Citations sur On peut se dire au revoir plusieurs fois (89)
Il a été très bien résumé par mon ami Michael Lerner : « On ne peut pas vivre en bonne santé sur une planète malade. »
Quand je pense à la façon dont ma vie en a été transfigurée, je souhaite que tout le monde puisse un jour comnnaître cette expérience – de préférence sans opération au cerveau. C'est au fond le but de la psychothérapie, et c'est ce qu'elle réalise quand elle « marche ». Les personnes qui ont été aidées par les méthodes efficaces par l'EMDR (thérapie fondée sur les mouvements des yeux), les TCC (thérapies comportementales et cognitives) ou la méditation, expérimentent quelque chose de l'ordre d'un jaillissement, d'une renaissance.
Aujourd'hui que je suis père à mon tour, j'avoue être très inquiet quand mon fils Sasha prend des risques inconsidérés. Mais je serais inquiet s'il n'en prenait aucun. J'ai besoin, pour me rassurer, de sentir qu'il est courageux, que quelque chose de l'audace de mon père lui ai été transmise à travers moi.
Quand on a renoncé à se battre contre la maladie, il reste encire un combat à mener, celui pour réussir sa mort : bien dire au revoir aux personnes à qui on a besoin de dire au revoir, pardonner, obtenir le pardon des personnes dont on a besoin de se faire pardonner. Laisser des messages, arranger ses affaires. Et partir avec un sentiment de paix et de "connexion".
Je me suis dit : « Si je dois arrêter de rire au motif que j'ai un cancer, je suis déjà mort. »
Si le stress "positif" est sans conteste un des grands moteurs de la puissance vitale, je pense aujourd'hui qu'il agit parfois comme une drogue sur le psychisme. On peut devenir "accro" au stress positif, on peut vouloir "augmenter les doses", on peut "souffrir du manque", et, surtout, "perdre le sens de la mesure". C'est peut-être ce qui m'est arrivé quand, comblé par mon travail, j'en ai oublié les exigences de mon organisme.
Je crois [...] que je me suis laissé aller à une sorte de péché d'orgueil, car j'en étais venu à me sentir quasi invulnérable. Or il ne faut jamais perdre son humilité face à la maladie. Personne ne possède d'arme invincible contre elle, les meilleures techniques de la médecine moderne peuvent être mises en déroute. C'est une grave erreur d'oublier à quel point la biologie est déterminante.
...il ne faut pas chercher à jouer au héros à l'hôpital. En tant que médecin, j'avais plutôt tendance à dire : "Pas de problème, allez-y, piquez-moi !", alors que je souffrais autant qu'un autre. Il a fallu que j'atteigne le rivage de mes cinquante ans pour comprendre qu'il valait mieux être modeste - et éviter de souffrir.
"Si je ne reviens pas physiquement, lui écrit-il, n'oublie pas que chaque fois que tu sentiras la brise sur ton visage, ce sera moi qui serai revenu t'embrasser."
Reste que l'été dernier, c'était la troisième fois que l'on touchait à mon lobe. La troisième fois que je courrais peut-être le risque de "perdre mon âme