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3,87

sur 204 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce somptueux album est de la bande dessinée comme l'on en croise que très rarement. Adapté d'un roman talentueux, il est d'une teneur très littéraire.
Il fait le récit des derniers jours de Stefan Zweig.
De son départ regretté mais forcé des États-Unis jusqu'à son suicide tragique, il se glisse dans l'intimité de l'écrivain, de l'homme, mais aussi et surtout du couple qu'il forme avec Lotte sa secrétaire et compagne.
Car c'est bien de l'histoire d'un couple qu'il s'agit.
Le personnage de Lotte est primordial car il donne du relief à la souffrance de Zweig, brisé par son errance, par la guerre et par la folie des hommes.
Le dessin est superbe. D'un trait parfois torturé, Guillaume Sorel sert à merveille le récit de Laurent Seksik.
Le coloriage, fait d'ombre et de lumière prend, ici, une dimension narrative inattendue. Il se révèle comme une manière de raconter cette belle et tragique histoire.
Cet album fait honneur à la bande-dessinée et prouve, s'il en est encore besoin, la force du 9ème art..
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Cette BD s'ouvre sur une planche de New-York qui s'éloigne peu à peu dans le sillage d'un navire sur le pont du quel un homme, Stefan Zweig scrute mélancoliquement cette ville qu'il a dû quitter car il n'avait qu'un visa provisoire.
Il a fui l'Allemagne Nazie qui a brûlé tous ses livres. Nous sommes le 15 août 1941. Il est accompagné de sa deuxième épouse Lotte qui est sa secrétaire et tape ses manuscrits.
Le champagne coule à flots sur le paquebot mais il est triste. Un groupe de Juifs veut l'inviter pour la prière mais il refuse, il a perdu la foi.
L'ombre de Friderike, la première femme de Sweig est toujours là. Lotte a parlé durant des heures avec elle pour le dernier livre qu'il est en train d'écrire « le monde d'hier » où il évoque les souvenirs et Friderike a été son épouse très longtemps, son « aide-mémoire » comme il l'appelle.
Lotte est jalouse de son passé. Elle le stimule pour qu'il se remette à son livre sur Balzac. Mais le coeur n'y est pas. Il a soixante ans, sombre dans la mélancolie alors que Lotte souffre de plus en plus de son asthme.
Ils arrivent à Rio, où ils espèrent démarrer une nouvelle vie et il propose son manuscrit à un éditeur. En prenant le taxi au retour, le chauffeur a des paroles malheureuses « il débarque des navires entiers d'étrangers tous les jours, comme si notre pays devait accueillir tout la misère du monde… enfin, il ne faut pas se plaindre, cela fait marcher le commerce, les gens comme vous ».
Pendant qu'il discute avec l'éditeur, Lotte va faire du shopping… elle veut organiser l'anniversaire de Stefan entouré d'amis… et tout ne se passe pas comme elle l'espérait, et Zweig n'est pas le bienvenu pour tout le monde dans les hautes sphères…

Ce que j'en pense :

Cette BD est magnifique. Il y a en alternance des images gais (par exemple le carnaval de Rio) et des images mélancoliques. Les auteurs alternent ainsi les couleurs entre l'orangé et le bleu pâle.
Elle est vivante, les personnages se meuvent dans l'espace et chaque geste à son importance, une main qui se pose sur une autre, une page de manuscrit qui s'envole… les images sombres de l'Allemagne avec les livres qui brûlent et la légèreté des jeunes filles insouciantes qui se promènent au bord de la plage.
Une autre belle image, lumineuse, où apparaissent tous ses amis écrivains avant l'arrivée d'Hitler et plus loin le gris des barbelés. La belle robe rouge de Lotte qui danse, aérienne.
En conclusion, des dessins magnifiques et des dialogues très bien écrits. Les trois dernières pages sont sublimes. J'aime beaucoup Stefan Zweig, cela se ressent dans ce que j'écris, mais je persiste c'est une superbe BD.

http://eveyeshe.canalblog.com/archives/2013/12/03/28577438.html

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Il fallait un réel talent pour rendre compte des derniers jours de Stefan Zweig avec respect et émotion. le duo Sorel/Seksik a réussi ce pari. le choix des couleurs,le rythme de la narration,les regards,les symboles qui composent les pages de cette bd,m'ont fait pleinement ressentir toute la douleur et la lourdeur de l'exil. Exil d'un pays,d'un continent, mais surtout d'un monde à jamais perdu car " on ne revient pas des portes de l'enfer".
J'ai été spécialement émue par la soif de vivre de Lotte,la jeune épouse de Zweig, son désir de continuer à rêver, à croire, son élan vers la lumière plutôt que les ténèbres,et puis... lentement sa décision de suivre jusqu'au bout de la nuit,l'Amour de sa vie.
Merci diabotino pour cet émouvant moment de lecture.
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Stefan Zweig a eu le mérite ou le malheur, de comprendre avant beaucoup de ces concitoyens que la folie d'Hitler était sans fin et que la meilleure façon de l'éviter était … la fuite.
Sa fuite à lui et sa seconde femme, Lotte, c'est destination Rio, le sable chaud, Copacabana et le carnaval .. loin de la fureur qui gronde en Europe à coups de bottes spéciales Gestapo.
Malgré le cadre de vie quasi paradisiaque dans lequel il évolue, Zweig est rattrapé par ses démons … inutile de mentionner la fin - tout lecteur "curieux" de littérature la connaît.

C'est une superbe adaptation de roman en BD ; du moins du point de vue graphique, n'ayant pas encore lu le livre … le graphisme offre un relief intéressant au texte. Avec l'alternance de planches aux couleurs bariolées et chaudes de la vie brésilienne , les pages sépias des souvenirs des jours radieux, et les planches plus sombres de la terreur nazie. Dans tout ça, l'écrivain évolue, préoccupé par son travail, sa vie de sexagénaire, et plus encore, par ses démons qui le rappelle qu'une "autre vie", moins radieuse existe là d'où il vient.
J'ai beaucoup aimé les clins d'oeil à certains de ses récits.

Reste plus qu'à découvrir le roman de Laurent Selsik.
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« Aujourd'hui on ne revient pas des portes de l'enfer. »

Nous arrivons après une longue traversée en bateau sur le Brésil, dernière terre d'accueil pour cet écrivain juif Stefan Zweig. Ce sont les derniers moments, de vie, d'errance, de rejet dans ce monde étouffé du nazisme.
Cet exil, il le partage avec sa seconde épouse Lotte, fragile et asthmatique, elle rêvant d'un monde en paix, reportant sans répit d'un an ou 2 de retrouver ses amis à Vienne et sa famille en Pologne.
Carnaval, bal, jungle, Rio sur fond de mauvaises nouvelles, même si les américains interviennent en Europe à ce conflit, Stefan ne croit pas à un avenir serein et se sent cerné et perdu, au point d'en finir de vivre et de mourir avec sa femme.
Cette bd, écrite d'après le roman de Seksik est magnifique par toutes ses planches à l'aquarelle, ses tons chauds, et gagne en poésie par son graphisme délavé.

Triste de quitter cette histoire si bien décrite et pourtant en connaissant d'avance la fin de ce héros de la plume, j'ai passé un agréable moment et découvert cette fin de vie que j'ignorais de cet auteur.
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J'ai choisi cette bande dessinée, que je trouve particulièrement belle, pour faire connaissance avec Stefan Zweig et Laurent Seksik. Ces deux auteurs me tentent depuis un moment déjà et je ne tarderai plus très longtemps à découvrir leurs univers.

Le couple Zweig s'installe à Petropolis au Brésil et les premiers mois en Amérique du Sud sont une découverte de ce pays exotique qui les a accueillis. Ils ont encore l'espoir de retrouver le bonheur, malgré ce qui se passe en Europe. Mais Singapour tombe et pour Stefan Zweig la guerre est perdue, il ne lui reste qu'une chose à faire dans ce chaos qui envahit le monde.

Un très bel album. Les dessins sont magnifiques. Les dernières pages sont sublimes.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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Adaptation du roman de Laurent Seksik, cette BD retrace l'itinéraire de l'écrivain et sa femme Lotte depuis son départ de New York en septembre 1941 jusqu'à leur suicide à Pétropolis au Brésil en Février 1942.

Fatigué de fuir, son Autriche natale d'abord en 1934 puis chacun des pays accueillant après ça, Stefan Zweig survie plus qu'il ne vit, le nazisme avance et le conflit européen, durant lequel nombre de ses amis disparaissent, se prolonge le plongeant dans un désespoir qui fait maintenant partie de son quotidien. Tout ceci apparaît clairement dans les dessins, les couleurs utilisées et le flou entourant le personnage laissent supposer que ces instants ne sont que des mirages, un prélude au drame.

Pourtant leur moment joyeux durant ces quelques mois lors du Carnaval de Rio, rendu par un dessin très coloré et le personnage de Lotte heureuse, s'estompera très vite. On retombe dans la mélancolie des images et des paroles comme le montre ce poème qu'il écrivit pour son 60ème anniversaire :
« Jamais la vue n'est plus étincelante et libre
Qu'à la lumière du couchant
Jamais on aime plus sincèrement la vie
Qu'à l'ombre du renoncement »

Lassé d'un monde voué à l'agonie, ravagé par le nazisme, Stefan Zweig, cet auteur qui a tant écrit sur la passion humaine, et sa femme Lotte se suicident. Un dernier dessin troublant.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Quel coup de coeur ! Je pense que cette fois, histoire et dessin se sont bien conjugués pour m'enthousiasmer.

L'histoire d'abord, celle, tragique, du couple Zweig, qui espère enfin trouver la paix au Brésil, dans la petite ville de Petropolis. Elle a été et est toujours sa secrétaire, il l'a épousée à New York, elle est beaucoup plus jeune que lui et souffre d'asthme. Lotte veut croire de toute ses forces à un renouveau, là-bas, dans ce pays où l'air est d'abord plus respirable pour elle. Mais il est envahi par la nostalgie de Vienne, il ne cesse de guetter les nouvelles de la guerre sur tous les fronts, il se sent épié, traqué, il se voit vieillir aussi… Stefan Zweig est coupé dans son élan d'écrivain, de biographe, d'esprit libre. Quel drame a dû vivre cet homme fier, sensible, farouche… et quelle tragédie a dû vivre cette jeune femme énergique, enthousiaste, peu à peu envahie par la mort à l'oeuvre…

Je n'ai pas lu le roman de Laurent Seksik, peut-être le ferai-je un jour, je n'en suis pas sûre, car j'ai l'impression que le dessin de Sorel (et bien sûr le scénario, réalisé par Seksik lui-même) a su « habiller » le texte, mettre en images les émotions de l'exil, la richesse de la végétation, le chic des grands hôtels de Rio, l'intimité du couple, la grandeur des paysages, la morsure des souvenirs. Quelle délicatesse dans ce dessin à la plume sensible, dans ces aquarelles aux tons nuancés, raffinés, depuis les couleurs sépia de la nostalgie jusqu'aux verts de la forêt brésilienne, en passant par les bleus profonds de la nuit et de l'intime. C'est un vrai plaisir pour les sens et pour l'esprit, tout simplement.

Cette lecture m'a donné envie de relire du Zweig, un auteur découvert il y a bien longtemps, à une époque (bien avant le blog) où je me suis intéressée à cette littérature de la « Mittel Europa », avec Zweig, von Keyserling, Sandor Marai pour la Hongrie (je ne savais pas que Stefan Zweig avait écrit tant de biographies, mais je me replongerai plutôt dans un roman, j'ai le recueil de romans et nouvelles paru au Livre de poche). Et je conseille cette BD à tous les amoureux de littérature et de beauté !
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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"Vos livres sont comme des diamants éternels,
vos livres nous parlent et vos livres nous racontent...
vos livres ont la splendeur des âmes pures
vos livres sont comme la prière des hommes."

Sur le navire qui l'éloigne de New York, Stefane Zweig, auteur Autrichien célèbre, ne peut passer incognito. Sa fuite, il la partage avec sa deuxième femme Lotte et bien d'autres personnes...
"C'est l'époque qui dicte ça" car vit en Allemagne, un monstre qui étend ses tentacules bien au-delà de son territoire.

Août 1941,

Après avoir revécu quelques nostalgies avec son ex-femme retrouvée à New-York, Stefan Zweig va regrouper ses souvenirs pour ses mémoires.
Sa destination est le Brésil. Cette terre, il la connaît et l'apprécie. Il veut la retrouver pour un nouveau départ avec Lotte.
Simplement de passage à Rio, ville de lumière et d'exubérance, ils sont attendus à Petropolis où on leur prête une petite maison nichée dans un écrin de verdure luxuriante.
Dans ce paradis, Lotte espère. Elle voudrait guérir de son asthme et souhaite que Stefan oublie ses idées noires... "sa bile noire". Elle veut que cette errance prenne fin et que ce choix soit le bon. Dans ce sens, elle n'aura pas tort, cela sera un des derniers voyages.

Elle a trente ans, lui va fêter ses soixante ans. Toujours un peu jalouse de la première femme, elle veut être sa muse, sa première lectrice, son dernier amour, le sortir de son marasme et des visages défunts qui encombrent la mémoire de Zweig. Elle le vénère son écrivain de mari... elle le bade.
Il a écrit "Le monde d'hier, souvenirs d'un Européen". Il parle de ce monde à l'agonie, des êtres aimés et disparus, des splendeurs de sa ville, d'une vie passée... "Retrouver les parfums, les couleurs de ce monde disparu... en capter la lumière. J'ai rallié tous les fantômes du passé...". Une autobiographie qui sera éditée en portugais car l'Allemagne qui est au pouvoir l'a banni.
Il est las, il souffre d'une claustrophobie mentale, elle a peur, elle manque de souffle.
Elle s'enthousiasme du pays, des gens, de la vie, elle essaie de le motiver... Il sait déjà... il a programmé son départ, il l'a écrit, scénarisé. D'autres sont partis avant lui, d'autres ont préféré changer de monde. Mais il veut lui taire. Elle n'est pas encore prête.

Lotte croit en l'alliance des Anglais et des Américains. L'optimisme fait vivre, la croyance aussi. Zweig doute, ne croit plus, "Singapour est tombée !". Les Japonais rejoignent l'Allemagne et l'écrivain anticipe sur un avenir noir. Il voit déjà Hitler maître du monde. Lotte ne voit que lui.
Février, le mois du carnaval enflamme Rio, ils ont dansé toute une nuit pour toute une vie. Elle était dans ses bras et elle le restera.
"- Eh bien... qu'allons-nous faire ?
- Que crois-tu qu'il nous reste à faire ?"
Prier, écrire ? Et voyager... Il est un lieu encore inconnu, mystérieux. Il va lui raconter, encore une dernière fois une histoire.

"- Je vois des visages familiers qui marchent dans des paysages splendides.
- Les gens ont l'air heureux ?
- En pleine extase... Je vois une ville... c'est... Vienne. Je vois des boulevards féeriques et des accueils triomphaux..."


"Les derniers jours de Stefan Zweig" est un album qui condense le livre de Laurent Seksik. L'auteur a confié les dessins à Guillaume Sorel qui rend cette histoire magnifique. Les aquarelles sont dominées par des teintes de bleus et de bruns. En photographie, le sépia a une variation de coloris qui est généreusement déclinée dans cet album. Des couleurs douces, passées, nostalgiques. Il s'en dégage de la sérénité, démentie par les dessins, les expressions des visages, les vignettes qui racontent le reich, les camps, la répression, l'extermination... et le texte qui percute le lecteur.
Douceur trompeuse, mélancolie, défaitisme... Lotte se bat pour deux et Zweig renonce. Il s'éteint de voir ses livres brûler, d'être témoin d'un présent maudit, de ne plus retrouver ses repères, d'être un Juif errant, d'abdiquer...
Le contraste entre les deux personnages saisit dès les premières pages. Zweig est fatigué, absent, obnubilé par son autre vie, seulement observateur de ses derniers jours. Quant à Lotte, éperdument amoureuse, elle essaie de conserver une confiance naïve, une impulsivité qui dynamiserait son couple, mais elle s'affaiblit et manque d'air.
Cette dissonance des caractères rend une ambiance pesante, douloureuse et funeste.
Le texte est émouvant, les phrases courtes, les mots très bien choisis.
L'histoire laisse de l'amertume, car même si le final est sublimé par l'écriture et le dessin, je regrette, je rejette, le choix du dernier voyage.

J'ai beaucoup aimé cet album et vous le recommande... Superbe ! et triste à pleurer...
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Ce très bel album retrace les dernières semaines de la vie de Stefan Zweig et de sa deuxième femme Lotte. Elle a 30 ans de moins que lui, est asthmatique, jalouse de sa première femme et des sentiments qu'il pourrait encore lui porter. Il a 60 ans, souffre de dépression, ne se sent à sa place nulle part et ne voit plus aucun espoir dans l'avenir.

J'ai souffert avec ce couple pris dans la spirale de la dépression. Lotte fait de son mieux pour égayer son mari, mais elle ne peut rien contre l'ambiance. Stefan écrit, mais le sort de ses amis, les attaques portées contre lui au Brésil et sa maladie l'entraînent de plus en plus loin jusqu'au moment où il ne voit plus qu'une solution et il entraîne sa femme.

De magnifiques dessins aux couleurs appropriées et un texte très bien écrit montrent le dénouement avec beaucoup de finesse et de sensibilité. Ce volume m'a donné envie de lire "Le Monde d'hier".
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