Je vous avais déjà présenté la collection Petite & GRANDE qui propose de faire découvrir aux jeunes lecteurs le destin de femmes qui ont marqué leur époque. Après
Frida Kahlo et
Malala Yousafzai, mon fiston et moi avons choisi Wilma Rudolph. Comme je l'avais déjà dit, ces petites biographies sont très courtes et très synthétisées, mais suffisantes pour de très jeunes lecteurs. Pour les plus grands et les plus curieux, il faudra tout simplement aller vers d'autres supports pour plus d'informations sur le parcours de ces femmes hors du commun.
Wilma Rudolph était une athlète américaine. Elle fut triple médaille d'or des Jeux olympiques d'été de 1960 à Rome. Elle a aussi battu quelques records du monde. Surnommée la Gazelle noire, elle est encore considérée comme celle ayant eu la plus grande influence pour toutes les athlètes noires américaines.
Vingtième d'une fratrie de vingt-deux enfants (oui oui oui, vous avez bien lu !), Wilma a très mal démarré dans la vie. Née prématurée, pesant à peine deux kilos, Wilma a toujours eu une santé fragile et a eu une enfance marquée par les maladies (scarlatine, pneumonies). À quatre ans, elle contracte la poliomyélite qui lui paralyse la jambe gauche. Pendant cinq ans, accompagnée de sa mère, elle parcourt en bus 80 km deux fois par semaine pour pouvoir suivre son traitement (l'hôpital près de chez elle était réservé aux Blancs). Alors que les médecins lui disent qu'elle ne remarchera plus jamais, sa mère lui fait la promesse du contraire. S'accrochant à cet espoir, grandement soutenue par sa famille, suivant à la lettre les soins prodigués, Wilma n'aura plus besoin de son attelle et de ses béquilles à l'âge de neuf ans (ou onze ans selon les sources). À douze ans, elle intègre l'équipe de basket-ball de son collège, elle est repérée par un entraîneur d'athlétisme. C'est ainsi qu'elle débutera sa carrière d'athlète, courte mais grandiose et marquante.
Ce petit album aborde la force de volonté et la persévérance d'une fillette déterminée à réaliser son rêve à tout prix : celui de courir plus vite que tout le monde. C'est un message d'espoir, mais également plein d'amour familial : ses parents et ses nombreux (!) frères et soeurs ont fait preuve d'un dévouement total pour qu'elle puisse remarcher normalement un jour. C'est beau. C'est touchant à souhait.
María Isabel Sánchez Vegara s'est associée pour cet album à
Amelia Flower, qui s'est chargée de l'illustrer. Les illustrations sont simples mais remplissent toutes les pages et sont éloquentes. Elles font merveilleusement écho au texte.
Le petit résumé sur la biographie de Wilma, accompagné de quelques photos, en fin d'ouvrage, complète le tout et est très appréciable.
Des trois albums de la collection que nous avons lus jusqu'ici, je crois bien que ce dernier est le plus pertinent, le mieux dessiné également (bien que celui de
Malala Yousafzai faisait étalage de très belles couleurs orientales), et de ce fait le plus touchant.