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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il m'a fallu lire quelques nouvelles avant de me rendre compte que j'avais déjà lu ce livre il y a une vingtaine d'année.
Ces nouvelles déconcerteront ceux qui ont lu et apprécié les romans tels que le vieux qui lisait des romans d'amour ou Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler.
Ici, la nostalgie, les regrets, l'exil sont évoqués par rapport aussi bien au Chili d'avant le coup d'état de Pinochet que pour ceux qui, bien avant, avaient quitté l'Espagne après la guerre civile.
Difficile à lire et à apprécier quand on n'a pas tous les codes.
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Un recueil de nouvelles qui nous marque direct le coeur... C'est tendre, douloureux, juste, précis, enveloppant, merveilleux... Les nouvelles sont très belles, empreintes de cette nostalgie de l'instant non saisi, et qui nous donnent l'impression du rendez-vous manqué. L'écriture, comme toujours, est imagé, juste, porteuse de messages... Un moment de lecture à part... un voyage... Je crois que c'est, jusqu'à maintenant, mes textes préférés de l'auteur. À lire, simplement pour la beauté de l'écriture...
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J'ai peu de goût pour l' hommage posthume. Cet exercice parait toujours insincère. J'avais mis le dernier livre de Luis lu. Même pas mon préféré, mais je les ai tous aimés. le Chili a de grands auteurs. Mais Neruda m'intimide. Et les livres de Sepúlveda me persuadaient qu'ils étaient écrits exprès pour moi. Ce jour s'est assombri, mais la lecture de ses oeuvres continuera à ensoleiller mes nuits.
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Rendez-vous réussi avec la littérature

Dans ce recueil de nouvelles, Luis Sepulveda nous montre diverses facettes de ses talents d'écrivain. On retrouve encore plus que d'habitude ses capacités exceptionnelles de conteur et son habileté à nous intéresser à des histoires dont le contenu "objectif" paraît relativement léger.

Nous commencerons cependant par un reproche concernant le titre. Que ce soit en français Rendez-vous d'amour dans un pays en guerre (titre d'une nouvelle), titre accrocheur mais trop limitatif pour donner une impression générale sur l'ensemble du livre, ou en espagnol (chilien) Encuentros que l'on pourrait traduire par "rencontres", titre qui au contraire fait le trait d'union entre toutes les nouvelles, mais qui s'avère trop mou, trop vague, trop banal pour inciter le lecteur hésitant à chercher ce que contiennent ses pages. Personnellement, j'aurai préféré un titre qui, comme l'indique la table des matières, balaie l'ensemble du livre du genre "Rendez-vous manqués".

Malgré cette restriction, ces nouvelles restent remarquables par leur diversité, leur variété et leur inspiration. Elles traduisent à mon sens, de la part de leur auteur, une attention peu commune à tout ce qui l'environne, les hommes comme les choses, du plus insignifiant (un dimanche de pluie, un répondeur téléphonique, des photos souvenir), au plus sordide (Rolandbar, le dernier fakir) en passant par le plus fantastique (une maison de Santiago, un train dans les Cordillères, le répondeur, le bibliothécaire) ou le plus politique (Actes de Tola, My favorite song, le vendeur de bonbons). A chaque histoire, on retrouve la tendresse du narrateur pour ses personnages, tendresse teintée d'humour et de poésie.

Ce qui demeure cependant le plus fascinant chez Sepulveda c'est la façon unique grâce à laquelle il réussit à articuler les aspects réalistes et les aspects fantastiques de ses nouvelles, la façon de créer une atmosphère spécifique pour chaque histoire, la façon de camper avec empathie les acteurs de l'histoire sans faire d'analyse psychologique ou biographique et, avec une grande économie de moyens, il parvient avec une certaine facilité apparente à nous mettre à la hauteur des personnages et de leurs préoccupations.

Rendez-vous d'amour dans un pays en guerre s'affirme donc comme une excellente introduction à l'ensemble de l'oeuvre de Sepulveda et même si ces nouvelles semblent disparates et leur classement (rendez-vous manqués avec l'amitié, avec soi-même, avec le temps qui passe, d'amour) illusoire, elles nous permettent d'avoir une vue d'ensemble sur les immenses qualités littéraires et la réflexion artistique de l'auteur chilien.

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Tel un Jules Verne, conquérant de l'invisible, Luis Sepulveda, auteur chilien aux best sellers traduits dans le monde entier(dont "Le vieux qui lisait des romans d'amour", prix du roman d'évasion,prix France culture étranger ou "Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler" prix Sorcière) a écrit sur les murs de sa maison la célèbre phrase du capitaine Némo: "Peu m'importent les nouveaux continents, seuls m'importent les hommes".
Et c'est bien d'hommes dont il s'agit ici, d'hommes et de rendez vous manqués avec l'amitié, avec soi même,avec le temps qui passe,avec l'amour.
Et ce qui pourrait passer au prime abord pour de légers flash, polaroïds aigus,scènes courtes de parfois deux pages filmées dans la rue du genre "Enregistrements pirates" de Philippe Delerm, tourne souvent au désespéré, car ce pris sur le vif, se taille dans la chair de paumés.
Que reste t' il de cette maison du début nimbée d'érotisme torride? Celle d'Isabel. "Elle se laissait tirer sans résistance et se collait à mon corps". "Hanches félines". "Contact volcanique du sexe"."Blues de Ray Charles". "La réalité c'était cette maison qui n'était pas là." "T'es un couillon" rient ses amis. Couillon, rêveur, délirant? Les numéros des rues parfois se lézardent de tremblements de terre!
L'errance se perd ensuite dans un train à travers le regard complice d'un prisonnier et d'un adolescent. Couteau caché.Engagement du fils. Dénonciation future du père. Arrestation(?). Pleurs d'une enfance en rupture de bancs!
Et ce fakir tué. Parce qu'on est "compadres" pas vrai? Un compadre comparse qui boit trop, trop de ces petits vins sans tapage peut créer des mauvais tours dans un silence de mort!
Lucidité diabolique. Tout va crescendo, car au bordel de Mamma Antonia, tu te fais engloutir dans ton propre désir sordide d'obscénité. Et tu rampes, et tu pleures et demandes pitié et en redemandes et en as honte!
Absurde cruauté que subit ce vendeur auquel on a supprimé sa licence!
Horreurs militaires, déchéance. le salaud qui torture, déshumanise car déshumanisé lui même et dissémine la souffrance sera t il déchu ou promu au faite de la gloire en héros national?
Vingt sept nouvelles, au fil desquelles, Luis Sepulveda sait nous toucher au coeur dans sa langue si belle, dans ce dépaysement chilien qui lui est propre, et nous transporte dans ce pays en guerre pour nous faire toucher du doigt les simples manques ou les atrocité vécues de son engagement.
Dur mais beau!
Seul l'espoir éclaire le ciel de son nom LIBERTE!
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Voila un recueil de 27 nouvelles dont l'une prete son titre au volume. Les nouvelles sont rassemblees par « theme »: rendez-vous manques de l'amitie, rendez-vous manques avec soi-meme, rendez-vous manques avec le temps qui passe, rendez-vous d'amour manques …
Quatre belles invitations. Je ne suis pas un coutumier des nouvelles mais j'ai beaucoup d'affection pour Sepulveda, dont la biographie a deja quelque chose d'un roman. Et puis Sepulveda, c'est le Chili … et cela transpire dans ce livre. Je n'ai pas de lecture objective de ces nouvelles. Je suis passe a cote de certaines, je suis par contre bien rentre dans beaucoup, oubliant la thematique du rendez-vous manque et ecoutant plutot la langue, m'attachant a ces personnages et leur petit bout d'histoire. Des personnages qui sonnent juste. L'impression qu'ils les a rencontres ou qu'ils sont peut-etre une part de lui (ou un peu des deux). Les lieux raisonnent avec sa vie: Santiago du Chili, le Nicaragua, Hambourg, Stokholm, Barcelone … et cela rajoute un petit quelque chose.En resume, un ensemble de nouvelles tres agreables. Pas de rendez-vous manque avec Don Luis.
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Avec soi ou avec les autres, avec le temps qui passe, les personnages de Sepulveda les ratent tous. Au fil des nouvelles, on retrouve ce sentiment d'impuissance, de frustration, d'inassouvi que nous avons quasiment tous ressenti au moins une fois (et si, seulement, ...). Et pourtant, loin d'être morose, ce livre se savoure.

Par la diversité des situations d'abord. du train de passagers qui se retrouve en panne en plein brouillard au tyranneau en attente de jugement, du café au goût d'échec au groupe de prisonniers politiques déportés dans le désert, l'auteur nous entraîne dans une multitude de tableaux, certains ordinaires, d'autres teintés de fantastique, quelques-uns empreints de la peur que suscite l'oppression.

Par son style ensuite, qui sait nous rendre les personnages si proches. On ne peut s'empêcher de s'identifier à au moins l'un d'entre eux, tout simplement parce qu'on a déjà éprouvé des sentiments similaires, de peur, de frustration, de mélancolie, de surprise, de fatalité.

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Ce recueil de 27 courts récits permet de retrouver ce si particulier réalisme magique propre à la littérature sud-américaine . On y rencontre au gré des nouvelles , des gens qui continuent à vivre parce qu'ils ne savent pas qu'ils sont morts , des amours embarquées dans des trains divergents , des souvenirs qui ressurgissent que l'on croyaient oubliés, comme un air de tango filtrant de volets clos , et aussi les lunettes noires des dictateurs , les voitures noires d'où les escadrons de la mort viennent ,à l'heure du laitier, achever leur oeuvres macabres ?
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Une lecture qui remonte déjà à quelques temps, mais le souvenir d'une lecture agréable. J'avais beaucoup apprécié ces nouvelles.
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