Depuis des années, la mémoire fascine les écrivains, particulièrement les auteurs de thrillers scientifiques.
Elena Sender semble avoir décidé, avec ce premier roman, de jouer sur le terrain de
Franck Thilliez, le spécialiste français de ce genre de littérature. Un challenge risqué, donc, même pour une journaliste spécialiste des mystères du cerveau.
Disons-le d'emblée : c'est un échec. Et pourtant, le début du roman est prometteur, avec une héroïne plutôt attachante, un style assez vif (mais ô combien maladroit par moments) et une montée progressive de la tension narrative. Hélas, la deuxième moitié (celle se déroulant à Bangkok) est un carnage absolu, qui nous conduit logiquement à un dénouement grotesque, avec son lot de hasards providentiels, de balles perdues et de dialogues ridicules, à tel point qu'on se croirait parfois dans un (très) mauvais James Bond. Pis encore, le suspense est quasi inexistant : au bout d'une centaine de pages, même un lecteur naïf aura deviné l'identité du coupable et prévu les différents rebondissements à venir.
Avec sa galerie de personnages secondaires mal exploités (notamment MJ, jeune fille un peu fleur bleue qui paye cher sa douce naïveté et sa propension à s'amouracher du premier venu, quel bel exemple de morale archaïsante et puritaine), ou, carrément, peu crédibles (le mari, caricature de savant fou obsédé par la course aux honneurs, ou encore les mafieux thaïlandais, ridicules et stéréotypés) ce roman peine à maintenir l'intérêt du lecteur, pourtant éveillé par une intrigue intéressante, mais qui s'enlise rapidement dans le convenu et les redites.
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