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4,02

sur 5036 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Plus qu'un roman , c'est un hymne à la nature que cet ouvrage ; on regrette juste qu'il soit trop court !
Ce vieux qui a appris à lire tout seul est friand des romans d'amour qu'il lit et relit à haute voix . Il a longtemps vécu chez les indiens et connait bien leurs us et coutumes ; aussi , lorsque le cadavre d'un blanc est retrouvé dans la forêt amazonienne , il sait que ce n'est pas l'oeuvre des Shuars mais bien la marque d'un félin en colère .
C'est un pur plaisir de voyager dans la forêt , de vivre au milieu des singes , des chauves-souris , de pleurer avec ce félin qui a perdu ses petits et son mâle , de découvrir la vie des chercheurs d'or , la sagesse des tribus indiennes

On navigue entre le passé et le présent et on découvre ainsi la vie de Antonio José Bolivar .
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L'ouvrage est (très) court, mais le récit est puissant et intelligent. Il propose de s'arrêter un instant sur l'attitude de l'homme face à la grandeur de la nature, de la faune et de la flore, et de la forêt Amazonienne plus particulièrement. le tout est proposé avec humour et tendresse, en suivant les pas d'une expédition à la recherche d'une bête folle à abbatre. Dans ce face à face de l'homme et de la nature, on finit par se demander de quel côté est l'humanité. La bête folle de rage et d'amour ? Ou l'homme apeuré, âpre au gain, assoiffé de sang ou de pouvoir ? Bien sûr, notre vieil homme qui lit ses romans d'amour est aussi notre passeur, notre sauveur, celui qui devient le trait d'union dramatique entre ces deux abîmes.
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Ce livre est un enchantement.
C'est un vieux qui aime les romans d'amour bien tristes et douloureux mais qui finissent bien. Il lit pour fuir la barbarie des hommes qui dévastent les forêts et massacrent les espèces animales. Luis Sepúlveda a écrit cette fable en hommage à son ami Chico Mendès,grand défenseur de la forêt amazonienne assassiné en 1988.
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Il est très rare que je relise un livre, mais je viens de finir la relecture du Vieux qui lisait des romans d'amour. Quelle histoire ! Quelle écriture !
J'ai aimé me plonger en pleine Amazonie là où certains humains savent faire corps avec la nature, avec le règne végétal et animal, là où certains humains savent ce que veut dire aimer, respecter, vivre et mourir.
Ce texte flamboyant sait rappeler au lecteur l'essentiel : si l'amour guidait toutes nos décisions, le monde d'aujourd'hui serait probablement meilleur pour chacun d'entre nous, planète comprise.
En matière de littérature, le face à face entre le vieux et le fauve est un concentré d'émotions exceptionnel.
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Superbe histoire comme toujours avec Sepulveda, pleine de poésie. Comment lutter contre la laideur du monde, choisir de lire des romans d'amour, c'est ce que choisi de faire Antonio José Bolivar. La sagesse d'un homme face à la stupidité et à la cupidité des autres, toujours sous fond d'écologie et de protection des animaux et de la nature.
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Une histoire captivante et poétique que j'ai lu d'une traite. On s'attache énormément au personnage principal, il est bourru et très malin. Il m'a emporté dans cette forêt avec tous ses animaux, cette végétation. Comme lui je pense qu'effectivement les romans permettent souvent d'oublier la cruauté de la vie et la bêtise des Hommes !
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J'entre dans l'univers de Sépulveda avec Antonio José Bolivar le bien nommé. Je reste saisie d'admiration devant ce chef d'oeuvre, qui dit à la manière d'un conte, la triste condamnation de la terre mère, programmée par la cupidité de ceux qui l'habitent.
Antonio José Bolivar est le vieux. La pauvreté et le hasard l'ont conduit à El Idilio, port fluvial perdu au bout du monde. Sépulveda met à profit dans son récit le séjour qu'il a lui-même effectué chez les Shuars en 1978 pour évaluer les conséquences de la colonisation de ces terres amérindiennes. Ainsi prête -il à son personnage une connaissance intelligente et sensible des mystères et des dangers de la forêt, le tableau qu'il en dresse n'est pas celui d'un Éden mais bien celui d'un monde difficile, périlleux qui impose le respect du vivant qui l'habite pour espérer y survivre. Il propose au lecteur le portrait d'un sage, qui tente à son échelle de limiter les opérations de destructions que ses congénères savent si bien réussir. Il n'en fait pas un héros, la force de l'homme réside au contraire dans la simplicité de sa vie, entre les murs de sa cabane de bambou, elle prend forme aussi dans son imaginaire que les livres vont bientôt occuper, au détour d'une découverte fortuite :
« Antonio José Bolivar, qui avait désormais tout son temps, découvrit qu'il savait lire au moment où ses dents se mirent à se gâter ». (P 54 Ed. Points) Jamais plus belle démonstration n'aura été faite de ce que la lecture pourrait être, pour tous, dans une société de culture et de droits.
Sépulveda sait dire les drames, sa vie en a été marquée avec la prison et l'exil. Son écriture est ainsi faite d'engagement et de résistance, à hauteur d'homme, dans la simplicité apparente de l'histoire racontée et des mots pour la dire mais néanmoins avec la force du pamphlet. Entre enthousiasme et désillusion, il met son regard à distance dans une ironie douce, pleine de tendresse et d'humanité, y compris et surtout pour mettre en scène la bêtise et l'aveuglement des hommes.
Un livre superbe.
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Le vieux qui lisait des romans d'amour, c'est d'abord une rencontre, plutôt improbable, entre ce livre et moi.

Dans mon jeune temps, il m'a été conseillé par une amie, Bébelle, littéraire et passionnée de littérature, à moi la matheuse et passionnée de littérature. Enfin c'est un ordre totalement différent, en ce qui concerne la littérature : elle l'a pratiquée dans ses études, donc de manière quasiment professionnelle, je l'ai pratiquée en loisirs uniquement, donc en amateur, parfois éclairée, pour certains genres ou certains auteurs, souvent superficielle.

Entre ce livre et moi, ça n'aurait pas du matcher, parce que le fit n'était pas bon. (pardon, je voulais voir l'effet produit par ce genre de phrase hors blog de couture : j'ai vu). Ce petit roman au format proche de la nouvelle avait là un premier handicap pour me plaire. La chasse en forêt amazonienne qui constitue un des éléments importants du livre, en est un second, handicap. Mes préoccupations de l'époque, préoccupations littéraires s'entend, bien loin de ce genre d'ouvrage, plus proche de la ligne verte du King par exemple, constituait sans aucun doute un autre handicap.

Et pourtant, et pourtant… il ne faut certes pas vingt lignes à ce récit pour nous happer. Dès le premier paragraphe, il se passe quelque chose, comme si l'on était sous le charme d'une voix particulière, d'un rythme attachant, de sonorités entêtantes. D'ailleurs, longtemps, j'ai lu à voix haute, enfin éventuellement à voix basse mais en prononçant les mots. Je ne sais pas cependant si c'était encore le cas pour ce livre là, il y a une vingtaine d'années donc, mais ça ne m'étonnerait pas. C'est donc particulièrement pour son écriture que ce livre m'a marqué, parce que le fond, le message, l'histoire même, me sont restés plutôt éloignés. J'ai gardé de ce livre un souvenir ému, lié à lui-même mais aussi à mon amie, perdue de vue depuis.

J'ai acquis l'Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler il y a un bon moment maintenant et il m'a donné envie de relire le vieux qui lisait des romans d'amour. Mais à livre prêté, impossible de le relire. Et puis, il y a quelques années, je le trouve en brocante. Je l'achète donc, mais ne le relis pas pour autant immédiatement. J'y pense de temps en temps, mais trouve toujours autre chose à lire, de plus récent, ou qui m'attire plus sur le moment. Et puis il y a eu la mort de Luis Sepulveda, qui m'a fait penser encore qu'il fallait que je relise ce livre, sans concrétiser la chose encore. C'est finalement à l'occasion d'un défi lecture pourvu d'un item « Un livre dont l'auteur est / a été emprisonné » et plus particulièrement de la discussion qui agrémente ce défi lecture qui m'a fait découvrir que Luis Sepulveda avait été emprisonné (je ne m'étais jamais intéressée à la vie de cet auteur). Là, pour le coup, j'ai enfin relu le vieux qui lisait des romans d'amour, pour valider l'item du défi lecture donc.

Et, bien des années après ma première lecture, ça a été le même enchantement. Dans un autre avis, quelqu'un qualifie ce roman de conte écologique et oui, c'est ça, cet aspect proche du conte qui m'a charmé.

A découvrir et à redécouvrir.

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Après avoir lu la belle histoire « Histoire d'une baleine blanche » du même auteur, j'ai eu envie de relire ce tout petit roman pour lequel j'ai eu un très gros coup de coeur il y a quelques années.
La couverture est tout simplement magnifique. Elle me fait penser aux tableaux du Douanier Rousseau que j'adore.

Le titre du roman est trompeur. Lorsque je l'ai conseillé à mes collègues de travail, ils ont répondu qu'ils n'aimaient pas les histoires du style « l'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire » ou « le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire ». Ce n'est pas le cas. Ce n'est pas non plus un roman d'amour à l'eau de rose.
C'est plutôt un livre engagé, une vraie plongée dans la forêt amazonienne. Nous rencontrons d'un côté les défenseurs de la nature, à savoir le peuple Shuar qui vit en parfaite harmonie avec la nature et Antonio José Bolivar, un vieux chasseur, grand amateur de livres d'amour qui connaît la forêt et la respecte.
De l'autre côté, des hommes cupides et ignorants qui détruisent leur propre environnement pour plus de profit. L'homme dit « civilisé » apparaît pataud, inculte, primitif, rustre alors que l'homme dit « sauvage » apparaît sage, respectueux, en parfaite harmonie avec le milieu dans lequel il vit.

Le roman débute lorsque les indiens Shuars ramènent le cadavre mutilé d'un chasseur blanc et sont accusés de son meurtre… Antonio José Bolivar va s'interposer et prouver que les Indiens sont innocents et qu'un félin est coupable…
J'ai beaucoup aimé le personnage d'Antonio José Bolivar qui a appris au contact du peuple indigène Shuar à vivre dans le respect de la faune et de la flore.

Luis Sepulveda a une écriture simple, juste, doucement ironique qui me touche. En peu de mots, il nous plonge dans son univers. J'ai suivi Antonio José Bolivar dans la jungle, si belle, mais si dangereuse. Les trente dernières pages sont tout simplement magnifiques.

Un excellent moment de lecture : bien plus qu'un roman, c'est un conte écologique dans lequel l'auteur rend un bel hommage à la mémoire d'un de ses amis, assassiné à cause de son engagement pour la défense de l'Amazonie.
Le lecteur est amené à réfléchir sur les conséquences des actions humaines sur son environnement, sur cette nature vierge et riche pour laquelle nous n'avons aucun égard, sur les hommes « blancs » qui croient tout savoir. Un roman plein de sagesse à lire absolument.
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Si pour vous la lecture est synonyme d'évasion, foncez sur ce premier roman de Luis Sepulveda, écrivain chilien.
Vous suivrez les pérégrinations d'Antonio José Bolivar au coeur de la forêt amazonienne, du village d'El Idilio aux campements des Shuars, mais aussi, et surtout, de ses livres d'amour à la chasse à la panthère...
Le récit est très bien écrit, avec quelques pointes ironiques qui ne manquent pas d'égratigner l'homme blanc tout puissant qui vient saccager ce milieu naturel dans le seul but d'en tirer des bénéfices sonnants et trébuchant, démolissant cette belle symbiose entre peuplades humaines et moeurs animales sur son passage.
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