Faible femme ?
Avec «
le Trou », j'achève ma lecture désordonnée des 5 volumes de la série écrite par l'islandaise
Yrsa SIGURDARDOTTIR avec comme fil rouge un couple antinomique, Freya la psychologue pour enfants et Huldar le policier, tous deux en mode « je t'aime moi non plus ».
«
ADN », «
Succion », «
Absolution », «
le Trou » et «
La poupée » sont les 5 romans concernés. Il faut avouer que l'on fait difficilement mieux en matière de titres moches… Mais quoi qu'il en soit, les 5 romans ont tous un charme certain et se laissent lire avec des émotions diverses : meurtres affreux, enquête complexe, personnages variés pour lesquels on ressent sympathie ou antipathie, fin avec de multiples rebondissements, questions sociétales et toujours la nécessaire protection que familles et société doivent à l'enfance.
Tout commence avec un « suicide » alambiqué qui se révèle être un meurtre cruel… et bienvenue dans l'univers des golden boys misogynes et amateurs de pornographie. Bienvenue aussi au sein de la violence de la société islandaise, notamment avec les femmes. Bienvenue dans le commissariat d'Huldar, avec Erla la cheffe « cocote minute », le collègue en bute à l'homophobie, la stagiaire diplômée confrontée au terrain… de péripétie en péripétie un univers romanesque prend vie et nous confronte à une certaine réalité traversée d'extravagances meurtrières.
J'apprécie la façon dont l'auteure met en scène son histoire, nous piège à répétitions, nous leurre sans aucune gêne. Elle nous fait « vivre » son récit et c'est toujours volontiers que je la rejoins.
Petit bémol pour «
le Trou », le dénouement nous offre plusieurs coups de théâtre, mais trop appuyés à mon goût, trop expliqués d'où une certaine lourdeur au finish. La fin de «
La Poupée », tout aussi surprenante, sera plus finement menée.
Si vous pensez un enfant en danger, n'hésitez pas, appelez le 119. Anonymat assuré.