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Citations sur Sonnets (199)

Sonnet CXVI

Au mariage des cœurs aimants je n'admets pas d'obstacle ; cet amour n'est pas l'amour qui change lorsqu'il trouve ailleurs changement ou pire, qui se trouve remplacé par le remplacement.
Oh non, il est invariable, tel à la mer, qui affronte la tempête et que jamais rien n'ébranle. Il est pour toute barque en voyage l'étoile, dont la puissance est inconnue si la hauteur est mesurée.
L'amour n'est pas le fou du temps, bien que lèvres et joues dans le champ de sa faux arrivent à tomber. Il ne s'altère pas dans une heure ou semaine, mais se poursuit sans fin jusqu'à la pointe de la fin des temps.
Si cela est erreur, et d'après moi prouvé, je n'ai jamais écrit, ni aucun homme aimé.
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Comme un acteur imparfait sur la scène,
Qui gâche tout son rôle, saisi par sa peur,
Ou un acharné qui a trop d’entrain,
Sa force abonde et affaiblit son cœur :
 
Défaitiste, j’ai oublié de pratiquer
Les cérémonies du rite de l’amour,
Et mon amour paraît si délabré
Sous son propre poids, un fardeau si lourd
 
O ! que ces lignes soient ma belle éloquence
Orateurs muets de mon cœur animé
Qui désire l’amour et la récompense
Plus que ma langue n'l'a jamais exprimé
 
O ! apprends à lire mes signes silencieux
L’amour averti entend avec les yeux

XXIII
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Adieu ! tu es trop cher pour que je te possède, (...)
Alors je t'aurai eu comme un rêve flatteur - un roi dans le sommeil, et plus rien au réveil.
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Ni oser questionner par ma pensée jalouse, où pouvez être, ni supposer vos affaires ; mais, comme un triste esclave, je dois attendre, ne pensant rien sinon - que des heureux vous faites là où vous êtes.
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Sonnet I
Regarde ton miroir, et dis à ce visage
Que les temps sont venus d’en former un nouveau ;
Car si tu refusais d’en faire un aussi beau,
Tu décevrais le monde et quelque vierge sage :

Quelle belle, en effet, pour un moins doux fardeau,
Dédaignerait ici ton marital usage,
Et, de son propre bien préférant le tombeau,
Quel sot consentirait à briser son lignage ?

Tu sembles le miroir de ta mère ; elle, en toi,
Rappelle la fraîcheur de l’avril de sa vie :
Par la vitre de l’âge, en un pareil émoi,

Vieillard, tu reverras ta jeunesse fleurie.
Mais qui veut vivre seul, pour que chacun l’oublie,
Mourra seul, emportant son image avec soi.
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Sonnet 116 : 'Ne me laisse pas au mariage des vrais esprits...'


Ne me laisse pas au mariage des vrais esprits
Admettre des empêchements. L'amour n'est pas l'amour
Qui s'altère quand il trouve l'altération,
Ou se plie avec le dissolvant pour enlever :
O non ! c'est une marque toujours fixe
Qui regarde les tempêtes et n'est jamais ébranlée ;
C'est l'étoile de chaque barque errante,
Dont la valeur est inconnue, bien que sa hauteur soit prise.
L'amour n'est pas le fou du temps, bien que les lèvres et les joues roses
entrent dans la boussole de sa faucille courbée : l'
amour ne change pas avec ses brèves heures et ses semaines,
mais le confirme jusqu'au bord du destin.
Si c'est une erreur et sur moi prouvée,
je n'écris jamais, et personne n'a jamais aimé.
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XXX

When to the sessions of sweet silent thought
I summon up remembrance of things past,
I sigh the lack of many a thing I sought,
And with old woes new wail my dear time's waste:
Then can I drown an eye, unused to flow,
For precious friends hid in death's dateless night,
And weep afresh love's long since cancell'd woe,
And moan the expense of many a vanish'd sight:
Then can I grieve at grievances foregone,
And heavily from woe to woe tell o'er
The sad account of fore-bemoaned moan,
Which I new pay as if not paid before.
But if the while I think on thee, dear friend,
All losses are restored and sorrows end.

Quand aux assises de ma pensée doucement recueillie j’assigne le souvenir des choses passées, je soupire au défaut de plus d’un être aimé, et je pleure de nouveau, avec mes vieilles douleurs, ces doux moments disparus.

Alors je sens se noyer mes yeux inhabitués aux larmes, en songeant aux précieux amis perdus dans la nuit sans fin de la mort. Je donne de fraîches larmes à des chagrins de cœur dès longtemps effacés, et je gémis sur l’absence de plus d’une image évanouie.

Alors je me lamente sur les lamentations passées, et je refais péniblement de douleur en douleur le triste compte des souffrances déjà souffertes, et je le solde de nouveau comme s’il n’était pas déjà soldé.

Mais si pendant ce temps je pense à toi, cher ami, toutes mes pertes sont réparées et tous mes chagrins finis.

(Traduction François-Victor Hugo)
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Lorsque, aux assises de la douce pensée silencieuse, j'assigne le souvenir des choses d'autrefois, je soupire sur le manque de maintes choses que j'aimais, et, songeant à la ruine d'un temps cher, de mes douleurs anciennes, je me fais un chagrin nouveau.
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Sonnet XXIV

Mon œil a joué le peintre et confié, mon amour
les traits de ta beauté au tableau de mon cœur
mon corps tient ça comme encadré de ses contours
la perspective est l’art du Peintre le meilleur

c’est grâce au Pientre que tu vois s’il est habile
à découvrir où on vrai portrait est placé
qui pend toujours dans l’atelier de ma poitrine
lequel a, par tes yeux, ses fenêtres glacées

vois à présent quel soin les yeux ont pris des yeux
mes yeux ont peint tes formes, et les tiens pour moi
font fenêtre à mon sein, que le Soleil joyeux
traverse, afin d’y fixer le regard sur toi

ce savoir manque aux yeux pour faire un art meilleur
ils peignent ce qu’ils voient, ignorant tout du cœur.
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Sonnet XXXVI

J’avoue que nous avons tous deux à être deux
au lieu que nos amours indivisées sont une
ainsi ce qui demeure e moi de disgracieux
sans ton secours, moi seul, je le porte et l’assume

entre nos deux amours il n’est qu’un seul respect
entre nos vies pourtant un dépit séparable
quoiqu’il n’altère point l’amour dans son effet
vole aux joies de l’amour plus d’une heure agréable

je ne puis point te reconnaître à tout moment
ou bien mon crime désolant te ferait honte
ni toi m’honorer de tendresse ouvertement
à moins que sur ton nom cet honneur se décompte

mais surtout n’en fais rien — je m’applique à t’aimer
de sorte qu’étant mien mienne est ta renommée.
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