Du commerce de la souris

Un brave homme a un commerce de fromage, mais celui-ci périclite. En revanche s'il a peu de clients, il a beaucoup de souris. Qu'à cela ne tienne, Victor Lebrouteux commerçant jusqu'au fond de l'âme trouve la solution : il vendra de la souris. Et telle Perrette allant au marché avec son pot de lait, il voit déjà son affaire grandir. Les souris ne seront pas vendues telles quelles mais valorisées. Les moustaches coupées à bonne longueur feront de l'excellent poil à gratter, les pattes remplaceront avantageusement les cuisses de grenouilles, et seront appréciées jusqu'au Japon.
Évidemment les souris ne l'entendent pas de cette oreille. La fin est sympathique mais pour moi sans plus. Mais la litanies des possibilités commerciales de la souris nous a fait nous tordre Fiston et moi.
Du coup j'ai couru jusqu'à la librairie demander un autre titre du même auteur. La libraire m'a informée que du commerce de la souris n'était pas apprécié de tous les enfants mais que L'ogron plaisait à tous. Acheté évidemment, lu.. .Et, bof pour moi comme pour Fiston. Comme quoi l'humour c'est personnel mais sans doute transmissible.

Victor Lebrouteux règne en maître depuis un demi-siècle sur une boutique : la fromagerie. Mais pour tout dire, les affaires ne vont pas fort. Et puis, il doit lutter sans cesse contre l'omniprésence de souris qui prospèrent dans son magasin. Un jour, il réalise que si le fromage ne nourrit plus son homme, il peut faire un véritable commerce de la souris. Monsieur Lebrouteux ne manque pas d'imagination pour justement faire évoluer ses activités et se reconvertir. On s'en doute, les premières concernées n'ont pas l'intention de se laisser faire.

Sachez que je serai en faisant cette critique d'un indécrottable parti pris. En effet, quand une histoire, presque un conte, prend des allures loufoques, frappadingues, alors je suis aux anges.

Cette histoire courte éditée dans la collection Folio cadet chez Gallimard est un petit plaisir qu'il ne faut pas bouder. Il faut dire que Victor ne manque pas d'idées aussi drôle que hasardeuses et les souris avec l'Apache à leur tête ne manquent pas de répondant non plus. Une belle lecture à partager en famille ou entre copains. Vous verrez, par ailleurs, qu'il y a du bon à apprendre à lire aux souris !
Lien : http://lewebpedagogique.com/..

La Fromagerie Centrale périclite mais son propriétaire, Victor Lebrouteux, n'a pas dit son dernier mot. Or, à part le fromage, que trouve-t-on dans une fromagerie ... ? Mais oui, bien sûr, des souris ! C'est nouveau, pas cher, facile à trouver, Lebrouteux va donc se reconvertir dans le commerce de la souris : souris vertes, moustaches en poil de souris, boulettes de souris pour chats de luxe … les idées ne manquent pas. Mais les bestioles ne sont évidemment pas de cet avis et trouvent le moyen de ne pas finir en pâté et autres douceurs : apprendre à lire et transformer la fromagerie en « théâtre de souris ».
Ce roman paru en 1983 pose, entre autres, la question du savoir pour survivre, autrement dit ne pas être mangé, mais il est avant tout une lecture pleine d'humour et de fantaisie.

Pourquoi, mais pourquoi donc, pas un rire n'est sorti de cette lecture ? le ton, drôle et décalé aurait du nous tordre les boyaux... les illustrations aux traits saillants auraient pu nous transporter... les projets fougueux d'un vieux frappadingue auraient du nous enchanter...
Rien n'y fit, nous sommes restées de marbre devant cette étrange démonstration qui a, du moins, le mérite de démontrer que savoir lire peut nous sauver de la sauvagerie.

J'avais adoré ce livre, simple à lire, très drôle, très inventif.
Et les illustrations de Claude Lapointe ajoutent au charme de l'histoire.