Une des premières oeuvres symphoniques de Berlioz, la fantaisie sur la Tempête de Shakespeare, destinée d'abord à être exécutée au Théâtre-Italien, sous la direction de son ami le chef d'orchestre Girard, fut, sur les conseils de ce dernier, portée au directeur de l'Opéra, Lubbert, qui la reçut sur le seul nom, déjà célèbre, de son auteur, et accepta de la faire entendre dans une représentation au bénéfice de la Caisse des pensions des artistes.
Sous les voûtes de la cathédrale, au contraire, les chants de Le Sueur semblèrent convenir davantage à l'acoustique particulière des églises. C'est probablement le souvenir de cette audition solennelle qui faisait dire à Choron , en parlant des oeuvres de Le Sueur : — C'est de la musique de pierres de taille !
La justesse de cette remarque s'avère à la lecture des compositions religieuses de Le Sueur.
En 1790, la chapelle du Roi comptait 4 surintendants, 4 maîtres de musique dont 2 pour la chapelle proprement dite, et 2 pour la chambre, un organiste, un claveciniste. La vocale se composait de 27 chanteurs et 12 pages, l'orchestre de 44 instrumentistes : 16 violons, 6 basses. 5 bassons, 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 1 trompette, 1 timbalier.
Lorsque, précédé d'une réputation européenne, Nicolo Paganini vint à Paris en 1831, il obtint à son tour la salle de l'Opéra. Son premier concert (9 mars 1831) lui valut un succès triomphal qui se renouvela aux huit auditions suivantes.
La même faveur fut accordée, le 1er décembre 1837, au violoniste morave Ernst.