Ce livre est intéressant mais....
Il est un peu fastidieux car répétitif dans la forme.
Il est daté (il a été écrit dans les années 50) et bon nombre de "faits" qui sont présentés seraient à réévaluer (non pas qu'ils ne soient plus vrais, mais les données ont changé).
Il manque de sources. Quand il dit par exemple que le taux d'oxygène diminue dans les ville, où a-'il été piocher cette info qui me semble fausse par ailleurs ? Il y a une bibliographie en fin d'ouvrage, mais sans lien au texte.
Et puis, même si l'idée est amusante, pourquoi faire intervenir le Diable dans les maux dont nous sommes nous-mêmes responsables ? N'est-ce pas une manière de se dé-responsabiliser ? Il n'y a d'ailleurs aucune note positive dans ce que j'ai lu et tout effort semble voué à l'échec...
Donc, je ne pense pas finir ce livre.
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Un pin de taille moyenne enfonce dans le sol un réseau de racines de première grandeur de trois à huit mètres de longueur. De celles-ci partent trois cent autres racines de deuxième ordre ; de chacune de ces trois cent racines partent à leur tour trois cent racines de troisième grandeur. Cette division se poursuit environ seize fois consécutives. Les dernières racines n’ont plus que quelques millimètres de longueur. La longueur totale de ce système radiculaire peut atteindre en chiffre rond quatre cent mille kilomètres.
L’homme civilisé mange quantitativement de trois à cinq fois plus qu’il n’en a besoin. L’appareil digestif n’est pas construit pour être constamment soumis à une telle surcharge. Déjà le malheureux enfant au biberon se voit imposer ce vice par ses chers parents. L’estomac et l’intestin se dilatent, s’épuisent, se constipent. L’appareil digestif, contraint à une très grande activité, tire à lui une importante partie du sang de l’organisme. Et c’est ainsi que le centre de gravité de l’être humain est tombé de sa tête dans son ventre et que le corps humain est devenu un sac à détritus.
— Vous nous parlez comme à des enfants ! protesta le technicien.
— Je suis devenu prudent, répondit Dust. L’ignorance relative aux phénomènes les plus élémentaires de la Vie est souvent considérable, particulièrement chez les citadins. Par contre, ils savent souvent beaucoup de choses absolument inutiles et sans intérêt.
Il n’est plus au monde une seule race humaine qui sache encore distinguer les aliments qui lui conviennent de ceux qui lui nuisent. J’ai masqué leur erreur avec le désir de manger, j’ai flatté leur palais. J’ai eu soin de faire en sorte que l’industrie ne fabrique que des produits qui à la longue rendent malade, et j’ai veillé à ce que les magasins d’alimentation ne vendent que des nourritures sophistiquées.
Cela ne change rien au fait que les pays les plus civilisés sont ceux où l’on rencontre le plus fort pourcentage de suicides, de dépressions nerveuses, ceux où il y a le plus d’hôpitaux et le plus d’asiles psychiatriques. Ce qui tend à prouver que le système nerveux de l’individu n’est plus à la mesure des exigences de votre monde artificiel et mecanisé
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