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Citations sur La maison de Bretagne (48)

Il m’a semblé délicieux, ce café solitaire, que j’ai savouré debout devant la fenêtre. Par ennui de m’asseoir à la grande table vide. Et puis de cette façon je voyais mieux la mer : belle, incolore sous le ciel pâle, étale, en attente.
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Je me suis levée, rapprochée de la fenêtre, et j’étais là, debout près de la vitre martelée de gouttes de pluie. Au-delà on n’apercevait de la mer et du ciel qu’une seule masse grise, informe, agitée de profonds remous.
J’aurais aimé peindre cela. Cette informité. Cette force aveugle. Ce chaos. J’imaginais des noirs, des blancs, des gris. Je sentais leur mouvement. Je dessinais l’invisible. Je donnais forme au mystère.
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Il s’était mis à pleuvoir et j’entendais les gouttes frapper doucement les vitres, modifiant insensiblement l’éclairage de la pièce. Je retrouvais l’atmosphère des jours de pluie d’autrefois, quand la saison basculait, et que cette lumière grise commençait d’annoncer l’automne.
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Qu’est ce qui m’a soudain pris de vouloir en finir avec cette histoire, quelle brusque rage ? La colère plus que la tristesse accumulée depuis des années. Avec la tristesse, on sursoit ; avec la colère, non. Moi qui avait si longtemps attendu, par négligence, par lâcheté, cette fois, tout à coup, il fallait que ce soit fait.
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Il me plaisait ce mauvais temps. J'aimais ce resserrement sombre autour de la maison. La nuit s'épaississait, développait des tons surprenants de noir et de violine, tandis que la mer se couvrait d'une petite écume frissonnante.
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C’est ton regard, maman, que je revois à présent, ce regard distrait, absent, toujours en fuite. Ces yeux gris, où parfois, dans le soleil, un peu d’or se mêlait, mais sans gaieté, et qui semblaient à peine nous voir, ni les choses qu’ils avaient l’air de regarder. Tu étais une passante, maman, sur cette grève où je t’imagine allant de ton pas égal, léger, indifférent, les mains dans les poches, la tête dans les nuages, comme tu l’étais dans la vie. Et cette passante, il a fallu tout ce temps pour que je la rencontre et que je l’aime.
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Moi non plus je ne l’aimais pas cette petite sœur. Elle me dérangeait, sans que je puisse dire exactement pourquoi. Et j’ai vite compris qu’elle dérangeait aussi notre famille. Elle incarnait, aurait-on crû, ce qui n’allait pas chez nous. Il aurait fallu qu’elle s’en aille. Plus tard, j'ai été heureuse qu’elle s’y décide. Si cruel que cela ait pu sembler. J’ai toujours eu le sentiment, je l’ai encore aujourd’hui, que, sans elle, nous aurions pu être heureux.
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Si Armelle était là, comme je l'interrogerais ! Elle peut-être en saurait plus que moi sur sa mère. J'allais écrire notre mère : mais non ; la mère d'Armelle et la mienne, ai-je pensé, ce n'était pas forcément la même femme. Et, justement, ma sœur aurait peut-être vu ce à quoi j'étais aveugle.
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Dans la maison de nouveau habitée, il y avait le jour hésitant des soirs d’autrefois.
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Dehors, j’ai voulu marcher, aller jusqu’au bout du môle où, maintenant, il n’y avait plus personne. La lumière avait baissé. Sous le ciel gris-bleu d’orage, la mer avait pris une belle, profonde et riche couleur d’huître, et de petites vagues blanches couraient en surface.
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