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3,93

sur 10152 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ma lecture de « Chanson douce » de Leïla Slimani m'a laissée partagée, car bien que l'intrigue soit captivante, certains éléments semblent un peu trop tirés par les cheveux. Ce n'est pas tant la critique sociale du roman qui me dérange, mais plutôt la caractérisation des personnages. J'ai bien perçu l'intention de l'auteure de faire des parents et des enfants des clichés ambulants pour mettre en évidence la façon dont la situation a évolué. Cependant, cela rend l'ensemble peu crédible. Les réactions des enfants peuvent se comprendre, étant donné qu'ils ont naturellement confiance en les adultes qui constituent le centre de leur univers. Ils ne seront donc pas enclins à déceler un comportement anormal.

En revanche, les adultes sont troublants. Dans quelle mesure peut-on se voiler la face et se complaire dans la facilité pour ne pas remarquer que quelque chose ne va pas ? C'est une question que le roman soulève de manière pertinente. Bien que l'intrigue se laisse lire facilement, elle ne mérite, à mon sens, pas tous les éloges reçus. « Chanson douce » n'apporte pas de révolution au genre et les personnages ne suscitent pas l'empathie tout en manquant de crédibilité. J'ai compris où l'auteure voulait en venir, mais la manière d'y parvenir ne m'a pas particulièrement séduite.

En fin de compte, « Chanson douce » est un livre qui se lit aisément, mais qui, à mon avis, ne se distingue pas par sa capacité à révolutionner le genre ou à créer des personnages mémorables et crédibles.
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« le bébé est mort »
C'est sur cet incipit très intense et percutant que le récit s'ouvre et nous plonge directement dans le vif du sujet, qui n'est pas de savoir comment se termine le récit mais bel et bien d'énoncer comment on en est arrivé à cette tragédie.
le récit est fluide, l'écriture simple et accessible, et l'histoire est rythmée par des chapitres courts et une alternance de point de vue entre les différents protagonistes qui apporte beaucoup de dynamisme. C'est un roman qui se dévore vite.
SI j'ai apprécié que l'autrice distille ci et là quelques anecdotes dérangeantes visant à démontrer l'état psychologique instable de Louise, sa précarité financière et sa solitude pesante, je regrette que le récit se cantonne à des éléments démonstratifs, descriptifs du quotidien, sans parti pris. J'attendais de ce thriller psychologique un sentiment d'angoisse, d'oppression que je n'ai pas ressenti.
Par ailleurs, je n'ai réussi à m'attacher à aucun personnage. Hormis le personnage de Louise, dont la psychologie est plus subtilement travaillée, bien que rien ne soit vraiment dit mais juste effleuré, les autres personnages m'ont semblé si caricaturaux (les bobos parisiens carriéristes et égoïstes, englués dans leur désir de réussite, la belle-mère révolutionnaire, la fille rebelle, les enfants capricieux et insupportables, les nounous étrangères au parc, la voisine fouineuse…)
En bref, une bonne lecture mais qui me laisse un peu sur ma faim et ne me restera pas en mémoire très longtemps.
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Comment passer à côté de ce titre qui a fait tant de bruit ?! Prestigieux prix Goncourt, grand prix des lectrices Elles et prix des lycéennes Elles, il a été récompensé à de multiples reprises. J'étais donc très impatiente de le découvrir, d'autant plus que la quatrième de couverture est intrigante et qu'une des protagonistes principales est avocate, forcément ça m'appelait.
Pourtant je suis ressortie déçue de cette lecture. J'ai lu ce livre en trois jours car l'intrigue reste prenante et la personnalité des personnages est bien développée. Surtout celle de Louise cette nounou qui semble parfaite sous tous égards et qui pourtant est constamment sur le fil du rasoir, au bord du précipice et dont on attend, tout au long du livre et avec une tension palpable, le moment où elle va basculer.
C'est là qu'arrive la déception, car ce moment n'arrive jamais vraiment mais reste simplement sous-entendu. Toute cette montée en pression se dégonfle comme une baudruche. Certes la première page est saisissante, mais j'en attendais réellement plus d'un livre qui a reçu une distinction telle que le Goncourt (même la plume de l'auteure m'a semblée un peu banale).
Je pense que j'aurais davantage apprécié cette lecture sans tout l'abattage médiatique qu'il y a eu autour. J'ai appris qu'une adaptation cinématographique allait être réalisée, à voir ce que ça donne…
Lien : https://thecosmicsam.com
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Sans doute le concert d'éloges dont a été couvert ce roman a -t-il créé, chez moi, une attente qui ne fut pas satisfaite.
Évidemment, cela reste un roman fluide, qui se lit bien.
Le sujet du roman est moins le meurtre de deux enfants par une nounou (d'ailleurs l'affaire est réglée dès les premières pages) que l'enquête sur la personnalité de la nounou et les raisons qui l'ont conduite à passer à l'acte. Là je suis restée un peu sur ma faim car en fait il s'agit d'une personnalité pathologique cachée derrière une apparence banale. Cette Louise insensible et froide se compose un personnage empathique, "propre sur lui" à tous le sens du terme mais dont la carapace se fissure au fil du récit pour laisser place à une folie faite d'obsessions, de peurs et d'indifférence. Quand au couple de parents, ils font partie de ces jeunes gens de "Catégorie Sociale et Professionnelle" supérieure dont le travail occupe presque tout le champ du rêve et du désir. Quand ils se lancent avec la méthode d'un cabinet de recrutement dans la sélection de leur nounou, on ricanerait presque devant ces critères et ces méthodes impeccables qui s'avèrent incapables de déceler la vieille folie de Louise. Ils sentent bien que quelque chose ne va pas du tout mais ils sont trop occupés par leur carrière, ils voient arriver un problème mais n'arrivent pas y croire. Bref, un classique du drame, les signaux avant-coureurs sont là, les nuages s'accumulent, les indicateurs passent au rouge mais personne ne veut s'en soucier, Leila Slimani construit méticuleusement la tragédie. Elle nous fait passer d'un point de vue l'autre, celui de Louise, de Rose Grinberg, des parents, des enquêteurs...
Au final, cela reste un fait divers formidablement bien écrit qui se concentre sur 3 personnages mais sans réelle toile de fond sociale, ni angle psychologique. On reste un peu en surface, on ne plonge pas dans les méandres du drame et de la complexité. Au fond, la frustration vient du fait que c'est bon mais qu'il n'y en a pas assez dans l'assiette.
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Leila Slimani nous raconte dans ce roman l'horrible histoire d'un double meurtre d'enfants, dont on connait la responsable dès les premières pages. le but du récit n'est donc pas de découvrir qui a tué, mais ce qui a mené au meurtre. Elle va donc nous faire entrer dans la tête et la vie des protagonistes: les parents, la nounou, mais aussi les personnes tierces, par petites touches qui viennent interrompre le fil par leurs témoignages.
J'ai beaucoup apprécié l'écriture et le style, précis, fluides, qui rendent la lecture très agréable. Les personnages sont eux aussi bien décrits et expressifs, on a aucun mal à les imaginer, voire à se les représenter physiquement, circulant dans cet appartement, échangeant entre eux, jouant avec les enfants. Et pourtant, malgré tout cela, il m'a manqué quelque chose, sans que je sache clairement définir quoi.
Peut-être ai-je trouvé ces mêmes personnages un brin stéréotypés : le père avec ses contradictions entre son côté « gauche bohème », sa vision du salarié modèle et du couple modèle dont la femme doit quand même un peu rester à sa place ; la mère qui du jour au lendemain repasse de mère au foyer qui se laisse aller (cheveux sales et vêtements informes, hum !) à working girl qui aligne les heures et les dossiers comme tout bon avocat qui se respecte, mais qui en même temps s'en veut de si peu voir ses enfants (ah l'eternel dilemme des mamans …) ; la nounou silencieuse, modeste, invisible et parfaite, véritable Mary Poppins moderne, mais dont la magie va se révéler bien noire.
Peut-être n'ai-je pas compris ce qui a été finalement l'acte déclencheur, qu'il n'y a pas à mon sens pas eu de vraie progression dans la psyché de Louise, en tout cas pas quelque chose de suffisamment expliqué. La tension se crée, selon moi, parce que dès le début on connait la fin de l'histoire, et que voyant que l'on approche des dernières pages, on sait que le pire va se produire. Ce n'est pas le récit en lui-même qui génère cette tension, c'est le choix de structure que l'auteure nous propose, un choix affirmé et intéressant, mais qu'elle aurait pu accentuer plus encore en nous proposant une vraie évolution de Louise vers l'horreur.
Surtout, je ne me suis pas sentie embarquée, j'ai lu cette histoire de façon très détachée, sans être émue, touchée, dérangée. Et ça je suis dans l'impossibilité de dire précisément pourquoi, mais c'est un constat que je fais : malgré ses qualités, je n'ai rien ressenti de particulier avec cette Chanson douce, et je ne vous la recommanderai donc pas ! Mais bien sûr ce n'est que mon humble avis !

Lien : http://desmotssurunepage.ekl..
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Comme beaucoup, j'ai entendu parler de ce livre après qu'on lui a attribué le prix Goncourt. Peu attirée par le thème, je n'avais pas tant envie que ça de le découvrir. Puis, peu à peu, le bouche à oreille faisant son oeuvre, j'ai eu envie de me faire ma propre opinion sur cette oeuvre.
Je reconnais à Leïla Slimane un vrai talent littéraire : le livre est bien écrit et remarquablement construit, méritant ainsi certainement la récompense reçue. Par contre, est-ce la lourdeur du thème, ou sa vraisemblance, ou certainement ces deux facteurs réunis, mais j'ai ressenti comme une gêne à la lecture de cette histoire. Elle m'a dérangée…et c'est certainement ce qui fera qu'elle me restera en mémoire.
Au début, Louise incarne la nounou parfaite qui permet à Myriam, la jeune mère de deux enfants en bas âge, de reprendre sereinement son métier d'avocate et de s'y consacrer pleinement sans plus se soucier de la garde de ses enfants, de leurs horaires ni même de l'intendance de la vie domestique. Elle adore les enfants qui semblent aussi très attachés à elle. Peu à peu, l'auteur nous montre les failles de cette nounou qui a subi tout au long de sa vie toutes sortes d'épreuves qui ont mis à mal sa confiance en elle : un mari dur, chômeur, puis malade, une grossesse non désirée, une fille avec laquelle elle a perdu le contact, des patrons profiteurs ou méprisants, des dettes… Elle instille le malaise au fil des pages, rendant le lecteur presque complice de l'atrocité annoncée : l'issue fatale est connue dès le départ. Par contre, l'auteur a choisi d'éluder justement le moment où tout bascule, l'élément déclencheur qui conduit au crime et cela enlève, je trouve, de la densité à l'ensemble de l'histoire. Certes, elle a suffisamment cerné le personnage complexe de Louise pour qu'on comprenne son instabilité, pour qu'on puisse envisager son inéluctable passage à l'acte, mais il manque une pièce au puzzle de cette intrigue.
Je ressors donc de cette lecture avec un avis très mitigé : je suis sûre que cette histoire me restera longtemps en tête mais j'aurais aimé que le moment fatidique du basculement du comportement de la nounou soit plus expliqué. Il reste beaucoup de questions une fois le livre refermé.
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1er chapitre : Un enfant en bas âge est mort et sa grande soeur agonise ; elle périra un peu plus tard. L'horrible massacre ne fait pas de doute quant à la suspecte : Louise, la Nounou.
L'histoire débute comme une histoire un peu banal. Un couple d'une trentaine d'année, Paul et Myriam, habitent dans un appartement du 10ème arrondissement de Paris. Ils ont deux enfants. Myriam s'occupent d'eux depuis leur naissance. Mais suite à la rencontre avec Pascal, un ancien camarade d'étude, il lui propose un poste d'avocat dans le bureau d'étude qu'il vient de créer.
malgré les réticences de son mari, elle va reprendre le travail. Mais pour ce faire, il faut trouver quelqu'un qui s'occupe de ces enfants.
Alors, elle lance une annonce afin de trouver "la nounous" en qui ils auront confiance.
Des candidats se présentent dont Louise. elle sera choisi car elle aspirent confiance.
Dans les premiers temps, tout se passe bien. Elle se fait aimer des deux charmants bambins, fait le ménage impeccablement, leur prépare des bon petits plats.
Mais Louise est très discrète sur elle et sur sa vie. Une petite tension va commencer à s'installer sans prédire le pire.
Leïla Slimani nous dévoile le film d'une vie de couple avec leur nounou. Louise est une personne qui se cache derrière des secrets et un mutisme certain. Louise a l'impression qu'elle ne compte pas aux yeux de Paul et Myriam.
Le couac de ce roman est qu'il manque de profondeur sur la personnalité de Louise. L'auteure est peut-être passé à côté d'un sujet, même si elle mais en avant la conception de l'amour et ses dérèglements, les rapports de domination et l'argent.
Un bon roman mais qui manque un petit peu de profondeur quant au personnage de Louise.

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J'aime beaucoup Leila Slimani, néanmoins je m'attendais à ce que l'histoire de ce roman récompensé décolle... un tout petit peu au moins. Pourtant je me suis accroché jusqu'aux dernières pages mais rien à l'horizon. Bien que ce soit tiré de faits réels, que la plume soit excellente rendant la lecture fluide, je suis resté impassible au point de ne faire qu'une critique faible à l'image du roman.
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Chanson douce, un tutre accrocheur qui évoque la tendresse mais ici c est tout l inverse...
La chanson est très macabre.
Les premières pages sont très brutales, incisives et on attend dêtre surpris pendant tout le reste du roman.
Malheureusement ce n est pas le cas...
On connait déjà le dénouement de l histoire en commencant..
Au fil des pages, on comprend pourquoi le drame s est produit.
On découvre un couple très égoïste et surement trop ambitieux. Ils se préoccupent davantage de leurs carrieres professionnelles que de ce qu ils ont de plus chers : leurs enfants!
On a envie de secouer ces jeunes parents, de leurs ouvrir les yeux...

Aprés cette lecture, la réflexion s impose avant de confier ses enfants à une nounou...
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La lecture d'un prix Goncourt est souvent la certitude de trouver un roman bien écrit, souvent novateur et engagé, bien construit et solidement planté. C'est ce que je me suis dit en entamant la lecture de celui-ci, bien que l'auteure que j'avais vue et entendue dans les médias n'ait guère attiré mon attention au point de me jeter sur son ouvrage. Malgré tout l'intrigue, tirée d'un fait divers bien réel, m'a séduit.
Louise est une nounou de standing, à la manière d'une Mary Poppins à la française et sévissant dans les quartiers chics parisiens. Lorsqu'elle est embauchée par un jeune couple de trentenaires branchés, Paul et Myriam, afin de garder leurs deux enfants Adam et Mila, respectivement âgés d'un et six ans, ceux-ci sont loin de se douter de ce qui les attend.
Au fil des mois, la nounou parfaite va se transformer en personnage inquiétant, voire dangereux pour l'équilibre de tous.
Ce qui aurait pu faire un thriller commence par la fin. le premier chapitre conte brièvement la mort tragique des enfants. le roman ne servira qu'à reprendre le déroulement des faits qui ont mené à l'issue tragique que l'on connaît déjà.
Le style de Leïla Slimani est vif, les phrases sont courtes, les digressions rares. Les personnages manquent peut-être un peu de densité, mais le roman étant court, on peut comprendre que l'auteure évite d'en faire trop.
Malgré tout, l'aspect psychologique est rondement mené, et à bon escient en ce qui concerne les parents et leurs enfants dans leurs relations familiales et sociales. Beaucoup de petits travers liés à l'éducation des enfants sont bien approchés.
Le seul vrai problème, c'est Louise. On comprend que sa vie a été compliquée, que sa solitude imposée par les aléas de la vie lui pèse. L'auteure montre bien comment elle espère inconsciemment trouver auprès de cette famille un chez-elle rassurant et douillet… Mais la seule chose qui n'est pas expliquée (peut-être pas explicable ?) est ce passage à l'acte aussi odieux que gratuit parce que juste expliqué par un sentiment d'abandon grandissant.
D'une certaine manière, au lieu de faire l'autopsie d'un infanticide, Leïla Slimani reste sur la touche et se contente de décrire l'indescriptible, ce qui est déjà une gageure.
Cela laisse au lecteur que je suis une impression d'inachevé, d'une accumulation de faits cohérents mais qu'on peine à relier au dénouement. Nulle tempête sous un crâne, dirais-je avec Victor Hugo !
Pour donner le change, et combler les manques que l'auteure ne semble pas ignorer, cette Louise est décrite comme une de ces poupées assassines correctement habillées, au teint de porcelaine, tirées à quatre épingles et si peu expressives hormis dans la violence gratuite ! Armées d'un couteau, elles poignardent sans motif les enfants qui passent à leur portée !
Vous aurez compris que mon avis est très réservé sur ce roman. Je ne dis pas qu'il est mauvais, puisque sa lecture m'a plu. Mais je ne peux pas dire que c'est un ouvrage qui transcende la littérature ! Pour cette fois, le Goncourt me semble assez peu mérité. Ses membres devraient mettre la barre un peu plus haute afin de rester crédibles !

Michelangelo 23/07/2018

Lien : http://jaimelireetecrire.ove..
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Choisissez parmi les choix offerts : l'objet de discorde qu'un soir, Myriam - cette dernière fatiguée, rentrant du travail dans son appartement plongé dans le noir - découvre au centre d'une petite table où mangent Louise et les enfants de Paul.

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