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EAN : 9782755693355
330 pages
Hugo Publishing (10/02/2022)
3.68/5   64 notes
Résumé :
Eve a 27 ans, un métier provisoire depuis trois ans et autant de névroses que les doigts de la main. Timide maladive, elle vend des matelas dans une boutique en faillite et se cache derrière les fiches produits quand les clients apparaissent. Le jour où sa collègue, June, la pousse à s'inscrire dans un groupe de parole pour timides afin d'augmenter le chiffre d'affaire, sa vie bascule. Eve se met à mentir sur son identité pour redorer son égo.
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Critiques, Analyses et Avis (51) Voir plus Ajouter une critique
3,68

sur 64 notes
Après avoir erré sur les bancs de la fac, un an en droit, deux en gestion, puis avoir tenté sa chance dans un IUT de commerce et bien qu'obtenant de bonnes notes, Ève Dubois craque, ayant « la sensation d'échouer sérieusement au bonheur ». Elle rassemble ses petites économies, quitte sa ville natale, Limoges, pour Toulouse où elle trouve un job par une agence d'intérim comme vendeuse dans un magasin de matelas. C'est là qu'elle rencontre June, cette rousse flamboyante qui va vite devenir sa meilleure amie lui prodiguant maints conseils.
En effet, Ève est une timide maladive et le Smic ne lui permet pas de s'inscrire à des activités excentriques comme le reggaeton sportif ou le yoga tantrique et c'est June qui la pousse à s'inscrire à un groupe de parole pour les personnes timides, dans l'espoir de la transformer en une meilleure vendeuse. Lors de sa présentation, plutôt qu'assumer le vide de sa vie, Ève a préféré mentir et déclarer être dessinatrice. Elle rejoint également d'autres groupes comme celui des Jeunes Mamans dynamiques ou celui des Addicts anonymes, se créant chaque fois de nouveaux profils, mentant sur sa personnalité et ses névroses, découvrant le plaisir, le temps d'une réunion, d'être une autre femme.
Mais l'arrivée dans le groupe des Timides, de Thomas, ce jeune libraire trentenaire, va rapidement perturber Ève.
Damien qu'elle côtoie au groupe des Addicts lui fait découvrir les tutos relationnels et, les vidéos qu'elle enchaîne avec avidité l'aident à discuter avec Thomas. Mais comment lui avouer la vérité ?
Comment construire une histoire d'amour alors qu'il la prend pour une autre ?
Elle, qui a menti à tellement de monde, s'inventant une autre personnalité pour chaque groupe, une profession différente, une famille, un mari et un fils ou une addiction au shopping, voulant tellement appartenir à un groupe, n'importe lequel, ne sait comment se dépêtrer de cette situation, ne voulant pas non plus perdre les amitiés créées lors de ses affabulations.
Pauline Perrier, cette jeune femme passionnée du web et des mots, apporte un regard contemporain sur la solitude que peuvent ressentir les jeunes aujourd'hui, connectés en quasi permanence sur la Toile, mais souvent incapables d'énoncer leurs difficultés et leur détresse à voix haute à ceux qu'ils aiment.
Les discussions au sein du groupe des Jeunes Mamans confiant leurs doutes et leurs peurs ont ce grand mérite de mettre en exergue les difficultés de ces jeunes mères qui, de retour de la maternité, se retrouvent à devoir se débrouiller seules avec leur bébé, et de la charge qui leur incombe.
Elle déconstruit ainsi le mythe de la glorification de la maternité qui est servi aux filles depuis leur enfance.
La solitude des grandes villes est aussi un roman sur l'amitié, cette amitié précieuse dans la vie et qui devient indispensable et tellement bienfaisante dans la confrontation à la mort et c'est aussi l'histoire d'une jeune femme en quête de son identité.
Les thèmes sont intéressants, mais l'écriture simple, de nombreuses répétitions comme notamment cette « zone de confort » souvent utilisée, une fin heureuse très prévisible me semblent davantage convenir à des ados. Un livre qui peut faire du bien à qui souffre de timidité et de solitude et un bon moyen de détente.
À souligner que chaque court chapitre porte le titre d'une chanson avec le nom de son auteur, évidemment en anglais...
Un petit conseil : Éviter de le lire en ayant un petit creux, ou si vous faites un régime, tant les talents en pâtisserie d'Ève risquent de vous faire craquer !
Merci à Babelio et aux éditions Hugo pour cette découverte.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Quand on s'appelle Eve Dubois et qu'on n'a aucun projet d'avenir, on se retrouve à vendre des matelas dans un magasin à deux doigts de la faillite, Royal Matelas.
Que dis-je ? Vendre ? Pour vendre, il faut un minimum de tchatche ! Voilà qui manque totalement à cette jeune fille qui se cache dans la réserve et évite autant que possible le contact avec les clients car elle est d'une timidité maladive.
Attention ! Elle est timide, mais elle se soigne : elle fait partie d'un groupe de parole pour des personnes comme elle. Un groupe qui se réunit une heure par semaine. Tout va bien jusqu'au jour où débarque, dans le groupe, un mec super canon…

Critique :

C'est agréable de démarrer une lecture en tenant en main un livre avec une splendide couverture originale. Mais qu'en est-il du contenu ?
Indépendamment de l'histoire de la grande timide qui s'invente des vies de rêve dans des groupes de discussion où elle joue des personnages à des lieues de ce qu'elle est vraiment, nous avons une histoire d'amour peu évidente entre deux timides, une solide amitié entre Eve et June, une jeune femme qui est tout son opposé, un drame lourd, un homme qui refuse de se laisser soigner car il pense qu'il n'a plus rien à apporter à la vie et que la vie n'a plus rien à lui apporter… Et des pincées d'humour, glissées ici et là. Vous aurez compris que cette histoire sentimentale est très proche d'un genre qui ne m'émeut pas particulièrement, le feel good ! Pourtant, lorsque Babelio et les éditions « Hugo et compagnie » m'ont proposé la lecture de cet ouvrage, je n'ai guère hésité, ayant lu une suite de gros pavés du genre sanglant, et avec la triste actualité qu'est la nôtre, j'éprouvais le besoin d'un petit peu de légèreté. Et c'est là que vous qui me lisez, le regard angoissé, vous vous demandez si ce livre de Pauline PERRIER a réussi à me faire oublier quelques heures durant les crimes horribles d'un Jean-Christophe Grangé, les trahisons à répétition d'un Romain Slocombe, une pandémie mondiale liquidant plus de 95% de la population grâce à Deon Meyer, ou une troisième guerre mondiale d'un Ken Follet, à moins que nous n'envisagions celle de Poutine les yeux fixés sur l'Ukraine martyrisée… Permettez-moi de faire perdurer encore quelques instants l'insoutenable suspens qui s'est abattu sur vous à la lecture de cette chronique…
Eve, en accédant au groupe de timides, a menti. Elle s'est présentée comme dessinatrice plutôt que d'assumer le vide de sa vie. (Eve, ce n'est pas bien de mentir !) Lorsqu'elle y rencontre Thomas, le beau gosse, rappelons-le, elle se trouve coincée dans son mensonge : Thomas est libraire ! Va-t-elle arriver à se tirer de cette situation ?
Mais oui ! Ou pas ! C'est une gentille romance, pas un de ces horribles drames où une jeune fille paraplégique est jetée dans le canal par ses parents désireux d'avoir une bouche de moins à nourrir. Sauvée par un jeune homme presque beau, au moment où leur incroyable amour démarre, il lui apprend que cet amour est impossible car il a une tuberculeuse qu'aucun antibiotique ne saurait guérir, sans compter son cancer de la prostate et la greffe de foie dont il ne peut bénéficier à cause de ses autres pathologies. Il meurt dans d'atroces souffrances. La jeune fille fait rouler son fauteuil jusqu'au canal de Bruxelles et s'y précipite, et cette fois, personne pour la sauver. Fin de l'histoire ! Eh bien, voilà à quoi vous échappez en lisant « La solitude des grandes villes ». On dit merci qui ? Merci Pauline Perrier pour cette chouette histoire ! (Pas celle de la jeune paraplégique pour laquelle je réclame mes droits d'auteur ! Celle de la timide Eve. Si je ne suis pas clair, vous me le dites et je recommence l'explication !)
Alors, Eve va-t-elle sortir de sa coquille de Timide (et de ses mensonges) et démontrer ses capacités relationnelles, notamment ? … Heu… Là vous m'en demandez trop… Vu le grand âge de mes neurones, je crains d'avoir oublié la réponse à cette question…

Un grand merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Hugo pour cet envoi dans le cadre d'une Masse critique pour les privilégiés dont je fais partie...
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Le titre m'a tout de suite intriguée et le résumé m'a convaincue de donner sa chance à ce roman que j'ai apprécié au-delà de mes attentes.

Il faut dire que timide maladive comme l'héroïne Ève, je me suis vraiment reconnue en elle ! Pas en sa tendance à multiplier les mensonges pour se sentir exister, mais en sa propension à se cacher et à fuir quand la situation la dépasse, c'est-à-dire souvent, à imaginer des scénarios catastrophes au moindre changement, à redouter le contact direct avec autrui à l'exception des quelques personnes avec lesquelles elle se sent à l'aise, et même dans sa relation avec ses grands-parents qui sont un peu son refuge…

Je ne sais pas si Pauline Perrier est une grande timide, mais je peux dire qu'elle a su cerner ce que cela implique au quotidien. Bien sûr, chaque timide est différent et l'est à un degré variable, mais il n'empêche, je me suis sentie comme à la maison dans ce roman. Je n'ai pas compris toutes les réactions d'Ève qui s'enferme dans ses mensonges, mais j'ai compris ce qui a pu l'y emmener, tout le monde n'ayant pas la confiance nécessaire en ses capacités pour affronter le quotidien et des situations en apparence simple. Mais chose intéressante, l'autrice en faisant progressivement évoluer son personnage nous montre que penser ne pas avoir les ressources en soi ne signifie pas en être vraiment dépourvu…

Ainsi, petit à petit, Ève va sortir de sa zone de confort, prendre des risques et réaliser qu'il lui appartient de quitter cette vie de vendeuse de matelas qui ne lui a jamais convenu. Et c'est un euphémisme, Ève passant plus de temps à se cacher dans la réserve qu'à tenter de vendre le moindre matelas. J'ai adoré la voir avancer vers le chemin de vie qui lui correspond vraiment dans la bienveillance la plus totale, la jeune femme étant entourée, entre autres, par sa meilleure amie qui la bouscule un peu parfois, mais qui l'accepte telle qu'elle est. Mais Ève doit également régler une situation difficile dans laquelle ses mensonges, son besoin désespéré d'appartenance et son sentiment de solitude l'ont placée…

Tour à tour dessinatrice dans son groupe pour les timides, addict au shopping dans son groupe pour les personnes souffrant d'addiction, mère dans un autre… Ève s'est inventé des vies en fonction des circonstances. L'arrivée de Thomas dans son groupe pour les grands timides va toutefois changer la donne ! Mais comment nouer une sincère relation avec ce libraire qui la fait complètement craquer alors qu'il la connaît sous une identité qui n'est pas réellement la sienne ? Comment lui avouer la vérité sans risquer de perdre l'amitié des autres membres du groupe auxquels la jeune femme est très attachée ? Malgré ces questions qui la tenaillent, Ève va se rapprocher de ce nouveau membre non dénué de charme…

J'ai beaucoup aimé suivre les échanges et la complicité naissante entre ces deux timides parfaitement complémentaires qui vont s'ouvrir l'un à l'autre. Ainsi, au fil des pages, on découvre les blessures et failles de Thomas et celles d'Ève, et la manière dont ils vont avancer main dans la main sans jamais se brusquer. Reste toutefois en suspens le mensonge de notre héroïne, puisqu'on se doute bien qu'à un moment ou à un autre, le château de cartes va s'effondrer. Cette question apporte une tension indéniable et nous pousse à attendre fébrilement la chute, mais cela ne nous empêche pas de savourer pleinement la puissance et la beauté de la relation entre deux personnes qui abandonnent leur retenue sur l'autel de l'authenticité.

Car à part le mensonge inhérent à sa profession, la jeune femme n'a jamais vraiment menti sur le plus important, ce qu'elle est, ses valeurs, sa passion pour la cuisine dont elle n'hésite pas à faire profiter son entourage avec de bons desserts, et ce qu'elle ressent. Et puis, comme le souligne fort à propos Damien, tout le monde ment ! Les mensonges d'Eve n'ont jamais été malveillants, ils ont juste été pour elle un moyen détourné, et il est vrai très maladroit, de combler son sentiment de solitude… Cela ne signifie pas qu'elle ait eu raison, mais cela ne la rend pas non plus monstrueuse.

Je me suis d'ailleurs beaucoup attachée à cette jeune femme altruiste et profondément gentille qui, malgré ses pensées limitantes et ses peurs, fait de son mieux et est toujours là pour ses ami(e)s. Thomas se révèle, quant à lui, attendrissant, mais c'est pour le meilleur ami d'Ève, Damien, que j'ai eu un gros coup de coeur. Ce dernier va devoir affronter une terrible épreuve, mais il sera un ami fidèle pour Ève, comme elle sera une épaule solide et aimante sur laquelle il pourra compter pour affronter la tempête. Grâce à ce personnage, l'autrice introduit une thématique qui en général me fait fuir, mais elle est abordée ici avec une telle sensibilité et empathie qu'elle ne m'a pas dérangée et m'a même fait réfléchir. On réalise ainsi l'importance d'accompagner sans juger et vouloir imposer à l'autre son syndrome du sauveur…

Au-delà d'une romance tout en rondeur et subtilité, ce roman est émaillé de thématiques importantes : la timidité maladive, la solitude, le besoin d'appartenance, l'amitié, l'acceptation de soi, la confiance en soi, l'homosexualité et le rejet qu'elle peut encore susciter, la grossophobie, la charge mentale des femmes et des mères, la recherche de sa propre voie notamment professionnelle, spoiler (la fin de vie et le suicide)… Tout autant de sujets qui s'intègrent avec naturel à l'histoire et qui ne donnent jamais l'impression d'un inventaire à la Prévert.

Cela s'explique en grande partie par la plume de Pauline Perrier que j'ai trouvée agréable et très fluide avec une vivacité qui prouve que timide ne signifie pas éteint, bien au contraire. D'ailleurs, notre héroïne pourra se montrer parfois très drôle et Thomas malicieux et gentiment taquin. L'alternance de dialogues réalistes et d'une narration dynamique rend, en outre, la lecture plutôt addictive, tout comme les péripéties d'Ève sur le chemin de son épanouissement personnel, professionnel et amoureux. Cerise sur le gâteau, des chapitres qui commencent tous par un titre de chanson. Pour les petits curieux, la playlist est d'ailleurs disponible sur Spotify.

En conclusion, romance certes, mais aussi feel good dans le bon sens du terme, La solitude des grandes villes est un roman qui sonne vrai, qui fait du bien et qui donne enfin la parole aux oubliés de la société, les grands timides. À travers le personnage d'Ève, l'autrice nous propose ainsi une héroïne qui va petit à petit dépasser ses peurs et croyances limitantes pour se réapproprier sa vie au lieu de se contenter de la rêver. le chemin sera parfois difficile, émaillé de rires et de larmes, mais il sera aussi l'occasion de belles rencontres et d'intenses émotions. Un beau roman qui plaira autant aux timides qui pourront se reconnaître en Ève qu'aux personnes ayant envie de découvrir une histoire emplie d'humanité et de mieux comprendre ce qui se cache derrière le mot timidité…
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Ce roman m'a fait sortir de ma zone de confort agréablement le temps d'une lecture .
C'est l'histoire d'une toute jeune femme Eve qui vit un quotidien qui ne lui correspond pas , nous sommes nombreuses dans ce cas n'est ce pas .
Eve manque d'un cruel manque de confiance en soi , elle a pourtant elle qualité qui la rend sympathique aux yeux de ses amis , elle est experte en pâtisserie .
La jeune femme travaille comme vendeuse dans un magasin de matelas , elle est plus souvent cachée dans la réserve qu'auprès des clients .
Alors Eve trouve la parade , elle s'inscrit dans des groupes de paroles , oh dans plusieurs groupes de paroles où elle trouve facilement sa place même si elle n'a rien à y faire , elle va jusqu'à faire partie d'un groupe de paroles pour jeunes mamans en manque de contacts humains alors qu'elle est célibataire sans enfants .
A chaque fois , elle s'intègre parfaitement au groupe , où elle s'invente de multiples vies , elle s'enferre dans ses mensonges sans oser dévoiler la supercherie .
Et puis évidemment tout s'écroule , la jeune femme doit pour la première fois , oser être elle-même , ne plus se cacher derrière des mensonges .
Une lecture sans prise de tête qui donne le sourire .
Un grand merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Hugo pour cet envoi dans le cadre d'une Masse critique privilégié .
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Eve se sent différente, à côté de ses pompes et n'a absolument aucune confiance elle. Elle décide de quitter sa ville natale pour se construire une nouvelle vie. Une vie plus belle, plus riche. Mais elle déchante rapidement, submergée par une profonde solitude.
Eve finit vendeuse de matelas. Mais difficile de vendre quoi que ce soit lorsque l'on évite les clients en se cachant dans la réserve. Par chance cet emploi lui a permis de faire la connaissance de June, sa collègue, une flamboyante rouquine qui est tout son contraire. Elles se lient d'une solide amitié.
June la pousse à s'inscrire dans un groupe de parole pour timides. Eve s'y rend mais honteuse de son quotidien trop banal, elle s'invente un métier de rêve : dessinatrice. Elle rejoint d'autres groupe, fière de sa première expérience où elle est tour à tour maman, accroc au shopping, ...
Un jour, Thomas, un libraire passionné de B. D. , débarque à la réunion des timides en détresse. Eve tombe sous le charme. Mais mentir n'apporte jamais rien de bon et elle va l'apprendre à ses dépens ...

Une agréable découverte qui nous parle de solitude, de la peur d'être soi, d'amour, de maladie, de suicide, d'amitié, de vies cabossées ...

"Alors les mensonges s'accrochent à moi comme une seconde peau. Parce que j'ai peur qu'on me voie pour de vrai. "

"On ne désigne jamais "la mince", ou "la belle", voire " la saine d'esprit". En revanche, "la grosse", "la folle dingue" ou "l'anorexique" semblent être des indicateurs convenables pour le reste du monde."

"Dans les grandes villes, on se croise sans se regarder. Il a beau y avoir quantité d'habitants déracinés, les rues les brassent sans les rapprocher. Et cette solitude peut vite vous consumer."

Un livre qui se veut optimiste, en nous démontrant que le bonheur reste accessible car nous seuls tenons les rênes de notre existence.

"La plupart des gens passent leur vie à jouer un rôle, à courir après la perfection, sans se rendre compte que c'est le meilleur moyen de renoncer au bonheur. Accepter. C'est ça, le secret pour une vie épanouie. Être heureux, être bien dans ses pompes, ce n'est pas ressembler à un top-model, avoir l'air d'une photo Instagram en toutes circonstances, terminer une chute par une roulade et un grand écart. C'est accepter les moments de creux, de solitude, les jours de tristesse, et se promettre de trouver les ressources nécessaires pour les surmonter."

Les personnages sont vrais, variés et attachants. J'ai beaucoup apprécié les échanges lors des groupes de paroles qui nous offrent une image non édulcorée du monde actuel, dans lequel nous avons parfois bien du mal à nous épanouir et à trouver notre place.

Le titre d'une chanson donne le ton de chaque chapitre qu'il ouvre. La plume de l'auteure est simple, légère et fluide. On se laisse emporter. Une note de douceur dans ce monde de brutes.

#Lasolitudedesgrandesvilles #NetGalleyFrance !
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Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Aujourd’hui, on exhorte les jeunes à suivre les pas de leurs parents sans se rendre compte que le chemin n’a bientôt plus d’issue. On nous demande de penser au futur alors que celui-ci perd ses perspectives jour après jour. On s’attarde dans l’enfance car l’idée d’avoir une descendance nous terrorise. Pour leur laisser quoi ? Un monde qui se déchire, une société de plus en plus névrosée ?
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Oui, je crois que je suis nostalgique d’une génération qui n’est pas la mienne, et que ces musiques sont mon portail temporel. J’ignore si la vie avait plus de sens en 1980 qu’elle n’en a en 2022, mais peut-être qu’au lieu de crier notre détresse au monde à travers la Toile,on était plus capable de l’énoncer à voix haute devant ceux qu’on aime.
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Aujourd’hui, le sexe peut s’obtenir en quelques clics. C’est devenu un échange de bons procédés, une manière de combler la solitude sans avoir à se connecter à l’autre. S’ouvrir, dévoiler ses failles, partager un bout de réalité, voilà la vraie nudité.
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Dans les grandes villes, on se croise sans se regarder. Il a beau y avoir quantité d'habitants déracinés, les rues les brassent sans les rapprocher. Et cette solitude peut vite vous consumer.
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La plupart des gens passent leur vie à jouer un rôle, à courir après la perfection, sans se rendre compte que c'est le meilleur moyen de renoncer au bonheur. Accepter. C'est ça le secret pour une vie épanouie. Être heureux, être bien dans ses pompes, ce n'est pas ressembler à un top-model, avoir l'air d'une photo Instagram en toutes circonstances, terminer une chute par une roulade et un grand écart. C'est accepter les moments de creux, de solitude, les jours de tristesse, et se promettre de trouver les ressources nécessaires pour les surmonter.
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