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3,65

sur 181 notes
Enfin fini ! Ce n'est pas que je me sois ennuyée, mais il est vrai qu'il y a quelques longueurs...

Je n'avais de Quentin Durward qu'un vague souvenir de vieille série, à dire vrai. Je ne me souvenais ni de ce Louis XI si retors, ni de ce Charles le Téméraire si bouillant ! Quel bonheur de lire ces démêlés d'hommes de pouvoir, ces intrigues, ces retournements de situation.

Le plus impressionnant dans tout ça c'est la profondeur du personnage de Louis XI, savant mélange d'intrigant politique et de superstition "surnaturelle", eût égard à sa relation à Galeotti l'astrologue génial de duplicité et d'ingéniosité. D'ailleurs les scènes entre les deux sont vraiment un régal.

De mon point de vue, l'histoire de Durward n'est qu'un prétexte à camper les personnages plus historiques d'une façon tout à fait vraisemblable et on suit avec intérêt leur jeu d'échec qui ne s'arrête jamais ! le tout servi par un style plutôt agréable à lire, bien tourné, malgré des phrases parfois "à rallonge", et des passages un brin "gavant" que, je l'avoue, j'ai lus en diagonale...

Le seul hic dans cette traduction "gratuite" : un instant qui devient des instans, un tourment des tourmens, et tous ces événemens orthographiques dramatiques m'ont quelque peu gâché la lecture, c'est extrêmement désagréable.
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Il est toujours difficile de critiquer un livre lu il y a belle lurette lors de nos premières années de lecture. En jeune passionné d'histoire, ce Quentin Durward du même auteur que le grand Ivanhoé, sir Walter Scott, m'apparût comme une nouvelle aventure romantico-médiévale cherchant à sublimer l'héritage du Moyen Âge (ce qui est somme toute assez rare déjà quand on voit comment est "valorisé" ces temps dits "moyens") dans l'histoire du Royaume-Uni. C'est exactement cela ici aussi, comme dans Ivanhoé. Un jeune Ecossais sans le sou se fait sa place à la cour de Bourgogne et au coeur des intrigues politiques et matrimoniales du XVe siècle français.
De l'aventure chevaleresque, de l'amour contrarié, du complot politique : Quentin Durward me laisse en mémoire les principaux ingrédients voulus marquants par son auteur. N'est-ce pas là un gage d'efficacité après tant d'années sans plus s'intéresser à cette histoire ?
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Quentin Durward est, avec ivanhoé, l'un des héros les plus fameux des romans de chevalerie de Sir Walter Scott. Les deux personnages ont en commun leur bravoure - ou devrais-je dire leur folle témérité pour être dans le ton - et leur vision romanesque du monde : l'honneur avant tout !

Les aventures de Quentin Durward promènent ce jeune homme de vingt ans des brumes de l'Ecosse aux bords de la Loire, puis en Flandres jusqu'à la belle ville de Liège. Tombé en cet an de grâce 1468 comme un chien dans un jeu de quilles dans une situation politique complexe entre le royaume de France et le grand-duché de Bourgogne, le jeune preux goûte aux plaisirs âpres des jeux de pouvoir, tout en tombant amoureux, cela va de soi, d'une belle damoiselle en détresse.

Bien que convenu, le récit tient ses promesses de récréation littéraire, je ne lui en demandais pas plus. Aussi ai-je pris plaisir à suivre Quentin Durward aux cours royale et ducale comme sur le champ de bataille. le parfum de nostalgie qui accompagne ce type de lecture n'est pas non plus pour me déplaire et si Walter Scott possède le talent de nous transporter au Moyen Age, son héros possède celui de me ramener en enfance pendant quelques instants. Aucune raison de bouder ce plaisir !


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De l'histoire, j'adore! Du vieillot, j'aime bien! Du Walter Scott, c'est toute une kyrielle de descriptions, des longueurs, sur des personnages, des costumes, des lieux, sur chaque trait d'émotion, ça aussi, je sais m'y plaire en tout cas! Quentin Durward nous parle de la France à la sortie de la guerre des cent ans. Une France dirigée avec grands malices par Louis XI dit le prudent, un souverain félin qui sait se glisser dans le peuple sans se faire repérer. Il sait aussi retourner les flèches de ses ennemies contre eux-mêmes. Il est en conflit permanent avec Charles le téméraire. C'est sous cette tension que va surgir Quentin Durward, un vaillant chavalier écossais qui croise le roi sur sa route dans des circonstances les plus surprenantes, et qui se trouve astreint de le servir par des circonstances les plus coercitives, en dépit de ses protestations. Le roi Louis XI confie à Quentin Durward la mission d'escorter à Liège la comtesse Isabelle de Croye et sa tante, qui ont fuit la cour de Charles le téméraire. Cette longue route sera jalonnée d'embuches , il va se dessiner par la suite une terrible machination politique que notre chevalier écossais va chercher à déjouer...
Une fois de plus, l'auteur d'Ivanhoé nous entraine dans une autre fresque médiévale truffée d'aventures chevaleresques, des repères historiques avec des personnages illustres de l'époque, et aussi de l'amour!!!

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Dans ma mémoire, "Quentin Durward" de Walter Scott était un beau jeune homme, héros du Moyen-Âge comme Thierry la fronde avec qui il a pour point commun d'avoir été adapté en série télévisée.
En fait, il ressemble plutôt à un D Artagnan solitaire comme l'a judicieusement démontré @Laureneb dans sa critique sur Babelio.
En 1468, Louis XI et Charles le téméraire s'opposent. Ce dernier, duc de Bourgogne, possède un des plus grands fiefs de la couronne et n'hésite pas à lever l'étendard contre le roi de France. Bref, il veut prendre sa place. Mais c'est Isabelle, comtesse de Croye dont les terres sont un point stratégique, qui va être un enjeu pour alimenter leur querelle. Elle s'est réfugiée chez le roi qui vient d'admettre Quentin Duward dans l'honorable corps des archers de sa garde écossaise.
Le fougueux jeune homme va devoir escorter la belle demoiselle et c'est là que ça devient intéressant, parce qu'ils vont s'aimer.
Personnellement, j'aime bien apprendre l'histoire de cette façon. Pour autant, on est au Moyen-âge et les femmes sont des vassales. D'ailleurs je trouve que la belle Isabelle baisse trop souvent les yeux. Heureusement que Quentin est respectueux et que son amour lui donne le courage de vaincre ses ennemis.
J'ai passé un moment de lecture agréable même si j'ai eu un peu de mal à me faire au style de Walter Scott qui m'a parfois obligé à relire deux fois la même phrase.


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Comment Quentin un pauvre écossais (pléonasme) exilé en France, prend du galon auprès du Roi Louis XI et trouve la fortune ainsi qu'un fief en se faisant le chevalier servant d'Isabelle, une noble jeune fille poursuivie par une horde de puissants seigneurs mal embouchés qui en veulent à sa terre et à sa vertu, l'une allant avec l'autre en cette époque obscure. le roi Louis XI habile et retors à l'excès, n'est pas le moins pire de tous ces odieux maniganceurs.

L'accession à une position légitime et à une souveraineté sur la terre, déchire les états voisins de France, Angleterre et Bourgogne, avec derrière eux tous les petits vassaux aux dents de loup plus ou moins aiguisées. Comme du temps de la guerre de Troie et de la belle Hélène, une femme, Isabelle de Croye, est au centre de toutes les intrigues politiques. Est-ce une règle fondamentale des structures psycho-sociales des peuples indo-européens ? Pourquoi Walter Scott n'écrirait pas le mythe aussi bien que le premier barde dumezilien venu ?

A mon avis, ce livre appartient au patrimoine de l'humanité, au même titre par exemple qu'Au bord de l'eau (roman sur des justiciers rebelles insurgés) en Chine. Parce que Walter Scott ne fait pas qu'écrire des romans divertissants, il est aussi un résurrecteur de l'esprit du passé et un vrai patriote écossais.
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Pourquoi diable Walter Scott, spécialiste du roman historique écossais et anglais, a-t-il eu l'idée saugrenue de faire un roman sur la France, et qui plus est sur la France au temps de Louis XI ? La réponse nous est donnée par Walter Scott lui-même, dans sa préface (est-elle sincère ? ce n'est pas sûr, Walter Scott était en effet familier de ces introductions plutôt fantaisistes) : invité chez un ami français, le marquis de Haut-Lieu, Walter Scott aurait eu accès dans la bibliothèque de ce gentilhomme à des documents rédigés par Quentin Durward, un de ses ancêtres écossais, relatant ses aventures au temps de Louis XI. Remarquez, nous, on veut bien…
Ce qui est certain, c'est que Scott a étudié de près les Mémoires de Commynes (le grand historien de l'époque) et dans une seconde préface, a précisé les raisons qui l'ont poussé à écrire « Quentin Durward » : le XVème siècle voit, de façon inéluctable, la fin de la chevalerie. Et le roi de France, qui devrait en être le garant, ridiculise au contraire les principes de la chevalerie : honneur, vertu, abnégation, générosité, fidélité. S'ensuit un portrait au vitriol de Louis XI qui a terni pendant plus de cinq siècles la réputation de ce prince, avant la réhabilitation (partielle) de Paul Murray Kendall dans son ouvrage de référence « Louis XI, l'universelle araigne » (1974) : égoïste, hypocrite, déloyal, d'une intelligence redoutable, d'une grande piété (plus superstitieuse que sincère, du reste), le roi de France est habillé pour l'hiver par l'écrivain écossais ! Si ce portrait est véridique sur bien des points, il y manque tout le côté politique qui a fait de Louis XI le premier centralisateur, le premier créateur de la nation française en tant qu'état souverain.
Quentin Durward est jeune archer écossais qui fait partie des gardes de Louis XI. Dans le sillage de ce dernier il se trouve mêlé aux intrigues nouées par son souverain et le Duc de Bourgogne, Charles le Téméraire. Alors que Louis XI se rend à Péronne, les Liégeois se soulèvent. L'évêque, cousin du duc de Bourgogne, est assassiné. Il n'en faut pas plus au Téméraire pour emprisonner Louis XI dans Péronne et lui dicter ses conditions.
Tel est le schéma du roman. Là-dessus vient se greffer une romance gentillette, mais l'intérêt n'est pas là, il n'est même pas dans la confrontation des deux princes. Il est essentiellement dans le changement d'époque : fin d'un Moyen-Age où régnaient les valeurs chevaleresques (du moins en principe), et avènement des états modernes, où prédominent le réalisme (la realpolitik avant l'heure), le cynisme, le centralisme autour d'un souverain.
Plusieurs fois adapté au cinéma et à la télévision, le roman a donné lieu à un bon film de 1955, « Les Aventures de Quentin Durward » de Richard Thorpe, avec Robert Taylor et Kay Kendall, et à la télévision, en 1971, une remarquable série en 6 épisodes : « Quentin Durward » de Gilles Grangier, Avec Amadeus August dans le rôle-titre.
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Une grande est belle aventure ! j'ai adoré
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Lire un roman de Walter Scott, c'est entrer un terrain connu, avec peu de surprises : les méchants sont très méchants - ici, c'est le Sanglier des Ardennes, une brute portant une peau de bête, un monstre prêt au sacrilège, les jeunes amants sont beaux, braves, blonds, tandis que les Bohémiens à la peau plus sombres sont tous des traîtres. Alors oui, il y a quelques scènes épiques de batailles, une figure complexe du roi Louis XI, présenté tout à la fois comme un politique de talent, rusé, impénétrable, au grand sang-froid, mais aussi comme superstitieux et crédule. Mais Isabelle n'a pas de personnalité autre que sa fonction romanesque de dame d'un roman courtois, qu'il faut défendre et conquérir. Quentin est trop parfait pour être crédible - même s'il m'a fait penser par moment à mon personnage romanesque préféré : un jeune homme provincial, pauvre mais ambitieux, rejoint la cour royale pour intégrer un corps militaire d'élite et accomplir des missions dans l'ombre au service du roi ; ne serait-il pas une source d'inspiration pour D Artagnan ?
Peut-être que lue plus tôt, j'aurais plus apprécié cette oeuvre, mais maintenant, j'en vois d'abord les défauts et les longueurs avant certaines qualités.
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Certainement un des livres les plus historique de Walter Scot (car il y a de nombreuses améliorations littéraire de l'Histoire dans son grand Roman ivanhoé, dans lequel vraiment, l'histoire de la racoon de Richard Coeur de Lion ne s'est pas vraiment passé comme cela, Aliénor d'Aquitaine qui y a joué un grand rôle est totalement absente du Roman.. et pourtant quel chef d'oeuvre!) Mais cela ne se passe pas en Angleterre... Un héros par d'Ecosse pour être le témoin de la Grande Histoire de France.... Les évènements historiques décrit tels quel entre Louis XI rois de France si mal aimé, le redouté Charles le Téméraire.... Il s'y ajoute un tas de personnages tels qu'ils ont réellement existés ! Tel Campobasso, le redoutable Sanglier des Ardennes.... Et le fameux Prince Evêque ... qui a bien été exécuté à Liège lors de la révolte des Liégeois... le fameux barbier de Louis XI... Sa légendaire garde écossaise! Par contre Jeanne la Boiteuse et le Fameux futur Louis XII ont été rajeunis... Et leur relation sans doute idéalisé.. Même le comté de Croix a réellement bien existé et a été convoité par la France et la Bourgogne... Même si la fameuse comtesse de Croix, dont tombe éperdument amoureux, elle n'a pas vraiment exister... C'est tout un pan de l'Histoire qui nous ait décrit... Assez fidèlement... Même si peut être le roi Louis XI était sans doute un peu plus humains... On en regrette presque une fameuse adaptation très juste avec une très jolie chanson qui résonne encore à nos oreilles... Dans la prison dorée de mon coeur....
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