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Démarrant «Golden Gate», j'étais très partagée ;
On se moquait de moi, et quelle banalité !
Mais tant d'humour se niche dans ces rimes surannées,
Qui arrachent chaque ligne à la vulgarité.
Golden boy et guerre froide quasiment en fin de vie,
Relations amoureuses dont on sort meurtri,
Même une partie de Scrabble est rendue délicieuse,
Tragicomiques deviennent les scènes les plus odieuses.
Quand on le referme après cinq cent sonnets… sniff
Car oui, finalement, ce texte est bien jouissif.
Carpe diem de ce roman sera le mot de fin.
Délaissons notre hantise des alexandrins,
Et de la traduction saluons la prouesse,
C'est encore Claro qui prouve sa hardiesse.
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C'est l'histoire de jeunes actifs à San Francisco dans les années 90 : Un peu paumés, en mal d'amour, nous assistons à leur adaptation aux moeurs qui sont en train de changer et à leur apprentissage du couple, de la famille, des concessions.

Phil quitte son métier et manifeste contre les bombes nucléaires que fabrique son entreprise ; Ed, homosexuel, lutte contre lui-même et renonce à l'amour pour se conformer à ses croyances ; John cherche la femme de sa vie mais sa jalousie anéantit son couple ; Jan vit un amour secret mais décède avant de pouvoir se l'avouer et le vivre pleinement ; Liz préfère se marier avec un ami gentil pour donner des petits-enfants à sa mère avant qu'elle ne meure, plutôt que de vivre une passion destructrice.

*****
Si les thèmes de ce roman sont des classiques de l'époque, sa forme est ô combien originale ! Ce qui m'a donné envie de lire « Golden Gate », c'est principalement l'exploit qu'a accompli l'auteur en nous offrant, avec ces 320 pages de vers, un roman cohérent mais également des débats en vers aussi agréables que pertinents, sur des sujets comme l'homosexualité, la force nucléaire, etc. L'auteur parvient véritablement à exprimer tous les sentiments possibles à travers ses sonnets, que ce soit la lassitude, la passion, la colère, etc…! Je crois d'ailleurs, ce tour de force n'a été traduit qu'en 2009 pour la première fois, soit 20 ans après sa sortie dans sa langue originale (Pour ceux qui parlent bien l'anglais, il pourrait d'ailleurs être intéressant de le lire en version originale).

Concernant la version française, j'ai trouvé les sonnets parfois inégaux : certains sont parfaits et d'autres coulent un peu moins de source. Pourtant, même pour quelqu'un à qui la poésie n'est pas familière, la totalité du roman est aisément compréhensible. Car si, au départ, la forme peut déstabiliser sur un format aussi grand (lire un sonnet ou lire 320 pages de sonnets est une démarche bien différente), le cerveau s'habitue vite à la forme pour se consacrer au contenu.

Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est l'apparente contradiction, mais en réalité la belle adéquation, entre la forme désuète des vers, et la modernité du contenu, que ce soit des mots ou des propos. C'est véritablement ce qui donne du relief à cette oeuvre. Avec l'habitude, je lisais la plupart des sonnets presque comme un roman classique, et ne je m'attardais sur le génie que des plus réussis à mes yeux. Pour autant, la musicalité est omniprésente qui rythme le récit.

Son balancement régulier apporte une touche de flottement à la lecture, qui m'a donné l'impression hypnotisante de survoler la vie des personnages au lieu de la ressentir complètement – Finalement, cela ne m'a pas gênée outre mesure puisqu'en contrepartie, les rimes apportent un certain recul sur les propos de l'auteur, ce qui leur confère de la force ; La tournure et les rimes apportent également une forme très plaisante d'humour ou d'ironie à certains propos.

Au final, ce roman en vers se lit de manière fluide même si au départ il pourra vous demander plus de concentration qu'un roman ordinaire, et il vous marquera sûrement par sa forme originale. Bref, un roman à la fois poétique et moderne, que je vous conseille pour l'expérience particulière malgré l'histoire très simple et très classique (et c'est dommage mais ça se comprend). Cette oeuvre peut également servir peut-être pour tenter d'intéresser les jeunes à la poésie !
Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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Que voilà un roman surprenant
Que celui qui n'aime point la rime s'en détourne
Que celui qui aime la musique des vers s'y complaise.

Peu importe l'histoire, ce sont les bons mots qui priment.
Pour commencer le ton est affuté et jubilatoire,
Puis à mesure le rythme s'essouffle.

Dommage...mais l'exercice est louable et vaut le détour.

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Californie, San Francisco. Années 1980. Des Yuppies, amis ou non, en quête de l'âme soeur et d'un épanouissement personnel jonglent entre travail et leurs convictions. Sans oublier un iguane en animal de compagnie ( si!).

Je vois déjà des mines renfrognées et je suis certaine que vous vous dites, ça sent le réchauffé. Et bien détrompez-vous ! Ce roman souvent drôle et pétillant d'esprit est de surcroît exquis par sa forme et pourtant je ne suis une adepte de la poésie (j'ai même tendance à fuir en entendant ce mot.) Car ce livre fichtrement bien réussi est écrit en vers. A travers plus de cinq cent sonnets, on suit des personnages et leurs aventures. Cette satire sociale aurait pu être ennuyeuse ou rébarbative par cette forme littéraire. Justement non car toute la prouesse de l'auteur est de nous faire oublier qu'il s'agit de vers et l'on s'attache à ces personnages et à leurs vies tant on est gagné par la musicalité du texte.

J'ai été bluffée sur toute la ligne et je me suis régalée ! Alors on oublie ses préjugés sur la poésie et on se rue sur ce livre qui est du plaisir !
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Un tour de force, où les alexandrins transforment en profondeur de jeunes Californiens de 1986.

Par Charybde2

Publié en 1986, traduit en français en 2009 par Claro chez Grasset, le premier roman du poète indien Vikram Seth s'inscrit sans hésitation parmi ces livres qui résonnent longuement chez le lecteur, bien au-delà de leur propos apparent.

Dans le San Francisco de 1986, où les aspirations matérielles des yuppies déjà presque triomphants se déploient avec pour seules contraintes l'ombre noire des derniers soubresauts de la guerre froide et de ses peurs nucléaires, et celle des inquiétudes écologiques peu à peu croissantes, quelques amis et amies de lycée et d'université se retrouvent, se croisent, se reperdent, échangent et évoluent, une dizaine d'années après leur "entrée sur le marché du travail".

La quête d'identité de chacun et de chacune, sujet par excellence de comédies acides toujours divertissantes mais vaguement banales, est ici transfigurée par une "technique" qui dépasse largement le seul exercice de style. D'une certaine manière, comme l'économiste Frédéric Lordon le fit à propos de la crise bancaire systémique née en 2007-2008, le vers (l'alexandrin recréé avec grand talent par Claro en français) change profondément la nature du récit. Les chassés-croisés amoureux, le choc apparent d'une homosexualité s'exprimant tout à coup, les angoisses carriéristes, les espoirs et les déceptions, les besoins renouvelés - ou brutalement surgis - de sens et d'engagement,... : magnifiés par la rythmique et la scansion, le comique ou l'incident, le presque banal et le trois fois rien révèlent leur puissance tragique.

Un très impressionnant tour de force, et un grand livre.
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Pourquoi les éditeurs français ont-ils patienté 22 ans avant de publier Golden Gate, premier roman chef d'oeuvre de Vikram Seth ? Découragés d'avance, sans doute, par la difficulté de traduire plus de 300 pages de sonnets. Frileux, peut-être, à l'idée de proposer à leurs lecteurs ce qui serait – dixit Gore Vidal – « le plus grand roman californien écrit en vers… ».
Lien : http://goodnightmary.blogspo..
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Je ne suis pas parvenue à aller jusqu'au bout de ce roman en vers...
C'est sommes toutes assez plat, en dépit de certaines rimes bien trouvées, l'intrigue sentimentale m'a semblé sincèrement bien trop fade. Problème de traduction ?
J'ai pourtant envie de lire d'autres livres en prose de cet auteur que je ne connaissais pas, j'aurais sans doute dû commencer par un autre livre que celui-ci peut-être...
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Ce roman est atypique et esthétique ! En effet, le rythme de lecture s'impose par les sonnets qui caractérisent l'écrit. L'histoire aurait pu être banale, un homme, une femme, l'Amérique des années 80, guerre froide et Californie. Mais l'auteur se distingue et offre une musicalité au récit, régalant le lecteur d'une fantaisie pleine d'humour.
Golden Gate est un bijou rare !
Lien : http://bibliobleu.blogspot.fr/
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C'est auprès de ce pont américain mythique
Que se situe l'action du livre romantique
Ecrit par Vikram Seth, inspiré par Pouchkine.

Un livre dans lequel différentes intrigues
Se nouent et se dénouent en sonnets et en rimes,
Imitant donc ainsi le schéma d'Onéguine.

Et si pour le lecteur, l'abord est difficile
Très vite il s'habitue et devient plus habile
A suivre les amours qui sont le simple fil
D'une intrigue légère où se croisent Liz et Phil

La suite sur mon blog...
Lien : http://tassedethe.unblog.fr/..
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L'auteur nous livre la vie de quelques personnages dans le San Francisco des années 80. Un joli portrait de génération dans une ville toujours aussi romanesque mais quand même un peu creux. Car, oui, il faut l'avouer, l'histoire n'a rien d'extraordinaire. Certes, il donne un aperçu de la vie que quelques amis, leur devenir près de ce pont mythique...

Les personnages sont décrits, à leur apparition dans l'histoire, par un ou deux sonnets. L'auteur nous laisse libre des les imaginer. Puis, peu à peu, les personnages se précisent et on peut commencer à s'attacher à eux. À la fin de ce livre, lu en quelques jours, de par la forme, j'ai eu l'impression de quitter de vieilles connaissances.
...
Lien : http://nanet-frog.skyrock.co..
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