Héritage

Élevée dans la pure orthodoxie juive Dani Shapiro n'a jamais douté de ses origines. Pourtant un test ADN fait par hasard lui révèle l'impensable : elle n'est qu'à moitié juive ashkénaze, et son ADN comparé à celui de sa soeur prouve qu'elle n'est pas sa soeur, et que son père, qui est à coup sûr celui de sa « soeur », n'est pas son père.

Dani Shapiro va découvrir par la suite que ses parents, aujourd'hui disparus, étant passés par un institut de procréation pour sa conception, elle est le fruit du don de sperme d'un étudiant en médecine. C'est un vrai choc d'autant que la confirmation de l'existence de ce père biologique est aisée pour le mari de Dani, journaliste d'investigation, qui trouve en quelques jours le nom puis une vidéo du père de son épouse. Un médecin retraité de Portland à qui elle ressemble en tous points. Nez, front, mâchoire, yeux bleus et teint pâle aux joues colorées, jusqu'au timbre de sa voix et à ses gestes, tout ramène à l'écrivaine à succès qui, à cinquante-quatre ans, a enfin la réponse aux questions de toute sa vie. Reste à faire connaissance avec ce père inconnu...

C'est avec beaucoup de sincérité et de pudeur que Dani Shapiro à travers le mystère de sa naissance aborde les problèmes humains et éthiques liés à l'insémination artificielle avec donneur. Mais surtout elle livre un récit passionnant et émouvant sur la puissance des secrets de famille, sur l'indéfectible amour filial et sur le problème de l'identité — quand le sentiment d'être soi est violé par une révélation sur ses origines.

Challenge MULTI-DÉFIS 2021

Héritage de Dani Shapiro ,
Enfant Dani Shapiro se trouve différente , pas à sa place dans sa famille comme si elle pressentait qu'il y avait un mystère .
Très jeune , ses rapports avec sa mère sont conflictuels, par contre elle s'entend très bien avec son père qu'elle admire .
Son père , cet homme mort dans un accident de voiture alors qu'il est dans la force de l'âge , cet homme toujours un peu triste qui fut malheureux en amour .
Il se marie très jeune et aura une fille , la demi-soeur de Dani Shapiro , elles n'arriveront jamais à créer un lien chaleureux .
L'union sera malheureuse et se soldera par un divorce , le père de Dani S tombe amoureux d'une jeune femme , jeune femme gravement malade car atteinte d'un cancer au stade terminal , il l'épousera malgré tout et sera veuf six mois plus tard , toute sa vie , il gardera une infinie tristesse de ce drame .
Puis il rencontre sa dernière épouse , la mère de Dani , une jolie jeune femme enjouée qui ne sera pas heureuse dans son rôle imposé de mère au foyer .
Famille juive , orthodoxe où la petite Dani dénote avec ses cheveux blonds comme les blés et ses yeux bleus perçants .
' Tu nous aurais été bien utile dans le ghetto pour aller quémander du pain aux nazis ' , lui lâche sans trop réfléchir Mde Kushner , rescapée des camps .
D'autres indices sont semés mais ils resteront lettre morte , il est inimaginable pour la jeune adolescente , puis la jeune femme de remettre en question sa filiation.
Jusqu'au jour où le ciel lui tombe sur la tête , Dani Shapiro fait un test ADN et le résultat est sans appel , elle ' n'est qu'à moitié ' juive , tout ce qu'elle avait pressenti lui tombe dessus créant un choc monstrueux.
Lui revient l'assertion du poète Mark Stand ' tu n'es pas juive ' , lui qui s'est étonné qu'elle ne remette pas ses origines en doute .
Après viennent les recherches , très faciles pour retrouver son père biologique , les e-mails et la rencontre qui paraissait improbable.
Partie qui m'a fort troublée mais que je ne peux juger , impossible de dire ce que j'aurais fait à la place de Dani Shapiro .
Un livre sensible , sans pathos , autant de questions , autant de réponses différentes .
Le mystère du lien aussi ....l'héritage si compliqué .
Un grand merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Les arènes pour cet envoi Masse Critique.

Née dans une famille juive orthodoxe new-yorkaise dans les années 1960, Dani. Shapiro a toujours été convaincue que ses parents lui dissimulaient quelque chose.

Ressassant sans cesse le tragique destin de ses ancêtres, la mort brutale de son père, elle décide à 50 ans passés de faire un test ADN.

Elle découvre alors qu'elle a été conçue par insémination après que le sperme de son père a été mélangé à celui d'un donneur anonyme.

C'est tout ce cheminement qu'elle raconte dans Héritage*, récit poignant et sincère, où elle s'affirme comme la digne héritière d'une tradition d'excellence dans la littérature anglo saxonne les mémoires intimes.

Pas vraiment une autofiction comme on la pratique en France, ni autobiographie de personnalité, le travail de mémoire intime est un labeur littéraire sur la mémoire, le regard que l'auteur pose sur sa vie qui résonne en chaque lecteur.

La capacité de faire se rencontrer le personnel et l'universel ont donné lieu à des ouvrages remarquables , comme "Le Château de verre" de Jeannette Walls, ou bien encore "Les Cendres d'Angela" de Frank McCourt.

On peut dire qu'avec ce brillant Héritage "Dani Shapiro s'inscrit sur la trace évidente de ces glorieuses références.

Dani Shapiro nous décrit tout de sa vertigineuse introspection doublée d'une enquête passionnante sur l'histoire de sa naissance.

Avec "Héritage" , elle livre une cruelle et déchirante enquête sur un secret de famille, une véritable quête interieure Dani Shapiro raconte avec énormément de pudeur les mystères de la filiation et le destin d'une famille parmi tant d'autres.

Vendu à près de 100 000 exemplaires en quelques mois, son histoire a touché des milliers d'Américains et un nombre croissant d'entre eux s' est inscrit sur les bases de données ADN.Son histoire a fait le tour des médias aux ÉtatsUnis et depuis des milliers de familles ont vécu des situations similaires. En février 2019

A noter par ailleurs qu'une adaptation au cinéma est déjà prévue par les producteurs de "Still Alice", et les sublimes "Carol "et "Boys Don't Cry.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Héritage ou guide de survie après la révélation d'un secret de famille

Ce qui m'a poussée à lire ce livre est d'abord la couverture, cette petite fille blonde aux yeux bleus, cette frimousse adorable, m'a fait littéralement fondre. La quatrième de couverture a achevé de me convaincre.

Imaginez que vous être une femme d'une cinquantaine d'années, amoureuse, mère épanouie et écrivaine reconnue.
Imaginez que vous menez une vie heureuse, que vous n'avez aucune raison de penser qu'un petit grain de sable (mais quel grain de sable) va bientôt venir enrayer la machine.
Imaginez maintenant, que pour une raison x ou y, par jeu, amusement ou pour faire plaisir à votre mari, vous vous prêtez à un test ADN anodin sur un site de généalogie.
Imaginez alors votre étonnement, ou plutôt votre stupeur, lorsque vous apprenez que vous n'êtes finalement qu'à moitié de ce que vous pensiez être depuis plus de 50 ans, en d'autres mots que votre père n'est en réalité pas votre père.

C'est exactement l'histoire qui est arrivée à Dani Shapiro en 2016. Même si on sait de quoi il en retourne rapidement, dès les 20 ou 30 premières pages, je n'en dirai pas davantage sur ce « secret ».

Je n'ai pas l'habitude de lire des témoignages ou des biographies mais les secrets de famille m'ont toujours attirée, surtout que je pars du principe que tout se sait ou que tout sera révélé un jour ou l'autre. Et ce livre me confirme encore davantage, s'il en était nécessaire, cette conviction.
Un mot, une réflexion, même par des personnes n'étant pas dans la confidence, un moment de relâchement de la personne qui sait, et le lien se fait, même des années après. Et c'est ça que nous raconte Dani Shapiro, en plus de la quête de ses origines, qui s'est d'ailleurs finalement révélée plutôt rapide. Cela aurait été un film que le spectateur aurait trouvé que c'était peut-être un peu trop gros ou facile.

Plus qu'en empathie, je me trouvais aux côté de Dani Shapiro tout le long de son récit, telle la personne qui regarde au dessus de l'épaule ou prend la main pour signifier sa présence bienveillante. J'ai espéré avec elle, j'ai soupiré avec elle ; j'ai ressenti ses joies, ses peines, ses doutes, ses moments de confusion.

J'ai été totalement en apnée durant ma lecture, me disant à chaque chapitre, « allez, c'est le dernier » mais ne pouvant m'empêcher d'en lire un autre puis encore un autre. J'aurais pu le lire d'un seul tenant si je n'avais pas eu d'autres choses – et obligations – à faire.
J'ai trouvé ce témoignage fascinant, les questions que se pose l'auteure tout au long de son cheminement faisant forcément, à un moment ou un autre, écho en chacun de nous.
Comment se définir quand on apprend, à 54 ans, qu'on n'est finalement pas le fruit des amours de son père et de sa mère, surtout quand toute sa vie, plutôt que de se sentir la fille de sa mère on s'est davantage ressentie comme la fille de son père ? Est-ce que je trahis mon père en voulant retrouver mes origines ? Et mon père, qu'en savait-il ?
Et moi, qu'aurais-je fait à sa place ? Est-ce finalement si grave de ne pas connaître son géniteur, surtout quand on a été aimé ? Forcément, ça questionne, même, et surtout même je dirais, quand on n'est pas ou n'a pas été confronté à ce genre de raisonnement. Après avoir lu ce livre, je vois les choses quelque peu différemment, par rapport aux thèmes abordés, me disant quand même que j'ai de la chance de ne pas avoir ce genre de question à me poser.

En bref, un témoignage que j'ai trouvé très intéressant, écrit avec à la fois beaucoup de coeur et de pudeur.

Un grand merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Les arènes pour l'envoi de ce livre

Lu en mars 2021

Il est toujours perturbant de lire un récit qui vous renvoie peu ou prou à votre histoire personnelle.
Dani Shapiro découvre à l'âge de 54 ans qu'elle n'est pas qui elle croyait. Son monde vacille.
Elle entame la démarche de retrouver son géniteur. Je tiens à préciser que ce n'est pas forcément une démarche logique, que tout le monde ferait: j'ai refusé ce chemin-là, je suis passée outre ce 'détail' de mon histoire pour me construire. le fait que mes parents étaient en vie à cemoment-là m'y a sans doute aidée. Pour Dani Shapiro, son père et sa mère étaient morts, elle a donc dû chercher les réponses ailleurs. Cela lui a aussi permis de mettre un mot sur son altérité au sein de sa famille. Je suis d'accord avec elle: le secret n'est ni une solution ni dans l'intérêt de l'enfant. Que croyez-vous que l'on ressente lorsqu'on ne se reconnaît en personne sur les photos de famille, sans savoir pourquoi, tout ça parce qu'on ressemble à l'autre? C'est une fêlure avec laquelle on grandit. Je me suis retrouvée lorsqu'elle a reconnu que des indices avaient été semés çà et là au cours de son existence sans qu'elle les relève. Une vie n'est pas une enquête policière, n'en déplaise à mon détective préféré Sherlock Holmes. On peut avoir toutes les indications qu'on veut, si on ne sait pas qu'il y a quelque chose à chercher, on ne trouve rien.
Un livre sur la quête de l'identité et la construction de l'individu que j'ai, forcément, trouvé intéressant et percutant.