Charles le Téméraire: ou Anne de Geierstein La fille du brouillard nous livre simplement les enjeux politiques de l'époque, notamment la période troublante qui envahit l'Europe vers la fin du moyen-âge. Charles le téméraire, un prince très puissant de son époque qui, sèmant la terreur autour de ses frontières, un noble avec qui la négociation est presque inexistante, est sur le point de signer un traité afin de venir en aide à la reine Marguerite, une reine de la maison des Lancastre, détrônée par la maison des d'York en Angleterre. Ces secrètes négociations sont menées par le comte John d'Oxford qui, pour réussir sa mission, voyage avec son fils, déguisés, tous deux, en des modestes marchands anglais, de sorte que les portes des nations qu'ils traversent leur soient ouvertes mais sur ces routes incertaines et inconnues, les dangers sont plus à craindre que de sincères hospitalités...
L'action de ce pavé est plutôt centré sur ces deux voyageurs, où la sagesse du vieux comte et la bravoure du jeune leur permettent de déjouer non seulement des embûches mais aussi des trahisons sur leur chemin, que sur lui-même Charles le téméraire. Mais le duc, lui, fait parler de lui dans toutes les contrées comme un fantôme qui voit tout, sait tout et se mêle de tout, comme un serpent mort dont on aura toujours peur...
J'avoue que le style est très vieux avec beaucoup des longueurs, e de descriptions, il faut dire que
Walter Scott, cette fois- ci nous sert moins d'aventures que dans ivanhoé ou dans
Quentin Durward, mais on trouve du plaisir à côtoyer certains personnages qui apportent une autre couleur à cette intrigue historique, tels que Anne de Geierstein, une étrange jeune fille dont, on dit de l'aïeul, qu'il avait épousé un esprit, ce qui fait de cette branche des personnages susceptibles aux phénomènes étranges, Sigismond de Biederman qu'on estime moins intelligent que ses autres frère mais qui accomplit des actes de courage plus qu'eux tous, et avec toute la naïveté possible, et le roi. René...le cher vieux roi René, roi de Provence, le père de l'audacieuse Marguerite, dit le roi paresseux, nonchalant pour traiter les affaires de l'état, versé dans les activités artistiques, tout n'est que jeux et joies dans son palais alors que tout s'écroule nautique de lui...