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Brooklyn, New York

Une autobiographie dévorée dans la bibliothèque verte, et qui m'a marquée et fascinée, parce que probablement lue un peu trop jeune.
L'histoire d'une fille d'immigré irlandais - paresseux et charmeur comme il se doit - prête à donner son coeur au premier menteur venu, mais aussi avide de vivre, que cet arbre qui pousse dans la cour de l'escalier de secours de son immeuble.

J'ai appris sur le tard qu'il avait été adapté au cinéma par Elia Kazan, un autre immigré
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L'histoire se situe dans un New York des années 1910-1915 dans un des quartiers pauvres de cette époque qu'est Brooklyn.
Ce roman relate la vie d'une petite fille qui habite ce quartier avec sa famille et les conditions précaires dans laquelle ils vivent. Nous pouvons voir notre protagoniste grandir au fil des pages passant d'événements heureux aux plus fatalistes. C'est un bon roman tranche de vie à lire quand cette époque vous intéresse.
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Pour le thème de #adolescence du @lemoisamericain, j'ai lu "le lys de brooklyn" de Betty Smith. Nous découvrons Francie à 9 ans et la suivons jusqu'à ses premiers pas d'adulte, un véritable roman d'apprentissage qui prône les bienfaits de l'école et de la lecture !
L'intérêt majeur pour moi de ce livre réside dans la découverte historique et sociologique du brooklyn du début du XXeme siècle : qui y habitait, comment y vivait-on, quelles étaient les relations entre les diverses communautés...
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C'est le meilleur livre que j'aie lu cette année ! Romanciers mâles proclamés meilleurs romanciers de tous les temps par des critiques mâles, nommés dans les top 10 ou 20 des meilleurs romanciers, vous n'arrivez pas à la cheville d'un roman comme le Lys de Brooklyn de Betty Smith, histoire extraordinaire de femmes extraordinaires d'une famille de Brooklyn !
Pourquoi ?
Mais parce qu'il y a tout ce qui fait un extraordinaire roman, dans ce Lys de Brooklyn !
Une histoire incroyable ou devrais-je dire, des histoires incroyables et pourtant vraies, fortes, poignantes, crues, chaleureuses, drôles, touchantes !
Des femmes fortes, intelligentes, modernes, aimantes, humaines.
Une écriture atypique et parfaite.
Les images de Brooklyn du début du 20ème siècle vous sautent aux yeux, violentes, douces, amères, nostalgiques.
Les personnages sont attachants. Qu'ils soient principaux ou secondaires, l'auteur montre leurs défauts mais aussi leurs qualités, si rares soient-elles, elles rendent chaque vie unique et indispensable.
Cela donne envie de lire, de se prendre en main, de lutter pour ceux qu'on aime, de remarquer la poésie qui nous entoure, de danser, de chanter, d'aimer, de vivre, de ne pas perdre une miette de vie !

Il m'a tant parlé, ce livre. Les rapports mère-fille sont si délicats et décisifs dans une vie.
Il m'a tant parlé, ce livre. L'Histoire faite et écrite par les hommes : chronologies sans fin des rois, présidents, lois, guerres, jusqu'à quand va-t-on accepter que ce soit là la seule vérité historique qui a le droit d'être mise en avant ? Suis-je moi parce que le président de mon pays est un homme ou un autre ? Non ! Cent fois, non !
Je suis moi, d'une part parce que ma mère était celle qu'elle était, ainsi que sa mère et sa grand-mère, d'autre part parce que j'ai décidé d'être moi, en rupture avec mes mères, grands-mères et arrières grands-mères et avec leur héritage.

Je trouve admirable de vivre en suivant son chemin tout en acceptant ceux des autres. Il y a une telle tolérance, dans ce livre. Mais une tolérance sans faiblesse, sans apitoiement, ni sur soi ni sur les autres. C'est ainsi qu'il faut tendre à vivre : comme les femmes de la famille Rommely du Lys de Brooklyn !

De l'importance de la compréhension de la langue :
La grand-mère Rommely, Autrichienne mariée à un Autrichien qui est le diable en personne, trouve un moyen très particulier de protéger ses filles contre les paroles violentes et blessantes de leur père. Alors qu'elle -même et son mari ne parlent que quelques mots d'anglais, elle ne parle qu'anglais avec ses filles :
« Elle s'était présentée à l'école que fréquentaient ses filles et, dans l'anglais haché dont elle était capable, avait prié la maîtresse d'inviter ses enfants à ne parler qu'anglais entre eux, de ne jamais tolérer de leur part une phrase allemande, même pas un mot. C'est ainsi qu'elle entendait les protéger contre leur père. »

De naître femme :
« Quand une de ses filles donnait naissance à une fille, Mary Rommely fondait en larmes, sachant bien qu'être une femme c'est être condamnée à une vie de privations et d'humilité. »

Être soi :
« Un complexe de toutes ces choses (note de Gabrielle Dubois : ses ascendants, son quartier, la bibliothèque, son frère, l'arbre dans la cour…) qui lui venait de ses lectures, de son goût d'observer la vie, au jour le jour, de quelque chose qui venait d'elle et d'elle seule, de quelque chose qui différait de ce qu'avait apporté en naissant n'importe quel membre de l'une ou de l'autre famille. C'était ce que Dieu, ou ce qui en tient lieu, d »pose en chacune des âmes à qui la vie est dispensée ; le tour particulier qui fait qu'il n'y a pas au monde deux empreintes digitales identiquement pareilles. »

Comment les femmes font croire aux hommes qu'ils sont des héros :
Katie accouche de Francie. Quarante-huit heures de travail, de douleur, de pleurs, de cris déchirants, de fatigue, de force. Johnny, son mari, ne peut supporter plus de quelques heures de souffrance de sa femme. Alors il quitte la maison, va se souler et dormir chez sa mère pour être dorloté comme un enfant. Quand il revient, douze heures après la naissance de l'enfant.
« Katie avait bien souffert. Pourquoi Johnny aurait-il à souffrir, lui qui n'était pas fait pour souffrir, tandis qu'elle, oui… Elle était faible, or, c'était lui qu'elle consolait, c'était elle qui lui disait de ne pas se faire de souci, qu'elle aurait soin de lui ! Johnny commençait à se sentir mieux. Il lui dit qu'après tout, c'était peu de chose, qu'il venait d'apprendre qu'un tas de maris avaient passé par là aussi. ‘Moi aussi, maintenant, dit-il, j'y ai passé ! À présent, je suis un homme ! »

Clairvoyance et obscurantisme :
Si on n'avait pas enseigné aux femmes qu'elles avaient besoin d'un mari, Katie n'aurait eu qu'à se soucier de son enfant et pas d'un mari en plus. Avec l'aide de ses mères, belle-mère et soeurs, elle s'en serait très bien tiré. Pourtant sa propre mère lui a mis en tête, comme la mienne, que les femmes étaient là pour prendre soin des hommes et même pour excuser les violeurs!
Malgré cela, c'est cette grand-mère qui, après la naissance se petite-fille va donner la clé à sa fille pour élever son enfant, c'est-à-dire, l'éduquer et l'élever au-dessus de leur propre condition. C'est admirable, cette notion innée de ce qui est juste et de la dignité. Cf le dialogue entre Katie et Mary Rommely après la naissance de Francie.

Oh, mon Dieu ! Cette critique est déjà trop longue, je dois m'arrêter là. Pourtant, il y a tant d'autres choses à dire sur ce livre remarquable !
Comme la discussion au sujet de la politique entre Katie et Johnny, chapitre XXIV. Bien entendu, j'approuve Katie à 100% !
Comme la discussion entre Francie et son père au sujet de la gratuité des cabs, chapitre XXV. Là, je suis bien d'accord avec Johnny : Français, prenez-en de la graine !
Je me suis reconnue dans Francie à la fin du chapitre XXVI.
Et la réflexion sur l'importance de l'éducation que se fait Katie chapitre XXVII, une véritable pierre précieuse !
Et les propos des hommes au bar chapitre XLI ! Ces hommes sûrs d'eux quand ils affirment qu'ils méritent bien quelques bières après le travail, eux ! Et que font leurs femmes, pendant ce temps ? Oh ! Trois fois rien… Elles font leurs journées de travail à l'usine ou des ménages, les courses, le ménage, la cuisine, les enfants… si peu de chose, pourquoi mériteraient-elles de se relaxer au bar devant une bonne bière ?
Et au chapitre XLVIII, cette belle envie de vivre de l'adolescente Francie, cette saine envie d'être consciente de vivre :
« Mon Dieu, faites que je sois quelque chose, à chaque instant de chacune des heures de ma vie. Faites que je sois gaie ; faites que je sois triste ; que j'ai froid ou chaud ; que j'ai faim… ou trop à manger ; que je sois en haillons ou mise avec élégance, que je sois sincère ou perfide ; loyale ou menteuse ; digne d'estime ou pécheresse. Mais faites que je sois quelque chose, à chaque instant ! Et quand je dors, faites que je ne cesse de rêver, afin que pas le moindre petit morceau de mon existence ne soit perdu ! »
Une chose est sûre, mon temps n'a pas été perdu à lire Betty Smith !

Gabrielle Dubois©
Lien : https://www.gabrielle-dubois..
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Chef d'oeuvre découvert dans les livres de ma grand-mère, c'est le genre de lecture qui vous réconcilie avec la vie, par sa capacité à cerner le bonheur dans les pires difficultés, et à trouver le bon côté chez les personnes rencontrées.
C'est en plus un formidable témoignage ethnographique sur les Etats-unis du début du vingtième siècle, du côté des émigrants loin du rêve américain, qui survivent juste dans l'espoir d'une vie meilleure.
Un livre qui redonne fois dans l'humanité, cela fait du bien !
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Voilà un fort joli roman, assez ancien puisqu'il date de 1943, et qui pourtant n'a pas pris une ride. On y découvre la jeune Francie Nolan qui, au début du 20ème siècle habite un quartier pauvre et tente coûte que coûte de faire son chemin dans le monde. On la suit pendant une dizaine d'année : c'est donc un roman d'apprentissage qui retrace bien les conditions de vie difficiles des enfants d'immigrés irlandais. L'intérêt du roman tient surtout à la galerie de personnages secondaires : Katie, la mère courageuse et un peu rude, un père histrionique et alcoolique qui gagne sa vie en chantant, Sissy, la tante délurée, etc. Francie fait tout pour se grandir, en allant à l'école notamment, et on est charmé par sa débrouillardise et celle de ses proches.
Un beau roman roman, classique de la littérature américaine, mais qui aurait pu avoir été écrit aujourd'hui tant les thèmes qu'il aborde sont restés modernes.
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L'histoire d'une fille pauvre au milieu de sa famille et de son quartier. le rythme des différentes parties semble suivre le rythme de la vie et des années de la jeunesse : on prend d'abord le temps de vivre, puis avec l'adolescence, tout s'accélère, on perd le contrôle, et on se retrouve adulte, une personne assez différente de l'enfant qu'on était, sans bien réaliser comment on en est arrivé là. La conclusion est assez intéressante sur ce plan, où le personnage principal, tout juste adulte et sur le point de "changer de vie", se retrouve face à une fillette qui est exactement dans le même statut qu'elle-même au même âge.
Certes, je n'ai pas trouvé de grande "passion" dans le style d'écriture (cause traduction ?) ni dans le fil directeur de l'histoire assez plat et linéaire. Mais à part ça, c'est un excellent roman d'apprentissage, le genre qu'on a envie de faire lire à ses enfants pour les faire réfléchir sur la vie, notamment via quelques passages de dialogues assez riches.
Lien : http://toccacieli.wordpress...
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Francie Nolan est une fillette pauvre du quartier de Brookyn du début du XXe siècle. Dans ce quartier misérable, qui accueille essentiellement des immigrés de première génération , la pauvreté et l'inculture sont les choses les mieux partagées.

Francie n'échappe pas à la faim, au froid, au travail que ce soit pour gagner les cinq sous de bonbons enfant ou pour payer ses cours plus grande. Pourtant chez les Nolan, la misère semble à peine triste. Si le père, de souche irlandaise et alcoolique, a du mal à travailler et rapporter de l'argent, il apporte une touche de gaité, de beauté, par ses chants, par son allure et il a même un certain souci de ce que doit faire un père avec ses enfants.

La mère, elle, est le pilier de cette famille, celle à qui incombe de travailler, nourrir, loger et garder la tête haute. Elle est moins fantaisiste que son époux et plus proche de son fils que de sa fille mais elle a un projet pour ses enfants, projet que sa mère lui a transmis, ses enfants doivent être éduqués plus qu'elle. L'espoir existe au travers des pages lues de la bible ou de Shakespeare , ou en déposant une pièce dans la cagnotte, il y aura des lendemains meilleurs.

L'enfance de Francie s'écoule entre un père qu'elle admire, une mère qu'elle aide, l'école où elle apprend,la vie de la famille et celle du quartier, jusqu'à ce qu'elle sorte de Brooklyn pour aller travailler . Dans cet univers de quelques rues, elle va apprendre la rudesse des relations entre enfants, les mesquineries des adultes, la sexualité cachée, le pouvoir de l'argent et la notion de classe sociale.

C'est un récit coloré car la famille de Francie, son père mais tout autant ses tantes pimentent la vie trop sérieuse de cette petite fille , le quartier est fait de mille petit riens et l'on accompagne volontiers Francie .
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Formidable ! J'ai pris vraiment beaucoup de plaisir à lire ce livre.
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Ah, le bonheur de ces livres pour enfants, tous sortis du même moule... Une petite fille intelligente et courageuse face à la misère, une famille gardant la tête haute dans l'adversité, les épreuves de la vie qu'on surmonte courageusement: tous les ingrédients sont là pour un bon moment d'émotion.

Je me méfie toujours un peu de ces vieux livres (la version originale date de 1943, la version condensée pour la jeunesse, "Une petite fille de Brooklyn", de 1957) qui nécessitent souvent plus de maturité que le public visé à l'époque, pour démêler la dimension historique du récit. Quand on tente d'éviter tout sexisme, tout racisme et tout -isme à ses enfants (quoique, l'altruisme, ça va, en fait), et qu'on se méfie un peu de la religion, il convient de naviguer avec précaution entre les pages, et d'être toujours présent pour expliquer que ce qui était considéré comme la norme à l'époque a maintenant bien changé.

Mais "Une petite fille de Brooklyn" est plutôt une bonne surprise à ce niveau. Même si le père est alcoolique, la famille pauvre et la vie bien difficile, on ne verse pas pour autant dans le misérabilisme en en faisant des tonnes. Pourtant j'avais très peur, puisque les premières pages nous racontent l'expédition hebdomadaire des enfants chez le chiffonier: ça démarrait fort. le fait qu'il s'agisse d'un récit autobiographique doit jouer dans cette dignité affichée. le personnage principal, la petite Francie Nolan, est attachant et réaliste: ce n'est pas une petite fille modèle, juste une enfant comme toutes les autres, avec ses qualités, ses défauts, ses rêves et ses peurs. le reste de la famille est tout aussi bien décrit.

On évite même, à ma grande surprise, les constantes références à la religion pourtant habituelles des romans jeunesse de l'époque. Les enfants passent à l'église, se confessent, prient gentiment le soir et ils font leur communion, mais c'est tout. Pas de plaidoyer pour la piété en perspective!

Le livre n'est pas long mais il aurait pu s'arrêter plus tôt: il perd de son souffle à partir du moment où Francie commence à travailler. J'ai peut-être un fond sadique, mais une jeune adulte épanouie qui gagne fort bien sa vie, ça me parle moins qu'une enfant malheureuse à l'estomac vide.

C'est un agréable récit pour la jeunesse, qui reste parfaitement lisible de nos jours, tant au niveau du style que du vocabulaire, et ne verse pas dans la facilité. Vraiment un bon moment!

Lien : http://cequejenlis.canalblog..
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