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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le Liberty bar d'Antibes est pitoyable, comparé au luxe des palaces non loin de là. Sa tenancière entretient quelques fidèles et une machine à sous qui demeure l'attraction malgré son interdiction.
Il offre cependant une ambiance nocturne comme les aime Maigret: tranquillité des clients, une prostituée discrète et une serveuse attachante.
Dans cette rue patibulaire mais presque, on est loin de l'opulence des établissements de nuit sur la plage, mais c'est plus humain et sincère.

Appelé en dehors de sa juridiction parisienne, sur la Côte d'Azur, Maigret est chargée d'une enquête "pas de vagues".
Qui a tué l'Australien William Brown? Un ancien résistant, riche propriétaire sur son île-continent, venu en France pour dépenser son argent dans les somptueux endroits du bord de mer. Sombrant année après année dans l'alcool et, faute d'argent, renonçant à son statut, il change de milieu pour s'échouer au Liberty bar.

Maigret a de la méthode: un travail d'imprégnation qui s'accompagne toujours de petites douceurs.
Le pastis ou le vermouth en terrasse, en journée, très peu pour lui. Il préfère un bock de bière brune, au Liberty bar.

A travers le portrait de la victime, un superbe déclassé, Simenon s'intéresse à des univers sociaux que tout oppose.

Paru en 1944, cette enquête impose Maigret non seulement en patron mais aussi en raccommodeur de destinées. le titre a été repris et adapté au théâtre par Frédéric Dard.
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J'ai revu, il y a quelques temps, l'épisode ‘'Liberty Bar'' de la série télévisée des Maigret : outre Bruno Crémer, j'ai retrouvé avec plaisir Françoise Christophe et Pascale Roberts. J'ai trouvé l'histoire intéressante et ai décidé de lire le roman de Simenon adapté dans cet épisode. Cela faisait des décennies que je n'avais plus lu de romans de cet auteur ; j'ai donc renoué avec l'univers de Maigret.

Une partie du roman est un huis-clos dans le bar qui a donné son titre à celui-ci ; un bar où la victime du meurtre qu'il est chargé de résoudre ‘'sans faire de vagues'' se réfugiait périodiquement pour fuir un quotidien pesant. Jules va découvrir la clé du meurtre en furetant partout dans cette ville d'Antibes qui incite au farniente et, surtout, en conversant avec les protagonistes de cette histoire, surtout Jaja, la propriétaire du bar dans lequel il s'est quasiment installé et où le temps semble s'être arrêté.

J'ai trouvé que le téléfilm était fidèle à l'esprit du roman ; certains lecteurs-téléspectateurs estimeront peut-être que le fait d'avoir vu le film avant de lire le roman a déformé mon jugement !
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C'est avec émerveillement que j'ai repris la lecture de Simenon. Peu d'écrivains savent dire autant de manière si compacte.
Liberty Bar emmène Maigret sur la Côte d'Azur. le soleil et la chaleur ne lui plaisent guère, et c'est un Maigret maussade qui s'attelle à l'enquête. Simenon est d'abord un homme du nord. Cette passivité de Maigret donne au livre une atmosphère qui n'est pas sans rappeler, de manière fugitive, celle des romans de Modiano.
Il ne se passe pas grand chose, mais ce pas grand chose restitue une époque et un lieu. L'enquête n'est que prétexte à quelque chose de beaucoup plus subtil.
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Lecteur convaincu de Georges Simenon, un peu moins des Maigret, je ne boude pas le plaisir de ce tome 17, Liberty Bar, un tome où j'ai trouvé le fameux et placide commissaire un peu moins à son aise sous la chaleur du sud de la France.

L'enquête est linéaire et le fameux flair du commissaire touche juste. Mais ce n'est pas l'intrigue policière qui compte tant l'histoire d'Homme est prégnante. Simenon déploie une nouvelle fois son talent pour raconter des vies entières avec rien, une présence au comptoir, un regard, quelques mots et nous voila transporter.

Liberty Bar a presque 90 ans et pourtant, la prose de Simenon sonne toujours aussi fraiche et naturelle tout en étant au service d'une histoire, témoignage de son époque, marqueur d'une évolution de moeurs, photo temporelle d'une très grande précision, de quoi laisser la persistance rétinienne de la lumière tamisée d'un bar d'un autre temps.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/liberty..
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Une excellente enquête de Maigret, comme je les aime, avec des personnages hauts en couleurs, qu'il s'agisse de la victime ou de ses maîtresses, notamment au Liberty Bar... Quel endroit étrange et attachant.
Une enquête qui repose beaucoup sur l'imprégnation de Maigret, qui travaille seul cette fois-ci, et s'immerge dans ces petites vies...
Bon moment, comme d'habitude !
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Maigret sur la côte d'azur.

Mr Brown a été assassiné, un riche Australien qui menait la belle vie, au grand dam de beaucoup de personnes qui l'entouraient.
En premier lieu sa famille, éloignée, mais aussi ses relations féminines.

Liberty Bar ne m'a pas marqué plus que cela, malgré le décor qui était pour me plaire.
Dans les Maigret en villégiature sur la côte, préférer "mon ami Maigret", ou "les vacances de Maigret" (en Vendée, par contre).
(plus d'avis sur PP)
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« Un nommé Brown a été assassiné au cap d'Antibes. Les journaux en parlent beaucoup. Il vaudrait mieux qu'on ne fasse pas trop d'histoires ! »
Ce sont les consignes transmises à Maigret pour cette enquête, rédigée en 1932, un an seulement après la création du célèbre commissaire. Pourtant Maigret n'est pas décrit comme un débutant mais déjà comme un commissaire qui prend plaisir à « sentir » l'atmosphère et à s'immerger dans l'entourage de la victime. Il est à l'aise dans ce petit troquet, le « Liberty Bar », où Brown aimait se retrouver avec la vieille Jaja, boire un bon petit coup, savourer une vie paisible, sans ennuis, si loin de ses moutons australiens. D'ailleurs, il se plait à reconnaitre une ressemblance physique entre lui et la victime.
Une fois de plus, Simenon nous dépeint, avec empathie, des personnages « peu recommandables » d'après les normes sociales : la fameuse Jaja et sa protégée, Sylvie sur qui elle veille.
Finalement, Maigret parvient à élucider cette « pauvre histoire d'amour qui a tourné mal ». Il termine même sur 2 pages, pleines d'ironie quand il raconte les différentes péripéties à Mme Maigret qui lui sert de la morue à la crème !
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Un cadre inhabituel, on prend chaud, mais cela reste moite, à la Maigret
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