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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Malheureusement l'histoire que nous raconte Thomas Snégaroff n'est pas à la hauteur du titre accrocheur, car effectivement ça ne peut qu'exciter la curiosité qu'Hitler ait eu un pianiste et qui plus est, un « ami » pianiste comme on le découvre rapidement.
A la place d'avoir le plaisir de lire un récit romancé d'une des petites histoires de la grande Histoire, on est noyé dans une accumulation de documentations, saluons au passage le gros travail de recherche de l'auteur, mais qui nous fait vite sombrer dans l'ennui car perdus dans les méandres des dates et des anecdotes, qui parfois tiennent plus de la digression que de l'argument.
Thomas Snégaroff nous jette à la figure l'ensemble de ses travaux, sans soucis de les lier entre eux par le respect d'une chronologie pour commencer, et de rédiger le récit à la façon d'un roman afin de le rendre plus digeste et nous captiver.
Un projet prometteur au départ, raté à l'arrivée, un brouillon de biographie.
Editions Gallimard, Folio, 356 pages.
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Je n'ai pas été transportée par cette lecture difficile à suivre . Certes l'auteur s'appuie sur une dense documentation, sur des recherches pointues, sur des anecdotes inédites mais les nombreuses analepses et prolepses complexifient la lecture.
Si Ernst Hanfstaengl (1887-1975) le « grand » putzi avait eu une personnalité plus marquée peut être que la face du monde en eût été changée, en réalisant son ambition ,être un pont entre deux mondes, mais il ne fut qu'un personnage trop modéré ,face à un monstre surpuissant et à son double Joseph Goebbels, il apparaît finalement comme un confident exploité , qui devait disparaître d'une façon ou d'une autre quand il devint hors jeu, encombrant et odieux aux yeux du tyran.
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Immersion dans le cercle intime des dirigeants du IIIème Reich et dans le mécanisme de la montée en puissance du national-socialisme en Allemagne.
Des premières heures du nazisme à la Seconde Guerre mondiale.

Un récit où l'on raconte différents personnages, personnalités aux rôles prépondérants ou secondaires durant la Seconde Guerre mondiale.
« Ces personnalités du premier cercle », au crépuscule des ravages de la guerre et des abominations commises.

Dans ce roman, musique et famille de Wagner, Thomas Mann, Carl Jung, les soeurs Mitford, Chamberlain…; Goebbels, Göring…et bien d'autres.

Un roman autour du personnage principal d'Ernst Hanfstaengl dit « Putzi », ancien étudiant d'Harvard, marchand d'art à New-York, puis confident et pianiste d'Hitler, il évolua à ses côtés en lui offrant de l'argent, des relations, un foyer ; il lui était entièrement dévoué puis, il tomba en disgrâce.

Personnage excentrique aux sentiments ambivalents, fasciné par un monstre incarnant le Mal, Putzi fit partie de la garde rapprochée d'Adolf Hitler. « C'est ma vie, A.H ». Adulation – Haine.
Putzi fut pour les uns un nazi fidèle au Führer et pour les autres un traitre.
Pantin inoffensif ou rôle majeur ; insignifiant ou influent ?
Hanfstaengl, de père allemand de mère américaine, a offert son âme au diable. Sa déchéance n'enleva rien à sa loyauté, dévouement sans limite envers Hitler qu'il voyait comme « l'élu ».

Prisonnier Outre-Atlantique durant le conflit mondial, il travaillera un temps pour le Renseignement américain, puis plus personne ne voudra de lui.
De doute en exil, « les plaies du passé ne se referment jamais vraiment ».
Selon les propos de Jung « Hitler n'avait un pouvoir magique que parce qu'il était écouté par les Allemands, et qu'il leur obéissait. On le croyait le maître, il n'était qu'esclave. Hitler est l'inconscient de soixante-dix-huit millions d'Allemands. C'est ce qui le rend si puissant. Sans le peuple allemand, il ne serait rien »…

Lorsque dans les années 1970 un journaliste interview Putzi, il confie lorsqu'il parle d'Hitler dont il a été l'ami, n'en tirer ni gloire ni honte.
« On m'a souvent demandé ce qui fascinait autant les foules chez Hitler…, lança Egon,
« Les gens avaient faim, ils étaient humiliés, l'interrompit Putzi. »

Politique – Diplomatie – Manipulation – Pouvoir
Antisémitisme – Eugénisme – Homophobie – Nazisme – Désastre

Regard sur l'Histoire, un roman intéressant et richement documenté au style journalistique de l'auteur.
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Un premier roman d'un journaliste et historien très présent sur les plateaux de télévision, en fait plutôt une biographie fictionnée … Celle d'un compagnon des premiers pas d'Hitler, qui n'a pas directement trempé dans les horreurs du nazisme, celle aussi d'un looser toujours à côté de la plaque, monstre ou clown, le lecteur hésite …

Sa nounou l'avait surnommé Putzi (petit bonhomme) alors qu'adulte, il mesure deux mètres … Au départ, Ernst Hanfstaengel (1887 – 1975) a tout pour réussir : son père, prospère marchand d'art, est issu d'une vieille famille bavaroise. Sa mère américaine appartient à une lignée prestigieuse : un de ses ancêtres portait le cercueil d'Abraham Lincoln.

A cheval sur deux univers, son rêve est de nouer des liens entre l'Allemagne et les Etats-Unis. En 1905, il part à Boston et obtient son diplôme à Harvard en 1909. Il est doué pour amuser le monde, adore organiser des fêtes grandioses, et surtout, il est un pianiste virtuose, passionné de Wagner …

Coincé en Amérique pendant la Grande guerre où son frère préféré y laisse la vie, il revient à Münich en 1922. Et là, il croise la trajectoire d'Adolf Hitler, tombe littéralement sous son charme, lui ouvre les portes de la haute société allemande, renfloue son journal, l'aide à fuir après le putsch raté de 1923, cherche désespérément à se rendre indispensable en lui jouant ses airs préférés.

Chargé de la presse internationale au sein du parti nazi en 1933, il va surtout s'attirer les foudres de Goebbels, et par ses maladresses, provoquer sa propre disgrâce. Son histoire est une suite d'échecs, surtout auprès de son mentor. Il finira par quitter l'Allemagne en 1937 dans des conditions rocambolesques, se réfugier à Londres où il est interné comme tous les Allemands dès 1940.

Ce roman plonge dans cette époque particulièrement chargée de périls (qui me passionne !), où l'antisémitisme est partout présent. L'auteur note en particulier que la législation raciale du IIIè Reich prend nombre de ses sources aux Etats-Unis …

Putzi, toujours interné et transféré au Canada, finira par travailler pour sa deuxième patrie et pour Roosevelt. Il bénéficiera d'un brevet de dénazification après la guerre et pourra rentrer dans sa Bavière natale dévastée.

Dans ce livre dense, nous rencontrons des personnages croisés dans d'autres romans historiques comme l'ambassadeur des Etats-Unis à Berlin William Dodd et sa fille Martha (Dans le jardin de la bête), Magda Schneider (la mère de Romy), Thomas Mann, les soeurs Mitford et même Bernhard Weiss, le chef de la Kripo de Berlin (vu chez Philip Kerr et Volker Kutcher).

Un style fluide et efficace, une documentation particulièrement fouillée, l'histoire tragi-comique d'un destin hors norme mais peu enviable … celle d'un nazi qui n'a pas de sang sur les mains … car il n'en a pas eu l'occasion !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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"Putzi" était le surnom de Ernst Hanfstaengl - "petit homme" qui mesurait 2m de hauteur.

Diplômé d'Harvard et marchand d'art à ses débuts, il a tout perdu, en tant qu'allemand, à la fin de la Grande Guerre 14-18.

Rentré en Allemagne, il s'est rapidement devenu un nazi de première heure. Il a pu devenir un proche de Hitler grâce à ses dons de pianiste. Même n'étant pas un virtuose il jouait assez bien Wagner et ça plaisait Hitler.

Avant et même après l'arrivé du NSDAP au pouvoir il a eu une vie mondaine dans la société du III Reich, fréquentant les événements où des personnalités du gouvernement ou des diplomates étaient présents. Avec ce type d'activité il avait un poste dans l'administration nazi, ce qui a attiré l'attention (négative) de Goebbels.

Naïvement, il voulait convaincre Hitler à faire des accords avec les Anglais, ce qui n'était pas dans les plans de Hitler. Il a même essayé de trouver une femme pour Hitler alors qu'il savait que Hitler était probablement un être asexué.

Il a fini par tomber en disgrâce en 37, parti en Suisse puis en Angleterre, où il a été arrêté, comme tous les Allemands au début de la guerre, et libéré en 1946. Pendant tout ce temps il n'a jamais perdu sa conviction nazie ni l'envie de retomber dans les grâces de Hitler.

Mon opinion sur le personnage... un type mondain, adepte du "léchage de bottes", comme beaucoup qui tournent autour des puissants. de ce livre je ne vois aucun acte de courage ou une initiative qui a changé le cours de l'histoire. Il n'est sûrement pas le seul.

Le livre est bien écrit et il y a un un grand effort de recherche historique pour décrire qui a été Putzi mais, vue l'opinion que j'ai du personnage, je considère que cette lecture ne m'a rien apporté d'autre que de voir le type de personnes qui tournaient autour de Hitler.
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Ernst Hanfstaengl surnommé Putzi (petit bonhomme) malgré sa taille de deux mètres méritait assurément que son destin soit évoqué dans un roman pour ne pas dire une biographie.
Un autre auteur a d'ailleurs précédé Thomas Snégaroff dans cet exercice, Peter Conradi avec « Hitler's Piano Player: The Rise and Fall of Ernst Hanfstaengl, Confidante of Hitler, Ally of FDR ».
La deuxième page de couverture résume parfaitement un livre qui n'est pas suffisamment synthétique à mon goût. L'auteur qui a épluché une énorme quantité de documents d'archives donne parfois le sentiment d'avoir voulu restituer un maximum de ce qu'il a pu y découvrir mais en sortant parfois du sujet. Il empile parfois des faits historiques et des anecdotes qui ne concernent pas directement « Putzi ».
J'ai pu résister à l'abandon de sa lecture en parcourant rapidement et en diagonale plusieurs passages hors sujet. J'ai pu profiter des chapitres suivants qui m'ont de nouveau captivé.
Je conseillerais au lecteur intéressé par le sujet de lire plutôt le livre écrit par Ernst Hanfstaengl lui-même (Hitler les années obscures. Mémoires) qui est beaucoup plus passionnant. Snégaroff s'en est largement inspiré (il est cité dans ses références) sans en atteindre la qualité.

Il est assez étonnant que cet homme cultivé, marchand d'art et pianiste et ayant vécu une partie de son existence aux États-Unis ait pu s'enticher d'un monstre comme Hitler.
Il a été apparemment séduit par ses qualités d'orateur et l'a lui-même attiré par ses talents de pianiste et ses interprétations de Wagner et sa culture artistique.
Très ambitieux, il accompagne et aide financièrement Hitler dans son ascension politique. Il est peu apprécié néanmoins par l'entourage habituel du futur dictateur et Goebbels en particulier. Il adhère aux Nazis en pensant accéder à des responsabilités politiques conséquentes, mais en vain.
Son attachement aux Etats-Unis fait naître en lui le rêve de les rapprocher politiquement de l'Allemagne, mais il finit par déplaire à Hitler. Malgré tous ses efforts il ne parvient pas à revenir en grâce et doit choisir de renoncer à l'Allemagne car sa vie y est en danger. Il s'exile en Suisse puis en Angleterre où il est placé en camp d'internement après le déclenchement de la guerre. Il est finalement expulsé au Canada puis aux USA où il est interné dans un camp étant donné son passé de Nazi. Il finit par être engagé pour renseigner Roosevelt sur les projets d'Hitler et décoder ses projets belliqueux à travers ses discours.
Ce livre restitue aussi le contexte historique de l'antisémitisme ambiant, non seulement en Allemagne mais également aux États-Unis où des militants Nazis intriguaient pour un rapprochement avec Hitler.
Il fait comprendre que l'engagement des Américains aux côtés des alliés (Anglais, Français,…) n'était pas d'une si grande évidence contrairement au sentiment qu'on peut avoir maintenant.
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Un destin incroyable !
L'autobiographie d'Ernst HANFSTAENGL dit "Putzi ": son ascension et son déclin, ses rencontres, dont celle avec Roosevelt durant sa captivité, son rêve : une alliance ouest-est entre l'Amérique et l'Allemagne nazie, son amour inconsidéré, voire passionnel pour HITLER (Attention, pas d'homosexualité dans ce roman, ni l'un, ni l'autre ne l'était. Hitler, un asexué).
Il est question, ici, d'espérance, de revanche, de vengeance sur le passé qui est fait d'amertumes, de ressentiments et d'humiliation suite à la grande guerre et au traité de Versailles.
L'homme fort, l'homme prodigieux, l'homme de la situation, l'homme "élu" s'appelle Adolf HITLER. Putzi est son confident, son ami, son pianiste. Ils partagent une admiration sans faille pour WAGNER et quelques idées de Houston Stewart Chamberlain sur la racisation. En suivant Putzi, l'on rencontre Himmler, Goebbels, Rosenberg, un des théoriciens du nazisme, Dietrich ECKART, Thomas MAAN, Carl JUNG pour ne citer qu'eux.
L'on suit l'ascension d'HITLER au pouvoir, la mise en place du régime, l'ascendant sur le peuple germanique, la propagande et l'aveuglement.
L'on découvre les alliés du nazisme outre atlantique, l'adulation pour un tel homme, le Führer, son empreinte et son emprise.
S'appuyant sur une très riche documentation historique : archives, interviews, témoins, bibliographies listées à la fin du roman, l'auteur nous livre un personnage hors du commun, homme d'affaires, oeuvrant dans l'ombre et participant à l'avènement (relations, cercle d'amis, hautes sphères de la société allemande, financement du parti, communication) comme à la chute du dictateur car brisé, déçu et abandonné par ce dernier.
Un livre intéressant sur un pan de l'Histoire européenne et américaine.
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Un roman qui n'en est pas un par un historien qui n'est pas naturellement un romancier. Putzi n'en est pas moins un portrait intéressant d'un être qui somme toute ne l'est pas. Trop souvent, les projecteurs de la littérature se braquent vers ceux qui, en bien ou en mal, construisent l'histoire. L'originalité de Thomas Snegaroff a été de décrire un homme qui croise les chemins de l'histoire sans jamais y imprimer sa marque. Un homme qui met ses pas dans ceux d'Hitler, qui l'idéalise non pas sans doute pour ce qu'il incarne mais pour le destin qu'il pourrait lui offrir. Un destin qui lui sera refusé. Un homme qui n'est jamais au bon endroit au bon moment, si ce n'est que grâce à cela il est protégé et vivra vieux. C'est finalement un portrait bien pathétique qui a ainsi été brossé, une manière insidieuse et inconsciente peut-être d'indiquer qu'à défaut d'avoir un destin – et rares sont ceux qui en ont – il vaut mieux faire choix de l'humilité, être plutôt que vouloir paraître et ne jamais croire que d'autres pourront offrir une grandeur ou une force dont on ne dispose pas naturellement. Ce qui est intéressant aussi est que Putzi est un nazi naturel, un antisémite par habitude. S'il se mobilise pour rapprocher l'Angleterre et puis les États-Unis de l'Allemagne, ce n'est pas au nom d'un idéal ou d'une pensée politique construite, c'est parce que cela se concilie avec son confort et son histoire familiale. Putzi raconte l'histoire d'un raté, peu estimable, engoncé dans son égocentrisme. L'intérêt du livre de Snegaroff réside sans doute là : par une description rigoureuse du contexte, il démontre qu'être nazi était pour certains, sinon pour beaucoup à l'époque un réflexe, une évidence, une paresse morale et intellectuelle, un choix d'opportunité bien plus qu'un projet politique idéalisé.
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Livre rempli d informations très intéressantes mais qui parfois alourdissent grandement la lecture et cassent le rythme du roman.On se perd dans l'histoire avec un petit h. Il est important de.noter que Thomas snégaroff a fait un vrai travail d historien
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