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3,7

sur 227 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Roman ennuyeux et interminable, que j'ai lu jusqu'au bout d'une part parce que j'espérais toujours un dénouement ou une révélation qui bouleverserait mon esprit accablé, d'autre part parce que la lecture fut commencée avant les évènements tragiques en Israël et poursuivie par une sorte d'obligation morale à l'égard de cette contrée de haine et de sang.
L'histoire d'Israël depuis sa création en 1948, à travers le destin de deux femmes et sur trois générations. Ou comment l'histoire collective bouscule l'histoire intime.
Rachel, vieille dame de 90 ans, s'est engagée jeune dans le Lehi, groupe paramilitaire sioniste actif entre 1940 et 1948, afin d'expulser les Britanniques hors de Palestine, rêvant d'un pays où les Arabes et les Juifs pourraient vivre en paix. Rachel mène une guérilla sans merci aux côtés de son grand et éphémère amour, Mano, qui sera son époux une année avant de la fuir sans lui donner d'explications. Elle sacrifiera dans ce combat sa jeunesse et celle de ses enfants, nés d'un second mariage, qui lui pardonnent difficilement. Elle rêvait d'un pays qui n'existera jamais et revoit ces années là avec beaucoup de nostalgie et d'amertume.
Atara, fille du second mariage de Mano, est la mère d'une famille difficilement recomposée, à la suite d'un coup de foudre pour un homme avec qui elle n'a rien de commun, si ce n'est un goût pour les altercations continuelles et un fils qui revient brisé de son service militaire. Lorsqu'elle découvre l'existence de Rachel à la mort de son père, elle y voit un signe et décide de la rencontrer, provoquant ainsi une série d'incidents et de revirements qui bouleverseront sa vie et celle de Rachel.
Certes, le roman explore de façon magistrale ces êtres construits sur cette terre millénaire et déchirée, dominés par la politique et ses combats, sacrifiés dans leur chair ou leurs choix de vie, poussés aux renoncements ou aux trahisons, habités de regrets, d'espoirs, de rancoeurs et de culpabilité.
Mais, le récit est trop dense, trop confus, trop bavard aussi, dans sa volonté de suivre au plus près la pensée des personnages. Paradoxalement, leurs émotions et revirements me sont la plupart du temps restés étrangers.
J'ai du mal de croire au désarroi de Mano qui se pense assassin parce qu'il mis sans le vouloir une jeune fille de 20 ans sur le passage d'un terroriste, alors que les bombes qu'il pose tous les jours dans son combat pour la liberté font forcément des victimes collatérales, et probalement aussi dans le "bon" camp.
J'ai du mal de croire qu'une combattante du Lehi ait pu rêver d'une terre où coexisteraient en paix Juifs et Arabes, puisque ce mouvement était d'extrême droite sioniste, et mentionnait dans ses 18 thèses élaborées dès 1940 : "Les populations arabes doivent partir du nouvel État : « le problème des étrangers sera résolu par un échange de population".
Bref...
Ce roman ne m'a guère convaincue et c'est dommage, l'auteur étant citée comme l'une des meilleures plumes d'Israël. Rencontre ratée.


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