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Jean Starobinski (Préfacier, etc.)
Régis Dupont (15/01/1980)
3.5/5   1 notes
Résumé :
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Quand je me trouve seul


Quand je me trouve seul, comme au temps de misère,
Quand je fais le café pour le repas du soir,
Quand tu me laisses pour un jour à mes pensées,
Il me semble toujours que je ne pourrais plus,
Jamais plus vivre encor ces nuits tissées de brume
Où je sombrais ainsi qu’un arbre dans la mer.
Douce comme le pain et le vin sur la table,
Je n’avais pas encore cette chaleur en moi,
Ni tes mains sur mes yeux, ni ces mots dits par toi,
Vivants et anciens, ces mots toujours pareils
Et qui rayonnent jusqu’au fond de mon sommeil
Enfin pacifié… Le temps de la misère
Où je me trouvais seul pour le repas du soir,
Conjuré pour toujours n’est plus qu’un arbre noir
Disparu au tournant du chemin, les veillées
S’écoulent doucement près d’une lampe aimée –
Et je me sentirai plus paisible, plus fort,
Moins seul pour affronter les chemins de la mort.


//Jean-Pierre Schlunegger (1925 – 1964)
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L’énigme gère tes pas


Extrait 5

Ainsi défaisant emmêlant l’écheveau des traces
Brouillant les voies de terre et d’air
Remontant au labyrinthe enfoui
Ainsi s’écartant comme un joueur flambe
Ayant perdu la belle barre jaune du soir
Dans la cendre froide
Il assemble et détruit ses tablettes
S’étant rendu seul au désert
Il mêle une part de soi au passé
L’autre à l’avenir
Toutes deux également inconnaissables

Allons bat les cartes
Trouve la porte couleur de soleil d’oeuf translucide
Là est l’issue
La promesse aux yeux de statue sous la fiente des merles


//Jacques Chessex (1934 – 2009)
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Liberté
à Henri Deblué



Un feu profond qui descend dans la terre
Et qui pour vivre doit descendre et se cacher
Sous les cailloux et les herbes mouillées
Ce feu qui chante et qu’on voudrait tuer

Comme il vit fort dans sa nuit souterraine
Et quand parfois les orages d’été
Le font percer le gris au-dessus de la plaine
Il est plus beau qu’un ciel de midi sur les blés

Ce feu qui tremble et nourrit votre vie
Et qu’on retrouve au regard des amis
Qu’on le trahisse une fois dans sa vie
Et pour longtemps la terre s’obscurcit.


// Jean-Pierre Schlunegger (25/09/1925 – 23/01/1964)
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Retour
à Jean-Jacques Rizzolio


Après les bois de pins, les oliviers, les vignes,
La ville dont la pierre a la douceur des corps,
Voici le pays froid, les longs murs sans lumière,
Les passants au regard de juge, sans éclat.

Je suis là, dispersé comme la pluie amère
Que le vent chasse dans la tristesse des rues
Où nulle image d’or, nul rêve de statue,
Ne vient récompenser la quête du regard.

Nous voici retombés dans ce climat sans joie
Avec un jet de feu écrasé dans nos veines ;
Partout nous rencontrons la stérile raison,
Les fenêtres n’ont plus de lumières humaines.

C’est un temps de brouillard, de bataille perdue,
Un lieu triste où les corps ont désappris l’amour...
Lentement le soleil traverse l’étendue
D’un ciel morne où la nuit semble mêlée au jour.


//Jean-Pierre Schlunegger (1925 – 1964)
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L’énigme gère tes pas


Extrait 1

Fuite des prés
Devant le soir
Le soleil est une barre jaune
Les graminées d’automne se penchent sous le vent
C’est l’heure où le passant fait ses comptes
Ni royaume ni certitude
D’autre tissu que d’air et de chemins perdus
De pensée en va-et-vient comme l’inquiet oiseau du regret
De pistes brûlantes et vaines
Cendre du soir



//Jacques Chessex (1934 – 2009)
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Vidéo de Jean Starobinski
BAUDELAIRE – Le miroir de la mélancolie, selon STAROBINSKI (RTS, 2000) Un extrait d’une série d’entretiens donnés par Jean Starobinski, le 12 juillet 2001, pour la RTS. Journaliste : Guillaume Chenevière.
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