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sur 5066 notes
Luis Sepulveda, auteur chilien, nous entraîne, avec ce court roman, au coeur de la forêt amazonienne. Les descriptions, jamais soporifiques, sont très explicites et m'ont véritablement fait voyager.

Antonio s'installe avec son épouse sur les rives du Nangaritza près du village d'El Idilio. A la mort de son épouse, il apprend auprès des Shuars, les Indiens locaux, à vivre dans la jungle. Suite à un incident indépendant de sa volonté, il lui est demandé de quitter la tribu ( mais pas en mauvais termes pour autant) et retourne vivre à El Idilio comme chasseur. Son coeur toujours empli de curiosité, il apprend à lire et se découvre une passion pour les romans d'amour. Ce taiseux, qui n'enlève son dentier que pour manger et le remet aussitôt qu'il n'a plus envie de parler, apprécie la tranquillité et la solitude qui lui permettent de donner cours à sa passion.

Lorsque le cadavre d'un chasseur blanc est découvert, le maire, personnage grossier et portrait craché de l'inadaptation, l'envoie en mission. Nous voici entrainé dans une véritable épopée.

J'ai adoré ce roman.

L'intrigue, au départ faussement naïve de SEPULVEDA, est particulièrement riche et dénonce en réalité les effets négatifs de la déforestation et de la colonisation. Il rend un véritable hommage au peuple amazonien et à la Nature. La plume est dénonciatrice mais tout en finesse.

J'ai été émue par de nombreux passages, notamment lorsque Antonio lit un livre sur Venise, qu'il essaie de s'imaginer, lui qui ne connait pas l'Europe, alors que nous ne connaissons pas l'Amazonie non plus. Il décrypte avec son seul bon sens et ce combat intérieur est extrêmement touchant. C'est un héros inoubliable de la littérature : sa bienveillance, son amour de la Nature et des animaux, son humilité, son humour et son impertinence, m'ont vraiment marqué.

J'ai été révolté par le comportement du maire, arrogant, qui n'écoute personne et abuse de son autorité dès qu'il le peut mais qui finalement, se retrouve bien souvent bête devant l'expérience d'Antonio Bolivar. Je ne peux qu'être indignée, aussi, par le comportement des chasseurs, qui détruisent la faune sans vergogne et qui s'étonnent par la suite des conséquences.

Qu'il est triste, en fin de lecture, de constater que tout est encore si actuel.

Je recommande cette courte lecture, percutante, émouvante et indispensable!
Lien : https://cestecrit.com/2023/0..
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Immersion totale dans l'Amazonie pour ce petit roman philosophique, émouvant et drôle sur le clash des cultures, un petit côté Jack London (l'amour de la vie) sympathique et dépaysant, un bon moment avec un petit vieux qui n'est pas là pour enfiler des perles
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Conte magique, poétique, écologique au coeur de la forêt amazonienne. le vieux Antonio José Bolivar, dégoûté par la rapacité des colons blancs qui détruisent la forêt amazonienne, la faune et les animaux qui la peuplent, préfère se réfugier dans la lecture de romans d'amour, des histoires qui font souffrir leurs protagonistes mais qui se terminent bien.
Au soir de sa vie, il est contraint de traquer une panthère auteur de deux meurtres de Blancs (qui ont probablement par intérêt et méconnaissance de la forêt tué ses petits et son mâle) pour sauver les Indiens Shuars accusés des meurtres par le maire, personnage incapable et arrogant.
Le roman retrace le parcours du vieil homme et la traque de la panthère : un combat entre deux amoureux de l'Amazonie.
Un roman qui mêle le tragique à l'humour, l'épopée à la poésie, la dénonciation des massacres écologiques au conte magique.
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Ce petit roman nous emmène en Amazonie. On y rencontre Antonio, un vieil homme qui connaît bien la région où il vit depuis de nombreuses années. Il connaît la forêt, les animaux qui l'habitent et les peuples qui y vivent.
Après une vie bien remplie où il est pratiquement devenu un Shuar, peuple local, mais jamais complètement, il s'est retiré à El Idilio où il mène une vie plutôt sereine, son plus grand plaisir étant de lire des romans d'amour.
Mais un jour, un gringo est tué par une femelle jaguar. Pour la tranquillité de son village, Antonio reprend du service et utilise ses connaissances du terrain et des animaux. Il est contraint d'affronter la bête malgré ses réserves et sa compréhension du comportement de l'animal.
Un roman ode à la nature. L'auteur nous décrit un monde complexe où l'humain et le colon laisse une empreinte pas très positive.
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4e de couverture : Antonio José Bolivar Proano est le seul à pouvoir chasser le félin tueur d'hommes. Il connaît la forêt amazonienne, il respecte les animaux qui la peuplent, il a vécu avec les indiens Shuars et il accepte le duel avec le fauve. Mais Antonio José Bolivar a découvert sur le tard l'antidote au redoutable venin de la vieillesse : il sait lire, et il a une passion pour les romans qui parlent de l'amour, le vrai, celui qui fait souffrir.

Mon avis : Antonio José Bolivar s'est éloigné de la compagnie des hommes pour vieillir tranquillement en lisant ses romans d'amour. Mais, une femelle jaguar, dont les bébés ont été tués par un chasseur s'en prend au village et Antonio va devoir quitter ses livres pour chasser l'animal.
C'est un roman plein de poésie et un hymne à la nature, avec un message clair, il faut respecter la faune et la flore.
Roman court mais intense à lire absolument.

À lire avec un verre de Terremoto (cocktail) et des calzones rotos (biscuits)

Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes
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Un livre court, clair, simple, dépouillé et en même temps très riche en humanité, odeur, idées... Un homme âgé (60 ans environ !) dans un patelin perdu en Amazonie côté Equateur songe à sa vie en lisant des romans d'amour. Il a vécu au côté des Indiens Squares, connaît la forêt mais aussi les hommes qui la ravagent. Ses rapports à ces derniers et aux animaux de celle-ci le met dans cet îlot perdu au milieu de nulle part. Hongré, mal gré, il va devoir partir à la chasse au tigre qui ravage la région.

En lisant ce livre, nous mesurons à quel point nous avons perdu le contact avec la nature et les méfaits que nous causons.
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Ce livre est l'un de mes livres préférés de tous les temps. Un vrai bijou. Il est poignant, beau, simple et complexe à la fois. Vous pouvez le lire comme une simple histoire, ou vous pouvez éplucher les couches, comme un oignon.
Les thèmes de l'écologie, de l'amour, de la solitude, de l'exil..... tout y est, avec un peu d'aventure en prime. La plus unique de ses oeuvres, à mon avis. Ses autres romans sont pour la plupart des thrillers, et divertissants. Mais celui-ci a une qualité spéciale qui me touche.
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Un conte écologique qui m'a fait passer un très bon moment de lecture.
Même s'il est un peu court et qu'il date un peu (paru en octobre 1992), les thèmes abordés comme la préservation de la biodiversité ou celle de la forêt Amazonienne vous embarquent à l'autre bout du monde et sont toujours bien d'actualité.
Le personnage de José m'a beaucoup touchée et son message est puissant.
C'est un bel hommage à Chico Mendès, défenseur de la forêt amazonienne et des droits des seringueiros, les ouvriers chargés de recueillir le latex dans les plantations d'hévéa d'Amazonie. Il fut assassiné pour ses idéaux.

Vraiment une belle découverte !
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Une magnifique nouvelle écologique où un vieil homme rompu à la vie sauvage et respectueux de la nature lutte contre la vengeance d'une mère jaguar qui terrorise un village Shuar d'Amazonie suite à la mort de ses petits du fait de la cruauté d'un chasseur blanc. de nombreux messages se cachent derrière cette fable que la mort de Luis Sepulveda m'aura poussée à lire.
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Une critique habile d'un babelionaute ami m'a fait découvrir Luis Sepulveda et son premier roman qui sentait l'eau de roses...
Une fois n'est pas coutume:ce roman est aussi court qu'il est dense.
Il restera pour moi un hymne à la nature ,sa beauté ,un appel à son respect.
On ressent la densité de cette foret amazonienne souillée par les hommes en lisant ce message écologiste.
On y voit des populations humaines et animales qui reculent à mesure qu'avance la "civilisation".
J'ai tellement été conquis par cet auteur que j'ai tapé dans la PAL de ma compagne ,un second ouvrage au titre tout aussi naïf "Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler".
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