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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il est difficile de faire une critique sur Mademoiselle Else...Pourquoi ? Parce que c'est un livre très complexe, d'où mon avis mitigé...

Tout d'abord, ce roman est très court (moins de 100 pages), ce qui ne m'a malheureusement pas permis de m'attacher au personnage d'Else. En outre, je dois avouer que je n'ai pas aimé la narration adoptée ; certes, le monologue est un très bon choix pour un aussi court roman, mais je n'arrivais pas à suivre les pensées de l'héroïne, et, donc, hélas, je me suis ennuyée à plusieurs reprises.

Malgré tout, ce roman présente aussi des avantages que je suis obligée de mettre en lumière. En effet, l'intrigue m'a tout de suite plu : une jeune femme en vacances avec sa tante reçoit un télégramme de la part de sa mère lui annonçant que son père, endetté, risque d'être envoyé en prison. Or, pour récupérer l'argent nécessaire pour sauver son père, Else doit faire appel à Dordsay, un marchand d'art qu'elle méprise, mais qui, hélas, est le dernier espoir de la famille. Petit à petit, Else va sombrer dans la folie, ce qui va la conduire vers une issue fatale...
De même, la "dernière" partie de l'histoire, lorsque Else doit faire un choix au sujet de Dordsay, est sensationnelle ! Nous suivons les derniers instants de la jeune femme, qui passe par tous les états possibles : le rêve, l'acceptation, le désespoir, puis la folie, et enfin, la mort (désirée).

Ainsi, je suis assez partagée par ce roman, mais je vous le conseille tout de même, ne serait-ce que pour la merveilleuse scène finale...
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Arthur Schnitzler fit preuve de modernité lorsqu'en 1924, il composa ce court récit uniquement sur le mode du monologue intérieur de l'héroïne. Ce choix, en effet, fait des merveilles, surtout dans les passages où Mademoiselle Else se questionne sur ses choix, se projette dans l'avenir ou bien encore revient sur son passé par une analyse, notamment, de ses liens familiaux. Cela permet d'être au coeur des émotions de cette jeune fille, de sentir ses troubles, ses frustrations et ses doutes. Par contre, cela marche moins bien lorsque Mlle Else doit dialoguer avec son entourage. A l'inverse de James Joyce ou Virginia Woolf, Schnitzler ne va pas vraiment au bout de sa proposition. L'introduction des dialogues détruit la magie de la parole intérieure. Bien que peu convaincu par le style assez conventionnel du récit (est-ce l'auteur ou le traducteur ?) cette oeuvre a le mérite de pointer du doigt les hypocrisies bourgeoises des années folles, avec toutes les névroses et les blocages qu'elles engendrent. La sacro-sainte règle du « surtout pas de scandale ! » conduit à des situations et des positionnements absurdes. Enfin, Schnitzler nous montre clairement que les humains vivent, à l'échelle de l'économie sociale, dans un système reposant sur le proxénétisme et la prostitution.
Vivre, avec le capitalisme, c'est vendre son corps.
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Oui admirable ..... mais surtout pour moi dérangeant : Schnitzler réussit avec grand talent( à travers son procédé littéraire qui consiste à écrire la pensée de son héroine) à exposer l'état névrotique grave de cette jeune jouvencelle ! On rentre dans le cheminement chaotique des émotions ambivalentes de celle ci : lucidité criante face aux fragilités familiales mêlée à des contradictions fortes concernant son attitude face à la gente masculine , conscience de cette monnaie d'échange dont elle est l'objet et qui "tue" son appartenance à cette famille qui la livre en pâture sans scrupules...... révoltée et flattée à la fois .....consciente du pouvoir de son pouvoir d'attraction sur les hommes et sachant en jouer avec volupté avec le sentiment de culpabilité qui découle de ce plaisir ......
C'est d'hystérie dont il s'agit dans ce portait (appelée aussi histrionie par la suite ) : le narcissisme maladif , la relation au père dans le schéma oedipien , la sexualité refoulée , le besoin constant d'attirer l'attention dans la théatralisation et se sentir le centre du monde , le mouvement tumultueux des émotions toujours dans les extrêmes ......
oui admirable .....bien que ce ne soit pas une vraie lecture plaisir .....
Néanmoins je pense que je ne résisterai pas à l'envie de découvrir Schnitzler à travers d'autres ouvrages .........
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Adaptation BD de Manuele Fior du roman d'Arthur Schnitzler.
Elsa une jeune fille riche et insouciante doit sauver son père de la ruine et pour cela demander de l'argent à un vieux voyeur libidineux qui lui demande de la contempler nue.
Elsa, femme fragile qui se cache derrière une attitude distante, qui espérait vivre une vie de femme libre bascule.
Les aquarelles aux tons pastels deviennent sombres pour traduire le combat intérieur, la confusion mentale de la jeune fille, la folie qui la guette.
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Mademoiselle Else est une nouvelle qui m'a relativement troublée. C'est la première fois qu'il m'est donné de lire un monologue intérieur et bien que cela a été difficile pour moi au départ, je trouve ce procédé d'écriture assez agréable.
De fait, on ne peut qu'apprécier ces pensées contradictoires qui mènent de bout en bout en haleine le lecteur. Else va-t-elle réellement obtempérer ? Ou bien choisir la fuite ? Mettra-t-elle à exécution ses menaces de suicide ?
De plus l'histoire s'agrémente de jolies touches poétiques et l'univers bourgeois apparaît sous un jour plus négatif que ce qui m'a été donné de lire.

Réellement, ce petit livre m'a réellement surprise et de façon bien plaisante.
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Tout au long de son monologue intérieur, Mademoiselle Else se débat avec la morale, sa sensualité, la fidélité soumise à sa famille pour sauver son père de la ruine et du déshonneur, sa rebellion contre le désir malsain du vieux Dorsday...Else n'est pas tout à fait une oie blanche vouée au puritanisme et ses pensées la portent souvent vers son corps et le pouvoir qu'il peut avoir sur les hommes. Mais devoir se "prostituer" auprès de Dorsday pour obtenir l'argent qui sauvera une fois de plus son père la révulse. Elle est de toute façon en quelque sorte déjà prostituée par son père et sa mère qui comptent sur elle. C'est une victime qui ne trouve la fuite que dans le suicide.
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Mademoiselle Else nous plonge, en moins de 100 pages, dans les dilemmes d'une jeune femme, Else, contrainte de choisir entre sauver son père de la ruine ou sauver son honneur.

Immergé dans sa tête, on suit le fil de ses pensées dont les réflexions, notamment celles autour de la perception de son corps et de sa sensualité, ne sont pas sans nous rappeler celles faites par Nana dans le roman éponyme de Zola.

J'avoue être sortie de cette lecture assez mitigée. D'un côté j'ai trouvé l'exercice de style du monologue intéressant car, à l'instar d'Else, nous vivons ce flot d'émotions qui passent tour à tour de la frustration au désoeuvrement. On imagine également sans peine la pression que les femme issues de ces castes sociales peuvent subir et ce, au détriment de leur intégrité morale et/ou physique.

D'un autre côté, j'ai trouvé le personnage d'Else assez superficiel et bien que le récit ne fasse que 96 pages, j'avais tout de même hâte de sortir de sa tête !
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Belle ecriture meme si j'ai preferé
Les dernières cartes” du meme auteur...
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J'ai lu ce livre du 13/04/2016 au 15/04/2016.
J'ai lu le livre parce que j'étais curieuse et emballée par le titre et la 4ème page de couverture. Je me suis dis chouette, on va découvrir la littérature viennoise.
Bon la nouvelle était sympa mais il y a un gros problème, c'est Else, l'héroïne principale !!!
En effet, j'ai adoré l'intrigue et tout mais à travers la nouvelle qui est un monologue intérieur de mademoiselle Else.
Tantôt elle dit oui pour le deal puis non etc... Alors que c'est se mettre nue pour le gars qui va sauver son père de la prison, du déshonneur et qui l'aime et ne fera pas plus qu'admirer. Elle est outrée alors qu'elle ne cesse de se la brosser en disant qu'elle a de jolies seins etc... Je la trouve très prétentieuse et folle de se suicider pour ça surtout qu'elle décide de se mettre nue devant tous et pas en privé. Donc je ne l'ai pas du tout aimé ce personnage. Par contre j'ai adoré Paul et Monsieur von Dorsday . Oui je sais que c'est étonnant mais voilà. Sinon une belle écriture et une intrigue cohérente dommage que je déteste Else.

Ma note : 6/10
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J'ai vraiment beaucoup apprécié cette nouvelle. Elle m'a d'abord surprise par le genre qui est le monologue intérieur, pour ensuite ne plus réussir à sortir de l'histoire. Nous sommes littéralement dans la tête d'Else. Elle nous exprime ses pensées, ses désirs, ses dégoûts. Tout ce qui passe dans cette petite tête nous est retranscrit et le style est très entraînant grâce à des phrases courtes, qui nous plonge entièrement dans le récit. À certains moments, elle saute du coq à l'âne, mais le lecteur ne perd jamais le fil pour autant.

Else se montre assez sympathique pour le lecteur par son côté ironique et humoristique dans la manière dont elle se voit et surtout dont elle voit les autres personnages qui ont l'air tous un peu pathétiques face à elle (surtout les hommes).

Seule chose qui m'a dérangé : j'ai eu l'impression à un moment donné qu'Else tournait un peu trop en rond et que ça alourdissait le récit, mais la fin rattrape ces moments de répétitions. J'ai adoré e style de l'auteur, et je me laisserais bien tenté une nouvelle fois pour l'une de ses oeuvres.
Lien : http://entournantlespages.bl..
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