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3,54

sur 289 notes
J'ai vraiment eu plaisir à découvrir cette auteure que je ne connaissais pas et dont l'écriture élégante, intime, m'a séduite.
Dans cette histoire de famille, et comme le titre l'indique, il est question d'une maison, celle des vacances. Située sur une presqu'île bretonne, la maison est modeste et Claire est bien décidée à la vendre après l'avoir louée aux vacanciers.

« Oui, c'est peut-être cela qu'ils diraient, ceux de l'île. Cette maison bizarre, pas comme les autres. Pas soignée. Pas belle. Différente des villas voisines. »

Mais un drame qu'elle découvre à son arrivée, va modifier les projets de Claire en la précipitant dans les souvenirs du passé. Un jeune homme s'est introduit dans une chambre de la maison. Il ressemble étrangement à son père qui est parti alors qu'elle n'était qu'une enfant.
Claire va redécouvrir cette maison qu'elle a délaissée depuis des années, bien décidée à oublier les chagrins et les ressentiments accumulés durant toute une vie de solitude.
Chaque pièce recèle une histoire et des secrets. Peu à peu le passé refait surface et les rancoeurs s'adoucissent Elle se souvient d'Armelle, la petite soeur détestée qu'elle tenait pour responsable du départ du père. Et puis, cette mère, distante, secrète, qu'elle n'a pas su comprendre.

« Au fond du couloir, juste au bout, je n'avais pas envie non plus de m'approcher de cette pièce : la chambre des parents. Nous l'appelions comme ça alors que depuis longtemps Albert était parti et que ma mère dormait seule dans le grand lit. Comme une veuve. Comme la veuve qu'avait été sa mère. »

Après ce séjour, la vie de Claire sera différente. Apaisée, elle peut envisager de revenir dans la maison.

« J'ai refermé tous les volets de la maison, un par un, soigneusement, avec tendresse... Tout était maintenant rendu au silence et à l'obscurité. Laissé à l'attente de mon retour. »

Il y a beaucoup de mélancolie et de lenteur dans cette histoire construite comme un puzzle, reconstituant des morceaux du passé pour reconstruire un récit plus apaisé. La Bretagne avec ses habitants peu bavards mais bien présents, ses paysages superbes et changeants, se déploie sous nos yeux. Amoureuse de sa Bretagne, Marie Sizun situe tous ses romans dans cette terre qui l'inspire et elle excelle à décrire les pensées intimes de son héroïne et les méandres complexes d'une famille éclatée.

Le style délicat et sans affèteries de Marie Sizun m'a conquise et je lirai avec plaisir d'autres romans de cette auteure.
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Ça fait très longtemps que je voulais lire un livre de Marie Sizun, on m'en avait dit le plus grand bien. Voilà qui est fait et j'ai vraiment adoré son dernier et treizième roman. Déjà le titre "La maison de Bretagne" m'attirai beaucoup car j'aime beaucoup cette région. Ensuite l'éditeur "Arlea" qui m'a donné de belles lectures à parcourir.
Claire, notre héroïne, est décidée à vendre la maison familiale qui a appartenu à sa grand-mère Berthe. Elle l'avait mis en location mais ces derniers trouvaient la maison vétuste et l'agent immobilier qui s'occupait de la location lui serinait de faire des travaux qu'elle n'avait pas envie de faire. Elle avait pris une semaine pour aller dans le Finistère, pris rendez vous avec l'agent immobilier et le lendemain rendez-vous avec le notaire. Pour elle l'affaire était pliée. Mais en arrivant à destination, pleins de souvenirs, bons et moins bons lui sont venus en tête. Son père, artiste peintre parti trop tôt, sa mère Anne-Marie, décédée depuis quelques années et sa soeur Armelle qui n'a plus donné vie depuis des lustres. Une fois dans la maison, une bien mauvaise surprise l'y attend...
Ce roman m'a énormément plu, la qualité d'écriture de l'autrice, très bien écrit et accessible à tous, les paysages bretons bien décrits, on se croirait là-bas. Et cette ambiance à la fois nostalgique, difficile à certains moments et heureux à d'autres.
C'est un livre que j'ai lu en deux jours tellement le récit m'a happé et un doux regret de l'avoir fini. J'en lirai d'autres de cette autrice, c'est sûr.
Un roman que je conseille bien évidemment.
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Claire part à l'île Tudy, un coin charmant du Finistère, un lieu chargé de souvenirs pour Claire.
Elle laisse son travail à Paris pour quelques jours afin de vendre la petite maison de famille ayant appartenu à ses grands-parents.
En arrivant, dans la chambre de sa grand-mère décédée il y a longtemps, gît , sans vie un jeune homme qui lui fait penser à son père parti jeune, en abandonnant sa famille.
Ne nous emballons pas vers un thriller.
Le séjour de Claire va être pour elle l'occasion de se souvenir de son enfance, de ses parents torturés, de sa
soeur, mal aimée.
Grâce à la maman du journaliste , amie et aidante ménagère de sa mère, Claire va accepter post mortem le personnage de sa mère.
C'est une retour sur son passé , retour bien nécessaire que notre personnage central va effectuer.
Marie Sizun a le don pour nous faire aimer ses romans où c'est plutôt l'ambiance qui prime .
Son écriture me charme à chaque nouveau livre depuis "La femme de l'Allemand", premier roman que j'ai lu de l'auteure.
Celui-ci avait une valeur de curiosité pour moi car j'ai séjourné quelques heures dans cet endroit charmant de l'île Tudy en septembre 2021. Mes souvenirs étaient encore frais et les descriptions de Marie correspondent parfaitement au lieu.
Un récit charmant et torturé par un passé pas calme du tout.
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Claire n'en peut plus de cette maison de Bretagne, dont elle a héritée, où depuis l'enfance elle y passe ses vacances. Elle n'en peut plus des souvenirs qu'elle contient. Cette maison maudite que son père a quittée quand elle avait dix ans, et qui n'est jamais revenu ni là, ni dans leur appartement de Paris. Elle n'en veut pas des souvenirs de sa soeur qu'elle déteste et qu'elle n'a pas revue depuis si longtemps. Et elle n'en peut plus de cette maison dans laquelle sa mère a glissé des jours longs et tristes.
C'est décidé, elle va la vendre ! Mais quand elle arrive sur place, impossible de mettre en branle tout le dispositif : la maison contient un cadavre et une enquête est ouverte.
Obligée de rester sur place, ces jours forcés vont l'obliger à remonter dans ses souvenirs, à analyser et replacer les situations vécues, à comprendre les liens qui l'unissaient aux autres membres de sa famille et à renouer avec son histoire, sa vie.

Une belle écriture délicate et douce, qui dépeint parfaitement l'ambiance automnale et les couleurs de la Bretagne, tout autant que les sentiments de Claire.
Un beau texte sur la résilience, sur une histoire d'amour entre une mère incapable d'aimer ses filles, de s'ouvrir à elles et d'être aimée en retour. Beaucoup de mélancolie et de tristesse jalonnent ces pages, en accord parfait avec ce mois d'octobre sûr l'île Tudy, gris et pluvieux.
« Et je comprenais qu'une maison, ce n'était pas seulement des murs, un toit et des souvenirs de famille, doux ou cruels, mais aussi le pays où elle a été plantée. La maison de Bretagne, c'était la Bretagne, sa lumière, ses couleurs, ses parfums ! »
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Je retrouve avec plaisir l'univers intimiste, subtil, un brin mélancolique de Marie Sizun. J'ai aimé " La femme de l'Allemand", et eu un véritable coup de foudre pour " Un jour par la forêt".

Très attirant, le titre! le thème des maisons me passionne, et la Bretagne, ah, magnifique région! Effectivement, ce fut une belle balade marine, émouvante et révélatrice, entre tempête des souvenirs et apaisement du présent...

La narratrice, Claire, célibataire solitaire , quarante-huit ans, revient à Ile-Tudy ( superbe endroit) , dans l'intention de vendre la maison de vacances familiale, où personne ne se rend plus depuis quelques années, sa mère étant décédée et sa soeur Armelle ne donnant plus signe de vie. Quant à son père tant aimé , il est parti depuis longtemps.

Mais les choses ne se passent pas comme prévu, puisqu'à son arrivée, elle découvre le cadavre d'un jeune homme dans une pièce de la maison. le lecteur pourrait s'attendre à un aspect policier, mais il n'est que secondaire et permet surtout de raviver le passé, pour éclairer l'ici et maintenant.

Quête introspective salutaire, ce roman qui au départ semble fort sombre, douloureux, s'illumine d'espoir peu à peu, porté par une écriture visuelle ( la narratrice, comme l'auteure, peint) tout en nuances. Un moment de lecture intense !
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«C'était juste une triste et belle histoire»

Dans La maison de Bretagne où elle revient, Claire va être confrontée à un mort et à ses souvenirs. Dans son nouveau roman, Marie Sizun découvre une douloureuse histoire familiale.

Il aura suffi d'un coup de fil de l'agence immobilière rappelant qu'il faudrait faire des travaux dans la maison qu'elle loue aux vacanciers pour décider Claire, la narratrice à la mettre en vente. Et la voilà partie en direction de la Bretagne, sur cette route des vacances et des jolis souvenirs. Quand son père était au volant. Ce père artiste-peintre parti en 1980 en Argentine et qui n'en est jamais revenu, mort accidentellement sur une route perdue à quelque 35 ans, six ans après son départ. Ce père qui lui manque tant qu'elle l'imagine quelquefois présent. Comme lorsqu'elle pénètre dans le manoir et qu'elle voit une silhouette sur le lit. Mais le moment de stupéfaction passé, elle doit se rendre à l'évidence. C'est un cadavre qui gît là!
À l'arrivée de la police, elle comprend que son séjour va se prolonger. Pas parce qu'elle doit rester à la disposition des enquêteurs, mais parce que les scellés sur la porte du mort et plus encore, le reportage dans le Télégramme ne sont pas de nature à favoriser une vente. Et puis, il y a ce choc émotionnel, cet "ébranlement nerveux" qui a ravivé sa mémoire: «Il avait suffi que je revienne dans cette maison, et, surtout, qu'il y ait eu le choc dont parlait le jeune journaliste pour que la machine à souvenirs se remette en marche. Non, je n'avais jamais vraiment oublié. C'était là, en moi, profondément ancré.»
Reviennent alors les images des grands parents qui ont acheté la maison et dont le souvenir reste très vivace, notamment de Berthe qui avait choisi de s'installer là et posé les jalons de la «maison des veuves», comme les habitants de l'île ont appelé la maison. Car Albert et Anne-Marie, les parents, ont certes passé de nombreuses années de vacances ici, mais depuis ce jour d'août où Albert est parti avec prendre le bus puis le train jusqu'à Paris, Anne-Marie s'est retrouvée seule avec ses filles Armelle et Claire, si différentes l'une de l'autre. «Armelle, petite sauvage qui ne ressemblais, sombre de cheveux et de teint et d'âme, ni à ton père, si blond, si léger, ni à ta mère, cette rousse à la peau blanche, au verbe et à l'esprit froids. Armelle dont on pouvait se demander d'où elle venait...» et qui, outre l'indifférence de son père avant son départ deviendra la souffre-douleur de sa soeur. Comment s'étonner alors du délitement progressif de la famille.
Marie Sizun dit avec une écriture simple et limpide les tourments qui hantent Claire, déroule avec les souvenirs de ces étés boulevard de l'Océan les secrets de famille. Et s'interroge durant cette semaine en Bretagne sur la force des sentiments, la permanence des rancoeurs, la possible rédemption. C'est le coeur «atténué, adouci, relativisé» qu'elle reprendra la route.
«C'était juste une triste et belle histoire. C'était la nôtre.»


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Une lecture agréable… toutefois empreinte de trop de mélancolie, en ce dimanche aussi grisaillou !… Selon les mots de la narratrice, Claire, c'est une belle histoire, Une “triste et belle histoire” !...
J'aime toujours la fine prose de Marie Sizun et les couleurs de sa Bretagne... qui me sont aussi familières !

Une quarantenaire, Claire doit prendre une semaine de congé afin de repartir en Bretagne, près de Loctudy, pour vendre la maison familiale, maison de ses étés d'enfance.. ; elle entretient des sentiments ambivalents et contradictoires envers cette maison, comme avec son histoire familiale… Elle arrive dans cette maison pleine de souvenirs heureux mais aussi dramatiques (dont le départ brusque et définitif du père adoré, artiste peintre, qui ne donnera plus signe de vie ). Elle rentre dans « sa » maison et se retrouve face au cadavre d'un jeune homme, image lui évoquant son père, jeune. Les retrouvailles avec le passé débutent avec cette enquête policière, qui accaparera notre »héroïne » , sa semaine durant !

Cela sera, chemin faisant, le retour sur le passé, la rencontre inopinée avec Yvonne, la femme de ménage de sa mère, devenue les derniers temps, son amie et sa confidente… Il est beaucoup question d'une lignée de femmes seules, sans homme : veuve, séparée ou célibataire (comme Claire )

Ce roman a les belles couleurs des embruns bretons… joliment décrites par Claire, qui rêvait d'être « peintre » comme son père !

Mais que de gâchis familiaux, de non-dits, de silences destructeurs alimentant incompréhensions , malentendus, de solitudes féminines douloureuses au fil de ces trois générations de femmes : de la grand-mère, Berthe, seul personnage lumineux , bienveillant, Anne-Marie, sa fille, silencieuse et malheureuse, et Claire, la petite-fille, et en pointillé , L'absente Armelle, la petite soeur de Claire, ayant refusé sa part d'héritage, ayant coupé tous les ponts avec les siens !

Cette semaine sera le lent chemin de la réconciliation avec « La « Maison , avec l'histoire familiale, et avec cette mère distante, mal-aimante et mal aimée de ses filles !

“C'est ton regard, maman, que je revois à présent, ce regard distrait, absent, toujours en fuite. Ces yeux gris, où parfois, dans le soleil, un peu d'or se mêlait, mais sans gaieté, et qui semblaient à peine nous voir, ni les choses qu'ils avaient l'air de regarder. Tu étais une passante, maman, sur cette grève où je t'imagine allant de ton pas égal, léger, indifférent, les mains dans les poches, la tête dans les nuages, comme tu l'étais dans la vie. Et cette passante, il a fallu tout ce temps pour que je la rencontre et que je l'aime. (p. 219)”

Les embruns… s'estompent et une timide lumière apparaît enfin dans cette histoire fort mélancolique d'une “Mère , passante solitaire”…qui aura eu toutefois deux amies sur cette île bretonne où elle s'était retirée…Claire découvrira une figure maternelle dont elle connaissait si peu de choses. Je finirai par cette perspective d'espoir et de sérénité, enfin trouvée pour sa fille, Claire !

Comme si le Passé s'était pacifié !

« J'étais étonnée de la révolution qui s'était faite en moi à mon insu, ces derniers jours. La vie avait gagné, contre toute attente. Et la maison était là, maintenant, pour en témoigner, sauvée de justesse. » (p.246)
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Claire est décidée à vendre la petite maison de famille en Bretagne. Des années qu'elle n'y va plus, elle préfère la louer à des vacanciers qui se plaignent du manque de confort. L'agent immobilier se fait insistant et Claire décide de partir une semaine sur cette île du Finistère pour régler le problème. Trop de mauvais souvenirs, des rancoeurs, du désamour, il faut qu'elle se débarrasse de la maison des veuves.

Claire est célibataire, solitaire et semble ne pas avoir trouver sa place dans cette vie ou plutôt dans cette non-vie. Elle habite l'appartement familial à Paris depuis la mort de sa mère, travaille dans les assurances alors qu'elle voulait étudier les beaux-arts, bref, rien ne va.

Mais voilà, le destin s'en mêle et quand elle arrive dans la maison de Bretagne une surprise l'attend et de taille. Elle contacte la Police, une enquête est déclenchée et voilà Claire coincée pour une durée indéterminée dans cette maison qu'elle déteste.

Les souvenirs affluent, les mauvais dans un premier temps, sa mère froide et indifférente, son père qui les a abandonnées, sa petite soeur si différente, qu'elle n'aimait pas. Puis les bons, sa grand-mère Berthe avec sa douceur et son bon sens, les vacances, et l'amour de son père dont elle était la préférée et cette maison qu'elle redécouvre avec son inconfort moderne et son confort ancien. La mer qu'on observe derrière les fenêtres, le fauteuil de sa mère sous la fenêtre pour pouvoir lire, la chaudière antique, le réfrigérateur d'un autre temps, les armoires remplies d'objets et de linge de son enfance.

Les souvenirs reviennent en vagues comme la tempête qui menace en cette fin d'été. Ses remords envers sa soeur, son ressentiment envers sa mère taciturne et triste, font leur chemin et la découverte de quelques lettres et documents, le récit d'une voisine et amie de sa mère mettent à jour une vérité que Claire ne connaissait pas. Son père adoré n'était peut être pas celui qu'elle croyait et sa mère s'est peut être murée dans un silence pour protéger ses filles et renier ses propres aspirations. Berthe prenait le relais pendant les vacances auprès des filles leur apportant amour et joie.

Il est compliqué en tant que mère de ne pas révéler ce qui peut heurter ses enfants et ce qui relève de sa vie de femme. Il est compliqué en tant qu'enfant de ne pas reprocher à sa mère de lui avoir caché la vérité. La mort des parents est une façon d'apaiser l'histoire de famille. On pense connaître ses proches mais découvrir la vérité sans jugement et surtout leur personnalité peut conduire à la sérénité, ce que Claire va comprendre en une toute petite semaine. Cet inspecteur de Police ne saura jamais ce qu'il a déclenché dans la vie de Claire en plus de son enquête.

D'une écriture délicate et sensible, Marie Sizun raconte les secrets de famille et la transmission générationnelle. C'est une superbe histoire et je me sentais tellement bien dans cette maison en face de la mer en cette fin d'été.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Claire, une célibataire ni jeune ni vieille, a posé une semaine de congés pour faire les démarches nécessaires à la vente d'une maison familiale, située en Bretagne.
Cette maison, dont elle est l'héritière, n'est pour elle qu'une source d'ennuis et ne fait remonter que de mauvais souvenirs.
Mais à peine arrivée, elle va découvrir un cadavre dans une des chambres de la maison, ce contretemps va être pour elle l'occasion de se remémorer des souvenirs d'enfance, avec son lot de chagrins et d'incompréhensions.
L'auteur a une écriture qui peut paraitre simple, mais qui est surtout très envoutante, j'ai dévoré ce roman d'une traite, ne pouvant plus le lâcher, tant j'avais envie de faire plus ample connaissance avec Claire et son étrange famille absente.
L'ambiance du roman est particulière, on est hors saison et on a l'impression que Claire, quant à elle, vit aussi un genre de vie « hors saison », une vie solitaire, routinière et assez triste au fond.
Un roman qui se dévore et qui reste longtemps en mémoire.
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Pas de doute dès les premières phrases, on sait que l'on se retrouve dans l'univers de Marie Sizun . L'ambiance, la sensibilité et la mélancolie sont caractéristiques de cette auteur qui sait me toucher et m'émouvoir. Il y a quelque chose chez Marie Sizun qui donne l'impression d'une caresse même si les thèmes abordés sont rarement guillerets ou même légers.
Claire Werner va dans la maison familiale en Bretagne, dans le Finistère, pour la vendre puisque sa mère est décédée, son père parti et décédé lui aussi depuis longtemps et sa soeur Armelle disparue. Tout ne se passera pas comme prévu, Claire va être obligée de rester quelques jours dans cette maison. Les souvenirs vont affluer. Avec beaucoup de tendresse, elle se souvient de son père tant aimé, qu'elle a vu pour la dernière fois lorsque elle n'était qu'une petite fille, mais elle se remémore aussi ses relations avec sa mère et sa soeur, souvenirs moins tendres, plus durs. Les souvenirs tristes s'enchaînent mais il y a aussi dans ce tableau de la lumière et de la douceur qui me fait dire une fois de plus que lire Marie Sizun, c'est s'octroyer assurément un moment certes teinté de nostalgie mais aussi un moment d'une grande douceur aux saveurs sucrées.
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