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San Antonio tome 15 sur 175
EAN : 9782265069169
250 pages
Fleuve Editions (15/06/2000)
3.72/5   59 notes
Résumé :
Je vous ai déjà passablement baladés à travers le monde, dans toutes les couches de toutes les sociétés, mais je n'ai pas souvenir de vous avoir présenté le Pape.
N'en déduisez pas trop vite que ce bouquin se passe au Vatican et que Sa Sainteté, que je respecte profondément, est l'acteur d'une de mes facétieuses aventures ! Vous n'y êtes pas du tout.
Le Pape dont le parle, s'il s'appelle Paul, ne perte pas de matricule ou plutôt n'en porte plus, vu que... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Ce nouvel épisode de notre San-Antonio national débute au milieu d'une messe noire menée par des satanistes de bas étage, et dont le chef, qui se dit pape, va essuyer un petit interrogatoire rapide mais viril qui lui vaudra de moucher rouge...
La raison de cette infiltration dans une secte sordide ?
2 morts ont été trouvés à des endroits différents de Paris, et chacun portait sur lui une image anticléricale crasseuse propre aux satanistes.
San Antonio va devoir tirer les marrons du feu, avec en plus la présence d'un acolyte plus ou moins imposé (et pas très dégourdi ! ) par le Grand Patron pour ne pas froisser l'image d'entente cordiale sensée lier les différents services de l'État.
Bref, encore un joli moment d'enquête policière où on ne s'ennuie pas une ligne.
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« C'est mort et ça ne sait pas » est un bon San-Antonio. Même si ni Bérurier ni Pinaud ne sont actifs, c'est le premier volume de la série où Frédéric Dard ancre nettement l'action du Commissaire dans la Police Criminelle, en non pas dans les Services Secrets ; certes par un subterfuge puisque San-Antonio est « invité » par le Boss à se joindre, du fait de sa grande expérience des sociétés secrètes, à l'équipe de l'Inspecteur Mignon afin d'élucider une affaire de meurtre dans le milieu satanique de l'Eglise Lucyférienne (avec un y) …
Une enquête rondement menée qui débouche sur une sombre affaire d'héritage et d'assurance. Il faudra attendre les trois dernières pages pour voir le Commissaire déjouer malgré tout un attentat contre le Ministre des Affaires Etrangères Russe venu à Paris pour une conférence sur le désarmement ; il est alors 7h30 et Molotov atterrit à Orly à 7h45…

Peu à peu, et même s'il n'intervient pas directement ici, le personnage de Bérurier se dessine, par l'intermédiaire de l'inspecteur Gorgel dont les expressions du genre : « J'y suis déjà-t-été » seront plus tard intégrées dans la panoplie Alexandre-Benoitesque.
Deux où trois digressions flamboyantes annoncent les envolées lyriques des volumes des années 60 et 70… Patience, Paris ne s'est pas fait en un jour.
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Si ce n'est pas la première enquête policière à laquelle participe San Antonio alors qu'il fait partie d'un service d'espionnage, cette fois-ci, il y participe avec l'aval de son Boss voire même sous ses ordres. Effectivement, le commissaire est chargé d'aider la police à trouver les responsables de la mort de deux personnes dans les mains desquelles ont été découvertes des images liées à une secte sataniste, les « Lucifériens ». Cela tombe bien, San Antonio vient de s'entretenir avec le Pape, le gourou de ladite secte.

Mais si tout semble lier les victimes avec la secte, les choses, bien qu'évidentes, peuvent cacher des secrets que San Antonio va s'atteler à découvrir non sans penser, au passage, au plaisir de la chair, à celui des bons mots et à servir la France en toutes circonstances.

Dans cet épisode, si ni Bérurier ni Pinaud ne sont présents, pourtant, on sent le spectre de Bérurier à travers le personnage du gros flic avec qui le commissaire fait équipe.

Si l'intrigue n'est pas digne des meilleurs thrillers, elle tient cependant la route et nous offre de bons moments San Antoniens. On sent que, petit à petit, l'auteur tend vers la plume qui fera son succès et, pourtant, j'en arrive souvent à me dire que les premiers San Antonio n'étaient pas si mal que ça, peut-être même plus intéressants que ceux de la grande époque.

Dans tous les cas, les aventures de San Antonio s'avèrent être une valeur sûre dans laquelle on peut se réfugier quand on en a marre d'être déçu par les romans actuels où les personnages, les intrigues et les plumes sont interchangeables, ou les surprises sont rares et où les auteurs ne prennent plus de risques et se contentent de suivre point par point les recommandations de la bible du « Polar pour les nuls ».

Au final, un excellent moment de lecture, comme toujours ou presque avec San Antonio. Puis, un jour, il faudra peut-être penser à parler de l'excellence des couvertures signées par Michel Gourdon, non ?
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La 15 ème SAN A.
Un San A charnière :
Antoine ne fait plus d'espionnage mais de la police.
Bérurier commence à poindre son groin visqueux, il est cité 3 fois ; on sent qu'il va faire une apparition tonitruante dans un prochain opus.
L'histoire n'est plus l'important et commencent les longues diarrhées de Dard qu'il nous avait épargnées auparavant.
Par contre si un des ceusses qui veulent réviser l'histoire en déboulonnant des statues de personnages historiques se met à faire comme moi c'est-à-dire relire tous les SAN A alors on est mal. Ce 15 il sera interdit, autodafé c'est certain. Mais quel plaisir de lire les c………. de Dard complétement politiquement incorrectes et donc très drôles!
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Quinzième aventure de notre Commissaire San Antonio, "C'est mort et ça ne sait pas" ne figurera sans doute pas parmi mes enquêtes préférés. le style de Frédéric Dard est toujours présent. C'est toujours un plaisir à lire et à décortiquer ses différentes punchlines (même si il faut les remettre dans son époque) mais pour le récit en lui-même, je n'ai pas été emballé plus que cela.

Comme le dit très bien notre héros au cours du roman, tout est trop facile. C'est une habitude chez lui, on sait que San Antonio va finir par retomber sur ses pattes mais j'aurais quand même aimé qu'il soit davantage mis en difficulté. Là, même notre personnage principal semble juste s'amuser.

Je trouve ça dommage également que tout le côté secte lucyférienne soit sous-exploité. J'aurais trouvé ça génial qu'on joue davantage avec cette société plutôt que de retomber sur un final plus classique. Il y avait de quoi mettre San Antonio dans des situations plus cocasses et notre héros aurait peut être un peu moins jouer avec les souris. le côté misogyne et sexiste ne me gêne pas car il est assumé et colle à l'ambiance de l'époque mais on s'y attarde un peu trop dans cette histoire à mes yeux.

Après, comme je le dis un peu plus haut, ça reste un plaisir à lire. C'est léger, ça se lit d'une traite et en même temps, on peut s'amuser à relire certains passages tant Frédéric Dard continue de s'amuser avec les mots. L'argot devient poétique, musical et en tant que lecteur, ça m'amuse énormément de me retrouver plongé dans ce type de décor avec cet humour agréable. Mon plaisir de découvrir San Antonio reste intact en tout cas, c'est juste l'histoire en elle-même qui me laisse sur ma faim... Sur 175 aventures, la suivante passera sans doute mieux.
Lien : https://mrvladdy.blogspot.co..
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Le bon Dieu et moi on s'entend bien, sans se faire des salamalecs ! Le léchage, c'est pas notre blod. Je sais bien qu'il y a toujours dans l'existence des paumés qui s'en prennent à Lui, because leur vie ressemble à une tartine de chiotte et qu'ils en ont classe de s'en repaître ! Des aigris, y en a partout, ils ont des circonstances atténuantes, nous sommes d'accord. A force de passer sur le trottoir au moment pile où une tuile tombe du toit ; à force de s'asseoir sur des fourmilières, d'être le sixième devant l'autobus alors qu'il n'y a plus que cinq places ; à force de recevoir des commandements de son adjudant, de son patron, de sa femme et de son percepteur, on en vient à s'en prendre à ceux de Dieu... Tous ceux qui attrapent la vérole, qui reçoivent des lettres signées « un ami qui vous veut du bien », qui glissent sûr les peaux de banane, qui ratent le train pour une minute ou le gros lot de la Loterie nationale pour un numéro ; tous ont de ces mouvements d'humeur avec le Tout-Puis¬sant. Ils se sentent visés, les pauvres chéris, alors ils s'en prennent à Celui d'en haut, parce que ceux d'en bas leur fileraient une toise s'ils faisaient mine de se rebiffer. C'est la vie...
Mais de là à créer une religion rebelle, il y a un pas !
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Of course, sa bourgeoise l'attend dans une cuisine qui sent le gratin de chou-fleur et la crotte de chat. Il y a son rond de serviette dans son assiette, ses granulés pour l'estomac à droite de son verre et ses pantoufles à gauche de la porte d'entrée. Georgel, il va au ciné le dimanche après-midi, quand il pleut ! Encore un zouave au destin Prisunic, façon Triffeaut améliorée Dupont, Durand, Dubois. Des types comme ça, la terre en est couverte. Ils jouent gravement à la vie, une vie durant. Ils font de la bicyclette, des enfants et leur service militaire... Et puis un jour on les descend à trois mètres sous terre et leurs veuves leur rendent sous forme de couronnes toutes les fausses perles qu'ils leur ont offertes durant leur petite existence...
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La résignation c’est la force des humbles, des ratés, de ceux pour qui la vie ne se donne pas la peine de truquer. En général il n’arrive jamais rien d’extraordinaire (comme un assassinat) à ces gens là. Ils cannent de la vésicule, à la guerre ou dans un accident de moto… Un point final, c’est tout ! Pas de destin hors série. Le leur vient d’Uniprix, et ils en font bon usage, les chéris… Ils l’habillent chez Elders, le chaussent chez André, l’emmènent au ciné le samedi soir, et au terrain de camping de Villennes le dimanche après-midi… Et pourtant, Triffeaut, le doux, le tendre bricoleur, a eu une mort mystérieuse, une mort qui a fait sensation et a justifié sa bouille sur deux colonnes à la une du « Parisien Libéré ».
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Et puis on se quitte, on se retrouve, la routine commence. Saloperie ! Le voilà bien le vrai chancre de l'humanité! La grande bouffeuse d'illusions! Le cancer de la poésie... Le mor¬pion de la liberté...
La routine! Avec ses habitudes grises, son accablante permanence ! Son prévu, son inéluctable... La routine, immuable, perfide, moisie, corrosive! La routine et ses traites acceptées, ses oui sacramentels, ses bains de pieds du dimanche, ses un-an-et-un-jour, ses neuf mois, ses cinquante-deux semaines, sa chiotte de calendrier, son horloge parlante ! Au quatrième top il sera l'heure de vous faire tartir, l'heure de jouer à papa-maman, l'heure d'y aller du cigare, l'heure de mener les mouflets at the public school.
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Mais faut bien admettre que la plupart des gens ont la frime de leur turbin. Par exemple, tous les croque-morts sont de joyeux lurons, un peu pâlots et sentant le décès ; tous les bistroquets sont des gars placides et ventrus ; toutes les repasseuses des souris tristes et molles, et toutes les bonniches d’hôtel de passes de pauvres greluses ravagées qui ont la couleur des bidets qu’elles passent leur garce de vie à ramoner en rêvassant aux palétuviers roses du bouquin pastel qu’elles planquent dans la fouille de leur tablioche.
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Vidéo de Frédéric Dard
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : San-Antonio, _Réflexions définitives sur l'au-delà,_ morceaux choisis recueillis par Thierry Gautier, Paris, Fleuve noir, 1999, 120 p.
#SanAntonio #FrédéricDard #Aphorismes #LittératureFrançaise #XXeSiècle
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