AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,96

sur 81 notes
5
14 avis
4
11 avis
3
5 avis
2
2 avis
1
0 avis
Je connaissais déjà l'auteur pour avoir lu La Faucheuse, qui est une trilogie que j'avais adoré.
Mais ici, on a des thématiques bien différentes. En effet, Neal Shusterman écrivit ce livre en s'inspirant de la vie de son fils, atteint de schizophrénie, comme le protagoniste, Caden.

Je vais être honnête : je ne connaissais rien à propos de cette maladie mentale. Je n'ai jamais été face à quelqu'un atteint de schizophrénie. Pendant un instant, j'ai eu honte de mon ignorance.
Au tout début de ma lecture, je me suis donc sentie complètement perdue. J'ai eu quelques appréhensions. Je me suis dit : vais-je réussir à rentrer dans le livre ? Vais-je réussir à accrocher ? À m'attacher au personnage ?…

Malgré tout, j'avais vraiment envie d'aimer ce roman.
Encore plus du fait qu'on sache que l'auteur l'a écrit en pensant à son fils… Ça n'a pas dû être un livre facile à écrire.

Il m'est difficile de mettre des mots sur ce que je pense de ma lecture, car ce livre n'a pas été simple à lire.
C'est une oeuvre assez déroutante, surtout au début. Il faut s'habituer au texte, à ce rythme de chapitres un peu atypique. C'est compliqué à décrire. Ce roman ne ressemble en rien à ce que j'ai pu lire par le passé.

J'ai eu du mal à accrocher, pour être tout à fait sincère. À des moments, il m'est arrivé de lire en diagonale. de ne pas du tout être dedans. de me sentir perdue. de me dire que j'avais hâte de finir cette lecture…

Mais d'un autre côté, il y a eu d'autres moments où j'ai ressenti des émotions indescriptibles.
Je me dois d'évoquer les fois où je me suis faite la réflexion que le récit était beau, bien écrit. Parfois, le texte me prenait aux tripes. Je me disais « Purée… ». Des phrases m'ont beaucoup heurtée je dois dire. (Dans le sens qui m'ont touchée, marquée, fait ressentir quelque chose…) le texte a réussi à me toucher, à m'atteindre. Ce ne fut pas le cas tout le temps, mais je n'en suis pas restée indifférente tout du long. J'ai trouvé certains passages assez bouleversants, d'ailleurs.

Je suis si lunatique avec cette lecture, c'est indescriptible. :') Je suis à la fois en train de penser « Je n'ai vraiment pas accroché…. » et « Tout le monde devrait lire ce roman. C'est vraiment une oeuvre nécessaire. » Bref. Un peu des deux haha. Ç'a été un livre vraiment troublant pour ma part et je m'excuse d'avance si tout ce que j'écris est un peu confus.

Et puis, objectivement, je ne vois pas comment j'aurais pu vraiment ‘mal' noter ce livre étant donné les thématiques qu'il aborde.
C'est un sujet très peu traité dans la littérature jeunesse/YA, donc je trouve que c'est une bonne chose s'en parler. Je n'y connaissais rien, et cette découverte fut pour moi réellement intéressante.

Et puis les dernières phrases de fin !!…
J'ai trouvé que c'était une fin parfaite. Très belle. Incroyable.
Et la note de l'auteur à la fin m'a énormément touchée…

Alors que dire de ce livre, finalement ?
Ce n'était pas une lecture facile. À laquelle j'ai eu du mal à plusieurs moments. (raison pour laquelle je ne mets que 3,5/5...) Une part de moi aurait vraiment voulu l'apprécier davantage, c'est vrai…
Néanmoins, cette découverte n'est pas un regret, loin de là.
(et j'aime les citations que j'ai postées !!)

Je ne connais pas ce que je vis Caden, ni ce que vivent ses proches, et je ne peux le comprendre.
Mais j'envoie mon plus grand soutien et ma plus grande force à toutes les personnes qui ont vécu ou qui vivent des situations similaires à celles dépeintes dans ce livre.
Et dans tous les cas, qui que vous soyez, prenez soin de vous.
Commenter  J’apprécie          233
Si le début est lent et déroutant, on comprend rapidement que l'auteur nous entraine au plus près de la réalité vécue par Caden qui voit son univers chavirer peu à peu. Deux récits se mêlent ici, celui d'un adolescent comme tant d'autres ayant une famille, des amis et une scolarité normale et un récit sombre et complexe où le narrateur semble vivre sur un navire où un étrange capitaine et son perroquet commande un équipage singulier.

Au fil de cette lecture croisée, on découvre les premiers symptômes de la maladie mentale qui affecte lentement Caden. Conscient que quelque chose ne va pas mais incapable de le comprendre ou de l'expliquer, il va lentement plonger dans un abîme noir désespérant. Déroutante pour lui, son affection l'est aussi pour ses proches qui mettent ces changements sur le compte de l'adolescence.

Confronté lui-même à la maladie de son fils, l'auteur a habilement décrit les altérations du comportement et de l'humeur du jeune Caden ainsi que les bouleversements familiaux qui en découlent. On assite impuissant à la dégradation de sa santé : insomnies, réactions incongrues, irritabilité alternant avec des coups de déprime et enfin troubles du raisonnement et angoisses irrationnelles qu'il tente de cacher à son entourage.

Le second récit, au coeur d'un bateau dans la tempête, est celui de son hospitalisation et des soins reçus. Si dans le premier, on le voit s'enfoncer peu à peu, dans le second on suit ses lents progrès vers la guérison. Car si la maladie ne s'en va jamais tout à fait, une rémission est pourtant possible.

Ce roman bouleversant et fort décrit avec tact et précision une maladie encore mal connue et dont les malades et leurs proches n'ont pas toujours conscience. Il témoigne aussi de l'importance cruciale de l'apport et du soutien de la famille qui, malgré les grandes difficultés et les bouleversements profonds vécus par tous joue un rôle capital dans la guérison du malade. Ce récit maîtrisé d'un bout à l'autre est réellement percutant.

Illustré par les dessins du fils de l'auteur réalisés à différentes étapes de sa maladie, ce roman troublant apporte un témoignage puissant et juste touchant au plus près la réalité. Je reste cependant dubitative sur l'âge de lecture conseillé aux ados ; 14 ans me semble jeune, étant donné leur méconnaissance de la schizophrénie et la dureté des faits.

Merci aux éditions Nathan pour cet envoi coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          140
"" Il n'y a pas de miracles, ici", a dit le perroquet _ mais il n'y a pas non plus de désespoir, peu importe ce que le serpent voudrait me faire croire. Rien n'est inévitable"

Caden Bosh , ado de 15 ans , partage sa vie entre ses amis , le lycée , la famille.
Dans son esprit l'adolescent se perd sur un navire en compagnie d'un capitaine tyrannique et de son équipage.
Au fils des pages Caden se perd petit a petit dans la folie.
"Le goût amer de l'abîme" nous transporte sur les chemin de la schizophrénie. Neal shusterman nous partage un bout de sa vie , en effet ce roman est en partie autobiographique car son fils Brendan a souffert de cette maladie .
J 'ai aimé ce roman et je l ai trouvé également enrichissant. Il faut malgré tout rester concentré sur l'histoire car les chapitre passe de l'esprits à la réalité et parfois ce confonde.



Commenter  J’apprécie          60
Caden a quinze ans. Il vit avec ses parents et sa soeur. A la maison, tout se passe bien et il est plutôt bien intégré au lycée. RAS.
Sauf que depuis quelques temps, Caden a parfois l'impression de ne plus être lui-même, de ne plus être en lui-même… Il se sent observé, menacé et de plus en plus déconnecté de la réalité…
En parallèle de l'histoire de Caden qui perd peu à peu pied, on suit les aventures d'un capitaine et de son équipage. Caden en fait partie. Sur ce navire, tout n'est qu'absurdité et désordre. Il y a un perroquet qui parle, des rats qui n'en sont peut-être pas dans tous les recoins du bateau, et des monstres tapis dans les profondeurs dans la mer. Dans ce chaos général, le capitaine néanmoins vise un objectif précis et apparemment, il a besoin de Caden.

Je ne vais rien vous spoiler puisque vous le saurez en lisant la quatrième de couverture, ce texte parle de la maladie mentale.

C'est un sujet qui a déjà pas mal été traité en littérature ado mais honnêtement, je ne sais pas si j'avais déjà lu quelque chose d'aussi percutant que le goût amer de l'abîme.

Il faut dire que Neal Shuterman sait de quoi il parle. Il connaît malheureusement bien le problème puisqu'il a perdu un ami atteint de schizophrénie. Et puis surtout, son fils souffre lui aussi de troubles mentaux... C'est d'ailleurs lui qui a réalisé les nombreux dessins qui accompagnent le texte.

Ce sont toutes ces expériences difficiles qui lui ont permis de s'approcher au plus près de la réalité vécue par tous ces malades et de nous décrire avec tant de justesse l'état dans lequel la maladie les plonge.

La grande force de ce texte réside dans le fait que le lecteur s'enfonce vraiment avec Caden dans les profondeurs de son esprit et touche de très près cette folie qui lentement gagne du terrain.

Il est difficile de mettre des mots pour expliquer et décrire clairement ce que peuvent ressentir des personnes qui souffrent de telles pathologies. Ici grâce à la construction parfaitement choisie et magistralement maîtrisée de son récit mais aussi grâce au point de vue adopté, Neal Shuterman réussit à nous faire entrevoir comment la maladie s'immisce petit à petit dans l'esprit. J'ai eu le sentiment de pouvoir comprendre les mécanismes, la façon dont l'esprit fonctionne alors quand la raison s'échappe. C'est très fort et tout à fait bluffant. Je me suis mise à la place, le temps ces 400 pages, dans la tête de Caden et de ses tourments.

J'avais l'esprit en vrac au gré des divagations du capitaine, du perroquet, de Caden et des autres. Mais j'ai aussi adoré ça.

C'est si bien écrit, c'est tellement pertinent. Et puis, derrière l'absurdité apparente, se cachent souvent des réfléxions loin de nous laisser indifférent. Enfin moi, ça m'a beaucoup parlé et fait réfléchir.

Le récit est très rythmé. Les chapitres sont courts débutant par des titres toujours pertinents et poétiques. On alterne et navigue entre moments de réalité et moment d'errance maritime.

On ne s'y perd pas. On avance, entre ces deux mondes qui cohabitent.

Caden est plus ou moins conscient de ce qui lui arrive même s'il ne le comprend pas complètement ou s'il n'en prend pas la pleine mesure. Il est le narrateur, perturbé. Ses troubles changent la vision de son monde, sur son entourage mais on saisit tout de même ce qui se passe. C'est terrible. Et c'est vraiment bien retranscrit. On sent la détresse de ses parents, impuissants. de sa soeur, qui est aussi celle qui le fait tenir.

Et puis surtout, il y a ce récit improbable et onirique où Caden évolue aux côtés de personnages fantasques menés par le capitaine mais aussi le perroquet, les deux figures qui s'opposent.

Ce récit, on ne saisit pas tout de suite quelle place il prend, ce qu'il signifie. Cela, on le découvre au fur et à mesure. On y croise un navigateur obsédé par les cartes, une figure de proue avec qui il se lie d'amitié, un mousse bienveillant mais aussi des cerveaux sauteurs et bien d'autres personnages tous plus apparemment fous les uns que les autres.
Mais rien n'est laissé au hasard.
Les deux récits se mêlent parfaitement l'un à l'autre. Tout est très cohérent dans l'incohérence des pensées de Caden. Tout s'imbrique à la perfection.

Vraiment, Neal Shuterman réussit un véritable coup de maître avec le goût amer de l'abîme.

Ce roman a été un choc et j'ai eu moi aussi du mal à refaire surface après l'avoir refermé.

A LIRE ABSOLUMENT.

Lien : https://www.hashtagceline.co..
Commenter  J’apprécie          63
Étrange/ troublant/ profond

« Au premier abord Caden, 15 ans, a tout d'un ado ordinaire. Mais son esprit commence à voguer doucement et à s'aventurer dans les abîmes. Les hallucinations prennent peu à peu le pas sur la réalité. »

À savourer les pieds dans l'eau à bord d'un bateau pirate.
Commenter  J’apprécie          50
Enfin une description précise et juste de la schizophrénie dans la littérature Young Adult !

Dans ce roman, nous allons suivre Caden dans son combat contre cette maladie qui s'insinue insidieusement dans son esprit. On va alors découvrir sa famille, ses amis, mais aussi ses idées délirantes, son angoisse, et puis son vécu de l'hôpital et des traitements.

Beaucoup penseront de ce livre qu'il s'agit d'un roman étrange et malaisant… En effet, il est aussi décousu que les pensées du personnage principal sont désorganisées. On est en plein coeur du sujet dès les premières pages. Il n'y a pas de construction classique en chapitres comme dans la plupart des romans. Tout comme les pensées de Caden sont particulières, ce roman est singulier. On passe clairement du coq à l'âne c'est-à-dire de pensées délirantes incluant un navire pirate, belle métaphore de la maladie nous plongeant dans l'abîme, à des moments de réalité avec sa famille, ses amis, l'hôpital.

De plus, on va clairement voir Caden décompenser au début du roman. On n'est pas dans des clichés ou des préjugés, mais dans une description fine et exacte de cette maladie mentale. En effet, Neal Shusterman nous parle de son propre vécu en tant que père, mais aussi du ressenti de son fils tout au long de l'histoire. On retrouve absolument toutes les phases de la maladie chez certains patients, du délire aux tendances mégalomaniaques au vécu persécutif en passant par l'illusion des sosies de Capgras (quel bonheur de le voir décrit ici tout simplement par des masques sur les visages de ses proches !), mais aussi une bonne description de l'angoisse majeure ressentie par les patients… Tout est retranscrit avec simplicité et exactitude. On n'emploie pas de termes réservés aux psychiatres, pas de termes sémiologiques, juste une description simple et efficace d'un ressenti, d'idées délirantes, et de beaucoup d'angoisse.

Evidemment, le roman désorganisé en étonnera plus d'un et il pourrait ne pas plaire. Mais j'applaudis vraiment l'auteur et la maison d'édition d'avoir pris ce risque. C'est l'essence même de cette maladie : la désorganisation. Alors oui, au début, on a du mal à comprendre. Les chapitres de réalité s'intercalent entre des chapitres délirants de pirates en mer. Cependant, au fil du roman, le tout s'entrecroise pour mieux se distinguer par la suite. Ce roman nous offre vraiment une métaphore que j'ai énormément appréciée !

Enfin, via les autres patients de l'hôpital, on va pouvoir explorer d'autres formes de cette maladie, et même parler du risque suicidaire important chez ces patients. Vraiment, mon petit coeur de psychiatre a jubilé tout au long de cette lecture ! D'ailleurs, la famille n'est pas en reste. On va montrer à quel point cette famille est menée à mal devant la décompensation brutale, aidante, mais aussi démunie.

Le goût amer de l'abîme ne pouvait être qu'un coup de coeur pour moi au vu de l'exactitude dans la description de la maladie et cette singularité dans la construction du roman. C'est désorganisé, parfois métaphorique et d'autres fois tellement criant de vérité ! le délire et la réalité s'entrecroisent, le lecteur ne sachant plus vraiment à quoi s'en tenir non plus, tout comme Caden, qui cherche son chemin hors de l'abîme… On termine cette histoire avec un puissant message d'espoir qui m'a beaucoup plu !
Lien : http://vibrationlitteraire.c..
Commenter  J’apprécie          40
Le goût amer de l'abîme est un immense coup de coeur pour moi. Il m'a énormément touché d'autant plus que c'est inspiré d'une histoire vraie.
Neil Shusterman, l'auteur, s'est inspiré de son fils dans l'écriture du personnage principal (Caden).

Je ne connaissais pas grand chose de cette maladie, seulement les grandes lignes, et la voir aussi bien décrite avec autant de précision et de profondeur était vraiment marquant.

Le goût amer de l'abîme raconte l'histoire de Caden Bosch, adolescent âgé de 15 ans, qui perd peu à peu pied avec la réalité et se fait diagnostiquer comme schizophrène.

J'ai trouvé le récit très bien mené, même si le lecteur connaît l'origine de son comportement, les doutes subsistent, sa famille perçoit des changements dans son comportement mais reste toutefois désarmée, ses amis, notamment Shelby, pensent qu'il se drogue.

Il y a des alternances antre ses délires, avec le capitaine, le bateau, le perroquet... et la réalité qui est teintée de paranoïa, d'anxiété, d'angoisse...
Il y a des moments où Caden se perd complètement, comme on le comprend quand il passe du "Je" au "Tu" pour parler de lui-même, et c'était justement quelque chose qui m'avait interpellée, il ne se reconnaissait plus lui-même, être lui lui semblait étranger.

C'est vraiment une lecture qui m'a marquée, elle est empreinte de réalisme, les parents qui ne savent pas comment réagir, les ressentis de Caden...

J'ai adoré les dessins qui ponctuaient le livre, ça nous poussait encore plus dans "la tête" de Caden. Il y a même des descriptions de ces dessins-là, et ils accompagnent vraiment la récit, ils ne sont pas là pour décorer le texte.

Bref, énorme coup de coeur pour ma part.
Je tiens à remercier une amie qui a su me donner envie de lire ce roman lorsqu'elle l'avait présenté dans sa story Instagram
Commenter  J’apprécie          30
Le goût amer de l'abîme, qui est en partie autobiographique, relate l'histoire de Caden, un jeune adolescent, dont la perception entre réel et imaginaire se dégrade peu à peu. En effet, il vit une aventure en tant que mousse dans un bateau et est en même temps lycéen au coup de crayon artistique mais aussi exutoire. Ce roman traite donc un sujet important et très peu commun : la maladie mentale ; la schizophrénie. Un thème que je n'avais, jusque-là, encore jamais lu.

J'ai eu du mal sur les cinquante premières pages, qui, il me semble, évoquaient la vie sur le bateau. Je préférais les moments réels. Au cours de la lecture, on sent que l'état mental de Caden s'altère. Effectivement, les limites entre les séquences sur le navire et sur la réalité s'entremêlent et créent des incohérences à certains passages. On ne sait plus dans quel univers on est. du moins, c'est ce que j'ai ressenti. Il est admirable de voir que malgré tout ce que Caden vit, il cherche à aider les autres hospitalisés en creusant leurs problématiques. Il y a un vrai travail d'écriture, remarquable par ailleurs, sur la description du point de vue d'une personne atteinte, ses pensées, son ressenti, sur le lien entre les personnages réels et ceux présents dans l'imaginaire. Cependant, comment l'équipage peut porter les noms des personnes de l'hôpital si Caden est tombé malade avant de les connaître ?

Les dessins réalisés par Brendan, le fils de l'auteur, semblent chargés en quelque chose, sûrement de ce même quelque chose que Caden tentait d'évacuer que je trouve intéressant bien que je ne comprenne pas. Je ne sais pas par où commencer à regarder mais c'est cela aussi qui est beau, l'attardement sur les détails et tout ce qu'il y a à scruter.

C'était une lecture sympathique, j'ai passé un bon moment devant de beaux passages même si j'ai parfois eu du mal à accrocher et à continuer.
Commenter  J’apprécie          30
Le goût amer de l'abîme aborde le sujet des maladies mentales, et en particulier celui de la schizophrénie. J'ai tellement de choses à dire sur ce roman, mais j'ai si peur de vous gâcher le plaisir de sa découverte ! Neal Shusterman a su mettre son talent d'écriture au service de son roman, lui dont le fils est schizophrène et dont il s'est inspiré.
Caden est un adolescent à part. Comme dans sa tête, le livre est divisé en chapitres qui oscillent entre la réalité et le monde imaginaire qu'il s'est inventé, et dans lequel il est un matelot à bord d'un navire. Au début, comme s'il parvenait encore à faire la différence, les chapitres sont bien définis, les deux mondes bien distincts et, au fur et à mesure que l'on sent Caden se perdre en lui-même, les deux mondes se mélangent. le champ lexical de la mer, des bateaux, des pirates, commence à apparaître par touches dans le texte, en plein coeur du monde réel plus si réel que ça. On commence à remarquer des similitudes entre le monde réel du début et des éléments du monde imaginaire. Et on sent que l'on perd Caden, comme s'il nous échappait.
D'un point de vue du monde réel, Caden passe une grande majorité du roman interné dans un hôpital psychiatrique. Neal Shusterman développe alors la vie dans ces endroits ; à travers les yeux de la famille de Caden et de Caden lui-même.
En somme, c'est un roman très particulier, qui ne ressemble à rien d'autre. N'attendez pas de l'action à chaque page, une intrigue qui se développe. Non, le goût amer de l'abîme, c'est un roman qui tente de retracer ce que peut ressentir et vivre une personne atteinte de schizophrénie, et Neal Shusterman le fait d'une façon poétique, réaliste et immersive. J'avais trouvé le début du roman un peu long. En effet, lorsque l'on suit Caden dans sa vie de tous les jours encore un peu « normale, classique », il y a de quoi s'ennuyer. Cependant, au fur et à mesure de l'histoire et à mesure que Caden sombre dans sa propre tête, le récit devient très prenant et on a envie de savoir s'il va réussir à se sortir de tout cela.
Je ne peux pas recommander ce roman à tous car il a vraiment ses particularités et pourrait ne pas plaire, ne pas toucher tout le monde. Quoiqu'il en soit, c'est une histoire extrêmement poétique, loufoque, conduite par une plume irréprochable qui a su jouer avec les mondes, les mots, les émotions d'une main de maître. Je ne peux même pas exprimer à quel point je suis admirative de ce talent d'écriture qu'a Neal Shusterman. Il me tarde de découvrir les trois autres romans de cet auteur qui dorment toujours dans ma PAL.
Commenter  J’apprécie          30
Le Goût amer de l'abîme est un roman singulier, qui nous plonge dans les pensées décousues de son personnage principal, Caden, atteint de schizophrénie. L'intérêt c'est qu'il nous permet de découvrir les sensations que provoque cette maladie mentale et de comprendre son fonctionnement. Pour cela Neal Shusterman s'appuie sur le va-et-vient de deux récits : Caden sur un bateau pirate, sur une mer agitée, à la recherche d'un trésor mais en proie à un capitaine et son perroquet très ambivalents. Puis, Caden, hospitalisé pour ses troubles psychiatriques.
Les points faibles de le Goût amer de l'abîme, c'est le côté très plat du roman, son absence d'intrigue et les passages très décousus sur le navire, qui finissent par nous laisser perplexe.
Un roman à conseiller à ceux qui veulent comprendre la schizophrénie.
Lien : http://www.lirado.fr/pour-qu..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (280) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Fragmentés

Comment s'appelle le garçon que Lev rencontre après avoir trahi Connor et Risa ?

Asthma
Roland
Cyrus-Finch

11 questions
21 lecteurs ont répondu
Thème : Les fragmentés, tome 1 : Les fragmentés de Neal ShustermanCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..