Résine

Résine est une sorcière. Elle vit dans un monde où brûler sur le bûcher vous fait monter de niveau dans la sorcellerie. Sauf que Résine aime son mari et préfèrerait vivre encore un peu pour en profiter.

Cette bande-dessinée d'Elodie Shanta a une façon d'appréhender la sorcellerie et les bûchers d'une façon complètement déjantée. La sorcellerie est surtout une façon d'aborder la condition féminine et de plaider pour un féminisme nécessaire.
Son univers est pétillant, enjoué et j'aime tout autant ses illustrations que ses propos. Ça n'est pas forcément fouillé, l'histoire est plus distrayante que développée mais l'engagement est tout de même bien prononcé.

Une petite histoire graphique sans prétention. Résine est sorcière de son état et affronte les préjugés dont elle et les femmes du village dans lequel elle s'installe avec son mari sont victimes. Préjugés dont les femmes ont trop souvent été victimes, rapidement accusées d'être des sorcières, dès lors qu'elles sortaient un peu de ce qu'on attendait d'elles.
Bien d'actualité et dans l'air du temps alors que les femmes sont encore et toujours victimes de jugements et injonctions incessantes sur leurs façon de s'habiller, de s'occuper de leurs enfants, d'être ou pas en couple, interdites de vivre leur vie comme ellles l'entendent sous peine d'être jugées et exclues.
C'est de tout ça dont parle Résine.

Résine est une BD assez courte (que j'aurais vraiment aimée un peu plus longue !) qui parle de chasse aux sorcières avec des illustrations presque enfantines. Élodie Shanta possède un univers bien à elle : ses personnages ont des bouilles de dessin animé, très expressives. Il en émane beaucoup de candeur mais le fond est bien inspiré de faits réels ! La BD évoque une chasse aux sorcières du Moyen-âge, mais avec des couleurs pastels. Elle dénonce toutefois le sexisme et l'intolérance. le tragique est contrebalancé par ces bûchers qui sont supposés renforcer les pouvoirs des sorcières plutôt que de les tuer. En résumé, c'est une lecture étonnante, que j'ai bien appréciée mais que j'aurais aimé voir un peu plus développée !

Tout commence comme dans un épisode de la série "Ma sorcière bien aimée" lorsque Résine avoue son identité secrète à son mari. Fuyant la vindicte populaire et le bûcher, ils vont tenter de recommencer leur vie dans un autre village. Mais les préjugés ont la vie dure et sont les mêmes partout, car il suffit d'être une femme libre et indépendante pour paraitre suspecte aux yeux de la populace !

J'ai trouvé cette BD sur un coin de bureau d'un ami, en soirée. Je me suis empressée de le lire. Lecture très rapide, efficace, j'aime beaucoup cet humour mais surtout la palette de couleur !

La couverture est sublime.
Je suis contente d'avoir pu découvrir cette oeuvre chez un pote car je n'aurais pas dépenser 17€ pour une lecture si rapide, le prix aurait été un frein. Mais je comprends aussi ce qu'est le monde de l'édition.
Dans tous les cas, une bonne découverte !

Une BD jeunesse qui m'a fait mourir de rire dès ses premières pages. Lu sous les conseils mon amie Lolo , j'ai adoré son côté complètement décalé et on se demande qui sera le public cible de cette BD qui nous parle de chasse à la sorcière dans un univers complètement à côté de la plaque. Si vous cherchez une histoire originale, aux graphismes particuliers (mais qui collent totalement à l'oeuvre) : foncez sans regrets !

Résine est accusée d'être une sorcière. Avec son compagnon Claudin, ils s'enfuient et commencent une nouvelle vie à Floriboule. Mais leur arrivée va être à l'origine de nombreux problèmes : accusations infondées, procès en sorcellerie, confrontation avec des villageois sexistes et obscurantistes.

Une BD pleine de peps et d'humour sur les sorcières, vous savez, ces femmes qui posent problème aux hommes quand elles s'émancipent un peu trop... Ici, les sorcières voient leurs pouvoirs augmenter à chaque fois qu'on les brûle et continuent leur vie sous une nouvelle apparence.

Elles anticipent vite les futurs problèmes et fauteurs de trouble car elles sont plutôt lucides sur ce qu'on leur reproche : leur liberté, leur liberté et euh, leur liberté.

Une BD féministe divertissante et tant mieux !, parce qu'en ce moment, c'est pas toujours facile de rire !!

Une charmante petite BD aux couleurs douces, pour un public plutôt ado. Elle détourne les codes du conte, et montre des figures de sorcières puissantes, qui ont mené plusieurs vies et ont fait le bien autour d'elle.
La figure de la sorcière est positive, bienveillante, c'est une femme opprimée qui doit vivre dans le secret. Elle est indépendante, elle connaît bien les plantes qui soignent, elle aime qui elle veut.. Seule la sororité permet de tirer son épingle du jeu. le mari de Résine est un allié (comprendre proféministe), l'aime comme elle est et la suit malgré les risques pris.
L'histoire sur fond fantastique et médiéval a le mérite d'être claire ! C'est pour moi une réhabilitation de la figure de la sorcière, tout en légèreté et en drôlerie. Les violences faites aux femmes sont abordées sans en avoir l'air.
Une BD aux couleurs acidulées et au dessin rond et naïf, qui dénonce le sexisme et l'obscurantisme sans être didactique, en prenant le parti du fun.

Résine et Claudin sont mariés. Alors que Résine est accusée de sorcellerie, ils quittent leur village. En fait, Résine est vraiment une sorcière. Mais maintenant que Claudin est au courant et qu'il l'aime quand même, une nouvelle vie s'offre à eux. ils arrivent à Floriboule...

Premier album d'Elodie Shanta pour moi. le style graphique est très colorié et j'ai eu l'impression que l'entièreté de ma lecture était sous exta' ! Ca va vite, c'est drôle par moment, complètement wtf aussi.
Sous couvert d'un style très enfantin, c'est complètement à destination des adultes. L'auteure reprend de thématique de la chasse aux sorcières tout en ajoutant une défense féministe. J'ai rigolé de la répartie des personnages, j'ai aimé la manière dont c'était fait.
on va pas se mentir, même si ça dénonce quelque chose de sérieux, je pense que cette lecture a été une manière de dédramatiser et de donner du courage au courant féministe. Donner l'occasion de sourire, même en montrant quelque chose de sérieux.

J'ai aimé cette lecture !