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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un homme retrouvé pendu, un enfant retrouvé dans l'appartement de cet homme mais qui n'a aucun lien de parenté...
Pourquoi ? Comment ? Que ce cache t'il derrière toute cette affaire ?

Freya et Huldar rentrent en scène !
Encore un très bon moment passé, l'écriture d'Yrsa Sigurdardóttir est tellement fluide, mensonges, secrets, violence, vont être les maîtres mots de ce roman. C'est sombre, c'est glauque mais certaines choses viennent apaisé tout ce décor...
Huldar et Freya forme vraiment un super duo, j'adore cette série !
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e ne sais pas pour vous, mais pour moi, le titre a une certaine importance dans le choix d'un livre. Alors avec ce titre abyssal, « le trou », je n'avais pas beaucoup d'attirance pour ce roman de l'Islandaise

Seul mon intérêt pour la littérature de cette île très littéraire du nord de la Scandinavie m'a donné l'élan pour l'ouvrir et découvrir quel était donc l'objet ou la personne que cachait ce trou.

Une chance ! J'ai adoré !

C'est dans « Absolution » que j'avais rencontré l'inspecteur Huldar, sa cheffe Erla, son collègue Gudlaugur et la psychologue pour enfants, Freya. Un quatuor intéressant, personnages attachants ayant tous un petit côté déviant. Lina, la première stagiaire de la brigade, étudiante en sciences criminelles, se greffe à cette équipe et pas nécessairement de la bonne façon. Admettons qu'elle sait se mettre tous ses collègues à dos. Malgré qu'Huldar semble prendre un certain plaisir à la regarder évoluer. Mais, parole de lecteur, cette jeune stagiaire qui ose pavaner avec son diplôme et ses connaissances livresques, ajoutera beaucoup de piquant au travail de l'équipe. Pourra-t-elle faire sa place ? À voir !

La brigade est appelée sur les lieux d'un possible suicide. L'homme est pendu dans un champ de lave, lieu historique d'exécution du passé colonial de l'Islande; il est suspendu entre deux rochers. Très rapidement, les policiers se rendent compte que c'est un meurtre, un bout de papier est cloué sur la poitrine de la victime. Vite, il faut enlever le corps sans prendre trop de précautions, la scène de crime (très théâtrale) était visible de la résidence présidentielle où arrivait une délégation du ministre chinois des Affaires étrangères. La vue d'un corps suspendu ne faisait pas partie du protocole d'accueil !

Freyja, la psychologue, se rend dans une maison d'un quartier chic de Reykjavik où on a signalé la présence d'un jeune enfant, laissé seul. Il ne connait pas cet appartement, ne sait pas depuis combien de temps il y est et ni le nom de l'homme qui l'a amené, ici. Il n'a aucune idée où sont ses parents, il dit s'appeler Sigi et ne se rappelle que les diminutifs des noms de ses parents.

La confusion est totale quand on sonne à la porte. L'inspecteur Huldar, aussi surpris que Freya, est là parce que cet appartement appartient à la victime du meurtre.

Évidemment, tout lecteur de polars suppose que les deux événements sont sûrement liés. L'enquête sera donc à deux volets: qui a exécuté le pendu du « rocher de la Potence » et que faisait cet enfant, seul, chez la victime.

Très rapidement, l'enquête démontre que la victime de la pendaison n'est pas une aussi bonne personne qu'elle le paraissait. Les policiers trouvrent de nombreux vidéos où la victime se met en scène en ayant des rapports sexuels non consentis avec de jeunes femmes droguées. Évidemment, cette nouvelle information donne à l'enquête une tournure différente qui nous fera découvrir le côté sombre d'une certaine catégorie d'hommes qui cachent des activités dégradantes.

Comme dans tout bon polar islandais, il faut s'attendre à une atmosphère un peu glauque, une noirceur qui alimente le côté sombre de l'homme pervers. Yrsa Sigurdardottir rejoint dans ce genre ses talentueux confrères et consoeurs d'écriture, Arnaldur Indridason, Ragnar Jonasson, Lilja Sigurdardottir et Arni Thorarinsson. Une brochette de talent incroyable dans un petit marché comme l'Islande. Ouvrir un roman de ces auteurs et autrices, c'est découvrir l'âme humaine, ses côtés inquiétants, dans des paysages uniques de froideur et de lave refroidie. « le trou » n'y fait pas exception !

Ce roman est le 4e de la série mettant en scène l'inspecteur Huldar et la psychologue pour enfants, Freya. Inutile d'avoir lu les trois premiers pour apprécier l'histoire et la psychologie des personnages. Bien sûr, on se rendra compte de l'attirance entre les deux personnages qui ne s'expriment que par des subtilités savamment imperceptibles. J'imagine que cela fait partie du charme de cette série.

Alors, pour vous amateurs et amatrices de polar, je vous recommande ce huitième roman d'Yrsa Sigurdardottir. Une bonne lecture, pas trop déprimante, une touche d'humour, une bonne enquête à volets multiples et une écriture fluide qui coule comme de la neige fondue au printemps.

Extrait :

« le seul homme qu'elle avait réussi à ensorceler, ces derniers temps, c'était Huldar. Malheureusement, ils fonctionnaient comme les cubes du jeu électronique Tetris. Horizontalement, ils s'emboîtaient parfaitement. Verticalement, ça n'allait jamais. »

Et dans une salle de sport : « Quelques-uns s'étiraient dans tous les sens devant un mur miroir. Ils se contorsionnaient pour trouver des zones encore concaves sur leurs silhouettes convexes. »





Lien : https://lecturederichard.ove..
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Avis : 5/5

Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 5/5
Emotion : 5/5
Globale : 5/5



C'est grâce à l'action Masse critique de Babelio que j'ai eu le privilège de recevoir le nouvel opus d'une auteure que j'adore ; Yrsa Sigurdardottir. Merci à Actes Sud d'avoir proposé ce roman !

Autant le dire tout de suite : ce roman est un nouveau coup de coeur ! Après les excellents Succion, ADN et indésirables (hors série), le trou vient garnir ma bibliothèque de merveilles scandinaves

Tout débute avec deux scènes distinctes sans lien apparent : un pendu dans un champs de lave et un enfant de 4 ans seuls dans un appartement qu'il ne connaît pas. Rapidement, Huldar le flic et Freyja de la protection de l'enfance vont voir leur enquête respective se croise. En parallèle, on voit évoluer un groupe de vieux amis, endeuillés par le meurtre de l'un des leurs et faisant face à leurs pires atrocités.

L'enquête piétine, les indices sont maigres, les questions bien trop nombreuses et les effectifs dépeuplés. Qui pouvait autant en vouloir à cette victime bien sous tout rapport ? Où sont les parents du petit Siggi ? Pourquoi l'enfant dessine-t-il des choses si dramatiques et violentes ? Y a-t-il un lien entre les deux affaires ?

Le trou tient plus du bon roman policier que du pur thriller. Quoique vers la fin, les histoires s'accélèrent, s'entrecroisent, se percutent et laissent tout lecteur abasourdi. Si l'on peut entrevoir parfois où l'auteure veut nous amener, il va sans dire que la partie invisible de l'iceberg créera un véritable raz-de-marée cheu le lecteur.



Des personnages aiguisés
Yrsa Sigurdardottir a réussi une nouvelle fois à faire vibrer ses personnages à leur maximum. On retrouver Huldar, un coureur de jupons invétéré, au demeurant un excellent flic et partenaire idéal. A ses côtés, le jeune Gudlaugur, qui tait au mieux son homosexualité. Leur supérieur, Erla, paraît intéressante dans ce roman ; elle a évolué. Toujours avec son sale caractère et le stress qu'on lui impose, le calme et la réflexion semblent s'inviter dans son esprit. Faisant preuve de bravoure et de pugncité, la cheffe impose ici tout son savoir-faire et insufle un vent de renouveau à son personnage. Et il y a la jeune stagiaire, tout droit débarquée de l'université. Lyna découvre les facettes du métier sur le terrain et a tout l'air d'être l'étudiante idéale, typiquement celle qui un jour pourra prendre le relais à la tête de la brigade.

Pour les protagonistes qu'on peut qualifier de louches, l'auteure souffle un peu le chaud et le froid, mélange les cartes et les redistribue à sa guise, noie le poisson à tout moment. Tout ce petit peuple est également bien travaillé et jouit des non-dits pour s'en sortir.



Immoralité et bassesse
Dans le trou, Yrsa Sigurdardottir dénonce des actes immoraux et provocant des désastres en cascade ; femme battue, adultère, viols ou encore des femmes filmées à leur insu en pleine séance de gymnastique. C'est l'aspect de ce roman qui m'a brièvement soulevé l'estomac à quelques reprises. D'ailleurs, je peinais à saisir le pourquoi de ce titre de roman et, lorsque je suis tombé dessus, une rage sans nom m'a envahi. Combien ces gens en sont-ils venus à se permettre de telles bassesses ? On pourrait épiloguer et débattre des heures là-dessus qu'on y trouverait jamais l'embryon d'une solution.

La maison d'édition à liserés rouges n'a pas à s'en faire. Avec une auteure d'un tel talent, parmi tant d'autres dans leur rang, Actes sud nous montre une avenir encore plus radieux. Encore merci à Babelio ! Et longue vie à Yrsa !
Lien : https://bmds.ch/2022/04/08/l..
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