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EAN : 9782815958677
192 pages
Éditions de l’Aube (05/01/2024)
4.5/5   14 notes
Résumé :
Dans cette histoire, il est d'abord question de montagne, et plus précisément du massif du Mont-Blanc, aussi envoûtant que majestueux. Il y a ensuite Marguerite, à la fois sœur non-née et locomotive du Tramway du ­Mont-Blanc. De la musique – beaucoup –, des tours de manège – seulement quelques-uns –, un oncle, Ajzik, qui dit des choses comme « Faut-il se priver de sauter d'un train en marche quand il nous embarque vers une mauvaise destination ? » ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai été touchée dès les premières phrases par ce petit garçon ,le narrateur, qui aspire déjà à gravir le Mont-blanc . Non comme un défi mais comme l'évidence d'une histoire d'amour avec la montagne. Ne plus rester en arrière en regardant s'éloigner les adultes,s'autoriser à atteindre le ciel.
Dans son coeur se mêlent indissociablement, la montagne, les petits trains du col de Voza,et la grossesse de sa maman qui attend des jumelles. Il veut lier ces trois amours en donnant à l'une de ses soeurs,le prénom de Marguerite qui est celui d'un des trois trains.
Cependant, une seule petite fille naîtra vivante, et il découvre que,finalement, le train s'appelle Marie et non Marguerite. Cette réalité " exige une bifurcation mentale, un nouvel aiguillage : je dois laisser de côté mes souvenirs et prendre la voie de la vérité. "
Avec ténacité et le désir de vivre,le narrateur regarde toujours vers le haut, même s'il garde toujours dans sa poche sa petite locomotive en bois rouge,Marguerite. A tout jamais il est marqué par la gemelité,et son regard la denichera partout où elle se trouve.
Le petit garçon rêveur est resté au pied des montagnes pour devenir un jeune homme volontaire qui sait le point qu'il veut atteindre, même s'il prendra des chemins détournés pour y parvenir. Il nous partage sa découverte du monde et ce qui s'y passe politiquement, mais ces détours semblent rester bien extérieur à lui. Son univers,l'unique objet de son désir c'est la montagne,son grand amour le Mont- blanc.
Si j'ai moins aimé les détours du narrateur, son retour à ses premières amours et sa connaissance profonde de la montagne, m'ont permis de m'aventurer moi aussi sur les chemins grandioses des Alpes, d'éprouver respect et admiration pour leur puissance et leur beauté.
Pour magnifier le tout,Michaël Sibony m'a offert un voyage musical splendide. Lire les dernières pages du roman en écoutant le concerto pour piano et violon d'Ernest Bloch(Nigun) est un moment presque sacré !
Je dois la lecture de ce premier roman à Babelio et aux éditions de L'aube, grand merci à vous.
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Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions de l'Aube pour la découverte de ce premier roman de Michaël Sibony.

Je n'ai pas pu refermer le livre avant de l'avoir terminé. Ayant passé mes dernières vacances d'été avec mes petites filles (des jumelles !!) dans les Alpes avec une escapade dans le petit train de Montenvers et par la mer de glace, j'ai su apprécier...

Le narrateur n'aspire qu'à une chose : escalader le Mont-Blanc. Tout son amour, son admiration, son envie pour cet objectif est communicatif.

L'auteur arrive parfaitement à faire de cet montagne un personne à part entière, tout comme la soeur du narrateur qui ne verra malheureusement jamais le jour mais pour laquelle il a pourtant trouver un prénom.

On vit (avec plaisir) avec ce personnage, le narrateur, que l'on peut voir évoluer et physiquement et psychologiquement (dans les moindres détails) jusqu'à la tentative de cet objectif ultime qu'est l'ascension du Mont-Blanc.
Mais pour lui cette ascension est bien plus qu'un exploit, une libération ? une certaine prise de conscience ? Marguerite ?

Ce roman est vraiment un beau voyage, parsemé de trains, de musiques, de magnifiques décors, et d'un oncle dont on retient ses bons mots. Une lecture à conseiller et à partager sans hésitation (de plus, superbe couverture).
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Roman reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio, Marguerite et le mont Blanc est un texte enrobé de douceur et de poésie. Merci au Hasard, avec un grand H D au moins 4806 mètres, d'avoir mis ce livre sur ma route!

Pitch (4ème de couv):
"Dans cette histoire, il est d'abord question de montagne, et plus précisément du massif du Mont-Blanc, aussi envoutant que majestueux. Il y a ensuite Marguerite, à la fois soeur non-née et locomotive du Tramway du Mont-Blanc. de la musique - beaucoup - , des tours de manège -seulement quelques-uns - , un oncle, Ajzik, qui dit des choses comme "Faut-il se priver de sauter d'un train en marche quand il nous embarque vers une mauvaise destination?" . Et un garçon amoureux d'une montagne, qui va devoir se construire entre deuil impossible et passion obsédante."

A l'instar du toit de l'Europe, ce texte à quelque chose de magnétique. Entre l'enfant et l'homme d'aujourd'hui, il y a pour le narrateur de cette histoire des montagnes à franchir. le processus de comprendre et surmonter le deuil de sa soeur vient se mêler, plus ou moins consciemment, à l'objectif d'atteindre le sommet du Mont-Blanc. Alors de digressions en contemplations et réflexions, c'est un chemin de plusieurs années vers l'apaisement que nous faisons aux côtés du personnage sans-nom de ce roman.

Impossible pour moi d'être insensible à ce livre, ne serait-ce que dans l'hommage qu'il fait au Mont-Blanc et aux souvenirs qu'il convoque dans ma mémoire: le balancement du téléphérique de l'Aiguille du midi, le défilé des hommes-fourmis dans une queue-leu-leu sur l'arête du midi, les wagons bondés du tramway du Mont-Blanc, le refuge du Nid d'Aigle, celui du Gouter… Cette incapacité à détacher les yeux de ce grand blanc et une certaine admiration pour les femmes et hommes qui le gravissent.
Michaël Sibony vient aussi redire ici que les neiges éternelles ne le sont plus, que la mémoire des Hommes contenue dans ce géant s'effrite, sans pour autant faire de ses mots un combat écologique revendicateur.

Marguerite et le mont Blanc trouve son chemin de crête dans une écriture toute en pudeur pour parler des petites ou grandes douleurs. Avec le sentiment d'avoir une Marguerite, enfant-fleur (et locomotive!), posée sur son épaule tout au long de cette lecture, telle un ange gardien.
Un très joli premier roman!
Lien : https://www.facebook.com/unl..
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Le narrateur n'a que 5 ans lorsqu'il lève pour la première fois les yeux vers le rêve qui le suivra toute sa vie : gravir les pentes du Mont Blanc. Avec sa famille, ce jour-là, il s'arrête en contrebas, au Nid d'Aigle. Mais déjà germe en lui l'idée de suivre les autres alpinistes jusqu'au sommet.
Sa mère est alors enceinte de jumelles. L'une d'elles ne verra jamais le jour. Et parce que le traumatisme de cette non-naissance est dur à surmonter pour lui, le narrateur, peut-être mu par un besoin de rendre hommage aussi bien que par déni, décide de la nommer. Ce sera Marguerite.
Marguerite n'existera que pour sa famille. Aux yeux du reste du monde, elle n'a pas d'existence légale, elle est un vide juridique. le narrateur, lui, n'aura de cesse de la percevoir dans son environnement, par signes, dans sa recherche de la gémellité, partout, tout le temps : le jour du permis de conduire, dans la symétrie des bâtiments parisiens, dans les rencontres qu'il fait.
À cette quête de sa soeur non pas disparue mais “non apparue” se mêle toujours celle de d'entreprendre l'ascension de ses rêves. Ce qu'il se décide à faire, des années plus tard, accompagné d'un guide de montagne.
Là, aux défis techniques que suscite ce challenge s'ajoute une interrogation : que trouvera-t-il au bout de son chemin ? Au final, peut-être apprendra-t-il que Marguerite et le Mont Blanc portent en eux la même chose : une certaine idée de l'éternité.
“Les non-nés ne meurent jamais.”
.
C'est un très joli premier roman, chargé d'une belle symbolique et vraiment bien écrit, que je vous recommande !




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Les grandes oeuvres littéraires puisent leurs sources et ressources dans les thèmes universels de la tragédie antique. C'est ce qui fait la modernité permanente de ces ouvrages. Michaël Sibony ouvre avec Marguerite et le Mont Blanc une nouvelle voie d'ascension littéraire avec son texte qui est une précieuse miniature. Pour un coup d'essai, un premier écrit, c'est déjà un coup de maître.
Michaël Sibony, plutôt que de creuser profond dans les passions humaines éternelles ratisse large et noue, comme pour une corde d'alpiniste, plusieurs filins qui sont autant de couleurs d'un scoubidou ou d'une tapisserie. Un fil géographique nous emmène à Chamonix, ses vallées, ses glaciers, Istanbul et Tel Aviv. Un second fil nous conte un passage à l'âge adulte, un apprentissage lors d'une ascension du Mont Blanc. Un troisième fil, plus historique nous conte l'épopée de la conquête du plus haut sommet des Alpes. Enfin un dernier fil d'Ariane, ou ici plutôt de Marguerite, soeur jumelle attendue, espérée et hélas mort-née est la chaîne de la tapisserie dont les autres fils sont la trame.
C'est l'intelligence du tissage qui fait la beauté et le captivant intérêt de cette lecture qui nous émeut pourtant profondément par la légèreté des touches, atteignant ainsi une modernité. le passé n'est plus ce qu'il était. L'universel jusqu'ici tapi dans les profondeurs remonte ici à la surface. Il est devenu fugace, esquisse, suggestion, évocation.
Une fois écrite l'oeuvre appartient à son temps et à ses lecteurs.
Puisse Michaël Sibony suivre sa pente, en montant, et ne jamais quitter les sommets.
J'attends avec impatience son futur roman.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les photos sont la mémoire des amnésiques, des distraits et de ceux qui s'absentent souvent à leur histoire.
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Mon cerveau fait sa crise d'adolescence :il veut s'agrandir et s'émanciper, alors qu'il reste emprisonné dans ma boîte crânienne.
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