Cette intuition, j'aimerais la partager avec ma femme et mes enfants.
Qu'au moment où ils sentiront la caresse du vent sur leur visage,ils se disent 'Tiens,c'est papa qui vient m'embrasser'" .
un au-revoir que j'aurais aimé pu échanger avec mon père décédé d'une leucémie, lente agonie silencieuse.
Si on évite tout ce qui abîme la vie et favorise au contraire tout ce qui la nourrit, on pourra développer les merveilleuses ressources cachées au fond de soi.
Même quand on est atteint d'une maladie mortelle,il reste de nombreuses occasions de rigoler et je recommande chaudement de les saisir toutes au vol.
C'est une vérité psychologique bien connue : quand nous perdons un proche, une personne aimée, quelque chose de ce qu'ils nous ont apporté continue de vivre en nous et de nous inspirer. Nos morts vivent dans nos cœurs. C'est la forme d' "immortalité" la plus consolante et celle à laquelle je tiens le plus.
La tâche la plus ardue, la plus redoutable sans doute, consiste bien sûr à prendre les décisions concernant l'avenir des enfants. Il faut s'asseoir avec son conjoint et dire : "Tu sais, il y a quelque chose de difficile dont je voudrais te parler... Je ne sais pas encore combien de temps je vais être encore là. Ce serait se voiler la face que de prétendre que tout ira bien. Il y a des des choses qu'on peut prévoir pour nos enfants. Si ça te va, sache que moi, ça me rassure d'en parler, de savoir que les choses sont en place. Il n'y a que toi qui puisses m'aider à le faire." C'est une conversation bouleversante, profondément rassurante aussi. Je peux en témoigner. Que je puisse ne plus être là pour voir grandir mes enfants et pour les protéger est une très grande source de douleur pour moi.
Quel sentiment jubilatoire de s'apercevoir qu'il n'est pas besoin d'être un artiste pour vivre sa vie comme un processus créatif.
C'est une vérité psychologique bien connue : quand nous perdons un proche, une personne aimée, quelque chose de ce qu'ils nous ont apporté continue de vivre en nous et de nous inspirer. Nos morts vivent dans nos coeurs. C'est la forme d'"immortalité" la plus consolante et celle à laquelle je tiens le plus.
J'aime cette phrase tirée d'une lettre qu'un homme avait envoyée à sa femme au moment de partir pour la guerre civile américaine. Il avait assez peu de chances d'en revenir. "Si je ne reviens pas physiquement, lui écrit-il, n'oublie pas que chaque fois que tu sentiras la brise sur ton visage, ce sera moi qui serais revenu t'embrasser." Cette intuition, j'aimerais la partager avec ma femme et mes enfants. Qu'au moment où ils sentiront la caresse du vent sur leur visage, ils se diront : "Tiens, c'est papa qui vient m'embrasser".
On "apprend le courage". C'est exactement ce que voulait mon père. Le courage tel que mon père me l'a enseigné consiste à "tenir bon" quand on tremble comme une feuille, et non pas à prétendre qu'on ignore la peur.