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sur 5044 notes
Véritable déclaration d'amour à la jungle amazonienne, à ses habitants de chair et de poils, aux Shuars, peuple autochtone de la région, et aux animaux libres, "Le vieux qui lisait des romans d'amour" est un roman tout empreint de douceur. Antonio y mène une vie à première vue difficile, inconfortable, semée d'obstacles et d'épreuves ; la réalité de ce qu'il en ressent est toute autre. Il vit en sensible communion avec ceux qui l'entourent tout en cultivant son espace intime, notamment grâce à la lecture à laquelle il rend un hommage vibrant.

Une plongée duveteuse dans les terres insoumises d'Equateur, qui réchauffe l'âme et le coeur.
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je m'étais promis de retourner un jour au près d'Antonio José Bolivar , c'est chose faite.
L'émotion est toujours là, palpable, l'amour de Luis Sépulveda pour sa forêt amazonienne, le respect pour ceux qui y vivent en harmonie avec la faune et la flore, sa colère face à tous les gringos qui pour de l'or, de l'argent défrichent encore et encore.
Publié en 1992, le vieux qui lisait des romans d'amour est le premier roman de Sépulveda qu'il dédie à son ami Chico Mendès le "défenseur de la forêt amazonienne" qui sera lâchement assassiné par ceux-là mêmes qu'il combattait..
Ce roman nous parle d'un pays à nul autre pareil , un pays où la vie est aussi difficile que magique.
Et puis que voulez-vous croiser le chemin du vieux est un privilège qu'il faut savoir savourer, déguster avec ou sans une goutte d'aguardiente.
A lire et à relire.
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Il est très rare que je relise un livre, mais je viens de finir la relecture du Vieux qui lisait des romans d'amour. Quelle histoire ! Quelle écriture !
J'ai aimé me plonger en pleine Amazonie là où certains humains savent faire corps avec la nature, avec le règne végétal et animal, là où certains humains savent ce que veut dire aimer, respecter, vivre et mourir.
Ce texte flamboyant sait rappeler au lecteur l'essentiel : si l'amour guidait toutes nos décisions, le monde d'aujourd'hui serait probablement meilleur pour chacun d'entre nous, planète comprise.
En matière de littérature, le face à face entre le vieux et le fauve est un concentré d'émotions exceptionnel.
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Écrivain Chilien né en 1949 et décédé en 2020 , c'est son premier roman,traduit en 35 langues et qui a été vendu en France à un million et demi d'exemplaires.

Entre légende et mythe ,l'histoire d'Antonio José Bolivar Proaño,
En même temps ,il y a une part de vécu, puisque l'auteur à vécu 7 mois au milieu des indiens d'Amazonie: Les Shuars qui lui ont sauvé la vie.
Un récit en hommage à leur culture,une ode à leur façon de vivre au travers l'énigmatique personnage d'Antonio José Bolivar
Nous sommes dans un petit village d'Amazonie : El Idilio ,traversé par la rivière : Nangaritza.
Un ou deux fois l'an ,après la saison des pluies," une vieille caisse flottante",un vieux rafiot: "Le Sucre" accoste pour décharger ses victuailles.Sur le pont ,un dentiste: le docteur Loachamin,avec son fauteuil mobile.
Dentiste ,si l'on veut ,arrracheur de dents conviendrait mieux.Toute la journée il va arracher les dents qui seront comptabilisées par son ami Antonio.
--《 sûr, vous avez arraché vingt sept dents entières et un tas de chicots .Mais vous n'avez pas battu votre record!》
-《Tu tiens toujours le compte?》
-《 C'est a ça que ça sert l'amitié ,à chanter les mérites des amis》.
Ces deux - là se connaissent depuis bon nombre d'années,et ceci grâce a une requête D Antonio.
Antonio à une passion ,il sait lire difficilement,mais il aimé déchiffrer à son rythme les romans d'amour ,mais attention ,pas n'importe lesquels: les romans d'amour qui font souffrir.
Le dentiste va régulièrement rendre visite a une
Dame dans un maison close et il se trouve que cette Dame adore les romans d'amour,ce qui lui permet de rapporter 2 ou3 romans d'amour.
Un jour ,le cadavre d'un chercheur d'or est découvert,le maire très gros et pour le moins stupide ,surnommé " La limace" car il transpire abondamment ,et les habitants accusent les indiens Shuars.
Antonio ,qui a vécu au milieu de leur tribu ,démontre preuve à l'appui que c'est l'oeuvre d'une femelle guépard.
Dans la besace du mort on retrouve les peaux de ses petits et certainement d'après Antonio que son mâle est blessé. Il a une connaissance approfondie de la forêt et de la faune.
Dès lors une chasse au félin, qui entretemps a massacré d'autres humains, s'organise.
Le seul à pouvoir se mesurer à cette femelle très intelligente est Antonio dit " le vieux".
Un récit quelque peu violent mais quand même un côté rafraîchissant dans les descriptions de la forêt amazonienne lorsque la traque commence; un hymne à la nature face à la stupidité des hommes ,on sent l'engagement écologique de Luis Sepúlveda tout au long de ce récit.
Un bon petit roman qui fait du bien .A recommander.⭐⭐⭐⭐


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Un livre si poétique qui fait voyager
L'histoire est très originale et on est emporté dans cette faune si magnifique
Le rire m'a attiré et je n'ai pas été déçue et le protagoniste est haut en couleur

C'est le premier livre de cet auteur sur j'ai lu et j'ai hâte d'en lire d'autres
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Un homme a été assassiné, du moins c'est ce qu'on croit jusqu'à ce que le vieux affirme que non, c'est un jaguar qui l'a tué. Une femelle rendue folle de douleur parce que l'homme avait tué ses petits et blessé son mâle. Cette femelle jaguar est désormais dangereuse, elle pourrait s'approcher du village.

C'est une histoire violente dans un univers qui l'est naturellement, un univers que les hommes cherchent à s'approprier à des prix insupportables, mais pas toujours pour eux-mêmes.

L'histoire se déroule en Amazonie, dans un village appelé El Idilio. L'auteur décrit la vie des colons et des indigènes dans une nature qui ne fait pas de cadeaux.

Âgé d'environ soixante-dix ans, Antonio José Bolivar, le vieux, a vécu parmi les Shuars (que nous appelons les Jivaros) et il a appris d'eux à respecter la nature.

Lien : https://dequoilire.com/le-vi..
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J'ai passé un bon moment avec ce conte haut en couleurs. On est très rapidement projeté dans un univers de jungle, de rivières et de nature puissante, avec une pointe d'humour et une jolie touche de tendresse. On nous rappelle par cette simple histoire, les contradictions des hommes. Un moment agréable face à ce livre.
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Le jeune Antonio José Bolivar quitte ses montagnes péruviennes pour se faire colon en Amazonie, là où on lui offre une terre à déboiser. Mais le paradis promis jusque dans l'ironique toponyme de ce trou perdu dans l'immensité verte de la forêt – El Idilio – est en réalité un enfer. Après de dramatiques déboires, il abandonne bientôt toute velléité de dompter la nature et choisit plutôt de s'adapter à elle en assimilant l'ancestrale expérience des Indiens Shuars.


Mi-conte, mi-récit d'aventures, le texte fascine d'emblée son lecteur, au gré de dépaysantes péripéties qui nous font d'abord passer des rêves du gringo blanc à son désenchantement désespéré au contact d'un environnement hostile et incontrôlable. Contrairement à ses semblables, Antonio José Bolivar accepte de plier et de changer, admiratif et curieux de la manière dont les Shuars réussissent, eux, à vivre heureux dans cet environnement dont ils ont appris à tirer le meilleur parti. Cette acclimatation s'accompagne d'un complet changement de regard. Désormais, c'est entre raillerie et désapprobation que l'on observe les nouveaux arrivants, passant du rire devant le ridicule de leurs comportements inadaptés, à la consternation face aux destructions engendrées à la longue par leur persévérance et leur nombre. Car, aussi insensée et risible soit-elle, et même si certains y laissent la vie, la cupidité finit par grignoter la forêt, détruisant aveuglément ce territoire volé à la vie sauvage et aux Shuars.


Finalement, lui qui se sera efforcé sa vie durant « de mettre des limites à l'action des colons qui détruisaient la forêt pour édifier cette oeuvre maîtresse de l'homme civilisé : le désert », ne pourra que mesurer tristement l'étendue des dégâts. Alors que la jungle amazonienne cède de plus en plus de terrain, menaçant les Shuars comme la fonte de la banquise les ours polaires, ne reste plus, au vieil homme qu'est devenu Antonio José Bolivar, que l'évasion vers le paradis artificiel des romans à l'eau de rose qu'il affectionne depuis qu'il a, sur le tard, appris à lire avec émerveillement.


L'humour du désespoir anime ce bref et émouvant roman, façonné par l'engagement écologique de l'écrivain, qui, ayant partagé un an le mode de vie des Indiens Shuars en Amazonie, a pu mesurer de près l'impact de la colonisation de leur territoire. Après avoir ri et tremblé, c'est le coeur serré que l'on referme cette ode magnifique à la nature et à la diversité des rapports aux mondes. Car, comment ne pas voir dans l'ultime combat perdu d'avance du valeureux jaguar de cette histoire, la lutte désespérée, et souvent réprimée dans la violence, des peuples d'Amazonie pour la reconnaissance de leurs droits ? Coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Luis Sepulveda est un écrivain chilien né en 1949. Son premier roman « le vieux qui lisait des romans d'amour » lui a apporté une renommée internationale.

Antonio José Bolivar ne connait pas exactement son âge mais il connait très bien la forêt amazonienne ainsi que le peuple amérindien qui l'habite : Les Shuars surnommés les Jivaros par les premiers envahisseurs espagnols qui les assimilaient de ce fait à des « sauvages ».

Le jour où un homme, un chasseur blanc, est retrouvé mort, le maire du village d'El Idilio va les accuser de l'avoir tuée. Antonio José Bolivar va les défendre et lui prouver que le tueur n'est pas l'un des Jivaros mais un jaguar et plus exactement une femelle jaguar qu'il se retrouvera plus ou moins forcé d'aller traquer.

Loin du cliché habituel de l'homme civilisé face au sauvage, Luis Sepulveda rétablit une forme d'équilibre. Antonio José Bolivar n'est pas à proprement parlé un être « primitif » mais il n'est pas non plus un « homme civilisé ». Ayant dû fuir son village natal, rejeté des siens, il sera accepté par les Shuars mais ne sera jamais un des leurs. Cette position inconfortable finira par le plonger dans la solitude dont seuls les romans d'amour réussissent à le sortir. Ce sentiment est doublement renforcé par le choix de l'auteur sur le nom du village El Idilio dans lequel élira domicile Antonio, qui est un lieu dans lequel la nature est toute maîtresse et pour le moins loin d'être idyllique.
Avec finesse il aborde cette notion d'appartenance à un « clan » dont les membres sont vite exclus s'ils ne peuvent ou n'arrivent pas à en respecter les codes et cela quel que soit le clan.

Sa manière d'évoquer, presque avec candeur, le mode de vie des Shuars qui ont aidé Antony à survivre dans la forêt amazonienne force le respect. On ressent avec force que le qualificatif « civilisé » n'est pas toujours employé de manière adéquate. Entre l'homme qui tue les bébés animaux par facilité et celui qui ne le fera pas pour respecter le cycle de la nature, on peut effectivement se demander qui des deux l'est le plus. Tout comme l'humanisation importante du jaguar qui nous la rend très respectable. La subtilité de Luis Sepulveda est admirable. Il n'abordera jamais frontalement ce sujet délicat mais il l'immisce progressivement dans l'esprit du lecteur pour qu'il en tire lui-même les conclusions. Il explique avec simplicité et authenticité une réalité qui prend le lecteur de plein fouet. le lecteur se sent respecté dans sa capacité à comprendre le message transmis par l'auteur.

De la même manière, l'auteur pousse le lecteur à comprendre que l'homme, en détruisant la nature, détruit également les hommes qui possèdent le savoir de cette nature difficile et hostile mais pourtant poumon de notre terre puisque leur territoire disparait peu à peu.

Avec brio et légèreté, Luis Sepulveda nous fait prendre conscience d'une vérité que nous oublions bien trop souvent.
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Une belle ode à la forêt amazonienne et aux indiens qui en prennent soin. Un recueil de 113 pages d'une densité romanesque incroyable, plein de poésie. A travers une enquête pour découvrir qui a tué un homme, on découvre la bêtise des blancs, la vie des indiens Shuars et le personnage improbable de Antonio José Bolivar qui lit des romans d'amour. A lire absolument.
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