C'est la première fois que je lis un livre de
David Servan-Schreiber. Ca n'était pas du tout prévu, j'ai dû en lire quelques lignes quand la bibliothèque où je suis bénévole l'a acheté, pour savoir où le classer dans le Dewey, et je me suis complètement laissée prendre par la sincérité brute de décoffrage du propos !
En 1992,
David Servan-Schreiber, qui est au départ psychiatre et passionné de neurosciences, était atteint d'un cancer du cerveau, une forme gravissime. Il y a survécu, et a écrit par la suite Guérir et Anticancer, dans lesquels il fait la part belle aux techniques naturelles, expérimentales, et avant tout holistiques (globales) ; ouvrages qui ont eu beaucoup de succès.
Et puis en 2010, un peu avant ses 50 ans, rechute, énorme rechute. C'est cette partie-là de sa vie qui sert de base à ce livre.
Cette rechute remet-elle en cause ce qu'il prônait dans Anticancer ? Avec une grande sérénité apparente, beaucoup de lucidité et une franchise délicieuse, il retrace l'année écoulée, analyse en quoi il a un peu perdu de vue certains préceptes fondamentaux d'Anticancer (en particulier celui touchant au calme, à la diminution du stress et à l'importance du contact avec la nature) l'année précédant la rechute. Il parle aussi de la mort, en général (qu'il connaît bien puisqu'il a eu pour métier d'accompagner des mourants) et la sienne propre, et fait une sorte de bilan qu'il espère n'être pas le dernier.
Bref, il mêle des aspects purement individuels et personnels à des considérations et réflexions plus globales, des sentiments et impressions à des argumentations et pensées (quasi)philosophiques, le tout dans une ambiance chaleureuse, pleine d'espoir, combattive et positive étonnante.
Un livre passionnant, contre toute attente très apaisant, rafraîchissant de sincérité et de sérénité lucide, qui rend son auteur terriblement attachant, et me donne, pour ma part, une envie furieuse de lire ses autres livres !
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