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sur 10152 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Chronique d'un drame épouvantable : le meutre de deux enfants par leur nounou à domicile et la tentative de suicide de celle-ci.
Lorsque Myriam a l'opportunité de remettre sa robe d'avocat, il faut vite trouver une nounou. Louise, la cinquantaine, semble parfaite. Elle reprend en main l'appartement qui semble désormais plus grand, sort les enfants au square, cuisine… Une perle. Pourtant peu à peu la dépendance des parents envers cette femme et les comportements parfois étranges de celle-ci, son impassibilité, inquiètent. La nounou veuve débordée par des problèmes d'argent qu'elle préfère ignorer, d'une part, et envieuse de la vie du couple que forment ses employeurs d'autre part, commence à se créer un univers différent de la réalité.
Les parents désireux de bien faire et de ne pas froisser la nourrice, surtout Myriam, ne prennent pas la décision qui s'impossrait, la licencier. Au contraire, elle s'immisce de plus en plus dans la vie de la famille jusqu'à vouloir leur faire faire un autre enfant pour garder la place.
L'auteur met aussi le doigt sur les relations entre elles et avec la société de ces femmes souvent étrangères employées pour garder les enfants.

La fin m'a parue un peu confuse.

Intéressant mais je ne sais pas si je lirai d'autres ouvrages de cette autrice.
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Le début est excellent, avec en prime le contraste avec le titre. Mais ensuite, ça s'étire …
Le style est sec, informatif, pourquoi pas si cela sert le propos. Mais je ne trouve pas car je n'ai éprouvé d'empathie ni pour les parents (bobos débordés caricaturaux) ni pour la nounou (souffrant de gros problèmes psy), alors qu'il y aurait sans doute moyen d'en éprouver pour les uns et les autres tout en restant aussi neutre. En fait, la seule personne à laquelle j'ai pu un tant soit peu m'identifier, c'est l'enquêtrice à la fin, et je me suis sentie aussi démunie et impuissante qu'elle… Si c'était le but de l'auteur, c'est réussi, mais à quelles fins ???
J'ai ressenti, comme les parents, un malaise indéfinissable, quelque chose de malsain et de diffus. Louise, la nounou parfaite, était une bombe prête à exploser. Et alors ?
Dans le genre faits divers et faits de société, préférez l'excellent Laetitia d'Ivan Jablonka (prix Medicis la même année). Laetitia n'a pas la prétention d'être un roman, c'est ouvertement une expérience d'écriture autant qu'une enquête sociologique et on éprouve de l'empathie, on comprend les personnes.
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Un livre qui commence par la fin. C'est original, ça aurait pu être une bonne idée mais pour moi pas vraiment...
J'aurai préféré avoir la chute à la fin, ça aurait été mieux de mon point de vue de ne pas connaître la fin dès le début parce que tout est conditionné par cela et ça lui enlève du cachet malheureusement.
L'histoire en elle même peut être intéressante pour plusieurs raisons :
1) Cette histoire est tirée d'un fait divers réel : Aux Etats-Unis il y a 8 ans une nounou avait tuée 2 enfants qu'elle gardait. Il avait été dit qu'elle avait fait ça car sa vie personnelle bascule. Elle va être virée de l'appartement qu'elle partage avec sa soeur et se retrouve à vivre dans le Bronx avec son fils. A côté de ça elle est nounou chez un couple qui vit de manière aisée et qui gaspille la nourriture. Tout cela dans le but d'expliquer son geste...
2)Le fait d'avoir eu le Prix Goncourt, ça peut éventuellement attirer quelques personnes.

Pour moi, ce fut cependant une déception car je n'ai pas trouvé le style de l'auteur très agréable et fluide. J'ai même trouvé quelques lourdeurs parfois.
Comme je le disais, le fait d'avoir mis la chute au début gâche un peu l'ensemble.
Et puis même si c'est tiré d'une histoire vraie, j'ai trouvé que ça faisait trop et pas forcément crédible à certains moments. L'auteur en a sûrement rajouté un peu pour émouvoir, énerver le lecteur mais moi je n'apprécie pas forcément quand ça ne sonne pas juste.

C'est donc une lecture qui ne restera pas dans les annales pour moi mais que je suis content d'avoir lu tout de même pour me faire mon propre avis...
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J'ai beaucoup apprécié ce roman qui est facile à lire.

Il nous parle des conditions de vie de la femme dans la société. Myriam, d'abord mère au foyer, finit par s'ennuyer. Elle n'a rien à raconter, elle ne veut plus renoncer à ses rêves (devenir avocate) et elle cherche la nounou idéale pour ses enfants. J'espère et je crois que la nouvelle génération change à ce niveau, est moins obsédée par l'appât du gain et passera plus de temps avec sa famille.

Louise : difficile de cerner sa personnalité (troubles de l'humeur nous signalera-t-on à la fin du livre). Elle est perfectionniste et en fait beaucoup plus que ce qu'on lui demande. A besoin de se sentir indispensable dans ce foyer où on ne pourra plus se passer d'elle.
Son rapport aux enfants est difficile aussi à comprendre. D'un côté, les enfants l'adorent et elle semble les aimer et répondre à leurs besoins. D'un autre côté, elle paraît très négligente vis-à-vis de sa propre fille.
Elle ne tolère pas la frustration. Il faut que les choses se passent comme elle l'a prévu dans sa tête.

C'est un drame social : trop de différences entre sa vie réelle où elle croule sous les dettes et la vie qu'elle mène dans son travail dans un monde confortable où elle aimerait s'installer. Mais c'est un leurre : on ne peut faire que « comme si » et c'est quand même révoltant (cela me fait penser à la saga « l'amie prodigieuse » de Ferrante).

Au fur et à mesure de l'histoire, le trouble s'installe. On ne comprend pas. Tout est en suspens et la fin aussi. Un peu décevant…
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Malsain. Voilà comment je qualifie ce roman. Je ne me suis pas sentie bien durant cette lecture. J'ai trouvé les parents d'un égoïsme sans nom et d'un laxisme exubérant. La nounou, Louise, est malsaine et terrifiante. Les enfants insupportables et innocents. Un huis-clos très angoissant dont il est difficile de s'échapper tant je me suis sentie prise dans les filets de Louise.
Les chapitres s'enchaînent très vite, la pression monte crescendo. On sait l'issue avant même d'arriver à le dernière page, je m'attendais à beaucoup plus de détails glaçants et je trouve bien que l'auteure ne l'ait pas fait. L'horreur est déjà présente. Par les mots. Les gestes.
Lien : https://loeildem.wordpress.c..
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Je me demande si je n'ai pas été victime d'une déception qui soit à la hauteur d'une trop grande attente.
Ce roman m'avait été chaudement recommandé, je n'avais aucune raison de douter.
Je n'y ai pas trouvé grand chose qui puisse m'attacher. Ni les personnages, ni l'intrigue pas plus que l'écriture.
Le style pauvre aurait pu être le prétexte à un ton froid qui aurait servi la noirceur du récit mais plus que la distance, c'est l'ennui qu'il a provoqué.
Bon à lire le temps d'un voyage en voiture et en train, pour que l'on soit sûr au moins d'aller quelque part.
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Chanson douce.... Inconsciemment ou pas on s'attend à un peu de douceur alors on prend le livre et on l'ouvre...

Bam ! le roman s'ouvre sur une scène très choquante. Ça y est on est pris, on veut comprendre comment les choses ont pu en arriver là.

L'écriture de Leïla Slimani est.... Précise.
Les scènes sont visuelles, les mots sont bien choisis et résonnent. La tension est palpable mais la poésie est là quand-même.

Je crois bien ne m'être accroché à aucun personnage, ce qui est une première, mais étrangement j'ai aimé suivre leur histoire. Mon intérêt était celui d'un enquêteur ou d'un psy en fait.

Alors pourquoi seulement trois étoiles ?
Eh bien parce que la fin m'a déçu. Je n'ai pas eu les réponses que j'attendais et je reste sur ma faim.
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Prix Goncourt 2016 puis prix des lectrices Elle 2017 ce roman a été moult fois, présenté et analysé, donc je ne m'étendrai pas. J'avais une réticence certaine à le lire du fait des échos nombreux qui m'encourageaient à m'en protéger. Et puis je me suis jetée à l'eau car cette auteure m'intriguait. Ma lecture commencée je n'ai pu l'arrêter malgré l'angoisse profonde dans laquelle je m'enlisais. La première scène nous plonge dans le drame, sans espoir d'échappatoire. L'écriture est juste, froide, le crescendo du stress inexorablement nous entraîne dans la folie de Louise ; « Chanson douce » non, conte macabre à déconseiller aux jeunes parents. Et pourtant de vrais problèmes sociétaux sont posés « en douceur » subrepticement
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Je viens de lire rapidement cette histoire d'une nounou meurtrière. Bien sûr, on connaît la fin dès le début : « le bébé est mort. » et toute la lecture ne sera qu'une vaine recherche de compréhension de ce double homicide et de ce suicide raté. Ce n'est pas un thriller vu qu'on en connaît le tragique dénouement et il n'y a plus aucun suspense. J'ai cherché à comprendre pourquoi Myriam a voulu sortir de son rôle de mère au foyer et reprendre un rôle actif dans la société – avocate, ce n'est pas rien - tout en laissant la garde de ses petits enfants à une personne rencontrée sur internet. Il y a des nounous qualifiées et qui sont contrôlées régulièrement par un organisme d'Etat. Non, son mari et elle ont préféré s'en remettre au hasard et même s'il y avait des indices avant-coureurs du drame, ils ont préféré passer outre. Il y a des mères infanticides, des parents irresponsables et peu mâtures… Ici, ils ont cru au départ être tombé sur la perle rare qui, en plus de garder leurs enfants, fait leur ménage, et même un peu leur cuisine. Et malgré des fréquentes intuitions de leur part sur le côté psychotique de Louise, la nounou, ils ont continué à lui faire confiance malgré tout. C'est effrayant mais tellement humain ce fait de procrastiner la seule décision importante : rechercher d'urgence une autre nounou. Cela m'a touché. Je ne regarderai plus les nounous de la même façon maintenant. Je me demande ce que Harlan Coben aurait fait d'un tel drame, lui qui sait si bien nous faire frissonner de peur ! Là, c'est un peu mou tout de même et le côté pénal de cette affaire est complètement raté. L'auteure mise surtout sur la psychologie des personnages. Louise serait atteinte de mélancolie délirante, d'après un médecin de l'Hôpital Mondor. C'est peu comme définition de sa folie meurtrière et je trouve que je suis un peu restée sur ma faim. Je n'ai pas compris son acte. Et je ne sais même pas si elle va payer le prix fort pour ce double crime.
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L'Incipit est un peu facile (Camus évidemment ).La mort des 2 enfants est annoncée dès le début
Quand le lecteur est aussi médecin, il sait qu'il va se retrouver avec un passage à l'acte chez une personnalité pathologique
Le thème a souvent été traité avec plus ou moins de brio en littérature ou au cinéma
Le contexte social n'est pas en cause , tout juste constitue-t-il un élément déclenchant
Mais la décompensation psychiatrique peut survenir ex nihilo
Malgré cette absence de suspens , j'ai pris un certain plaisir ( si j'ose dire) à lire Chanson Douce
Il y'a pourtant quelques failles: la nounou à déjà été hospitalisée et a retenu le diagnostic de "mélancolie délirante" mais nous n'en saurons pas plus
Un livre dérangeant , habilement mené, un peu racoleur
On peut se laisser tenter, à ses risques et périls.
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Choisissez parmi les choix offerts : l'objet de discorde qu'un soir, Myriam - cette dernière fatiguée, rentrant du travail dans son appartement plongé dans le noir - découvre au centre d'une petite table où mangent Louise et les enfants de Paul.

Un jouet brisé
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