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4,02

sur 5011 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Paul lui donna un baiser ardent pendant que le gondolier complice des aventures de son ami faisait semblant de regarder ailleurs et que la gondole, garnie de coussins moelleux, glissait paisiblement sur les canaux vénitiens"
p73

Retenez son nom, la femme du vieux, une jivaro c'est rigolo et bien plus long qu'un simple Nino
Dolores Encarnacion del Santisimo Sacramento Estupinan Otavalo
La fort et vierge amazone, hyène
à califourchon sur son homme est devenue sienne
chez les Jivaros, facile de perdre la tête en s'affirmant, jamais vous les verrez faire l'amour en s'embrassant
Vous apprendrez que devant Piranhas, Vampires sanguinaires, fleurs carnivores ou renoncules
Même devant une ocelote déterminée, très en colère
le vieux Antonio José Bolivar jamais ne recule, ni ne baisse culotte.
pieuvre par neuf d'un terrorisme à tenta--culaire...

moralité : Si pas de bras pas de chocolat
alors Pas niqua ni cul'air
j'avoue....j'ai eu très chaud, colas mon p'tit frêre.

intrigue autour du baiser ardent
au milieu du pays des serpents
riche en vocabulaire de tout poil
mérite mes quatre étoiles
pour cette survie en jungle inhospitalière
là où on vit encore, la culotte à l'air....
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j'ai ce petit roman qui traine depuis une éternité au fond de ma bibliothèque.
Malheureusement l'actualité a fait que je l'ai remonté et lu d'une traite.

Ce roman fait peu de pages , mais surtout le vieux a une vie et une image qui fait qu'on s'y attache fortement. Et puis le fond de cette histoire est d'une justesse sans nom, avec plein de douceur malgré un sujet brûlant.
C'est sans doute toute cette douceur qui a un peu atténué ma note , car effectivement je m'attendais a quelque chose de plus piquant, de plus percutant.
Du coup je mets en doute qu'un tel roman puisse parler a une majorité.
Il plaira très certainement , il sera lu , mais je ne suis pas du tout convaincue que la majorité en retiendra les leçons.

Mais j'ai aimé l'écriture de l'auteur ( parce que j'ai oublié de préciser que c'était une découverte pour moi), et je vais donc bien sur continuer de découvrir son oeuvre.
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Cet homme a compris que la lecture est un remède à la vieillesse, et ce n'est pas là son unique qualité. Car avant de lire des romans (en fait des romances, personne n'est parfait), Antonio José Bolivar a appris la nature sauvage de ceux qui la peuplent. Il est l'antithèse du chasseur blanc, un braconnier tué par une femelle jaguar, devenue féroce après qu'il a abattu ses petits par vénalité. le fauve contre lequel Antonio engage un combat - qu'il est le seul à pouvoir gagner - pour protéger de sa vengeance instinctive et légitime ses amis les Shuars, peuple de la forêt amazonienne.

Ce roman du facétieux Luis Sepúlveda est une fable écologique qui se garde de tout angélisme. Dans ce domaine, on sait que la naïveté des remèdes peut se révéler pire que le cynisme des profiteurs. Souhaitons que ce tout petit livre - qui rend hommage à Chico Mendès, défenseur de la forêt amazonienne assassiné - très grand par sa poésie et puissant par son message, sensibilise utilement ses bienheureux lecteurs à l'indispensable nécessité de préserver notre terre.
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Antonio José Bolivar lit des romans d'amour pour échapper à la connerie humaine, à tous ces hommes qui souillent l'Amazonie. Cette fois-ci c'est un gringo qui a tué des petits d'ocelots mettant la mère dans une fureur telle, qu'elle l'a tué en le défigurant. Et pour elle, pas de répit, les hommes ont tous la même odeur. Alors elle est en chasse.
Le maire, même s'il n'aime pas Antonio, doit bien reconnaître qu'il est l'homme de la situation. Il a vécu parmi les Shuars, il connait et respecte la forêt et ses habitants comme personne. Il sait se cacher et interpréter les signes, lui seul peut combattre le fauve.
Un très court roman naïf qui fait du bien, un roman pour la gloire de la nature que les hommes se croient bon de piétiner. Un roman ou la maman ocelot est folle de chagrin et de douleur ou le se prend à espérer que les hommes ne la trouveront pas. C'est un joli conte écologique qui nous assure un dépaysement complet.
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J'ai passé un très bon moment avec ce court roman où l'on découvre la jungle et ses peuples d'Amazonie, un vrai dépaysement.
L'écriture de Luis Sepulveda est très douce et poétique et est un vrai hommage à la nature et aux peuples qui habite notre planète et qui malheureusement disparaissent peu à peu...
Ce conte nous offre à la fin une vrai leçon de vie et nous fait réfléchir. C'était ma première rencontre avec cet auteur mais une chose est sur ça ne sera pas la dernière.
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Parce qu'il ne pouvait avoir d'enfants avec sa femme, Antonio José Bolivar Proano , décida de partir loin, là où le gouvernement offrait de l'argent aux pionniers qui s'y installaient. Là, où la terre ne donnait rien, mais prenait beaucoup.
Quelques années plus tard, seul, après avoir appris grâce à des rencontres, à "apprivoiser" la forêt, en tirer de quoi vivre, l'aimer jusqu'à ne faire plus qu'un avec elle , le "Vieux" ne vibre désormais que pour une chose : les romans d'amour Harlequinesques ... Ah ! Mais attention, pour qu'il les apprécie, faut que ce soit triste , que ça pleure, qu'il y ait du drame, de la passion.
Le Vieux qui lisait des romans d'amour se jouait des piranhas, savait tuer de gros reptiles comme qui rigole, n'avait pas peur des gros félins bien énervés, mais Antonio ne comprenait pas comment le héros de son livre préféré pouvait vivre à Venise , où les "rues" ne sont que de l'eau. le Vieux avait du mal à imaginer une gondole....
Complétement adapté, en osmose avec son monde, et si éloigné du nôtre...
Tendre , naïf, il faut "gratter" un peu, gentiment, sous la surface des mots, pour y trouver une critique acerbe des colons, des notables , de ceux qui pensent tout savoir, de ceux qui méprisent les autochtones qui, pourtant eux, maitrisent leur biotope .
C'est beau comme un territoire vierge, régénérant comme le fleuve qui coule au milieu de ces pages, écologique, terriblement respectueux, instructif magique, dépaysant , attachant, parfois amusant, et très court (121 pages ).
J'aurai bien continué un peu , quelques pages de plus en compagnie de ce "Vieux qui lisait des romans d'amour" à marcher pieds nus dans la forêt amazonienne, dans le poumon vert du monde...
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Je ne sais pas pour vous, mais dans mon cas tout ce qui émane de l'Amérique latine se caractérise par une forme d'exaltation, d'urgence, voire de colère que je ressens profondément et qui m'électrise. Tout me parait sans cesse en surchauffe et prêt à exploser, que ce soit un ciel plombé, un camion en côte ou une conversation animée.
J'y vois souvent également beaucoup de souffrance et dans le meilleur des cas un certain mal-être du quotidien propice à l'emportement, au débordement.
Ce roman n'échappe pas à ces sentiments, dès les premières lignes je perçois une tension, un malaise. La touffeur environnante dramatise les situations. Il faut immédiatement se défendre des protagonistes qui te font face qui ne sont jamais fautifs, toujours victimes.
La légendaire faiblesse des hommes et leur couardise nécessitent des redresseurs de torts à tête froide et à l'expérience en acier trempé dans un vécu douloureux.

Antonio José Bolivar est cet homme-là.
Solitaire par force, chasseur par nécessité, fin connaisseur de la forêt amazonienne et véritable passionné de romans d'amour.
Luis Sepulveda, dans son roman à la taille d'un chapitre d'une saga de Dumas nous livre son héros sans en faire des tonnes avec un panache et une verve qui en valent bien deux tomes.
Dès le début de l'envoi, il touche.
Quand il s'agit d'éloigner la civilisation cupide afin de conserver une parcelle de monde sauvage, il faut dégainer plus vite que son « hombre ».
Antonio doit laisser tomber ses romans d'amour qu'il aime tant pour aller sauver les poltrons du village des griffes de la bête qu'ils ont déchaîné par bêtise et convoitise.

Quasiment une fable, ce court roman est presque une leçon de vie, et si les animaux parlaient, ils nous avertiraient de l'infinie connerie qu'est notre sauvagerie.
Moralité : Lisez des romans d'amour pour fuir la barbarie des hommes, provisoirement.

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Le vieux qui lisait des romans d'amour est le premier roman de Luis Sepulveda.
A la fin du roman, Luis Sepulveda écrit qu'il lui a fallu dix années pour "ruminer" cette histoire. Une histoire qu'il s'est racontée tant de fois à lui-même et à ses amis.

C'est une belle histoire.
On retrouve dans ce texte toute la générosité et l'humilité de cet auteur talentueux qui nous a quitté malheureusement le 16 avril 2020, des suites du Covid 19.
Certains disent que la pandémie qui sévit actuellement serait un bienfait pour la nature. Que cette dernière reprend ses droits...
Peut-être, mais quelle ironie alors, qu'elle s'attaque également à ceux qui la défendent et qui ont toujours cru en elle.

Car si ce premier roman de Sepulveda est un hymne à la lecture, il est aussi une véritable déclaration d'amour à la nature. La nature, sauvage, libre et qui n'oublie pas l'homme qui l'assassine. Ce n'est pas pour rien que ce roman est dédié à Chico Mendes, ami de Sepulveda, qu'il décrit comme " l'homme qui fut l'un des plus ardents défenseurs de l'Amazonie et l'une des figures les plus illustres et les plus conséquentes du mouvement écologique universel."

Cela faisait longtemps que ce roman m'attendait dans ma Pal. Il y a souvent un moment propice pour lire un livre. Hier, c'était le bon moment.
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Une couverture qui dévoile un décor de jungle et un fauve, un titre à rallonge qui ne semble pas du tout coller à l'illustration, voilà ma première impression du "Vieux qui lisait des romans d'amour".

De jungle, il est en effet question, d'amour un peu moins. En tout cas pas d'amour entre deux personnes humaines mais entre un vieux colon d'Amazonie et la terre luxuriante qui l'a accueilli sur son sol et qu'il a dû apprendre à connaître, à respecter et à protéger.

Pour autant, n'allez pas croire qu'il s'agit d'un livre militant dénonçant la déforestation écrit par un activiste suédois vivant nu dans la pampa - laquelle se trouve d'ailleurs plus au sud sur le continent latino. Non, il est bien question ici d'un roman avec des personnages bien campés et un fil narratif bien structuré. La brièveté du récit lui donne des allures de conte philosophique et le lecteur est amené à réfléchir sur les conséquences des actions humaines sur son environnement, sur cette nature vierge et riche qui est prodigue de ses fruits si tant est que ses enfants ne cherchent pas à la dominer et à lui nuire. Une réaction très humaine, en fin de compte, non ?

"Le vieux qui lisait des romans d'amour" est l'histoire d'une vie et d'un combat. Une vie dans la jungle amazonienne avec ses secrets qui permettent de (sur)vivre. Un combat contre un jaguar meurtrier, une femelle privée de ses petits et assoiffée de vengeance.

J'ai été sensible à la profondeur du texte qui résonne comme un enseignement doublé d'un avertissement. le style dépouillé et le peu de pages rendent la lecture très fluide, même si personnellement j'ai trouvé au texte un caractère trop hâtif pour qu'il marque durablement ma mémoire. Je serai bien restée plus longtemps en compagnie d'Antonio, un vieux aussi sage qu'attachant.


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Challenge ABC 2019 - 2020
Challenge XXème siècle - Edition 2019
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Cela faisait un petit temps que j'avais envie de découvrir cet auteur chilien décédé le 16 avril 2020, des suites du Covid-19. C'est chose faite avec ce premier roman, datant de 1988 et rendant hommage à son ami brésilien Chico Mendès, grand défenseur de la forêt amazonienne…et qui le paya de sa vie !

Le récit débute par la découverte d'un braconnier, tué par une femelle jaguar. Devenue enragée à la découverte de ses petits assassinés par ce chasseur blanc, elle représente dorénavant un grand danger pour tous les habitants du petit village équatorien d'El Idilio. Afin d'éviter un carnage, le maire sollicite l'aide d'Antonio José Bolivar, un vieux ayant jadis vécu parmi les Shuars et qui connaît la forêt et ses animaux mieux que personne…

« le vieux qui lisait des romans d'amour » nous emmène donc au coeur d'une jungle fourmillant de dangers et de merveilles, afin d'y suivre les pas d'un septuagénaire plein de sagesse, obligé de mener une chasse qu'il aurait préféré éviter. Il ne faut que quelques pages pour s'attacher à ce personnage romanesque qui passe son temps à lire des romans à l'eau de rose au fond de sa cabane en bambou, afin d'échapper à la bêtise humaine…

En partageant le regard d'un vieux profondément humain, qui aime non seulement les romans d'amour, mais également la forêt amazonienne et ses défenseurs, Luis Sepúlveda livre un conte écologique dépaysant non dépourvu d'humour, qui dénonce la destruction systématique de la forêt amazonienne et l'annihilation progressive des populations indigènes.

Pour échapper à la bêtise des hommes, lisez des romans d'amour… ou cette fable écologique chilienne d'une grande justesse!
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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