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Le Printemps russe - Romans tome 0 sur 3
EAN : 9782207305904
832 pages
Denoël (24/05/1996)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Tandis que les Etats-Unis s'enfoncent dans la récession, le protectionnisme et la paranoïa, la nouvelle Union soviétique, ressuscitée des cendres de la pérestroika, s'intègre à une Europe en passe de devenir la première puissance mondiale et vers où convergent toutes les énergies.
C'est en Europe que Jerry Reed, jeune ingénieur déçu par l'orientation exclusivement militaire prise par la NASA, se réfugie pour poursuivre un jour son rêve d'aller dans l'esp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Avant la lecture de ce "printemps russe", je ne connaissais Spinrad que de réputation et par quelques entrevues qu'il a pu accorder au cours de sa carrière. Ce livre en deux tomes m'avait été conseillé par un lecteur de SF. Après avoir tourné la dernière page, je suis soufflé!

Le premier point qui m'a frappé c'est le style. Pour moi, l'écriture de Norman Spinrad tient du génie. D'un abord assez simple et dépouillé, allant droit à l'essentiel, il vire tantôt dans un style très cru et provocateur à un autre plus recherché, très raffiné et poétique, presque barjavelien. Mais toujours à bon escient. Il y a bien un côté parfois outrancier (surtout dans le premier tome) et ouvertement provocateur, comme si Spinrad, en écrivant, disait aux néo-conservateurs évangélistes américains qu'ils pouvaient se mettre leur bible dans le... Mais venant d'un auteur lui-même américain, la critique passe bien et connaître un peu les valeurs soutenues par l'auteur dans la vie donnent un deuxième niveau de lecture de tout ça.
Ses personnages sont caricaturaux juste ce qu'il faut pour donner du corps à l'histoire, mais sont quand même merveilleusement fouillés, réalistes et attachants. Je n'ai pas pu m'empêcher de trouver d'énormes similitudes entre la Sonia Gagarine de Spinrad et la Maya Toitovna de Kim Stanley Robinson.

Car certains admirateur du McCarthysme ont dénoncés (et dénoncent toujours) Norman Spinrad comme anti-américain et pro-soviétique. Difficile de le croire à la lecture de ce "printemps russe". L'auteur est évidemment très critique envers l'impérialisme américain, leur avide malhonnêteté, leur chauvinisme de mauvais aloi. A travers ces personnages, il dénonce tout cela très ouvertement (d'ailleurs, difficile de ne pas voir en Jerry, le personnage principal, un parallèle évident avec la vie de l'auteur). Mais il dénonce aussi ouvertement la folie stalinienne, l'erreur soviétique, l'arrivisme et le carriérisme engendré par cette politique à marche forcée vers le socialisme, l'impérialisme rouge, etc. Il dénonce aussi avec force les nationalismes, les intégrismes, les replis identitaires. En suivant l'histoire d'une famille, le printemps russe dénonce les dérives politiques comme les dérives humaines, dans leurs bassesses et leurs aspects les plus retors.

Malgré tout, ne voir que cela dans ce chef-d'oeuvre serait selon moi une immense erreur. le printemps russe est une ode à l'optimisme et est porteur d'un message à la fois fédérateur et puissant. A travers ses personnages superbement décrits, dans cette uchronie qui n'est que trop réaliste, il questionne directement nos ambitions, nos valeurs, nos certitudes sur ce monde qu'il a imaginé et dans lequel nous vivons. Même si les forces en présence dans la géopolitique réelle ne sont pas exactement celles qu'avait imaginé Norman Spinrad, le récit n'en reste pas moins parfaitement à-propos.

Un lecture extraordinaire que je relirai certainement et que je conseillerai à celles et ceux qui n'ont pas peur de se questionner sur leur monde occidental, leurs illusions et leurs aspirations.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Levant les yeux vers les étoiles, les pessimistes, frappés de crainte, y voient écrits de toute éternité les mêmes chauvinismes que nous semblons aujourd'hui être enfin sur le point de surmonter.
Mais lorsque les optimistes regardent les étoiles, ils y voient, pleins d'espoir, un océan galactique parcouru par les vaisseaux de peuples innombrables et se disent que ceux-ci ont peut-être évité d'entrer en contact avec nous pour d'excellentes raisons. Peut-être attendaient-ils simplement que nous devenions adultes, oubliant les luttes et les dangers de l'adolescence planétaire, et hissions nos propres voiles pour venir les rejoindre, non pas en boucaniers que nous fûmes, mais en civilisation mûre et digne d'estime
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Le bâtiment était construit à l'image d'un dôme en oignon, mais celui-ci était un astucieux compromis entre une coupole orthodoxe et une antique fusée à la Flash Gordon. Les panneaux laser dont il était recouvert l'enveloppaient de tournoyantes spirales lumineuses passant progressivement du rouge au bleu du bas vers le haut. Le résultat évoquait le croisement d'une église orthodoxe, d'une soucoupe volante islamique et d'une fusée sur le point de s'arracher à l'attraction terrestre tel un baroque phallus slave.
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Avec Valérie Mangin, Vincent Bontems, Norman Spinrad et Colin Pahlisch
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