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Retrouvailles avec Gunnar Staalesen Pour le meilleur et pour le pire, second volet des enquêtes de Varg Veum paru en 1977.
Varg Veum qui aborde la quarantaine se sent plus seul que jamais, divorcé depuis quatre ans, il voit de moins en moins son fils. Comme à son habitude, désoeuvré, presque au rancard dans son bureau et sur le point de s'endormir, enfin la porte s' entrouvre... peut-être une bonne surprise!
Un peu las de filer des époux et épouses infidèles ou de courir après un toutou disparu, cet ancien travailleur social devenu détective privé rêve d'affaires plus intéressantes. En ce jour maussade de fin février peut-être cela sera-t-il le cas?Peut-être. Mais le client d' aujourd'hui n'est pas un client habituel !
Roar, un enfant d'à peine neuf ans sollicite son aide pour un vol de vélo.

L'occasion de découvrir une cité glauque à 50km de Bergen, une vraie fourmilière, un grand ensemble avec des blocs de onze étages et, de rencontrer une bande qui y fait la loi, pas commode du tout du tout, dont le meneur est un ado surnommé Joker.
Une bande qui terrorise tout le quartier (passage à tabac, incendie des boîtes aux lettres, blocage d'ascenseur…) coupables de nombreux forfaits et autres violences.

De fil en aiguille Varg Veum s'immisce dans la vie quotidienne des locataires de la cité, fait connaissance avec Wenche qu'il rêve de séduire(la charmante maman de Roar) jusqu'au jour où ce petit train-train est mis à mal :l'ex-mari de cette dernière est assassiné chez elle.
Commence alors pour Varg un travail de fourmi où il sollicite tous les témoins possibles du drame.
Une enquête qu'il mène méthodologiquement, à sa manière : il rencontre à tour de rôle chacune des personnes ayant un rapport avec le suspect qui n'est autre que l'ex de la victime, Wenche, la maman de Roar.

Varg Veum va devoir réviser sa copie!

J'adore Varg Veum, sa force tranquille, toujours en empathie et ses méthodes peu rationnelles, intuitives. J'aime le suivre dans ses errances métaphysiques et il m'amuse beaucoup quand il essaie de doubler la brigade criminelle de Bergen qui d'ailleurs le traite d'emmerdeur.
En toile de fonds, un climat social difficile (alcoolisme, pauvreté, délinquance) bien loin des miracles de la social-démocratie norvégienne qui permet à Gunnar Staalesen de dresser des portraits très humains de toutes les catégories sociales et, à Varg Veum de vivre des expériences très différentes en menant des interrogatoires qui n'en ont jamais l'air, des plus sordides aux plus agréables...
Comme témoin de cette intrigue, le cadre naturel du Lyderhorn omniprésent, tour à tour menaçant ou bienveillant, dont Varg Veum se sert comme d'un baromètre....
Une enquête très particulière qui interroge une des raisons qui fait tourner le monde: l'amour, le couple pour le meilleur et pour le pire, la vie conjugale, l'adultère...

Une intrigue familiale, une enquête existentielle.
Un bon roman policier.
Il faut savoir prendre des coups et en boire pour arriver au final!
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C'est un peu par hasard que ce petit polar m'est venu dans les mains. Il était mis au pilon et j'ai eu envie de le lire avant de le mettre dans une boîte à livres. C'est le deuxième volet des aventures de Varg Veum, un détective privé norvégien. Je n'ai pas lu le premier "Le loup dans la bergerie", je ne pense pas que cela soit gênant.
Roar, un garçon de neuf ans, va demander secours à Varg Veum en allant le voir directement dans son bureau. On lui a volé son vélo et il sait qui c'est. C'est la bande de son quartier avec comme chef Joker, ils sont les rois de leur cité et font la loi. Si quelqu'un s'en mêle, ils risquent d'avoir des représailles.
Dans la première moitié du roman, on découvre quelques personnages hauts en couleur tels que Roar, bien sûr, sa mère Wensche, séparée du père, le fameux Joker et sa bande prête à en découdre avec tous ceux qui se mettraient sur leur chemin. Et c'est à la moitié du livre qu'un meurtre est commis.
Gunnar Staalesen, l'auteur, prend son temps pour nous présenter les différents personnages de cette histoire. C'est noir, glauque, violent à certains moments mais le héros apporte quelque chose de touchant, une dose d'humanité et surtout beaucoup d'humour à la "mords moi le noeud" qui donne un petit sourire à cette misère sociale.
La fin est haletante, beaucoup de suspense, on peut dire que c'est un bon polar. Ce roman à été écrit en 1977, quelques détails un peu démodés mais ce n'est pas gênant.
Je lirai sans doute le précédent qui est le début de cette série.
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Deuxième opus du norvégien Gunnar Staalesen, ce roman installe durablement la figure du détective privé Varg Veum dans le panorama de la littérature policière nordique. Si Gunnar Staalesen n'a pas la renommée de son compatriote Jo Nesbø, son analyse de la société, encore beaucoup plus sombre et désabusée que celle de ce dernier, possède peut-être plus de profondeur.
Veum a abandonné son travail d'éducateur pour ouvrir un bureau d'enquêtes où le client se fait rare. Divorcé de sa femme Beate, il ne voit plus son jeune fils Thomas qui grandit loin de lui. Il tente très inégalement de compenser son penchant pour l'alcool par l'exercice physique, mais il n'est pas certain que l'équilibre se fasse tant le sentiment d'avoir raté sa vie l'envahit.
En ce début de printemps, un enfant vient le trouver pour qu'il lui ramène sa bicyclette volée par un groupe d'adolescents délinquants regroupés autour de leur chef, Joker. Veum, n'ayant rien de mieux à faire et ému par le bambin, décide d'affronter la bande pour rendre son vélo au petit Roar. du même coup, il fait connaissance avec sa mère, la très jolie Wenche Andresen, séparée de son mari Jonas. le désarroi de la jeune femme abandonnée le touche et il n'hésite pas à l'aider quand elle le sollicite. Il accepte même de rencontrer Jonas pour régler une affaire financière. Quand ce dernier est poignardé dans le vestibule de l'appartement familial, Veum décide d'enquêter pour prouver l'innocence de Wenche.
Amateurs d'action, passez votre chemin, il n'y en a quasiment pas chez Staalesen qui explore plutôt la veine du polar à la Simenon. Veum enquête dans une banlieue populaire au sud-ouest de Bergen, dans une cité de logements sociaux, où la population vivote entre petits boulots et aides de l'État. Ses visites se cantonnent à Hildur Pedersen, la mère de Johan – le petit dur qui se fait appeler Joker – à Gunnar Våge, l'éducateur, ou encore aux voisines de Wenche, et restent dans ce périmètre restreint ; même Richard Ljosne, capitaine de frégate et supérieur de Wenche, fréquente le quartier, ce qui ne manque pas d'intriguer le détective. Polar d'atmosphère, sombre, étouffant, montrant la fragilité des liens familiaux, la veulerie des êtres et le leurre des politiques sociales, il ne trouve une respiration que dans la dérision et l'humour vache de Veum.
Pour le meilleur et pour le pire nous embarque dans la noirceur pour la meilleure des raisons, le talent de Staalesen, et la pire des découvertes pour un enquêteur : je vous laisse la découvrir.
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C'est déjà étonnant, quand on est détective privé, de voir un enfant de neuf ans venir vous voir parce qu'on lui a volé son vélo. Mais ça l'est encore plus quand Roar, ce même enfant, est kidnappé le lendemain par une bande qui terrorise un quartier de banlieue, à Bergen, en Norvège. La mère de Roar est divorcée, séduisante. Et Varg Veum, le détective, prêt à tout pour la défendre quand on l'accuse d'avoir tué son ex-mari.

C'est le schéma classique du roman policier avec un détective privé fouineur, désireux de trouver la vérité avant et mieux que la police, un peu alcoolo (en Norvège c'est l'aquavit), et souvent désabusé.

Mais ce polar a le mérite justement de se passer en Norvège, et, à la suite de ses grands aînés Sjöwall et Wahloo, Staalesen donne des pays nordiques une image très éloignée de celle véhiculée habituellement. Qualité de vie, tolérance, avancées sociales, autant de points à contrebalancer avec les bandes de délinquants, la difficulté d'être mère célibataire, et l'hypocrisie sociale.
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Varg Veum est contacté par un enfant pour qu'il retrouve son vélo. Il v a lors être confronté à un caïd et sa bande qui sèment la terreur dans une banlieue de Bergen. Plus tard la mère de l'enfant est accusée du meurtre de son ex-mari. Il va enquêter pour connaître la vérité. Il va mettre au jour un enchevêtrement de relations où l'amour, la haine, l'adultère  sont entremêlés.
Le personnage de Varg Veum, détective un peu minable, s'inspire des détectives américains des années 40. Il va s'engager dans l'enquête que parce qu'il éprouve des sentiments pour la mère. Mais bien sûr un tel dévouement sera bien mal récompensé. Pour ça je trouve le personnage peu original.
C'est un homme cabossé qui évolue dans une société cabossée où il y a du racisme, de la misère, un mal être des jeunes. Cela paraît d'actualité mais le roman a été écrit au début des années 80. Ça met à mal le modèle scandinave.
Je trouvais intéressant de lire des romans policiers scandinaves mais avec celui là je n'ai pas retrouvé ce que j'avais pu trouver dans les romans du même style. J'ai été un peu déçu de lire une histoire somme toute banale.
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Après le loup dans la bergerie, Pour le meilleur et pour le pire est le deuxième roman de Gunnar Staalesen mettant en scène Varg Veum, son héros récurrent détective privé à Bergen.

Dans Pour le meilleur et pour le pire, le meurtre ne se produit qu'à la moitié du roman. Nous avons alors déjà fait connaissance et même sympathisé avec les principaux protagonistes de l'affaire, en particulier avec la victime et le principal suspect. Pendant toute la première moitié du roman, Gunnar Staalesen s'est attaché à nous présenter ses personnages, nous raconter leurs vies, leurs histoires d'amour, et à nous faire pénétrer le milieu qui est le leur, celui des grandes tours de banlieue où on ne connaît pas ses voisins. Nous sommes dans les années 70, époque à laquelle on commence à remettre en question la vie dans les grands ensembles. Les premiers fast-food apparaissent, et Varg Veum ne voit pas tous ces changements d'un très bon oeil.

Grâce à son statut de détective, mais aussi parce qu'il sait prendre le temps de partager un (ou même plusieurs) verre(s) avec chacun, Varg Veum recueille beaucoup de confidences et nous les fait partager. C'est d'ailleurs ce qui rend ce roman beaucoup plus mélancolique que le précédent. Les histoires d'amour des uns des autres, leurs infidélités et leurs séparations, renvoient sans cesse Varg Veum à son propre divorce et l'amènent à ressasser des considérations assez désabusées sur le couple. le petit Roar lui rappelle bien sûr son fils, qui a sensiblement le même âge et qu'il ne voit presque plus. Quant aux soi-disant dangereux délinquants qui terrorisent la cité, ils s'avèrent bien vite être des adolescents perdus, eux-mêmes victimes des insuffisances de leurs pères.

Le loup dans la bergerie était le roman à lire pour faire connaissance avec Gunnar Staalesen, ses talents d'écriture et son humour. Pour le meilleur et pour le pire est un roman plus intimiste, parfait pour donner envie de lire toute la série.
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Varg Veum est un personnage toujours aussi sympathique. Il s'en prend plein la tronche, mais il se relève à chaque fois. Un peu une espèce de "Jack Taylor" Nordique, la drogue et l'alcool en moins, même s'il aime bien sa bouteille d'aquavit. Concernant l'histoire, on est très axé sur les relations homme-femme, les histoire de couples. Mais s'en rentrer dans les clichés. le noir est toujours là. La souffrance aussi. Un peu déçu par l'une des chutes, très classique. Mais cela reste du très bon roman noir.
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Quand je dis que dans ce roman, il y a effectivement le pire et le meilleur, je pense notamment à toutes ces réflexions qui parsèment l'histoire si ce qu'est réellement l'amour, pourquoi se marier et pourquoi divorcer, comment vivre avec cela... Bref, des questions que vont se poser les personnages et qui feront un écho particulier en Veum, lui-même divorcé et près d'un petit garçon qu'il voit bien peu. Par contre, à travers cette enquête qui se passe dans un quartier de banlieue de Bergen, Staalesen casse le mythe social scandinave en mettant en scène des difficultés qui existent dans n'importe quel pays : pauvreté, délinquance, cités...

Si Pour le meilleur et pour le pire n'est pas le meilleur des titres de la série mettant en scène Varg Veum, il n'en demeure pas moins que la plume de Staalesen, affûté et parfois drôle, n'hésitant pas à utiliser des métaphores au fil du textes, permet d'offrir au lecteur un roman policier littéraire, que les lecteurs qui ont déjà lu le roman de Bergen aborderont avec beaucoup de plaisir en découvrant un autre visage de cette ville norvégienne.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Pour le meilleur et pour le pire : publié sous le titre original de "Din , til døden" en 1979 . Il s'agit de la deuxième enquête de Varg Veum.

Fin février et début mars , un temps doux apporté par un foehn s'est installé sur Bergen et a chassé temporairement le froid hivernal. Un enfant de huit ans et demi , Roar , vient solliciter le détective privé Varg Veum. Une bande d'ados violents lui a volé son vélo. C'est l'ex-travailleur social , sans doute un peu le père aussi , qui répond à l'enfant. Lorsque Wenche Andresen , la mère de Roar , est accusée de meurtre , c'est Varg Veum détective qui répond présent afin de prouver son innocence.

Roar et sa mère vivent dans un immeuble d'un quartier récent construit au pied d'une montagne , le Lydehorn. Ce quartier est d'une tristesse infinie aves ses tours dont les occupants ne se connaissent pas et s'ignorent. Les femmes et les enfants y vivent terrorisés par des ados désoeuvrés , entraînés dans une spirale de violence par leur jeune chef surnommé Joker et abandonnés par l'animateur de club de jeune imbécile et inefficace. Varg Veum est à la fois ému et révolté. Malgré ce contexte déprimant il ne perd pas son humour même lorsqu'il est passé à tabac.

Varg Veum acquiert très vite la conviction que le crime dont on accuse Wenche n'a rien de crapuleux. Son enquête prend une tournure inhabituelle , il recueille les confidences de la petite dizaine de protagonistes qui côtoyaient Wenche, des témoignages poignants sur les amours impossibles ou non partagés , les couples infidèles , les amoureux éconduits , les amants qui s'aiment mais doivent le cacher, les hommes qui collectionnent les conquêtes féminines.

Gunnar Staalesen , malgré l'absence d'enquête policière classique , réussit à passionner le lecteur , à le surprendre , à l'émouvoir bien sûr mais aussi à le faire sourire. le titre de ce roman a été particulièrement bien choisi puisqu'on y parle d'amour ... pour le meilleur et pour le pire ...
Lien : http://cercle-du-polar-polai..
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Pour des raisons de disponibilité je n'ai pu que me procurer "Pour le meilleur et pour le pire" qui se situe en deuxième position dans l'ordre chronologique.
Respecter cet ordre n'est pas essentiel, seul Varg reste présent à chaque tome.

Varg Veum est un détective privé Norvégien, ancien assistant social, divorcé, carburant à l'Aquavit, c'est le cousin nordique de Jack Taylor, en un peu moins "hors limite" tout de même.

Le roman commence par une rencontre entre Varg et un petit garçon, Roar. Celui-ci a trouvé son numéro dans l'annuaire et lui demande de récupérer son vélo, vélo qui a été volé par Joker et sa bande.
Roar vit dans une banlieue, les immeubles sont immenses, les gens ne se parlent pas et Joker, petit malfrat sans repères fait la loi et tape tout ce qui bouge quand il ne menace pas les gens avec son cran d'arrêt.

Varg récupère le vélo, fait la connaissance de Joker puis de Wenche Anderson, la mère de Roar. Il sympathise très vite avec elle, c'est la même femme qu'il découvrira au près de son ex-mari, mortellement blessé en plein milieu de son appartement.
Ce roman a été écrit et se situe à la fin des années 70. Bergen comme toutes les autres villes se développe et se modifie en profondeur, de grands ensembles sont construits, apportant du confort aux gens tout en les isolant.
G.S. pointe tous les désavantages qu'impliquent ces changements. Il le fait à travers les récits des gens que rencontrent Varg.
Varg, encore un personnage de roman policier à l'image de l'anti-héros, un brin asocial, solitaire, il attire pourtant les confidences. Il possède aussi l'extrême facilité de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment.
Pas de dénouement surprenant, ce n'est pas le but de l'auteur mais le portrait intéressant d'une ville et de ses habitants. Ainsi que de l'évolution des moeurs, tout au long du roman Varg, lui-même divorcé rencontre des gens qui possèdent chacun une vision différente du mariage qui est propre à leur âge, leur mode de vie, d'où le titre "Pour le meilleur et pour le pire".
Même si ce roman fait état d'une situation datant de plus de 30 ans, la plupart des choses énoncées et dénoncées restent toujours actuelles et pourront intéresser le lecteur de 2010
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