Après "Qui est Wonder Woman ?" par
Allan Heinberg et "Love and Murder" (en anglais) de
Jodi Picoult, Diana Prince a droit à une troisième chance avec ce tome qui regroupe les épisodes 14 à 19 de la série mensuelle. Ce tome comprend deux histoires distinctes.
La première histoire (dont le présent volume tire son titre, en 4 épisodes) met en parallèle une attaque sur l'île de Themiscyra et une révélation relative à des événements survenus à l'époque de la naissance de la princesse. Captain Nazi (Albrecht Krieger) est maintenant entouré de plusieurs aryens ayant les mêmes pouvoirs et il a décidé de bâtir un nouveau Reich sur l'île de Themiscyra qui n'est plus habitée que par Hyppolita. Wonder Woman doit trouver un moyen de circonvenir l'interdiction qui pèse sur elle de mettre pied sur l'île et elle trouve un allié en la personne de Kane Milohai, une divinité hawaïenne. Et elle sera aidé par un commando de singes parlants.
Dans la deuxième partie, Wonder Woman est recrutée de force par l'empire des Khund (des extraterrestres belliqueux) pour sauver leur planète menacée par une étrange race extraterrestre. Là bas elle sera confrontée à un Green Lantern avec des motivations très conflictuelles.
Ce tome est considéré comme le renouveau tant attendu de la série. Les scénarios sont confiés à
Gail Simone qui a déjà fait ses preuves sur la série des Birds of Prey (Birds of Prey, en anglais) et sur celle des Secret Six (en anglais).
Gail Simone propose une interprétation très construite et cohérente du personnage, à la fois guerrière et ambassadrice de paix. Elle assure la continuité avec les 2 tomes évoqués ci-dessus (Nemesis, Diana Prince son alter ego mortel) et elle réussit à élargir l'horizon des aventures de Wonder Woman, tout en intégrant à petites doses l'historique de l'héroïne (Hyppolita, Etta Candy). Ce premier tome constitue une agréable lecture ; la première histoire est plutôt sombre, la deuxième est dans une veine plus légère.
Coté dessins, les époux
Dodson (Terry et Rachel) assurent une partie des illustrations avec leur style si rond et si plaisant à l'oeil. Suite à une blessure de
Terry Dodson,
Ron Randall signe quelques pages pénibles à regarder. Et la deuxième histoire est illustré par
Bernard Chang dans un style plus superhéros que réaliste, professionnel sans être vraiment remarquable.
C'est avec plaisir que j'ai retrouvé une Wonder Woman en pleine possession de ses moyens, avec une vraie personnalité intégrée et pas schizophrénique, au milieu de tribulations intéressantes et sortant de l'ordinaire. En plus, DC Comics a laissé le temps à
Gail Simone de s'installer dans la série et on la retrouve à l'écriture du tome suivant "Ends of the Earth" (en anglais).