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JoeyStarr-Didier a grandi à Saint-Denis : d'abord dans un vieil immeuble où il passe le plus clair de son temps posté à la fenêtre, ensuite dans un HLM au sein d'un quartier en pleine construction : « il y a plus de couleurs, plus de vue dégagée, plus d'action ». Ce nouveau quartier aux modifications incessantes le fascine et devient bientôt son nouveau terrain de jeu, avec certaines limites tout de même car Monsieur – son père – veille avec sévérité, l'absence de la figure maternelle lui ayant laissé toute la place. Didier se fait des copains auxquels il peut s'identifier, ce sont ceux du fond de la classe. Il commence le foot en secret, traîne en rentrant de l'école, commet ses premiers vols et sniffe de la colle à rustine. Dans cette banlieue hors de laquelle il semble difficile de se projeter, le petit Didier est à la fois résigné et rêveur.
Je suis toujours curieuse de découvrir de nouvelles oeuvres autobiographiques car c'est un genre que j'affectionne particulièrement et pourtant je dois reconnaître que je ne me serais sans doute pas dirigée vers le Petit Didier s'il n'avait pas été mis directement entre mes mains. Tout d'abord, il faut savoir que c'est un petit roman d'à peine 150 pages dans la version poche. de fait, il se lit vite et je n'ai pas eu l'impression de perdre mon temps. J'ai même plutôt apprécié ma lecture et ce, pour deux raisons principales : j'ai aimé découvrir les anecdotes racontées et j'ai trouvé dans la narration une certaine tendresse. Cependant, on aurait pu s'attendre à une oeuvre avec un style un peu plus marqué et surtout avec une fin beaucoup plus travaillée. Certes, on pressent qu'il pourrait y avoir une suite mais quand bien même…

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Je l'admets bien volontiers, je suis assez friand de récit mettant en scène des personnalités qui, d'une manière ou d'une autre, m'ont marqué, intrigué, attiré.
Joey Starr échappe d'autant moins à cette règle que le personnage, malgré ou à cause de son ambivalence, me fascine maintenant depuis de nombreuses années.
J'ai souvenir du choc des premiers morceaux de Suprême NTM avec Kool Shen, des paroles engagées de "Blanc et Noir", du côté sulfureux de ce groupe de rap qui attisait la curiosité de l'adolescent que j'étais.
Je sais aussi toute la répulsion que le personnage m'a inspiré lors de ces nombreuses provocations, ou à l'occasion de ses démêlés avec la Justice, en particulier pour des faits de violence.
Sans être ni un fan absolu de l'homme public, ni un pourfendeur bien-pensant ou moraliste de ce qu'il est ou a été, j'étais donc curieux de connaître le personnage derrière le vernis de la célébrité.

Passée cette longue introduction, venons-en à ce récit. Celui d'une enfance marquée par l'installation à St Denis, par l'absence d'une mère, et la présence si particulière d'un père, qui fait que père et fils sont comme deux étrangers partageant un même habitat.

Bien sûr, ce n'est pas de la "grande littérature". Bien sûr, je ne suis pas dupe de l'exercice. Joey Starr parle de Didier Morville, et nous ne sommes pas dans une enquête journalistique. Mais j'ai le sentiment, à la lecture du récit, qu'il y a une certaine sincérité dans les propos, et de la lucidité aussi, et pas toujours bienveillante. Et j'ai aussi apprécié un ton qui se veut sans prétention, mais où l'on retrouve une "patte", un style qui colle bien au personnage.

Et l'ouvrage s'achevant à l'entrée en pension, j'avoue espérer une suite, où l'homme dévoilera ses fêlures avec la même simplicité.
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Au moment où Joey Starr est indirectement sur nos écrans à travers le biopic réussi sur ses années de jeunesse au sein de NTM , il revient également sur sa jeunesse et plus particulièrement son enfance, dans un récit émouvant et étonnant, le Petit didier qu'on peut trouver actuellement en librairie, édité chez Robert Laffont.

Alors que le père de JeyStarr est présent dans le film Supremes et qu'on devine à travers deux trois scènes à quel point il a pu être un père blessant et particulièrement mal aimant pour son enfant qu'il a élevé seul , le petit didier permet de mieux comprendre le comportent de cet homme violent et ambigu.

Didier Morville se livre sans complaisance aucune mais assez frontalement de son enfance entre une mère qu'il croit morte, des raclées et humiliations dont la fréquence en fonction de l'humeur de Jean Morville, un antillais beau gosse qui aimait la musique et semblait aussi chaleureux à l'extérieur que glacial entre ses quatre murs.

Le plus étonnant dans cette chronique d'une enfance au début des années 80 c'est de voir que Didier Morville est de son propre aveu "un enfant sage" qui ne se rebelle jamais vraiment contre l'autorité abusive de son paternel.

"Je n'affronte pas mon père, je ne le ferai jamais. A aucun moment je ne me dresse contre lui" "Jamais je n'ai eu envie de lui sauter à la gorge directement", "Déjà parce que quelque chose en moi m'en empêche. Ensuite parce que j'aime ce type, je n'ai que lui."

Didier Morville n'est pas encore Joey Starr, il n'a pas encore vraiment rencontré le hip-hop et le graff et livre son récit le plus intime avec cette plongée à bord de sa psyché enfantine, dans un huis-clos irrespirable en compagnie d'un père égoïste et sans chaleur humaine...

Une lecture attachante et touchante qui permet de mieux comprendre qui est Joey Starr..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Joey Starr | 160 pages | Pocket | 3.51/5 (72 notes!) | 2022 |"Le petit Didier"
Si vous vous attendiez au Joey Starr que l'on connait dans le Rap ou le Cinéma, on est loin du compte... C'est l'histoire (presque) mignonne du petit Didier... Son père, son quartier, son vécu...
Je soupçonne ce livre d'avoir été écrit pour répondre à une demande, car si ce aurait été le récit de Pierre Paul Jacques ça n'aurait jamais aussi bien marché ; )...
Peut-être vais-je chercher à lire ses "aventures" d'adulte ; )...
Lien : https://vella.blog/
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Je p'tit JoeyStarr a grandi en banlieue, au milieu des immeubles avec des bandes de copains. Il raconte sa vie avec son père, la famille à Paris et aux Antilles, le foot, l'ennui, les coins de rue sombres, les premiers tubes de colle et les premières bêtises qui le mèneront au pensionnat.

Rien de spécial, l'enfance de gamin de banlieue. Une bio gentillette qui pourrait rappeler les Ritals de Cavanna, mais sans la verve, l'humour ou l'autodérision.
Lien : https://www.noid.ch/le-petit..
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Didier Morville alias Joey Starr se dévoile dans cette mini autobiographie. Pas de Suprême NTM, rien à voir avec sa carrière professionnelle. Il a vraiment décidé de ne centrer ce bout de lui-même que sur son enfance.

Entre son arrivée à Saint-Denis au milieu de la cité en cours de construction, son premier voyage en Martinique à la rencontre de sa famille et sa relation avec son père, Didier se présente comme un enfant plutôt timide mais qui a soif de découvertes. Didier est le fils d'un antillais. Son père a une haute estime de lui et se charge de l'« éducation » seul à la maison. Sa mère est, selon les propos de son père, morte. Ce qui est faux. Une éducation du père dans l'ignorance. Pas un regard dans leurs échanges, les dialogues sont une denrée rare. Didier est un élève avec des difficultés scolaires, forcément. Mais il est fort pour raconter des histoires en français, pleines de fautes certes mais il a de l'imagination. Un peu timoré mais une aisance pour faire des spectacles.

Tant le personnage est haut en couleur, la période racontée étant peut-être un peu trop courte, cette petite autobiographie m'a laissé un peu sur ma faim.
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"Le petit Didier", roman autobiographique de Didier Morville alias Joeystarr, où celui-ci raconte son enfance à travers un récit des plus intimes, plongé dans une cité de Seine-Saint-Denis, dans un huis-clos tendu en compagnie d'un père décrit comme égoïste, violent et froid.

Qui ne connaît pas Joeystarr ? Chanteur du groupe de rap NTM, acteur, badboy, écrivain.. encore plus étonnant, Didier prend la plume pour nous confier son enfance, une enfance complètement déstabilisée et chaotique, vivant seul au rez-de-chaussée d'un immeuble tout juste sorti de terre. Avec un père sans âme, sans voix, sans affection, sans coeur et beaucoup trop autoritaire.

Un récit court, qui se lit en quelques heures, Joeystarr dévoile une partie de son identité façonnée par un père DJ, un père qui ne permet pas à son gamin d'exister. Comme si son gosse le dérangeait même si ce père le garde à l'oeil et lui interdit strictement tout.

Didier se retrouve souvent seul, livré à lui-même. Didier est un gamin qui s'ennuie. Didier ne bouge pas, ne bronche pas, accepte le sort. Et pour conclure le tout, le récit s'arrête lorsque son père s'en débarrasse dans une vieille pension.

Récit en toute pudeur, où Joeystarr n'est pas encore Joeystarr, il ne connait pas encore le hip-hop et le rap. C'est bien entendu pas de la grande littérature, mais à travers ses lignes, on sent beaucoup de sincérité, de sensibilité, de douleur, de bienveillance et sans aucune prétention. Toujours étonnant et intéressant de découvrir le passé qui sommeille encore dans un homme que tout le monde connait comme un badboy.

Un roman autobiographique inattendu, où Joeystarr apparaît sous une autre image de ce que l'on connaît de lui grâce ou à cause des médias..
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Didier Moreville, plus connu sous le nom de JoeyStarr, l'un des chanteurs emblématiques du groupe NTM. Dans les années 90, j'étais adolescente, le groupe avait un gros succès mais j'étais loin d'être fan et de leurs chansons et du duo. Et puis, finalement j'ai connu Joey Star, l'acteur et là j'ai changé d'avis. j'ai découvert un homme changé, un acteur qui fait passé beaucoup d'émotions avec un très bon jeu. 
Dans le petit Didier il se raconte, ou plutôt il raconte son enfance lorsqu'il arrive avec son père dans la cité de la Seine Saint-Denis . Lui le petit garçon vit une enfance solitaire, entre une mère absente et un père qui vaque à ses occupations tout en le laissant seul, soit à la maison, soit dans la voiture. Un père autoritaire et violent, dont la relation avec son fils est froide. Pour le petit Didier l'échappatoire est bien souvent chez sa tante qui habite tout près où il retrouve ses cousins mais cela ne dure qu'un temps. Et puis plus tard viendra  son copain Frédéric et le foot. 
C'est un récit autobiographique dans lequel JoeyStarr se livre sans détour entre la violence de son père, les petits larcins ados avec les copains, des vacances en Martinique, la rencontre avec sa grand-mère paternelle ..J'ai aimé lire ces quelques pages et en apprendre plus sur lui. 
Certains passages sont émouvants, et ce dernier chapitre ... bouleversant !
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Le petit Didier.
Je ne savais pas à quoi m'attendre en commençant cette lecture. Parce que derrière c'est Joey Starr, le charisme, la grande gueule, l'affrontement, la collision. Préjugés puisqu'on s'attend à cette force de caractère mais le petit Didier c'est une lecture en douceur, j'en ressors profondément touchée.
Le petit Didier a grandit dans un HLM au sein d'un quartier en construction. C'est pour lui, un vaste terrain de jeux. de jour comme de nuit, il veille, il regarde, il observe. Sans figure maternelle à la maison, c'est un tête à tête avec son père quotidien (quand Monsieur daigne rentrer à la maison et ne pas laisser son fils si jeune en autonomie complète). Et pas des moindres car ce père, égocentrique et Narcisse au possible, n'échange presque pas avec son fils. Rien ne compte à part lui mais s'il ordonne, Didier doit obéir. Et ce sont des journées entières pour ce petit garçon, passés à observer depuis sa fenêtre, sans broncher, sans faire de bruits.
Didier fait de ce quartier son terrain de jeux, ses copains ? les mômes du fond de la classe. Il se met au foot dans le plus grand des secrets, traine, rêvasse, dans la plus grande indifférence paternelle. Un seul mot d'ordre : on mange à 19h.

J'ai aimé découvrir cette facette de Joey Starr. Ce petit roman est truffé d'anecdotes qui nous emmène sur ses pas d'enfants. Finalement le petit Didier est un éternel rêveur. J'ai beaucoup de tendresse pour cet enfant. La fin laisse présager une suite beaucoup plus rebelle et mouvementée ! A suivre donc...
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Joey Starr nous présente le récit d'une enfance, ses souvenirs à travers des brides, des épisodes plus ou moins marquants de sa vie. L'auteur grandit à St-Denis à côté d'un père pas très aimant, qui ne s'occupe guère de lui. A travers, tout ce récit, transparaît l'absence de la mère, comme une plaie jamais refermée, jamais oubliée. Joey Starr sait poser une atmosphère, ses mots sont simples souvent percutants. Il retranscrit avec une certaine sincérité ses sentiments enfantins, nous décrit une banlieue où suinte l'ennui, où les petits grandissent sans horizon, sans véritable passion.
Il va peut-être par la force des choses se créer une carapace et aller sur le chemin qu'on lui connaît aujourd'hui. Un roman autobiographique où l'auteur apparait sous une autre image, plus proche peut-être de sa vérité.

#GRANDPRIXDESLECTEURSPOCKET
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