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3,7

sur 227 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Stupeur est un roman dans lequel se superpose deux époques de l'Etat d'Israël. Ces époques sont servies par deux personnages féminins, Rachel et Atara qui se répondent tout au long du livre.
Première période vers 1948. La Palestine Mandataire, occupée par les Anglais, devient Israël. Cette période est racontée par Rachel. Elle faisait partie d'une organisation clandestine, sioniste, qui fomentait des attentats contre l'occupant anglais. Dans cette clandestinité elle a rencontré Menahem Rubin dit Mano. Ce fut son premier amour. Un amour solaire. Ils se marièrent et un an plus tard Mano interrompra cette relation et disparaitra.
Deuxième période, de nos jours. Mano, chercheur reconnu, se meurt à l'aube de ses quatre vingt douze ans. Lors d'une visite à son père, Atara découvre que celui-ci l'appelle Rachel et lui dit :
« Que tu es belle, ma compagne, que tu es belle ! tes yeux sont ceux d'une colombe derrière ton voile, la chevelure est comme un troupeau de chèvres dévalant du Mont Galaad. (Cantique des Cantiques) Je ne t'ai pas trahie, Rachel, je n'ai pas eu d'autres femmes, j'ai tenu ma promesse «
Atara va vouloir à tout prix rencontrer Rachel pour connaitre le passé et comprendre la difficile relation avec son père.
Cette recherche va nous permettre de découvrir, par bribes, la vie de Rachel et Mano et nous faire entrer plus intimement dans la vie actuelle d'Atara.
Je n'ai pas réussi a adhérer à cette recherche. le roman m'est apparu lent, fastidieux dans la lecture, voire confus parfois. La psychologie des personnages est approfondie à l'extrême, revenant plusieurs fois sur le même sujet par des facettes différentes.
Contrairement à ce que laisse penser la quatrième de couverture, l'histoire d'Israël est survolée.
Reste donc une déception.

Lien : http://auxventsdesmots.fr
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Alors que Menahem Rubin, alias Mano, ancien chercheur en neurosciences se meurt, il prend sa fille, Atara pour une certaine Rachel, à laquelle il déclare un amour vibrant. Atara décide de partir à la recherche de cette Rachel et découvre que, 70 ans auparavant, elle a été sa première épouse mais que le couple s'est séparé brusquement un an après le mariage. Elle part à la rencontre de cette vieille dame de 91 ans qui vit dans le Territoires Occupés pour tenter de comprendre qui était son père et pour quelles raisons, il l'a rejetée quand elle était enfant.
Le roman est bâti sur l'alternance des voix de Rachel et d'Atara; la rencontre des deux femmes a réveillé un passé douloureux chez Rachel qu'elle se remémore devant nous et déclenche chez Atara des interrogations sur sa vie actuelle, à la cinquantaine, remariée avec Alex depuis 25 ans; elle n'est pas heureuse, a des regrets et en cherche les raisons.
J'avais découvert Zeruya Shalev avec son roman "Douleur" qui avait été un coup de coeur. Il n'en est pas de même avec celui-ci dans lequel on retrouve les thèmes qui y étaient déjà évoqués : le couple qui se délite, la douleur de ne pas comprendre ses enfants adultes et de les voir s'éloigner inexorablement, un amour de jeunesse jamais oublié et bien sûr Israël. Je préfère lorsqu'un auteur se renouvelle, aborde des sujets nouveaux.
Les destins individuels sont broyés par L Histoire; Rachel et Mano ont combattu, dans la clandestinité, les occupants britanniques de la Palestine , puis au moment de la création de l'État d'Israël en 1948, les Arabes. Ce roman nous laisse également à voir la société israélienne actuelle déchirée par des lignes de fractures religieuses, des familles dont certains membres sont ultraorthodoxes pendant que d'autres condamnent l'occupation illégale des terres palestiniennes.
Le rythme est très lent, trop lent ce qui a rendu ma lecture poussive; l'auteure insiste sur la psychologie des personnages qui est très fouillée, voire décortiquée à l'excès; elle revient plusieurs fois sur les mêmes faits en les analysant sous plusieurs facettes. le thème de la culpabilité est omniprésent, analysé sous tous ses angles.
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J'ai lu précédemment Douleur du même auteur et je retrouve dans Stupeur un peu le même schéma : un secret de famille , des retrouvailles avec un ancien amour , une histoire partagée .
Dans ce roman , l'héroïne , Atara ,retrouve la première épouse de son père : Rachel , lequel l'abandonna sans que celle-çi en connaise la raison .On apprend qu'ils furent l'un et l'autre de combattants de la liberté et luttèrent clandestinement pour obtenir l'indépendance d'Israêl et chasser les Britanniques, ,occupants de l'époque .
Atara ,qui a divorcé , se trouve responsable d'une famille recomposée , chacun y évolue d'une façon différente, lié à L Histoire ou à la religion du pays lui-même, puisque l'un fait partie des forces spéciales israéliennes et que l'un des fils de Rachel est devenu un orthodoxe ,pur et dur ,adepte du Hassidisme.
C'est le bilan de deux vies , de la nostalgie de la jeunesse ,de la maternité heureuse ,de débuts de l'amour ,des difficultés du couple .C'est aussi une description de la société israéllenne , de son Histoire, fracturée entre religieux et laïcs ,entre nationalistes et libéraux.
Je retrouve dans ce livre ,comme dans" Douleur" ,une analyse psychologique très poussée ,parfois trop ! car l'auteur ressasse ,décortique à l'infini chaque émotion , chaque sentiment , les regrets et aussi les remords qui engendrent la culpabilité .
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Peu d'écrivains savent plonger dans les profondeurs de l'intime avec autant d'acuité que l'Israélienne Zeruya Shalev. de ce point de vue, Douleur, son avant-dernier roman, reste indépassable et Stupeur ne peut prétendre à sidérer de la même manière. le livre semble être le récit d'une rencontre, celle d'une nonagénaire, qui a combattu les Britanniques avant l'indépendance d'Israël, avec une femme approchant de la cinquantaine, fille de celui que la première a aimé plus que tout au monde, 70 ans plus tôt. le début du roman laisse à penser que ces deux personnages vont se voir régulièrement et échanger sur l'homme qu'elles ont en commun, pour en reconstituer le puzzle. Sauf que non, car malgré ce lien, Stupeur va plutôt les laisser chacune aux ressassements de leurs souvenirs et à leur désarroi devant le sort qui ne les ménage guère. Pour qui connaît déjà l'écriture de Zeruya Shalev, l'ouvrage ne surprendra pas dans sa capacité à sonder encore et encore l'état mental de ses héroïnes, avec en particulier toute la dernière partie du livre, où après un deuil, l'une des deux se débat dans des méandres psychologiques que l'autrice développe sur un nombre de pages qu'il n'est pas déraisonnable de trouver excessif. D'autres pans du roman sont autrement plus passionnants, à commencer par l'évocation de la lutte radicale du mouvement Lehi, avant la naissance de l'État d'Israël, ou encore le poids de la religion dans la société actuelle. Il faut beaucoup de patience devant l'exigence des romans de Zeruya Shalev mais il y a beaucoup à apprendre sur l'histoire et le quotidien d'un pays qui suscitera toujours des réactions contrastées, y compris au sein même de sa population.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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Atara part à la rencontre de Rachel, mystérieuse première femme de son père, dont elle découvre l'existence peu de temps avant le décès de ce dernier.
Deux femmes et deux générations se confrontent.
D'un côté, Atara, femme moderne et libérée, à la tête d'une entreprise d'architecture et d'une famille recomposée.
De l'autre, Rachel, femme âgée et veuve, ancienne résistante active avant la fondation de l'État d'Israël, dont les actes ont marqué toute sa vie et hantent ses pensées.
Zeruya Shalev sonde les émotions de ses personnages, leurs doutes et leurs regrets. L'histoire s'écoule lentement, au rythme des actions et pensées des protagonistes. Chaque geste et sentiment est décrit, décrypté ; une plongée dans la tête de ses deux femmes, aux premiers abords si opposées, mais finalement si proches.
Ce choix volontaire de l'auteur peut déstabiliser. Il amène par ailleurs à quelques répétitions (les ressassements des personnages) qui donnent une sensation de stagnation, qui fait écho à l'état de stupeur et d'inertie dans lequel se trouvent Atara et Rachel.
Contrairement à ce que laisse supposer la 4e de couverture, la fondation de l'État d'Israël reste une thématique d'arrière-plan à l'ouvrage, qui se focalise principalement sur l'histoire collective et les émotions.
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Atara est architecte, elle est spécialisée dans la réhabilitation de monuments et maisons anciennes. Son père qui la tyrannisait enfant, vient de mourir et sur son lit d'hôpital la confond avec Rachel sa première femme.
A la recherche de celle-ci, Atara découvre la vie et l'histoire des combattants de libération d'Israël et le rôle joué par son père.
En parallèle à sa quête sa famille se délite, sa fille s'éloigne d'elle aux États-Unis, son fils s'engage dans les commandos, son beau-fils dans la drogue et son mari décéde d'une septicémie. C'est la stupeur dans sa vie.
Je suis restée mitigée sur le ressenti de ce livre, ai-je apprécié, vraiment compris le propos, je n'en sais pas trop, j'oublierais vite ce livre.
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J'ai ouvert ce livre dès que je l'ai acheté. L'actualité y est pour quelque chose certes et le fait que j'ai eu la chance de visiter Israël et une petite partie de la Palestine aussi. Alors, peut-être que j'en attendais trop de ce livre… Dès le départ en découvrant l'histoire de Rachel et ensuite celle d'Atara, je me suis dit que bien que ce soit un roman, l'auteure allait nous raconter une partie de l'histoire des Israéliens et des Palestiniens. Alors oui, elle nous parle de la période de clandestinité que Rachel et le père d'Atara ont vécu, mais personnellement j'ai été déçue. Je pensais à travers le personnage de Rachel en savoir plus sur l'histoire d'Israël, sur son passé. Pas du tout, l'auteure nous raconte délicatement et discernement le passé de Rachel, la relation d'Atara avec son père, et le quotidien de cette dernière. Elle a su trouver les mots justes pour parler du deuil. Les deux personnages principaux m'ont touchés, c'est un roman agréable à lire mais je suis passée à coté. Mon avis reste mitigé de part la fausse attente que je m'étais créée.
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Voilà un roman que j'aurais aimé aimer. Peut-être trompée par la quatrième de couverture je m'attendais à un roman historique avec de l' aventure, des amours contrariés, une saga familiale, sur fond de lutte contre l'occupant britannique en Palestine et la création d'Israël et ce qui s'ensuivit. Avec des allers/retours passé présent (un peu à la Kate Morton).
Bon. Pas du tout. Ceci est en effet évoqué mais à la marge.
C'est en fait un roman plutôt psychologique centré sur le personnage d'Atara, le présent. Sa vie de couple, de mère, de fille un peu. Avec beaucoup de chouinerie ai je trouvé (certes il y a de quoi....). le personnage de Rachel m'a semblé trop peu fouillé alors qu'il m'attirait plus. Finalement on n'apprend pas grand chose d'elle et c'est dommage à mon sens.
Ce qui m'a le plus parlé, en tant que mère de grands enfants, ce sont les passages sur la maternité et la difficulté à les voir partir, devenir autonomes et trouver un mode de relation avec les adultes qu'ils deviennent. En ce sens, j'ai trouvé bien rendu le sentiment d'étrangeté que les fils dégagent (du point de vue de leurs mères).
Le mari, Alex, est insupportable mais je n'en dirai pas plus pour ne pas divulgacher.
Quant au père/amant Mano, là aussi, il n'est qu'esquissé, peut être car ni Rachel ni Atara ne l'ont compris et en ce sens, l'effet recherché est atteint. Sauf que, par conséquent, il apparaît fade et pâlot.
Bon bref. Je me suis traînée sur près de 400 pages en attendant d'être emportée. Et puis pas.
Trois étoiles quand même car je reconnais certaines qualités et je vois pourquoi il peut plaire à tant de gens, l'écriture est très agréable et les atmosphères et décors sont bien rendus. Mais pas plus car trop de chouinerie et de regardage de nombril....

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Loin d'être inintéressant, le livre de Zeruya Shalev déploie une esthétique qui repose beaucoup trop sur la psychologique, sur la psychanalyse qui expliquerait les faits et gestes des personnages.

La première partie du livre est sûrement la plus intéressante. Alors qu'on pensait avoir affaire à une interaction entre deux personnes qui partagent une connaissance commune (père pour l'une, amant pour l'autre), le livre se veut trouble. Par ailleurs, on salue le nombre limité d'interactions entre les deux personnages principaux, qui gardent ainsi toute leur puissance symbolique. Au lieu de ça, on a les tergiversations intérieures d'une femme de 50 qui se plaint à raison de son couple paradoxal. On a du mal à percevoir un véritable amour qui pourtant existe sans aucun doute. le premier tort du livre se situerait dans le fait de laisser beaucoup trop de champs aux explications intérieures de là personnage principale plutôt que de réellement proposer un portrait de ce couple. Shalev est ici juge et partie.

Mais alors que la stupeur survient, le texte devient très faible car il perd le peu de matérialisme qui le caractérisait d'une part et devient extrêmement csc redondant. Les affres qu'il expose alors ont déjà été vues dans nombre d'oeuvres de tout type. La vérité est que le désintérêt que l'on a n'en devient que pire. Il faut aussi mettre en évidence comment on se le vouloir nous expliciter que les événements ont lieu pour une raison traumatique de l'enfance. Finalement, cette partie est assez évoquée pour provoquer l'intérêt mais pas assez pour avoir une quelconque accroche sur l'histoire. C'est là pour faire le job. C'est absolument insuffisant du point de vue esthétique. Tout cela couplé à une centaine de pages finales qui repassent ce à quoi on a été très largement habitués du point de vue de l'art. le livre est donc malheureusement assez inégal.
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Atara, Rachel: deux destins à l'image d'Israël qui se croisent, se heurtent, se trouvent...
Les combats d'autrefois, la vie d'aujourd'hui (un couple cabossé, qui vit dans l'affrontement et pourtant...), la religion...
Parfois on est pris par le récit, parfois on est perdu par les longues digressions...
Mais on avance parce qu'on a envie de comprendre, de savoir...
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