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EAN : 9782374486147
296 pages
XO Editions (28/09/2023)
4.67/5   3 notes
Résumé :
" - La "nostalvie"...Tu veux dire la nostalgie, Patrick ?
- Non, la "nostalvie", c'est différent.
- Quelle différence ?
- La nostalgie chronique est une aigreur, elle est grise. C'est du soleil derrière et du brouillard devant. La "nostalvie" est rose, c'est du soleil toujours. C'est se rappeler qu'un coup d'oeil dans le rétro est le moyen le plus sûr de déboîter sans risques. Il ne s'agit pas de refuser le progrès et la marche inexorable du tem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
« La nostalgie chronique est une aigreur, elle est grise. C'est du soleil derrière et du brouillard devant. La " nostalvie " est rose, c'est du soleil toujours. C'est se rappeler qu'un coup d'oeil dans le rétro est le moyen le plus sûr de déboîter sans risque. »

Patrick Sébastien revient sur les cent vies qu'il a vécues. Passionnantes, vibrantes, riches d'émotions, libres surtout. Il était une fois... un passé libre et lumineux ! Dans une époque qui se replie, juge, affronte avec angoisse les enjeux de demain, c'est la belle promesse qu'il fait à ses lecteurs : " Peut-être qu'au bout du conte, tu y trouveras le tien... "

J'avais beaucoup aimé son précédent livre (vivre et renaître chaque jour) et cette fois encore je ne suis pas déçue. Beaucoup de passages m'ont parlé et je me suis beaucoup reconnue dans ses propos.

A travers des anecdotes et avec son franç parler qui le caractérise, il tente de transmettre ces valeurs qui ont tendance à se perdre aujourd'hui et auxquelles nous tenons pourtant toujours 🥲.

Beaucoup de thèmes sont abordés, cela va de la recherche systématique du gain de toute chose, à la politique qui devient parfois ubuesque, la justice, l'insécurité, les loisirs, les avancées technologiques, les violences etc.

Il garde malgré tout un oeil bienveillant sur notre société d'aujourd'hui, il explique que l'on pourrait peut-être prendre des valeurs d'avant pour les adapter à aujourd'hui et cela pour aller mieux. Telles que la solidarité, le partage, et davantage d'autorité.

Le récit est souvent drôle, teinté de souvenirs et j'ai vraiment passé un très très bon moment. C'est à mon sens un livre à mettre entre toutes les mains, pour plus de savoir vivre, plus de tolérance et de bienveillance, pour un avenir meilleur.
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Dans son nouveau livre, Patrick Sébastien nous fait part de ce qu'il appelle sa « Nostalvie », c'est-à-dire un retour en arrière dans ses expériences de vie pour mieux prendre conscience des enseignements que le passé peut nous inculquer (dans un monde où seul l'instant compte) pour pouvoir alimenter un avenir que l'on espère meilleur.

Pour ce faire, il aborde un certain nombre de thèmes comme les loisirs, l'éducation, la sécurité, le vivre ensemble, la musique, les nouvelles technologies, etc. au moyen des souvenirs des événements et rencontres (bons comme mauvais) qui ont jalonné sa vie, tout en se défendant d'idéaliser ce passé, mais d'en sauver uniquement le positif.

Pour la question du style, ces quelques vérités indéniables, qui peuvent passer des phrases « de vieux con assumé » dixit Patrick Sébastien lui-même, sont écrites avec un style très libre et son franc-parler habituel, ne s'encombrant en aucun cas de fausse pudeur ou d'hypocrisie, à l'image de ce que l'on attend de l'auteur.

Le tout est agrémenté de la présence, tantôt comique, tantôt ridicule d'une sorte d'esprit appelé Flick qui est une sorte de caricature des théories « bien-pensantes » qu'il contre avec ses souvenirs et ses théories avec une répartie sans égal.

Mais quoiqu'il en soit, le livre est assez drôle et très agréable à lire et peut effectivement être source d'enseignements pour construire un avenir meilleur que le monde qui se présente actuellement, en se tournant de temps en temps vers un passé qui présente certes certains avantages, sans l'idéaliser pour autant.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
La haine superstar. Vengeance. Règlement de comptes.
Attentat. Menaces sur les réseaux. Manifestant à éborgner.
Flic à tuer. Un coup de surin pour une queue-de-poisson.
Avec un couteau à viande, bonjour l'anachronisme !
Féminicide. Passage à tabac pour une simple balade dans une rue de quartier interdit à la police. Y a pas que fumer qui tue ! Mais c'est pas écrit sur les trottoirs.
Elle court, elle court, la maladie d'amour.
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Pour en revenir à l'acte gratuit, j'ai grandi dans une époque où la solidarité désintéressée était monnaie courante. L'expression, d'ailleurs, n'est pas vraiment appropriée. Parce que la monnaie, sonnante et trébuchante comme on dit, en échange de ces services, n'était justement pas courante.
[…]
Le coup de main pour un déménagement, un nettoyage, une garde d'enfants n'était pas rémunéré. Aujourd'hui je connais de plus en plus d'« amis » qui se creusent la tête pour trouver des excuses pour échapper à ce genre de service non rétribué.
Alors oui ! J'aimerais qu'on aille puiser dans le passé un peu plus du sens de cette disponibilité purement altruiste.
Même si je dois reconnaître que c'est loin d'être gagné.
Surtout dans la conscience de nos mômes de plus en plus formatés au profit par le « tout monnayable » qui a envahi notre société.
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La chasse à l'exclusion en a fabriqué une autre. Plus sournoise. Un anachronisme: l'exclusion de ceux qui ne sont pas différents. Elle est encore minoritaire mais développe de plus en plus de frustrations. Elle est dénoncée sous le manteau, par ceux qui en sont les vic-times, mais mise en sourdine en public par précaution.
Toujours la crainte des réactions des réseaux sociaux et des associations.
Mais le fait est là : certains sont exclus du simple fait que justement ils ne sont pas différents. Ce n'est, de ma part, ni de la mythomanie, ni un propos réactionnaire.
C'est un simple constat d'observateur.
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Les "années Pompidou" c'était une humeur. Une quiétude juste avant le choc pétrolier. L'argent, chez nous, ne coulait pas à flots, mais l'éducation de Maman m'avait appris à me contenter de peu. Il faut dire que les prix de l'essentiel étaient raisonnables. Il suffisait d'ouvrir le journal pour trouver du boulot. Même pas besoin de traverser la rue. Et puis, surtout, nos besoins n'étaient pas conditionnés à l'hyperpublicité d'aujourd'hui. Celle qui finit par te rendre indispensables des choses dont tu peux très bien te passer.
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Le Français moyen, c'est aussi la sagesse du "vieux". L'intrépidité de Delon, de Belmondo. L'accent parfumé de Pagnol. La convivialité de Rabelais. La résistance aux abus de pouvoir du Germinal et du J'accuse de Zola. Les moralités de La Fontaine. Le sens de la répartie d'Audiard. L'humour gras de Coluche. Celui, lunaire, de Devos. La poésie de Brassens. Toute cette culture populaire bien française qui a sculpté la personnalité de générations entières.
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Patrick Sébastien, Nostalvie
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