Comme on dit parfois, je suis passée "à côté" de ce roman graphique. Je n'ai pas été touchée, ni par le graphisme qui fait penser à l'univers des jeux vidéos et des comics, ni par l'histoire assez plate, ni par les personnages un peu moribonds, que je n'aurais pas envie de rencontrer dans la vraie vie.
Le tout semble pourtant inspiré, car tout concorde de manière congruente dans le récit, les couleurs, le texte, la composition des pages, la tête des personnages.
Ce n'est simplement pas du tout mon style de BD. L'histoire, les protagonistes, le trajet en bus, l'arrivée à New York, tout parait tellement glauque et déprimant.
Et que dire de cette relation, qui depuis le départ est vouée est ne pas exister. En même temps, comment faire naître quoi que ce soit quand on est incapable de communiquer.
C'est ce qui fait sans doute l'intérêt de ce roman graphique, mettre en lumière des personnes du quotidien, dans toute leur imperfection et leur banalité, des anti-héros par excellence, auxquels on n'a pas envie de s'identifier ou de ressembler, tellement ils semblent dénués du goût du plaisir de vivre leur vie, surtout en ce qui concerne Jimmy. Sara, elle, tente des choses, tant professionnellement que personnellement et semble assez au clair sur ce qu'elle souhaite. Jimmy, lui, se laisse aller et ne tente rien pour faire avancer sa vie, ce dont il a toutefois parfaitement conscience. Un grand ado qui ne demande qu'à être bousculé, ou pas.
L'histoire se lit vite et le format du roman graphique reste assez agréable.
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Bien / Bof
Jimmy, un geek et célibataire endurci, se débat dans les affres du premier (grand) amour. La BD tient à la fois de la comédie romantique et du récit initiatique. L'auteur joue des codes graphiques pour brouiller les frontières entre passé et présent. L'idée est sympathique mais le procédé rend par moments l'intrigue est un peu difficile à suivre. de plus, le graphisme m'a laissée de marbre.
Les jeunes adultes s'identifieront au personnage principal sans problème et apprécieront au passage les nombreuses références pop culture disséminées à travers le récit.
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- Tu sais, le jeudi on aime bien aller boire un verre au Red Star Bar avec Caroline.
- Qui ?
- Caroline ! Elle est assistante d’édition chez Knopf. Et donc, on était en train d’essayer de discuter, mais il y avait un gars à côté qui nous cassait les oreilles avec son harmonica. À la fin de son morceau, il interpelle le public en demandant des suggestions. Alors Caroline dit : « Et pourquoi pas Quatre minutes, trente-trois secondes de John Cage ? »
- Hi hi.
- Enfin, faut le vivre, Caroline est un peu cassante dans ses réparties.
- Non, elle a l’air charmante.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jason Shiga est né et a grandi à Oakland, en Californie, où il vit encore aujourd'hui. ll a obtenu son diplôme en mathématiques à l'Université de Californie à Berkeley en 1998. Il est l'auteur de plus d'une vingtaine de bandes dessinées et de romans graphiques, dont Fleep, Bookhunter, Demon et Vanille ou Chocolat ?. Il est également l'inventeur du « greedy mug », du « bus clock », de trois jeux de société, de deux tours de cartes et de la deuxième plus grande BD interactive au monde, qui mesure plus de deux mètres carrés. Ses puzzles et ses labyrinthes ont paru dans McSweeney's et Nickelodeon Magazine.
Empire State est inspiré d'un trajet que Jason Shiga a réellement effectué en autobus Greyhound de Oakland à New York. Les dessins ont été réalisés sur papier pelure avec un crayon jaune N°2. Puis ils ont été peints à l'encre sur une boite lumineuse avec une brosse Winsor & Newton série 222, taille 2, et lettrés avec un stylo-feutre Micron 08. Les couleurs ont ensuite été appliquées numériquement par l'artiste John Pham.
C'est pas comme cela que cela marche, mon gars !