En décrivant les premiers signes de l'Alzheimer de sa mère, la comédienne
Annie Girardot, puis de sa fatale évolution,
Giulia Salvatori nous donne un témoignage poignant. Elle évite l'écueil du sentimentalisme et du voyeurisme. A travers ces propres souvenirs de fille de, on découvre une Girardot passionnée, entière, croquant la vie à pleines dents, ces emballements et ces coups de coeur qu'elle paiera chère par instant. le portrait est pudique, lucide et surtout attachant.
Et comme les personnes présentes sur son dernier tournage, alors que la maladie gagne du terrain jour après jour, au mot moteur elle redevient la grande actrice qu'elle était, et comme eux on a juste envie d'applaudir cette grande dame du cinéma. Avec chaleur et respect.