Dans une maison, une petite fille de deux ans est abandonnée dans un placard.
Elle sera sauvée par une chatte forestière dont elle boira le lait.
Des années vont passer où elle se comportera en animal sauvage, chassant, survivant.
Jusqu'au jour où un homme la trouve et tente d'en faire une petite fille.
C'est comme un conte ensorcelant.
D'une grande poésie.
Certains mots semblent désuets ou inventés et tissent le récit d'une mélodie particulière.
J'ai trouvé ce roman très beau, d'une grande originalité, d'un style rare et particulier.
Un livre depuis longtemps dans ma PAL, trouvé je ne sais où, qui attendait patiemment que je l'ouvre.
C'est chose faite et je suis sous le charme.
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Quelle découverte que ce livre que j'ai choisi sur son sujet uniquement. Quelle puissance dans l'écriture et quel ode à la nature et aux animaux, un conte effarant et effrayant comme tous les contes mais qui donne la part belle aux émotions pures. J'ai été frappée par cette écriture qui porte le récit. Lu en un trait, je sentais presque le souffle du vent et l'odeur de la forêt. Magique
…
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Ça faisait un cri énorme. Un cri de toutes gorges : les sangliers, les serpents, les renards, les oiseaux. Un cri de toutes sèves. Et braillé depuis chaque fente, celles pour les sources ou l'intérieur des gouffres, la brisure d'un rocher. Ce cri nous révulsait la peau, nous poussait à hurler de même. Mais il n'était pas de terre, ce cri : c'était le vent. Il s'empoignait les arbres. On les voyait tourner un moment dans le ciel pour disparaître ensuite dans le fond de la nuit. Il emportait les bêtes aussi. Et même l'eau, quelques poissons.
Il n'y a pas de bête folle, pour la raison qu'on n'a jamais rien donné à la bête, qu'elle a tout trouvé par elle seule. Même son cri.
Ainsi, il n'y a rien qu'elle puisse perdre, ou qu'on puisse un jour lui reprendre.
La bête ignore tout du mot abandonné.
Chaque nuit fait une nouvelle forêt. Je ne sais plus y entrer maintenant sans l'avoir d'abord écoutée. Comme quand les hommes se parlent entre eux. Pour y courir après sans rien couper de sa parole.
Les corps dormaient là haut comme des habits oubliés sur une chaise. Je savais qu’ils ne voyaient rien.
Anne Sibran et Emilie Angebault vous présentent leur ouvrage "Magda. Au grand jour". Parution le 6 octobre 2022 aux éditions Gallimard-Jeunesse Giboulées.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2652330/anne-sibran-magda-au-grand-jour
Note de musique : © mollat
Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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