Me découvrir fragile, mortel, souffrant, effrayé m'a ouvert les yeux sur l'infini trésor de la vie et de l'amour. Toutes mes priorités en ont été bouleversées jusqu'à la tonalité émotionnelle de mon existence.
(C'est ainsi que) j'ai pu soigner de nombreux malades au stade terminal. Je voyais leur état empirer, je les voyais aller de plus en plus mal et pourtant, quand la fin arrivait, je les voyais s'éteindre de façon très douce. Je dirais presque que leur mort se passait "très bien" et qu'au moment de rendre l'âme ils avaient l'air en quelque sorte "heureux".
Si on évite tout ce qui abîme la vie et favorise au contraire tout ce qui la nourrit, on pourra développer les merveilleuses ressources cachées au fond de soi.
Je pensais que la Sécurité Sociale serait intéressée par les études tout à fait probantes qui établissent l'efficacité d'interventions comme l'acupuncture ou le yoga sur certaines affections. Il est par exemple démontré que deux points d'acupuncture réduisent de 60% les besoins de morphine après une opération. Pour m'être souvent occupé de vieilles personnes après une chirurgie, je n'ai aucun doute sur l'intérêt de réduire les doses. Car les personnes âgées sous morphine deviennent confuses, font des cauchemars, ont des hallucinations. Elles toment de leur lit la nuit et se cassent le col du fémur. Et elles finissent par mourir à l'hôpital.
Quel que soit le plan sur lequel on se place, humain, médical ou économique, la seule chose rationnelle à faire c'est de leur prescrire cette acupuncture. Tragiquement, on ne le fait pas. Pourquoi ? La seule explication que j'ai pu trouver, c'est que ça ne fait gagner de l'argent à personne.
C'est une vérité psychologique bien connue : quand nous perdons un proche, une personne aimée, quelque chose de ce qu'ils nous ont apporté continue de vivre en nous et de nous inspirer. Nos morts vivent dans nos cœurs. C'est la forme d' "immortalité" la plus consolante et celle à laquelle je tiens le plus.
La mort fait partie du processus de vie, tout le monde y passe. En soi, c'est très rassurant. Profites-en maintenant, fais les choses importantes que tu as à faire..
Nos morts vivent dans nos coeurs.C'est la forme d'"immortalité" la plus consolante et celle à laquelle je tiens le plus.
Une commission de l'INSERM l'a reconnu : la responsabilité de facteurs environnementaux est considérable dans l'épidémie de cancers actuelle. Ces facteurs vont de la pollution atmosphérique aux radiations en passant par la gamme infinie des molécules chimiques présentes partout autour de nous. C'est à la racine du problème qu'il faudrait s'attaquer : mettre fin à l'empoisonnement de l'environnement et réformer l'industrie agroalimentaire. Au lieu de quoi 97% de notre effort de recherche est tourné vers les méthodes de soin et de détection... Je suis de ceux qui pensent que notre santé est intrinsèquement liée à celle de notre environnement.
Guérissons notre planète pour nous guérir.
Chaque fois que tu sentiras le vent, c'est moi qui vient t'embrasser
Quand on a renoncé à se battre contre la maladie, il reste encore un combat à mener, celui pour réussir sa mort; bien dire au revoir aux personnes à qui on a besoin de dire au revoir, pardonner aux personnes auxquelles il faut pardonner, obtenir le pardon des personnes dont on a besoin de se faire pardonner.