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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
"Lake success" est un roman que j'attendais avec impatience, du fait notamment de critiques assez élogieuses. Ce fut d'ailleurs l'un de mes premiers livres achetés post-confinement. Mais cette lecture a été une immense déception..

Barry Cohen, la quarantaine passée, monte dans un Greyhound à New-York, direction le Nouveau-Mexique, pour retrouver son premier amour. En réalité, il s'agit surtout de fuir sa femme qui le hait, son fils autiste, son fonds spéculatif en grave difficulté. Et tandis que la bataille fait rage entre Hillary Clinton et Trump pour l'élection présidentielle, Barry multiplie les rencontres au cours de son périple, côtoyant au plus près les "petites gens" dont il ne se souciait pourtant guère quelques jours plus tôt ...

Le pire dans cette histoire, ce sont probablement ses personnages centraux, creux, insipides, horripilants. Barry, dont la pathétique obsession pour les montres de luxe vous sort par les yeux en fin de roman, ne semble avoir aucune personnalité. Ce type qui pèse des dizaines de millions de dollars devrait suinter l'arrogance et la confiance en soi, non ? Il apparaît juste comme un vrai paumé, pitoyable. Sa quête de rédemption sonne en outre totalement faux, cela n'est pas crédible...

Ce roman est-il alors la description d'une certaine Amérique ? Ce n'est pas celle que j'apprécie en tout cas. L'auteur nous parle d'une élite préoccupée par son fric et ses problèmes, qui ne veut pas d'un Trump qui pourtant lui ressemble tellement. Où les citoyens lambdas sont réduits à de simples rôles de figurants, notamment lors des trajets en bus de Barry. Ils apparaissent, servent l'histoire, et sont alors jetés aux oubliettes. Quant au côté soi-disant loufoque de l'histoire, je le cherche encore...

Peut-être ai-je manqué quelque chose... mais impossible pour moi d'apprécier ce récit centré sur un microcosme méprisant, égoïste, seulement capable de s'apitoyer sur son sort. Seule la couverture du livre est à sauver...

Mon seul regret au final ? Ne pas avoir été capable d'attendre la sortie en poche de"Lake success" pour l'acquérir. Franchement, J'aurais gaspillé moins d'argent...
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Sur la foi d'excellentes critiques, je me plonge dans la lecture de Lake success du romancier américain Gary Shteyngart. L'histoire relate le parcours de Barry Cohen, un homme travaillant dans la finance et qui du jour au lendemain décide de tout plaquer, surtout femme et enfant, pour partir sur les routes de l'Amérique profonde, retrouver un amour de jeunesse et sans doute certaines vraies valeurs de la vie oubliées depuis longtemps.

Barry fuit New York, fuit la pression, lui qui est à la tête d'un fonds spéculatifs de plusieurs milliards de dollars et père d'un enfant autiste dont il n'arrivait pas vraiment à s'occuper.

Le roman raconte de sa traversée de l'Amérique en bus, avec des flash-back évoquant sa vie d'avant mais également les moments où sa femme doit gérer ce départ impromptu.
J'ai du mal à comprendre l'engouement autour de ce roman sans réelle profondeur. le personnage principal est fade, peu attachant, sans aucun charisme… tout autant que sa femme d'ailleurs. Leur univers, leurs amis, leurs discussions sont d'une vacuité sans nom ; et très vite on se rend compte qu'on fout pas mal de ce qui leur arrive.

Un roman terriblement bavard et sans grand relief qui veut sans doute évoquer l'Amérique de Trump mais qui n'arrive jamais à nous accrocher faute d'un point de vue, de personnages forts, d'humour et surtout d'une histoire intéressante.
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Lundi 23 Mars, bientôt une semaine à la maison et je viens de terminer "Lake Success", roman américain d'aujourd'hui. Que dire sinon que le monde de la finance new-yorkaise a été traité maintes fois depuis quelques décennies, avec brio, et qu'il eût été extraordinaire que cet univers ne suscite pas d'autres opus, notamment dans la période récente, séisme politique majeur avec l'élection de D.Trump à la Maison Blanche. Ici, nous sommes sur une autre planète, ce qui est le problème du principal acteur, déconnecté du monde d'en bas, tant au niveau des moyens que des valeurs basiques que requiert la qualité d'être humain. Mais il est soumis aux aléas de tout homme vivant en couple, avec un enfant, marié sur le tard, s'apercevant que l'argent, s'il masque un temps les dissonances quotidiennes, ne résout rien sur le fond et vous oriente insidieusement vers un cul de sac affectif, le nez dans vos contradictions et vos lâchetés. La fuite vers le réel, si elle recrée un semblant d'imaginaire et d'identité, ne fait, en l'occurrence, que remuer le passé, recherche de la jeunesse éternelle, thème ressassé, encanaillement un peu lourdement démonstratif du bus, contact avec les "vrais" gens, le tout se terminant dans les sables. Retour à la case départ, New-York, procès comme il se doit et déculpabilisation de notre quadragénaire par une pirouette un peu tirée par les cheveux sur fonds d'argent facile. La morale est sauve, ce n'est pas un salaud intégral, juste un type globalement détestable mais qui, leçon de l'histoire, deviendra la norme sous l'ère Trump. Les valeurs traditionnelles américaines sont mises à mal, comme l'élection du susnommé, la perte de repères n'est pas loin, quelques interrogations assez cyniques parsèment le livre lors d'agapes yuppies.
A relire :
American psycho de Brett Easton Ellis
Le bûcher des vanités de Tom Wolf
Fonds perdus de Thomas Pynchon

Trois romans vertigineux sur le monde de la finance, années 80 à 2000, un ton au dessus de celui-là, qui se laisse lire néanmoins.
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