillait pas la mort, il n'en avait pas le temps...
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