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Et si on pouvait améliorer le comportement des femmes, en les sélectionnant et en n'autorisant la reproduction que des plus dociles et des plus agréables ?
Dans un futur proche, des soeurs sont propulsées dans la république de Finlande chez leur tante suite au décès de leurs parents en Espagne. Rapidement évaluées conformes au standard féminin, elles échapperont à la condition d'invisibles besogneuses, pour suivre le cursus attendu des femmes : être décoratives, obéissantes, bonnes ménagères, trouver un époux et se reproduire. Difficile voire éprouvant pour Vanna qui cache un caractère curieux, vif et intelligent depuis le début, mais aussi pour Manna, pourtant dans la norme imposée, et qui disparait soudainement...
Vanna et Manna, 2 soeurs, 2 caractères opposés, un destin tragique 💥.

Un roman glaçant et dérangeant, au suspens haletant. Une écriture qui nous happe directement, pour des sujets d'actualité : la condition des femmes, l'addiction aux drogues et la manipulation des masses, qui ne peut laisser personne indifférent. Un roman habilement mené sous forme d'alternance entre une correspondance à sens unique, qui permet un retour dans le temps, et la vie qui s'écoule comme un terrible compte à rebours. Impossible à lâcher !!
Une dystopie qui n'est pas sans rappeler le célèbre Meilleur des mondes d'Aldous Huxley ou 1984 de Georges Orwell.
Lien : https://auxpetitespepites.bl..
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AVEC JOIE ET DOCILITÉ, Johanna Sinisalo.🎀
Dystopie - Féministe.
J'attendais de recevoir et de lire ce roman avec impatience ( Non mais regardez - moi cette couverture Magistrale 🧻)


🎀Le format et la composition du roman est vraiment intéressante car ils nous immergent directement dans l'ambiance ( le coeur du problème de la République Eusistrocratique).
On y retrouve, tout d'abord des lettres de Vanna/Vera (perso principal) à soeur. Ces lettres donnent pas mal d'infos sur la façon dont est considéré leur sexe dans la société actuelle…
J'apprécie les livres épistolaires, et ce côté m'a fortement plus.
Il y a aussi des extraits de livres scolaires pour « Eloïs » (nom désignant entre autres les être blonds et dociles) des extraits de lois, de contes, des copies de devoirs, des pubs, et bien évidemment des textes de propagandes purs et durs.

🎀En plus de cela il y le point de vue romancé de Vanna/Vera et d'un autre perso masculin pour comprendre et suivre l'histoire « principale ».

THÈMES ABORDÉS 📯

🎀 La domestication de la femme et ses méthodes

🧻 Les deux différents statuts de la femme dans cette République.

🎀 Propos sur la stérilisation, le mariage et les rapports sexuels

🧻 Stéréotypes d'apparences et de comportements, sur le genre féminin et parfois masculin

Et...🌶
Aussi surprenant que cela peut paraître, après que la population fut privée du café, de l'alcool, de certaines technologies modernes, des drogues en tout genre...une partie de cette population s'est tournée vers le piment et sa capsaïcine.

Très surprenant mais le piment à son importance dans ce roman, j'ai appris pas mal de choses dessus. Celui-ci est devenu interdit et vous de lire le roman pour savoir pourquoi ...!

🎀Bref🎀

L'histoire pour moi était d'un intérêt secondaire, j'ai adoré les nombreux extraits, qui m'ont vraiment captivés...
Par contre pour le piment je l'ai pas vu venir ...🌶💥 Je m'attendais pas à voir ce sujet-ci après avoir lu le synopsis !!


Lien : https://www.instagram.com/kh..
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Johanna, Johanna… vous nous aviez déjà dupés dans Jamais avant le coucher du soleil : après sa lecture, nous avions tous vérifié si les trolls existaient vraiment, en nous demandant quelle leçon nous avions ratée en biologie pour manquer cette information capitale.

Et maintenant, voilà que je ne sais plus : y a-t-il eu des plans en Finlande pour stériliser les femmes rétives, les indépendantes, les difficiles, les mal peignées, en un mot, les « morlocks » ? Car tout de même, parmi les nombreux interludes qui ponctuent votre roman, il y a un article authentique, publié en 1935, qui parle de la loi réglementant la stérilisation : « une loi autorisant la stérilisation, pour des motifs sociaux et humains, des personnes qui amoindrissent la qualité de la population » ; « il est nécessaire de s'en remettre également à des mesures restrictives, à savoir empêcher la naissance d'éléments de moindre valeur ».

Johanna, vous avez décidément le chic pour nous embarquer dans des situations pas possibles : dans une colonie nazie sur la Lune dans un autre livre, ou ici dans la tête de Vanna (Vera). Vanna est une « morlock » (enfin disons « neutrelle » pour être polis) dans un corps d' »éloï » (enfin, de « fémine », donc). Une aberration, une impossibilité, puisque les deux sous-espèces de femmes sont très différentes, mais aussi car toutes les jeunes filles sont testées dès leurs 3 ans pour savoir à quelle espèce elles appartiennent. Seras-tu fémine ? Seras-tu neutrelle ? Tout dépend : si on te présente des jouets, prendras-tu le poupon ou le camion de pompier ? le peigne ou le pinceau ?

Et vous, qu'auriez-vous pris ?

Le camion ? Alors vous serez stérilisée, et vous deviendrez de la main d'oeuvre négligeable.

Le poupon ? Et vous êtes blonde ? Alors vous êtes une « éloï » – vous serez lancée sur le grand marché de la reproduction, on vous inculquera tout ce que doit savoir une parfaite ménagère, et vous n'aurez qu'un seul rêve : le mariage. Toute votre existence n'aura qu'un seul but : « favoriser par tous les moyens le bien-être du sexe masculin ».

Johanna, décidément, vous ne perdez jamais votre regard d'ethnologue sur vos contemporains. Vanna doit, en bonne éloï, se maquiller, se farder, porter des talons hauts. Elle ne peut pas y déroger, de peur de trahir sa nature profonde de morlock. Et elle déteste ça.

Johanna, vous êtes très fine, vous savez voir le paysage dans son ensemble : les hommes aussi sont répartis en deux sous-espèces, dont celle qui est tolérée par la société est : « les virilos ».

Johanna, vous avez un talent très appréciable : vous êtes drôle. Finement drôle, parfois franchement drôle. C'est peut-être la différence entre La servante écarlate de Margaret Atwood et ce roman, Avec joie & docilité : ces deux excellents romans décrivent un monde terrible, des dystopies machistes où les femmes sont totalement sous contrôle, mais le vôtre est plus abordable car il est drôle.

[Suite et fin de la chronique sur le blog Les mécaniques imaginaires]
Lien : https://lesmecaniquesimagina..
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Ici on parle de domestication lorsqu'on parle de femmes, de stérilisation si elles ne rentrent pas dans les bons critères, d'animal de compagnie pour l'homme et aussi de drogue (capsaïcine contenu dans les piments) et de chamanisme.

Nous allons suivre Vanna(Vera), classée Eloï -blonde, yeux bleus, taille fine, docile- par le gouvernement Finlandais mais qui a, en réalité, l'âme d'une Morlock -curieuse, cherche l'épanouissement culturel, indépendante-, qui cherche à comprendre ce qui est arrivé à sa petite soeur Manna(Mira), 15 ans, qui a disparu lors d'un séjour de vacances avec son mari. Ah oui, les jeunes femmes sont mises sur le marché de l'accouplement dès 14 ans.. et elles vont au lycée ménager en attendant de se marier, pour apprendre à entretenir un foyer, éduquer les enfants et satisfaire sexuellement leur mari. Avant le lycée, elles reçoivent le journal de la feminette avec plein de conseils pour devenir une bonne eloï tels que comment bien se maquiller, bien s'habiller, comment flirter avec un virilo -surtout ne pas hésiter à avoir plusieurs expériences et écarter les cuisses au premier venu, peut importe son sentiment personnel, d'ailleurs, une eloï ne pense pas, elle est faite pour obéir. Autant d'aberration à l'heure où l'on parle d'égalité.

Ce roman m'a fait penser à La servante écarlate de par son contexte gouvernemental et le besoin de contrôle du patriarcat.
L'autrice est tout de même partie de véritables articles. "Devenir un chien pour l'homme" Beliaïev, 2011; article sur la stérilisation des êtres humains dans le magazine Votre foyer, 1935; le chamanisme finlandais, A. Siikala, 1999.

Bref, c'est poignant, c'est rageant et dérangeant. A recommander
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Il y avait longtemps que je n'avais pas lu un roman aussi ouvert d'esprit. Je l'ai choisi sur l'étagère de la librairie à cause de la racoleuse mais appétissante scène d'ouverture et du résumé qui promettait une dystopie machiste.
J'avoue que je n'en attendais pas grand chose. Je venais de lire "The Power" de Zoe Alderman et je me disais qu'une lecture finlandaise du même thème jetterait un éclairage sans doute nouveau. Et ce n'est pas du tout ce qui s'est passé.
Ce n'est pas un roman féministe mais simplement humain et humaniste. Les femmes ne sont pas présentées comme victimes des vilains mâles mais bien comme les produits d'une perversion de notre rationalité et de prémisses faussées. L'auteur nous donne envie de poursuivre la lecture en nous intéressant bien sûr à cette société mais surtout aux raisons qui font qu'elle existe et qui sont précisées dans le roman.
Mais c'est la relation entre l'héroïne et sa soeur qui nous fait continuer la lecture : complexe et pleine de contradictions, riche et surprenante, pleine de complicité et d'incompréhension à la fois.
Il y a bien sûr de nombreuses invraisemblances et des exagérations mais on ne les perçoit qu'après la lecture tant on est captivé quand on est à l'intérieur du roman. Sa lecture m'a donné l'impression de prendre un bol d'air frais loin des pensées pré-mâchées et des revendications féministes, des relations humaines pré-formatées qu'on lit dans tous les romans et qu'on voit dans tous les films.
Assurément, aucun logarithme n'aurait misé un mark sur ce roman. Il résonne longtemps et nous fait vraiment pénétrer dans un univers profondément humain et une société qui nous renvoie à la vérité que nous oublions toujours : il n'y a pas qu'un seul mode de fonctionnement de nos relations humaines. Je ne sais pas ce qu'il m'en restera dans quelques mois semaines, mois ou années mais j'ai le sentiment de n'avoir pas perdu mon temps à le lire cet après-midi.
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Finlande, 2016. Ce pays a tiré les leçons des erreurs du passé et vit, coupé du monde. La population est divisée en trois catégories: les virilos, comprendre les hommes, les éloïs, femmes blondes soumises, élevées uniquement dans le but de satisfaire tous les désirs des virilos et les morlocks , femmes rebelles à qui la reproduction est interdite (elles sont stérilisées).
Dans ce monde où le seul plaisir permis demeure le sexe, la consommation de piments est interdite, générant bien évidemment tout un trafic pour le plus grand bénéfice de nos héros, Vanna, une morlock travestie en éloï et son ami virilo, Jare.
Si ce dernier compte bien s'échapper de Finlande, Vanna, quant à elle cherche surtout à élucider la disparition de sa soeur.
Double intrigue donc et double point de vue sur les événements, le tout intercalé de documents officiels, expliquant la domestication des femmes, d'après des méthodes utilisées sur des animaux.
C'est la couverture de" Chez Gertrud "qui m'a donné envie de découvrir ce roman et , même si je ne suis pas férue de dystopie, cette analyse de la situation faite aux femmes a su me séduire par la manière dont elle est traitée. Bien évidement, on se dit que ce roman n'intéressera que les convaincu(e)s, mais une petite piqûre de rappel ne fait jamais de mal...
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Différent presque dérangeant....
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Le roman n'est pas mauvais, loin s'en faut mais il m'est tombé des mains.
Le propos était intéressant, certes, mais bien trop poussé à la caricature,sans subtilité. Peut-être que les références trop nombreuses à Orwell m'ont donné cette impression de "déjà vu" et ont fini par me lasser.
Pourtant que je suis très sensible aux idées défendues par l'auteure, l'écriture est agréable , la structure du livre est bien ficelée, le voyage entre les souvenirs et le présent sont assez bien amenés.
Il reste que je n'ai pas réussi à entrer dans le monde, dans l'intrigue.
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Sur la page de couverture, une ravissante Bimbo à la robe rose bonbon très chic baisse ses faux cils avec modestie, son crâne décalotté servant de réceptacle pour la brosse des WC.

Je vous présente Avec joie et docilité, le roman de la Finlandaise Johanna Sinisalo qui malaxe les éléments de la machine à remonter le temps de H.G. Wells d'une manière jubilatoire et troublante.

Petite piqûre de rappel : dans le roman de Wells paru en 1985, la terre est habitée par les Eloïs et les Morlocks, deux sous-races dégénérées descendant des hommes. Les Eloïs sont des espèces de benêts béats et oisifs qui jouent en mangeant des fruits toute la journée (finies les galipettes et les steaks saignants) pendant que, sous terre, les Morlocks s'activent et remontent faire leur marché la nuit, adeptes du steak d'Eloïs. Les descendants des anciens maîtres ne sont pas mieux lotis que ceux des anciens esclaves.

Dans son roman, Johanna Sinisalo détourne les codes tout en gardant les éléments significatifs et si Wells situait son roman dans des temps si lointains qu'ils en perdaient leur impact, la Finlandaise situe le sien de nos jours. le roman se termine en août 2017. À peine un décalage de quelques mois entre la date de parution du livre (2016) et les faits racontés. Idée brillante qui rend son utopie totalitaire bien plus inquiétante que son aînée ! Je vous laisse apprécier maintenant les différences entre les deux romans.
suite: http://nicole-giroud.fr/avec-joie-et-docilite-4516
Lien : http://nicole-giroud.fr/avec..
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Une dystopie pour le moins intrigante.
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