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EAN : 9791032913697
176 pages
L'Observatoire (19/08/2020)
3.76/5   285 notes
Résumé :
Sensible, rêveur, Célian ne s'épanouit pas à l'école. Sa mère Mary, à la suite d'une rupture amoureuse, décide de partir avec lui dans une île légendaire de la mer Baltique. C'est là en effet qu'à la Renaissance, Tycho Brahe – astronome dont l'étrange destinée aurait inspiré Hamlet – imagina un observatoire prodigieux depuis lequel il redessina entièrement la carte du Ciel.
En parcourant les forêts et les rivages de cette île préservée où seuls le soleil et l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (111) Voir plus Ajouter une critique
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Voyage tout en érudition et poésie, L'Enfant céleste, roman de Maud Simonnot, a été une lecture apaisante et délicieuse.
Au début, je suis un peu désorienté puis j'entre vite dans ce récit, ces confidences d'une mère, Mary, qui vient d'être abandonnée par Pierre qu'elle aime. de temps à autre, son fils, Célian, se confie et je découvre un enfant, dit surdoué et donc incompris par sa maîtresse qui le juge paresseux alors qu'il déborde d'idées et de passion pour la nature, le vivant.
Le récit change d'envergure quand Mary se souvient de son père qui, trente ans plus tôt, lui parlait des constellations et d'un certain Tycho Brahe dont je découvre l'histoire. Cet astronome vivait en 1546, en Scanie, province danoise, à l'époque. Son père adoptif étant mort en sauvant de la noyade Frédéric II, roi de Danemark et de Norvège (1559 – 1588), celui-ci lui confie l'île de Ven, aujourd'hui suédoise, afin qu'il puisse observer les astres, à loisir.
Ainsi, Maud Simonnot, par petites touches jamais sentencieuses, offre un passionnant moment d'Histoire. Cela va devenir ensuite très concret puisque Mary et Célian partent en vacances sur cette fameuse île où Solveig les accueille chaleureusement dans son gîte.
Avec Mary et Célian, ce sont des moments merveilleux de lecture car, tous les deux, ils profitent au maximum de cette île, donnant vraiment envie d'aller la découvrir. S'il pleut assez souvent, ce n'est pas un problème : on se sèche au retour. le gîte est suffisamment confortable. de plus, il héberge un vieux professeur anglais que l'autrice nomme Des Essaintes parce qu'il lui fait penser au personnage du roman À rebours de Joris-Karl Huysmans, paru en 1884.
Bien sûr, il y a la visite du musée consacré à Tycho Brahe dont le palais, Uraniborg, avait été rasé. C'était, à l'époque, le plus grand observatoire de l'Occident. Cette admiration pour l'astronome n'est pas aveugle puisque l'autrice signale que des prisons souterraines ont été retrouvées et que les marins et les pêcheurs vivant tranquillement sur Ven ont été obligés de travailler dur pour la construction du palais voulu par un homme qui remit en cause les certitudes acquises depuis l'Antiquité.
L'île de Ven a des ressources. Mary et Célian se déplacent à vélo et, surtout, trouvent en Björn, le frère de Solveig, le meilleur guide possible. Non seulement il connaît parfaitement les lieux mais il est bon marin et se révèle un formidable amant…
Pendant ces semaines hors du temps, Célian s'est épanoui, a observé tout ce qui vit sur l'île mais ne manque pas d'être inquiet devant la disparition de tant d'espèces. Malgré tout, c'est complètement apaisé qu'il rentre en France, prêt pour le collège. Mary aussi est guérie du mal d'aimer.
L'Enfant céleste, de Maud Simonnot, a été, pour moi, une belle parenthèse littéraire et c'est bien qu'il fasse partie des huit livres sélectionnés pour le Prix des Lecteurs des 2 Rives.


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C'est un premier roman plein de charme, comme une bulle de délicatesse et de poésie pour raconter la reconstruction très intime d'une mère et de son fils : elle, à la dérive, écrasée par le chagrin suite à une rupture amoureuse ; lui, enfant précoce «  différent » étouffe dans sa vie d'écolier urbain. Pour suspendre le temps et se donner une chance de reprendre pied, la mère leur offre une parenthèse enchantée sur l'île suédoise de Ven, l'île de l'astronome danois Tycho Brahe qui y a construit un observatoire fabuleux d'où il a redessiné la carte des étoiles au XVIème siècle.

L'islomanie est un choix judicieux. Entre paradis perdu de l'enfance et refuge protecteur au sein d'une nature sauvage, Maud Simonnot dit avec beaucoup de joliesse l'apaisement du chagrin et la découverte de la liberté dans un espace-temps qui s'ouvre à l'infini, sans entraves, sans contraintes imposées par la société. A l'image de la superbe aquarelle impressionniste de la couverture, tout le roman est empreint de tendresse, bienveillance et lumière, porté par une écriture ciselée et sensible.

Je n'ai pourtant pas succombé totalement, ce qui m'a peinée car les éloges des autres lecteurs m'avait laissé espérer que le charme opérerait sur moi aussi. J'ai du lire une deuxième fois L'Enfant céleste car je ne parvenais pas à mettre les mots sur la lisière sur laquelle je me suis posée durant ma lecture sans la dépasser. Sans doute ai-je trouvé l'intrigue trop attendue dans son déroulée. Sans doute les passages très wikipidiesques sur Tycho Brahe ont coupé l'élan que je commençais à prendre. Et puis, y a rien à faire, j'ai toujours beaucoup de mal avec les enfants qui s'expriment avec des mots et une réflexion incroyables pour leur jeune âge, tout surdoué que soit le petit garçon du livre.

Un premier roman n'importe comment très prometteur même si je suis restée à la lisière des émotions.


Lu dans le cadre du collectif 68 Premières fois #2
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Trois parties composent ce roman, véritable ode au cosmos et à la nature.
La première « À la dérive », est l'histoire d'une jeune femme Mary que son compagnon Pierre vient de quitter sans autre explication que ce message « Je n'aurais pas voulu mettre de tristesse dans ta vie mais je voudrais qu'on arrête. » suivi de cette phrase : « Je ne peux pas faire l'amour sans amour. » Lorsque sa psy lui demande si elle a eu déjà le sentiment d'être abandonnée, elle repense alors à son père qui s'est suicidé alors qu'elle avait 7 ans.
Il y aussi son fils Célian, 10 ans, cet enfant rêveur hypersensible, cet enfant surdoué qui s'ennuie à l'école, qui préférerait se promener dans la nature et observer les animaux. Tous deux souffrent.
Lors d'un court séjour chez sa mère dans le Morvan où ils retrouvent la nature, Mary se souvient alors : « Depuis l'allée, tandis que je fixais la constellation d'Orion au sud de la voûte étoilée a reflué le souvenir, dans ce même jardin, d'un ciel d'été trente ans plus tôt. le dernier souvenir heureux de ce père, qui m'avait enseigné le nom des constellations, et celui de Tycho Brahe. » « Tu sais Mary, il a été le premier à cartographier le Ciel si précisément. À sa mort il était le scientifique le plus célèbre du monde. » C'était au XVIe siècle.
Cette femme qui ne ressent que l'appel du vide et une extrême fatigue décide alors d'aller passer quelques mois avec son fils sur l'île de Ven, sur laquelle, grâce au soutien du roi Frédéric II du Danemark, Tycho Brahe avait fait construire le palais d'Uraniborg, un lieu d'études et un véritable centre de recherche avant l'heure, muni d'un observatoire, le plus grand de l'Occident, mais aussi d'un centre artisanal pour la confection des instruments et d'une imprimerie pour diffuser ses travaux. En donnant la priorité à l'observation, il rompait avec la tradition.
Ce sera donc le titre de la deuxième partie « L'île ». Une dernière intitulée « Un dernier rivage », le retour à Paris, sera en quelque sorte l'épilogue.
Maud Simonnot s'appuie donc sur la biographie de Tycho Brahe, cet astronome danois bien réel, précurseur de l'astronomie moderne, qui avait fait construire un palais pour observer les étoiles, tout en prenant la liberté de lui prêter des pensées et des sentiments comme à un personnage de fiction. C'est très réussi et je dois avouer qu'avant la lecture de cet ouvrage, je ne connaissais pas le personnage ni l'importance de ces travaux et encore moins les parallèles qui ont été faits entre la vie de ce grand astronome et le drame d'Hamlet, Shakespeare s'en serait inspirée pour l'écrire. J'ai donc beaucoup appris !
Mais ce que j'ai le plus apprécié, c'est d'abord toute la mélancolie qui se dégage des premières pages avec cette solitude dans laquelle sont plongés Mary et Célian et leur envie d'en sortir. Tout le roman baigne dans la tendresse et l'amour que cette mère porte à son fils et nous rappelle comment la lecture peut apporter l'évasion. Ce fils, véritable lumière, brille et illumine les pages par sa grande pureté et sa faculté d'émerveillement envers la nature. Ce séjour très contemplatif sera une véritable source de régénérescence, effaçant peu à peu leurs blessures.
L'abandon, la différence, la solitude sont les thèmes principaux de ce livre, véritable voyage en terre de poésie. Mais il s'agit aussi d'une quête d'autonomie, un départ et un voyage au coeur de la nature pour tenter de retrouver une quiétude de l'esprit et réaliser ce dont on a envie.
L'enfant céleste est un récit empreint de beauté, de douceur de sensualité et d'amour, d'une extrême délicatesse, porté par une avalanche d'émotions.

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L'enfant céleste fait partie de ces récits aussi légers qu'une plume abandonnée au vent. Doux, éthéré, à l'émotion discrète, le roman se lit du coin de l'oeil. Cette histoire de mère qui s'échappe de Paris en compagnie de son fils pour une île qui peuplait ses rêves d'enfance est même de l'ordre de l'insignifiance.
Peut-être parce que c'est à un apaisement que nous convie Maud Simonnot.
Pas d'introspection analytique ni de «dévoration mélancolique», l'auteure n'use pas de son stylo comme d'un scalpel. le périple ressemble véritablement à une évasion : une écriture fuyante, une nature généreuse qui invite à oublier ses blessures, marcher dans les pas d'un astronome qui a toujours été un recours secret rassurant pour une mère abandonnée et un fils à l'esprit bridé par l'encadrement scolaire. le voyage permet avant tout de renouer avec des plaisirs simples pour vivre des instants magiques.
Puis on avance dans le récit en spectateur attendri face à la générosité des personnages, on se laisse promener par la construction vagabonde qui ne se lasse pas de couvrir l'histoire de bons sentiments. Un peu léger pour un roman intimiste, non ? Et guère plus convaincant comme ode à la contemplation ou comme invitation au voyage.
Même si un certain charme a opéré, il m'a manqué un je-ne-sais-quoi, quelque chose comme une sensibilité d'une lenteur salvatrice, un style capable de saisir l'instant dans sa plénitude et dans sa fragilité, tout ce qui colle à une écriture cicatricielle, à un roman sur la tendresse filiale, ou encore à un dépaysement salvateur. Maud Simonnot a une écriture qui ne me parle pas et m'empêche de pénétrer le texte avec conviction. Et la narration un peu lâche, un peu flottante comme si l'architecture du livre n'était pas vraiment programmée a réellement affecté la force d'attraction du livre.
Lecture séduisante sans véritablement me conquérir.
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L'école est une épreuve pour Célian qui, à huit ans, ne rêve que d'étoiles et d'observation animalière. Elle-même au creux de la vague après une rupture amoureuse, sa mère Mary décide de mettre leur existence sur pause en partant tous les deux quelques semaines sur l'île suédoise de Ven. Dans cet espace isolé de nature préservée où, au 16e siècle, l'astronome danois Tycho Brahe construisit son palais d'Uraniborg pour en faire un centre de recherche et un observatoire, la mère et le fils vont panser leurs blessures et retrouver la force de poursuivre leur chemin.


Toute la magie de ce roman, à l'intrigue très succincte et aux personnages anodins, provient de la délicatesse, aérienne et poétique, avec laquelle la plume de l'auteur entrelace les différentes thématiques abordées. le récit nous transporte dans le cadre naturel d'une île hors du temps et de la trépidation du monde, pour une jolie parenthèse au simple rythme des vagues et de la lumière. Loin de nous enfermer dans le huis-clos d'un sanctuaire, cette retraite s'avère l'occasion d'une exploration de l'espace et du temps, tandis que les ciels d'été étoilés de l'île de Ven nous ramènent dans les pas du mystérieux Tycho Brahe. L'étonnante découverte de cet homme peu ordinaire pare peu à peu le récit d'un parfum de légende. Non seulement ce personnage atypique marqua une rupture dans l'histoire des sciences et de l'astronomie, mais il aurait peut-être inspiré Shakespeare pour son personnage d'Hamlet.


Plongé dans un subtil mélange de nature, d'histoire et de poésie, le lecteur se retrouve à la fois séduit par les beautés de cette île scandinave, intrigué par les mystères laissés il y a cinq siècles par le plus célèbre de ses hôtes, et touché par la tendresse discrète qui entoure ses personnages. Ce livre aussi léger qu'un souffle est une bien jolie bulle de charme et de délicatesse, un petit moment de grâce tout de retenue et de simplicité.

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critiques presse (3)
Actualitte
18 février 2021
Avec L’Enfant Céleste, Maud Simonnot signe son premier roman. L’auteure nous offre une grande respiration, une parenthèse enchantée inspirée de ses années en Norvège. Ce récit est avant tout celui d’une guérison, celle de Mary et de son fils Célian.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LePoint
07 décembre 2020
Une mère en crise apres une rupture et son fils surdoue s'offrent une parenthese magique dans une ile au large de la Suede. Un roman signe Maud Simonnot.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeMonde
16 septembre 2020
Tout à la fois cristallin et mystérieux[].
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (101) Voir plus Ajouter une citation
J’aurais dû m’y attendre, je connaissais le discours freudien - « votre expérience amoureuse désastreuse s’explique par une enfance dysfonctionnelle, une psyché insuffisamment consciente d’elle-même... », cette obsession à vouloir dénicher une origine dans le passé, comme si en plus de sa peine il fallait encore chercher en quoi on était responsable de son malheur.
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Ce que je ne lui dirai pas, pas tant qu’il sera enfant, c’est combien je peux le comprendre et me retrouver en lui. Moi à qui on reprochait d’être trop exaltée, trop sensible, et d’absorber comme une éponge les émotions, les bruits, les variations de la lumière. Je connais cette démarcation invisible qui sépare toujours des autres. (page 42)
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La maison, construite sur une lande entre la mer et la forêt, est encore plus belle que nous l’avions espéré. Une grande bâtisse en bois, deux étages au plafond bas dont les pièces déclinent des camaïeux de gris et de verts. Des tonalités douces, assourdies, reposantes. (page 62)
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Voir l'invisible... J'ai passé des années à rêver à la destinée dramatique de Tycho Brahe, des journées entières à pédaler à la recherche de ces trésors et de ces débris que laissent derrière eux les hommes, de sorte que son nom sera toujours lié à l'esprit des lieux, aux forêts s'étendant à perte de vue dans la lumière de Ven, et à cet été en compagnie de Célian. Mais c'est en le regardant à l'affût, lisant l'immobilité apparente du paysage comme je serais incapable de le faire, que j'ai enfin saisi ce qui m'avait fascinée dans l'histoire de Tycho Brahe, plus encore que l'incroyable château, le nez en or ou ses découvertes scientifiques: il a su voir dans le Ciel ce que personne n'avait vu.
Et je l'imagine à nouveau, ce grand Danois de trente ans réfugié en haut d’une tour, une chevêchette sur l'épaule, observant une étoile bleutée que nul n'avait jamais remarquée, calculant son emplacement exact avant de l'inscrire sur le globe céleste auquel il dédierait sa vie. Avec son visage défiguré et cette brèche en lui tout aussi béante, mieux que personne il savait que «ce sont les étoiles, les étoiles tout là-haut qui gouvernent notre existence. p. 144
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Mary élève seule son fis Celian, garçon rêveur et « surdoué « qui a du mal à s’adapter à l’école mais passionné par la nature et le cosmos. Suite à une rupture douloureuse, elle décide de quitter Paris avec Celian pour rejoindre une île sauvage de la mer Baltique où vécu Tycho Brahe, astronome célèbre qui y fit construire un palais pour observer les étoiles et produire une nouvelle carte du Ciel.

Le choix d’une lecture est souvent aléatoire et une superbe couverture peut nous attirer d’emblée, ce fut le cas pour ce discret roman d’une centaine de pages.
On s’attache immédiatement aux deux personnages principaux, Mary, dans sa détresse amoureuse et sa fragilité et Celian pour sa fraîcheur, sa candeur et sa pureté.On les suit dans leur cheminement vers plus de lumière, de joie, de liberté.
C’est avec une écriture fine, légère et poétique que l’auteur nous décrit les divers paysages de cette île , à la fois tourmentés par la puissance de la mer et apaisants au milieu des forêts et landes. Les personnages , plongés dans cette nature sauvage et réparatrice se recentrent peu à peu.Mary retrouve la sérénité oubliée des promenades en forêt de son enfance.
J’apprécie les livres qui nous ouvrent des fenêtres vers l’Autre et l’Ailleurs : on fait connaissance avec Tycho Brahe, prince danois, peu connu en France, personnage curieux de la Renaissance qui bouscula les connaissances sur les étoiles et astres lointains et qui fut disgracié , voire empoisonné. Sa vie est si riche et complexe qu’elle aurait inspiré Shakespeare pour son Hamlet. Une belle découverte !
Le récit, fait de courts chapitres, se déroule à deux voix, celles de Mary et Celian ; il permet une lecture calme, contemplative . Le récit de Celian amène beaucoup de poésie à travers ses observations de la nature.
L’auteur analyse avec tendresse et justesse le chagrin d’amour de Mary, elle nous le représente comme un cycle nécessaire que celle-ci doit suivre pour atténuer sa douleur. Les divers personnages rencontrés sur l’ile vont chacun à leur manière être un appui pour avancer dans sa quête du bonheur.
Elle parsème son récit de citations lumineuses de Rainer Maria Rilke, de Borges et Shakespeare.Tout un plaisir.
C’est un roman d’une douce et tendre mélodie.
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Vidéo de Maud Simonnot
Découvrez l'émission intégrale ici :https://www.web-tv-culture.com/emission/maud-simonnot-l-heure-des-oiseaux-53467.html Elle s'imaginait plutôt scientifique et là voilà évoluant dans le monde des lettres. Issue d'une famille où le livre n'avait pas une place essentielle, c'est dans la bibliothèque de sa petite commune de province que Maud Simonnot découvre le plaisir de la lecture. Voilà, comment de fil en aiguille, les études scientifiques deviennent des études de lettre, comment après un doctorat de lettres, la jeune femme se retrouve au service culturel de l'ambassade de France en Norvège, comment elle trouve sa place chez Gallimard en tant qu'éditrice et comment elle publie aujourd'hui son nouveau roman « L'heure des oiseaux ». En parallèle, Maud Simonnot s'est vu confier la direction de la prestigieuse NRF, la nouvelle revue française, dont le premier numéro date de 1909 et qui depuis, reste une référence dans le monde littéraire. Au-delà d'être éditrice, avec une prédilection pour les premiers romans, Maud Simonnot fait aussi le choix d'être auteur, avec deux anthologies, recueils de textes autour des thématiques de la forêt et de la nuit, puis une biographie consacrée à Robert McAlmon, premier éditeur d'Ernest Hemingway, au parcours chaotique. Et puis vint l'envie du roman, inspirée par les années que Maud Simonnot passa en Norvège. « L'enfant céleste », en lice pour le prix Goncourt 2020, racontait l'histoire de Célian, ce gamin mal dans sa peau, qui avec l'amour de sa mère, sur une petite île de la mer Baltique allait découvrir une vie nouvelle au coeur de la nature et de l'immensité du ciel. Les ambiances insulaires semblent parler à Maud Simonnot puisqu'avec son nouveau roman, « L'heure des oiseaux », elle nous emmène à Jersey, bout de terre entre la France et l'Angleterre surnommée, « L'île aux fleurs ». Là, dans ce cadre paradisiaque, dans les années 50, des dizaines d'enfants d'un orphelinat furent violentés et abusés par le directeur mais aussi des notables locaux. Révélée au début des années 2000, l'affaire fit grand bruit mais retomba bien vite dans l'oubli, face à la pression de la population de Jersey et de son gouvernement autonome, ne voulant pas abîmer l'image idyllique de leur coin de paradis, manne touristique s'il en est. Ainsi donc, après l'humiliation de l'enfance vint la double peine pour les victimes devenues adultes, celle d'être réduit au silence. Maud Simonnot s'inspire de ce fait divers sordide pour imaginer une jeune femme d'aujourd'hui, partant sur les traces de ces enfants sacrifiés, en particulier le personnage de la petite Lily. Mais la force de ce roman est d'être empreint de beaucoup de pudeur, de douceur, de beauté et de poésie. Des personnages secondaires viennent contrebalancer la violence du propos et les paysages de Jersey tiennent toute leur place dans cette histoire qui fend le coeur et porte en elle une douce mélancolie. le livre de Maud Simonnot, « L'heure des oiseaux » est publié aux éditions de l'Observatoire et c'est un coup de coeur.
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